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15 janvier 2015 4 15 /01 /janvier /2015 19:45


Non, vous n’êtes pas, et vous serez jamais ni Charlie, ni Humanité.
Il y a 55 ans, la plupart des pays du continent ont reçu des différentes puissances colonisatrices les transferts des compétences, dans le cadre de leur accès à l’indépendance. J’étais un préadolescent nourri, oui, déjà aux œuvres de grands écrivains humanistes français. Nous rêvions de liberté. Nous aspirions à une réhabilitation de la culture africaine mais aussi à une conjugaison culturelle franco-africaine.


Qu’avez-vous fait du continent ? Certains d’entre vous ont l’impudence de demander à défiler le dimanche 11 janvier, alors que cette manifestation avait pour objet la défense de la République et ses valeurs. Pour vous, tout est bon dès lors que vous avez besoin fuir, un moment, vos peuples et leurs colères.

Pensiez-vous vraiment qu’il vous suffirait de venir vous «promener de la République à la Nation» pour que vos concitoyens vous oublient, vous pardonnent vos méfaits, vos « biens mal acquis »?
Eh oui, il y en a même un qui s’est habillé pour la circonstance : costume « bleu-pétrole », chemise blanche, cravate rouge…
Mort de rire… Mort de honte.

Comment ceux qui ont jeté leurs armées contre des hommes épris de liberté et de justice, qui ont balancé des centaines d’hommes dans des lagunes peuvent se manifester de la sorte ?
Comment ceux-là mêmes qui font assassiner des journalistes, des artistes, des jeunes, des enseignants osent prétendre qu’ils se battent contre les terroristes ?

Comment certains d’entre vous qui ont nourri en leur sein, la vermine terroriste et les ont utilisés contre des hommes de bonne volonté ont-il pu, contre tout moralité politique (j’oubliais ! le terme même de moralité politique est un gros mot pour vous) viennent jouer des coudes « pour être sur la photo »

Vous avez fait de vos pays des territoires dévastés, ruinés, de vos concitoyens des parias dans leur existence.

Vous avez fait des richesses de vos pays des biens personnels et vous osez venir défiler à Paris pour la défense de la République.
Messieurs, je sais que pour vous, «aucun homme ne court jamais plus vite qu’une balle de fusil».
Messieurs, sachez qu’un jour, peut-être bientôt, « la Justice, la Liberté vous rattraperont.

Robert Lassey
Enseignant de Philosophie

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