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19 février 2010 5 19 /02 /février /2010 13:55
Courrier international
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VU DE KABOUL
Le scepticisme de l’opinion

04.02.2010



Une conférence sans projet ni programme”

Complications

Les talibans “sont loin de constituer une entité homogène”, rappelle le quotidien pakistanais The News. Voilà qui complique la donne pour entamer un dialogue avec eux. “A qui parler ? La plupart des groupes sont perméables et leurs frontières sont floues. Ils                                 

ne s’entendent pas tous. Il n’y a pas un leader qui parle au nom de tous”, note le journal. Il ajoute qu’entre “vieux” et “jeunes” talibans, les stratégies de sortie de guerre ne sont pas forcément les mêmes.

,












 résume le quotidien afghan Hasht-e Sobh. “Tout le monde s’est déplacé jusqu’à Londres – sauf les talibans – pour discuter de la paix. Cela n’a pas de sens”, commente le journal de Kaboul, habituellement très critique envers la politique du président Hamid Karzai. Hasht-e Sobh regrette que les dirigeants ne se soient pas penchés sur les


autres sujets qui préoccupent les Afghans”
, notamment
“l’économie et la bonne gouvernance”. “Le président Karzai nous a ressorti ses discours habituels. Il aurait fallu qu’il présente une stratégie pour faire la paix avec les talibans, mais il n’a fait que les inviter, en leur proposant de l’argent. Il semblerait que Karzai ait commencé les pourparlers avec ce groupe sans avoir établi aucun programme préalable. Mais malgré cela, avec ses soutiens internationaux, notamment avec les Britanniques, il se veut optimiste.”

“Une fois de plus, le peuple afghan est exclu des questions qui le concernent le plus directement”
, affirme le quotidien Arman-e Melli, publié également en Afghanistan. “Pourquoi Karzai doit-il se rendre jusqu’à Londres pour discuter de la sécurité intérieure ? C’est ici, au sein du Parlement afghan, que ces dis­cussions devraient avoir lieu”, ajoute le quotidien.

Mosharekat-e Melli se félicite pour sa part de l’importance donnée au rôle des pays voisins. “La conférence de Londres a marqué le point de départ d’une plus grande implication des pays de la région dans la résolution de nos problèmes. Au cours des neuf dernières années, les pays occidentaux ont pris des décisions pour l’Afghanistan en matière d’économie, de politique et de sécurité sans trop se préoccuper du rôle – positif ou négatif – que pouvaient avoir nos voisins”, constate l’hebdomadaire de Kaboul. “Cette conférence illustre une prise de conscience internationale : la résolution du conflit et l’amélioration de la sécurité ne pourront se faire sans l’aide de nos voisins”, poursuit Mosharekat-e Melli, avant de regretter l’absence de l’Iran à la conférence.
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