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29 janvier 2010 5 29 /01 /janvier /2010 18:09

Présentation du Roman de Cuba :

Dans l’imaginaire occidental, Cuba reste cette terre de plaisir, où des plages de carte postale le disputent à la beauté insolente des femmes, où les meilleurs cigares du monde, s’accompagnent de la dégustation d’un rhum vieux. La sensualité n’est pas un vain mot. Les amateurs y verront là un avant-goût du paradis terrestre, que Christophe Colomb situe à quelques milles marins des côtes cubaines. D’autres y ajouteront les nombreux rythmes semés le long de son histoire : habanera, son, danzon, boléro, rumba, cha-cha-cha, mambo, salsa.
Les grosses américaines des années 1940 et 1950 qui continuent de rouler, le million de kilomètres au compteur, leur carcasse rutilante sur les routes cabossées de l’île charrient leur part de stéréotypes. Le cinéma hollywoodien aussi, avec des films comme Cuba de Richard Lester, Havana de Sydney Pollack ou The Lost City d’Andy Garcia. Même la révolution castriste, et ses cinquante ans de pouvoir absolu, aura contribué à façonner l’image d’un pays suspendu dans le temps. Les amoureux de Cuba savent que l’identité de l’île ne s’arrête pas à ces regards nostalgiques, ni à un régime à bout de souffle dont les slogans éculés cachent une réalité plus profonde.
De Colomb à Castro, Le Roman de Cuba nous plonge dans les méandres de cinq siècles d’histoire d’une terre mystérieuse et envoûtante.

Présentation de Histoires d’amour impossibles... ou presque :

Histoires d’amour impossibles... ou presque esquisse des portraits d’hommes et de femmes qui se sont parfois aimés puis séparés. Parfois se sont frôlés sans jamais se toucher. Et qui traversent la vie avec, dans le regard, la mélancolie de cette rencontre manquée. Ces histoires disent aussi des amours interdites, que trahissent par moments des fantasmes... ou des désirs confondus avec la réalité. Toutes le font avec légèreté et humour, comme celle de L’homme qui attendait d’être aimé, ou encore ce Dialogue par-dessus l’Atlantique aux voix brouillées par les incompréhensions et les décalages horaires. Histoires impossibles, peut-être, mais aussi d’impossible amour. Dans ce jeu de dupes que le "presque" du titre atténue néanmoins, il reviendra au lecteur de trancher...

débats audios
                                                                   Louis Philippe Dalembert

Par Grégoire Leménager

Le jury Médicis vient de décerner son prix 2009 à Dany Laferrière, pour le livre magnifique qu'il a publié chez Grasset : «l'Enigme du retour», dont vous pouvez lire ici la critique parue dans l'Obs, et là, les premières pages.

 

 

 

Il a été récompensé au premier tour de scrutin, par quatre voix contre une à l'assez insipide « Mauvaise fille » de Justine Lévy (Stock), et une autre au « Tombeau de Tommy » d'Alain Blottière (Gallimard), dont l'éditeur n'a pas tout perdu pour autant : le prix du roman étranger, lui, est en effet allé au « Grand quoi » de Dave Eggers (Gallimard), au premier tour à l'unanimité, tandis que le Médicis essai va aux  « Mémoires d'un fou d'Emma » d'Alain Ferry (Seuil), par quatre voix contre deux  à Orlando Figes pour « les Chuchoteurs: Vivre et survivre sous Staline » (Denoël).

 Ce choix de Laferrière est d'autant plus remarquable qu'il ne manquait pas de bons livres dans la dernière sélection du prix Médicis 2009. On y trouvait même quelques-uns des plus beaux publiés cet automne, comme celui d'Alain Blottière, probablement, ou celui de Gwenaëlle Aubry - à qui l'on souhaite d'être consolée lundi prochain par le Femina. Il y avait même un premier roman audacieux de Vincent Message, un voyage dans l'enfer tchétchène signé Thierry Hesse, et un volumineux pavé où, pour nous entraîner au coeur des ténèbres africaines, ce vieux routier de Patrick Besson a donné le meilleur de lui-même, ce qui n'est pas rien.

 

Mais il faut se réjouir de ce que le jury ait été sensible à la poésie à la fois limpide, sensuelle et pleine d'intelligence qui irrigue ce cahier d'un retour au pays natal, dans lequel l'auteur de « Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer » raconte avoir remis les pieds en Haïti, pour la première fois depuis une trentaine d'années, juste après avoir appris la mort de son père. Dany Laferrière voulait, dit-on, cesser d'écrire pour se consacrer au cinéma (où son «Vers le Sud» a déjà été adapté par Laurent Cantet). Il a bien fait de revenir sur sa décision, et son éditeur de l'y encourager.

 

G.L

laferriere.jpg
(c)Baltel/Sipa
Né en 1953 à Port-au-Prince, Dany Laferrière vit à Montréal. Il est l'auteur de "Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer" et de "Je suis un écrivain japonais".
 Livre : "Black Bazar" d'Alain Mabanckou
 

 

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