Repenser l’arithmétique des inégalités scolaires et le travail de la critique
Avec Romuald Normand, sociologue de l’éducation
(Institut national de Recherches Pédagogiques ), auteur du livre : Gouverner la réussite scolaire. Une arithmétique politique des inégalités (Berne, Peter Lang,
2010, à paraître dans quelques semaines).
Depuis quelques décennies, on a vu proliférer les instruments de mesure et les techniques de calcul présentés
comme ce qui permet de mesurer “l’efficacité” en éducation. Cette arithmétique politique a participé à infléchir le cours des politiques en éducation, articulée à l’émergence de
certaines conceptions de la psychologie et surtout à de nouveaux modes de gouvernement managériaux et à de nouvelles missions assignées à l’école. Si le débat existe quant aux
principes de justice qui doivent gouverner l’école, les outils de mesure sont trop peu interrogés, laissés aux “experts”. Cette séance du séminaire éclairera ce qui se cache
derrière l’arithmétique des inégalités scolaires et invite à repenser le travail de la critique.
Mardi 5 octobre, 19h à l'Hôtel Campanile Paris-est
62-64 Avenue Jean Lolive - Pantin (93)
Metro : Hoche
Plan d’accès
Entrée libre. Le nombre de place étant limité, merci de bien vouloir vous inscrire par
courrier électronique à l’adresse : inscription@gabrielperi.fr.
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Thème de l’année 2010/2011 :
Pressions sur l’école, sur les familles, sur les intervenants éducatifs : qui fait quoi ? mais au fond, pourquoi ?
Pour sa troisième année de fonctionnement, le séminaire prend pour « fil rouge » les pressions que
subissent école et familles quant aux « objectifs » éducatifs. Certains discours ambiants, avec une idéologie de la carence, culpabilisent les familles de ne pas livrer
à l’école des enfants dans la pleine connivence avec les normes scolaires et avec la culture savante. De son côté, l’école est mise à l’index, sur sa moindre performance à faire
réussir chacun, souvent par ceux-là mêmes, décideurs et managers, qui coupent les moyens et organisent l’inégalité des objectifs… Enfin, les intervenants éducatifs de la culture,
du sport et des loisirs, sont souvent incités à préparer à la scolarité ou à faire à la place de l’école, quand celle-ci est sur-sollicitée pour autre chose que
l’enseignement…
Ces « pressions » envers les différents milieux éducatifs brouillent les frontières des
spécificités de chacun d’eux, et convergent pour renvoyer l’éducation de toute une génération hors du service public, à la charge des familles, du marché, des ressources locales…
y compris pour « choisir » l’école « performante »… (alors qu’on l’a vu l’an dernier, plus le marché s’exerce et moins la famille choisit l’école : c’est
l’établissement qui choisit les familles).
Ciblées sur l’un ou l’autre de ces aspects, les séances de cette année portent sur ce qui permet d’éclairer
le débat sur les enjeux éducatifs à l’interface entre l’école, les familles et les autres milieux de socialisation.
Programme :
Mardi 7 décembre 2010 à 19h :
L’enfance et la culture : évolutions globales, inégalités sociales, pratiques familiales,
rôle de l’école et des intervenants. Le cas de la littérature de jeunesse.
Avec Stéphane Bonnéry, chercheur en Sciences de l’éducation, Université Paris 8
(CIRCEFT-ESCOL), auteur du livre : Comprendre l’échec scolaire (La Dispute, 2007) et de l’article : « L’enfant lecteur du livre et le modèle social implicite dans
le livre de "l’enfant lecteur" et de l’activité cognitive de lecture », janvier 2010, http://lenfantetlelivre.wordpress.c...
Dates suivantes (programme en cours de confirmation) :
Mardi 1 février 2011 à 19h
Mardi 5 avril 2011 à 19h
Mardi 7 juin 2011 à 19h
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