Contestant tout isolement du PS, Harlem Désir a réuni la semaine dernière tous les chefs des partis portant les couleurs de la majorité présidentielle, des écologistes aux radicaux de gauche, autour du slogan d'une "gauche rassemblée".
Mais le PCF et le Parti de gauche ont brillé par leur absence.
Le dirigeant du PS, qui va lancer une série de forums et d'ateliers pour engager "le dialogue avec les Français", a invité communistes et sympathisants de Jean-Luc Mélenchon à y participer.
"Si demain le Parti communiste et le Front de gauche veulent venir participer avec nous à ce travail d'enrichissement de l'action du gouvernement (...) la porte leur est ouverte", a-t-il dit.
"Nous gérons ensemble les collectivités locales. Le Parti communiste nous dit qu'il souhaite continuer à prendre part à cette responsabilité commune. Nous souhaitons que cela participe d'un état d'esprit qui soit celui d'une gauche qui se parle, qui se respecte", a-t-il dit en forme de mise en garde.
Mais des désaccords se dessinent également au sein du PS, dont l'aile gauche affiche ouvertement ses divergences avec la politique gouvernementale sur le "coeur des sujets économiques et sociaux", notamment l'accord sur la réforme du marché du travail et la future réforme bancaire.
"Je veux être en phase avec la majorité des gens qui ont voté pour Hollande", explique Emmanuel Maurel, vice-président du conseil régional d'Ile-de-France. "S'il n'y a pas de sérieuse inflexion, les élections intermédiaires, qui sont toujours compliquées pour le parti en place, peuvent être très difficiles", ajoute-t-il.
Gérard Bon et Chine Labbé, édité par Sophie Louet