Ce serait marcher sur des braises ardentes et injuste de penser que
les pendus d’Inal n’avaient jamais bénéficié de la grande attention d’une certaine Mauritanie antiraciste, particulièrement de la part de la communauté négromauritanienne dont ils
sont tous issus, même si l’Etat a toujours piétiné pendant ces 20 dernières années à traiter de face et avec des mains fermes ce passif humanitaire, pour gérer un épineux dossier
resté longtemps insoluble, constituant du coup un goulet d’étranglement à tout chantier de l’unité nationale.
Mais, aller jusqu’à envisager la commémoration de la disparition de ces martyrs à Inal, là où leurs âmes reposent depuis deux décennies, relève de l’inédit, qui suscite aujourd’hui auprès de la communauté négromauritanienne et de la Mauritanie décomplexée et égalitaire toute l’estime à l’endroit de Biram Ould Dah Ould Abdeid pour avoir été, sans ironie « plus royaliste que le roi ».
En effet, en décidant d’organiser ce recueillement grandiose, national et historique les 27 et 28 novembre prochains, l’Ira-Mauritanie montre qu’elle avance à grands pas dans son combat pour une Mauritanie juste, réconciliée avec elle et débarrassée de toutes les épines profondément plantées à ses pieds, faussant éternellement sa marche vers le bien social et économique de toutes ses composantes réunies.
Le veridique