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21 juillet 2010 3 21 /07 /juillet /2010 11:41

Gennevilliers, le 16 juillet 2010.

 

Monsieur le président Barak OBAMA

The white house

1600 Pennsylvania avenue NW

 

WASHINGTON DC 20500

 

USA

 

Monsieur le président,

 

Avec la libération d’un certain nombre de personnes emprisonnées à Cuba pour avoir collaboré avec les Etats-Unis afin de nuire à leur pays d’origine, le gouvernement cubain vient de prouver qu’il est capable de prendre une décision de bon sens démontrant ainsi qu’il est prêt, une nouvelle fois, à discuter avec n’importe quel gouvernement à la condition que ces discussions se déroulent sur un pied d’égalité, sans chantage et sans contrepartie.

 

Déjà, dans un passé relativement récent, Cuba a déjà prouvé qu’il était prêt à respecter les personnes en libérant, malgré la gravité des faits qui leur étaient reprochés, un certain nombre de personnes au vue de leur état de santé. Dans l’histoire de Cuba, il y a déjà eu des étapes semblables pour lesquelles le gouvernement cubain a fait la démonstration de son bon sens et de son grand sang-froid :

 

- échanges de mercenaires à la suite de l’attaque de Playa Giron.

- libération et expulsions de centaines de contre-révolutionnaires.

- dialogue avec l’émigration cubaine en 1978.

- accords migratoires avec le gouvernement des Etats-Unis.

- etc …..

 

Tous ces faits ne sont pas des signes de faiblesse mais bien une démonstration de force qui devrait normalement aboutir à une reconnaissance de Cuba par les Etats-Unis et de l’Union Européenne en ouvrant rapidement des discussions à égalité, sans ingérence ni chantage des uns et des autres.

 

Nous tenons à rappeler que les personnes libérées ne sont ni des prisonniers de droit commun, ni des prisonniers politiques mais bien des personnes qui ont trahi leur pays, et pour la plupart avaient reçu de l’argent pour le faire. Les peines de prison pour de telles fautes sont condamnables de la même façon dans tous les pays, y compris aux Etats-Unis.

 

Cette situation aujourd’hui n’est pas sans rappeler que votre pays détient dans ses prisons 5 cubains qui n’ont fait que leur devoir en luttant contre le terrorisme (cubano-américain). Leur action avait pour but d’empêcher et de stopper la série d’attentats perpétrés à Cuba depuis le territoire des Etats-Unis. A l’heure où justement les Etats-Unis développaient une politique de lutte sans merci contre le terrorisme, aujourd’hui votre politique aveugle vis à des vis des 5 et leur maintien en prison sans apporter la moindre preuve de leur culpabilité, est un non-sens à la raison. Nous approuvons cette politique de lutte contre le terrorisme mais la façon avec laquelle vous la menez n’est pas juste ! Il n’y a pas que le terrorisme contre les Etats-Unis qui existe, il y a aussi le terrorisme dirigé contre d’autres pays. Les véritables terroristes sont ceux qui se promènent tranquillement dans les rues de Miami en toute impunité : Luis Possada Carriles, Orlando Bosch et consorts … et contre lesquels, au niveau de la justice, rien n’a été tenté ! Autre exemple, Cuba qui subit depuis plus de 50 ans le blocus économique et financier de votre administration est aussi une forme de terrorisme inadmissible et scandaleuse, cette politique du pire doit cesser. L’histoire de votre pays est là pour rappeler que les décisions unilatérales ou la force dans les conflits ne règlent rien et se retournent souvent contre leurs initiateurs.

 

C’est donc le moment, pour vous, de prendre une décision juste qui revaloriserait un peu votre action depuis le début de votre mandat.

 

LA LIBERATION DES CINQ CUBAINS DEVIENT MAINTENANT UNE NECESSITE, UNE OBLIGATION ! PERSONNE A TRAVERS LE MONDE NE COMPRENDRAIT VOTRE INDIFFERENCE ET VOTRE IMMOBILISME !

 

Nous vous prions, Monsieur le Président, d’agréer l’expression de notre respect.

 

Le Président

André MINIER

Gennevilliers, le 16 juillet 2010.

 

Monsieur Bernard KOUCHNER

Ministre des Affaires Etrangères

37, Quai d’Orsay

75 351 PARIS cedex 07 SP

 

Monsieur le Ministre,

 

A la suite d’une intervention du député Jean-Jacques Candelier, la réponse que vous avez fournie a attiré toute notre attention. Cette réponse si elle peut donner quelques satisfactions aurait pu être beaucoup plus complète et nette sur les positions de la France vis-à-vis des questions qui tournent autour de Cuba.

 

Concernant le blocus économique vous signalez que la France, aux côtés de ses partenaires européens, vote depuis 1992 pour la résolution présentée par Cuba sur la nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier appliqué à Cuba par les Etats-Unis. Sans se méprendre sur les conséquences de ce vote, tellement il est clair aujourd’hui que voter pour le maintien du blocus serait une position tellement insoutenable vis-à-vis de l’opinion publique que la France ne voudrait pas s’y risquer. Votre réponse, pour être complète, aurait pu préciser que pour 2010, la France voterait de nouveau contre le blocus si une nouvelle motion était proposée par Cuba. Votre réponse aurait pu aussi comporter un ou plusieurs commentaires sur les conséquences inhumaines de ce blocus sur la population et sur l’économie cubaine. A ce niveau, on ne peut pas se contenter de déclarations de principe sans intervenir très officiellement auprès des Etats-Unis pour que ces mesures de rétorsion cessent dans les meilleurs délais. On ne peut pas ne pas intervenir sous prétexte de non-ingérence dans les affaires étasuniennes. Dans ce domaine, il ne doit pas y avoir deux poids deux mesures, si on n’intervient pas dans les affaires étasuniennes, n’intervenons pas non plus dans les affaires cubaines ! Or pour le moment, la France comme l’ensemble de l’Union européenne lorsqu’elle exige que Cuba doive se diriger vers la voie du pluralisme démocratique et du respect des libertés fondamentales, sans conteste elle pratique l’ingérence politique sans tenir compte du contenu, en premier lieu, de la Constitution cubaine.  Vous avez une curieuse notion de la démocratie lorsque vous voulez imposer une (votre) forme de démocratie à Cuba. Rien ne nous dit que cette forme (de démocratie) est la meilleure et rien ne vous autorise à l’imposer comme modèle à un quelconque pays.

L’histoire est là pour rappeler que l’on n’impose rien à Cuba dans des conditions de pression, de chantage ou d’ingérence.

 

Nous vous demandons donc d’intervenir auprès du gouvernement des Etats-Unis et lui dire sans ambages que ce blocus est illégal et qu’il faut le stopper immédiatement. Lui dire aussi qu’il y a dans les prisons américaines 5 cubains qui ont été condamnés à des peines exorbitantes pour des faits que les tribunaux étasuniens n’ont pas réussi à prouver et qu’il convient donc de libérer ces 5 cubains dans les meilleurs délais. Lui dire également que Barak Obama ne peut pas se contenter des « mesurettes » prises dernièrement pour redorer son blason terni depuis quelques mois et qu’il doit ouvrir sans tarder, de véritables négociations avec le gouvernement cubain. Faire cela ferait la démonstration que l’on a un véritable intérêt pour la vie du peuple cubain.

 

Nous vous prions, Monsieur le Ministre, d’agréer l’expression de notre profond respect.

 

Le Président

André MINIER

Paris, le 16 juillet 2010.

 

 

 

Monsieur le Président de l’Union Européenne

 

Monsieur le Président,

 

Vous le savez le gouvernement cubain a décidé de libérer un certain nombre de personnes condamnées et emprisonnées pour des faits graves puisqu’elles ont trahi leur pays en recevant de l’argent ou des biens de consommation de la part des Etats-Unis afin de mener à Cuba des actions contraires à la loi. Certains de ces prisonniers ont été libérés pour raison de santé, d’autres l’ont été après des discussions menées entre le gouvernement cubain, le gouvernement espagnol et les représentants de l’Eglise à Cuba.

 

Ces discussions ont été menées librement et sans contrainte ni ingérence, c’est pour cela, à notre avis, que les négociations ont abouties.

 

Depuis des années, l’Union européenne demandait la libération des prisonniers politiques que nous ne considérons pas comme tel puisqu’ils ont été condamnés pour des faits d’une extrême gravité punissables de la même façon dans tous les pays de l’Union européenne et dans le monde entier.

 

Aujourd’hui, une bonne partie de ces prisonniers sont libérés ou sur le point de l’être.

 

Aussi, nous vous demandons, sans tarder, de faire examiner par les instances de l’Union européenne un retour à la normale des relations avec Cuba en abandonnant notamment les termes retenues dans la position commune. Rien ne doit plus empêcher des relations d’Etat à Etat, sans ingérence, sans chantage, sans pression d’aucune sorte.

 

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, nos salutations respectueuses.

 

 

Le Président

André MINIER

 

 

 

 

 

 

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