LYON, 23 juin 2010 (AFP) - La cour
administrative d'appel de Lyon a rejeté une requête en annulation d'expulsion d'un sans-papiers angolais, Guilherme Hauka Azanga, en faveur duquel des centaines de personnes s'étaient mobilisées
en mars dernier, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
M. Hauka Azanga, 37 ans, est père de deux enfants nés en France d'une mère congolaise, mais a aussi
cinq enfants en Angola, d'une mère angolaise qui serait décédée.
Il a épuisé tous les recours
sans obtenir le statut de réfugié.
Dans sa décision, rendue le 16 juin, la cour a estimé que M. Hauka Azanga "ne vivait pas avec sa compagne et
leurs enfants à la date de la décision en litige", qu'il n'avait pas "justifié de sa participation à l'entretien et à l'éducation des enfants à cette même date" et qu'il n'avait pas
démontré "la réalité de la disparition alléguée" de son épouse angolaise.
En France depuis huit ans, M. Hauka Azanga avait fait l'objet
d'une reconduite à la frontière en janvier, puis purgé deux mois de prison ferme pour refus d'embarquer. Il avait été conduit directement à l'aéroport à sa sortie de prison, le 18 mars. Il
s'était alors enduit de matières fécales et avait refusé de se nettoyer. Mis de force dans l'avion, il avait dû être ramené en France après une escale à Francfort, le pilote refusant de
partir.
Il avait été libéré le 20 mars après une décision du juge des libertés et de la détention
(JLD) lui accordant sept jours pour quitter le territoire, mais cette décision a été annulée en appel, et il avait été à nouveau arrêté et transféré en centre de rétention.
En mars dernier, plusieurs centaines de personnes lui avaient manifesté leur soutien par plusieurs
défilés dans le centre de Lyon et en occupant une école.
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