Les Togolais votent depuis ce jeudi 4 mars 2010 matin pour élire un nouveau président pour un mandat de cinq ans. En tout sept candidats sont en lice, dont le chef d’Etat sortant Faure Gnassingbé, dans ce scrutin à un tour sous le contrôle de plusieurs centaines d'observateurs. A la mi-journée, aucun taux de participation n'avait été communiqué.
Les bureaux de vote ont ouvert à 7H00 du matin (heure locale et Temps universel). Plus de trois millions d'électeurs togolais ont été appelés à élire leur président pour un mandat de cinq ans.
Pour ce scrutin, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Issifou Taffa Tabiou, s'est une nouvelle fois engagé, mercredi 3 mars au soir, « à organiser une
élection juste et sans violence ». Un rappel important lorsque l'on se souvient qu'au lendemain du dernier scrutin présidentiel, en 2005, une vague de violence avait fait plusieurs
centaines de victimes.
Le président sortant Faure Gnassingbé a voté un peu avant 8 heures 30 à l’école primaire publique du camp du Régiment interarmes (RIT) de Tokoin, dans le centre de Lomé. Electeur n°563 sur sa liste, il est arrivé dans cette école sous les ovations de ses partisans. A sa sortie du bureau de vote, il a fait une toute petite déclaration : « C’est le sentiment de tous les Togolais d’avoir choisi Faure ».
Quant à son challenger, Jean-Pierre Fabre, de l'Union des forces de changement (UFC), il s’est soumis au même exercice, mais cette fois-ci au Collège d’enseignement général de Nyékonakpoè, dans
la banlieue ouest de la capitale togolaise. Se déclarant confiant pour la suite, Jean-Pierre Fabre a tout de même mis en garde « tous ceux qui seront tentés de faire des modifications du
vote des populations togolaises. Les populations m’ont assuré qu’elles n’accepteront pas qu’on modifie leur vote ».
Un scrutin sous le contrôle de plusieurs centaines d’observateurs
Pour cette élection que tout le monde suit de très près, près de 3 000 observateurs nationaux, auxquels s’ajoutent entre 300 et 500 observateurs internationaux, parmi lesquels 146 officiers de gendarmerie et de police de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDAO) sont mobilisés pour superviser spécialement la sécurisation du vote. Les bureaux de vote ferment à 17 heures et le dépouillement commencera aussitôt après. La CENI a admis depuis le mercredi 3 mars qu’on se servira de fax, de SMS, de Vsat (téléphone par satellite) et de procès-verbaux, pour centraliser les résultats. Par contre, à propos de l’authentification dont parlaient les opposants, les bulletins de vote seront tous à souche et ne porteront plus de mention de « participation spéciale ».
Selon un communiqué, il y a eu une incompréhension dans la journée. Le président de la CENI, Issifou Taffa Tabiou, rappelle que « nul ne peut voter s’il n’est détenteur de la carte
d’électeur ». Le vote sur présentation de la seule carte nationale d’identité ou de toute autre pièce d’identité n’est pas autorisé.