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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 16:39
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6 mars 2011 7 06 /03 /mars /2011 19:03
Un piéton tué par le train régional

Serge Goldberg était correspondant de « Sud Ouest » dans sa commune et très investi dans la vie associative à Saintes.

 Serge Goldberg venait d'avoir 70 ans. PHOTO « SO »
Serge Goldberg venait d'avoir 70 ans. PHOTO « SO »
Sur la voie ferrée arrivant à hauteur du centre-ville de Chaniers, des draps blancs sont disposés sur les rails, témoignage du drame affreux qui vient de se dérouler. Il était aux alentours de 18 h 15, hier soir, lorsque Serge Goldberg, 70 ans, a été happé par le TER (Train express régional) Saintes-Bordeaux alors qu'il traversait, à pied, un passage à niveau.
 

Le choc a été terrible. Le Chagnolais a été tué sur le coup alors que le train s'immobilisait quelques mètres plus loin. La collision a eu lieu au premier passage à niveau en entrant dans la commune par la route de Saintes.

 

Jean-Luc Fourré, élu à Chaniers, a été le dernier à le voir en vie. « Je suis passé en voiture alors qu'il allait s'engager sur le passage à niveau. Il partait chercher du pain en courant et avait son téléphone portable à l'oreille. C'est terrible », constate ce dernier, effondré.

 

Pourquoi Serge Goldberg a t-il pris l'initiative de traverser la voie ferrée alors que les barrières étaient baissées ? A t-il cru qu'il avait le temps de passer avant que le TER n'arrive ? Autant de questions qui restaient hier soir sans réponse. Dans la commune, c'était la stupeur et l'incompréhension. « C'était une personnalité de Chaniers, quelqu'un de respecté. Je pense à sa famille », confiait le maire de Chaniers, Xavier de Roux.

 

Les 34 passagers du TER endommagé ont été pris en charge et transportés à Bordeaux en bus. Plusieurs trains ont été retardés, certains jusqu'à deux heures. Leur circulation a repris progressivement hier soir.

 

Un militant associatif

La disparition brutale de Serge Goldberg constitue une lourde perte pour le tissu associatif de Saintes. L'homme demeurait, en effet, un militant de gauche, actif et convaincu, dénonçant toutes les injustices.

 

Il présidait la section locale du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP). Il portait la voix des 70 associations culturelles, de loisirs et de solidarité de la ville au sein de la Facels, dont il était le président écouté. Enfin, Serge Goldberg avait créé, il y a dix ans, le Salon du livre des droits de l'homme. À Chaniers où il résidait, Serge Goldberg se passionnait pour la vie locale à travers la correspondance de « Sud Ouest ».

 

La rédaction de la Charente-Maritime de « Sud Ouest » partage la douleur de son épouse, de ses deux fils et leur présente ses condoléances émues.

 

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4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 18:21
"Regarde ma vie".
 
Je m'appelle Aurore et je suis journaliste pour un nouveau magazine de société pour France 2 qui va s'appeler "Regarde ma vie".
 

Nous allons consacrer au cours de cette nouvelle émission 4 reportages à des personnes qui ont fait un choix dans leur vie et qui souhaitent nous faire découvrir une partie de leur quotidien. 

Pour cette prochaine émission nous aimerions traiter entre autre du sujet des couples mixtes.

 

Je suis donc à la recherche de couples ayant une religion, une culture différente.

L'idée est de montrer par le biais d'un petit reportage le quotidien d'un couple dans cette situation, les avantages mais aussi les difficultés rencontrées et de répondre ensuite en plateau aux questions des intervenants. 

 

Pouriez vous faire passer mon message au sein de votre association ou connaissez vous des couples mixtes a qui vous pourriez faire passer l'information?
 
N'hésitez pas à me contacter par mail à aurore.rgproductions@gmail.com ou par téléphone au 01.41.31.03.33 pour tout renseignement complémentaire.
Je vous remercie de m'avoir lu et pour l'aide que vous pourrez m'apporter.
 
J'espère avoir de vos nouvelles.
A bientôt
 
Aurore Gioli
Journaliste - France 2
01.41.31.03.33
aurore.rgproductions@gmail.com
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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 15:07

Soins et soutien aux personnes victimes de la torture et de la violence politique - www.primolevi.org

SON CENTRE DE FORMATION VOUS PROPOSE

Mardi 22 et mercredi 23 mars 2011

 

 


Session de sensibilisation sur le thème
Le trauma associé à la violence politique

Il reste quelques places. Date-limite d'inscription repoussée au mardi 8 mars 2011.

 

 

Cette formation prévoit de larges plages de discussion pour répondre aux attentes spécifiques formulées par les participants et discuter des situations auxquelles ils sont confrontés. Les deux journées seront jalonnées par les interventions de plusieurs professionnels de l'équipe pluridisciplinaire du Centre Primo Levi, abordant ainsi les différents aspects du soin et du soutien aux personnes victimes de la torture et de la violence politique.

  • Introduction : le trauma associé à la violence politique
    Particularités du trauma associé à la violence politique et de la prise en charge pluridisciplinaire au Centre Primo Levi • Quelles représentations se fait-on de la victime ? • La spécificité de l'accueil au Centre Primo Levi (premiers rendez-vous, orientation...)
  • Aspects psychologiques
    Comment repérer les effets du trauma chez le demandeur d'asile (rupture du lien social, seuils difficiles, exil) ? • Quelle écoute apporter et comment orienter ? • Repères théoriques sur le trauma associé à la violence politique • Effets de la violence politique et écoute clinique
  • Aspects médical et kinésithérapeutique
    Spécificités des prises en charge médicale et kinésithérapeutique des personnes victimes de la torture Conséquences des violences politiques sur la santé • Abord du corps chez les sujets souffrant de traumas dus aux violences politiques : comment la kinésithérapie vient s'articuler avec le suivi médical ?
  • Aspects social et juridique
    La spécificité du soutien juridique auprès des personnes victimes de la torture • L'accompagnement dans la procédure, le recueil du récit
    Quel accompagnement social pour ces personnes ?
 

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PUBLICS

travailleurs sociaux
médecins, psychologues
juristes
professionnels du secteur éducatif
étudiants, chercheurs
militants bénévoles de l'action humanitaire

amenés à travailler au contact de personnes en demande d'asile, réfugiées en France, ou se formant sur les questions du trauma associé au contexte politique et de ses effets.

INTERVENANTS : des membres de l'équipe clinique du Centre Primo Levi

Micheline BENATAR, médecin généraliste
Olivier JEGOU, assistant social

Aurélia MALHOU, juriste
Catherine PINZUTI, accueillante
Eric SANDLARZ, psychanalyste et psychologue clinicien

Sylvia TARTAGLIA, kinésithérapeute-osthéopathe

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INFORMATIONS PRATIQUES : 

Tarifs
-
dans le cadre de la formation continue : 600 €
- inscription individuelle : 300


Renseignements et inscriptions
auprès de Déborah Caetano
tél. : 01 43 14 88 50
courriel : formation@primolevi.org

Retrouvez l'ensemble de nos formations sur www.primolevi.org

**********************************************************************************************

 
Association Primo Levi - 107, avenue Parmentier - 75011 Paris - Tél. : 01 43 14 88 50 - Fax : 01 43 08 28 - primolevi@primolevi.org  
 
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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 14:27
Stop à la hausse des tarifs d'EDF !
3237 signatures
A l'attention de Le Premier ministre François Fillon
La Loi Nome, qui réorganisera le marché de l’électricité à compter du 1er juillet 2011 en obligeant EDF à vendre jusqu’à 25 % de sa production nucléaire à des fournisseursp privés,devrait peser une nouvelle fois sur la facture des particuliers.
Le prix de vente (Accès Régulé et Limité à l’Electricité Nucléaire Historique ou ARENH), qui devrait être fixé en avril prochain, déterminera sans aucun doute les proportions dans lesquelles l’électricité augmentera à partir de l’été suivant : si la Commission de régulation de l’énergie (CRE) penche pour un prix de rachat à 37,20€ le mégawattheure (Mwh), le rapport commandé à l’ex-président de l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) Paul Champsaur préconise plutôt un tarif à 39 € : dans ce cas, on se dirigerait vers une hausse moyenne et régulière de 5% par an jusqu’en 2015.
A 42€ le MwH, comme le souhaite EDF, l’augmentation serait de l’ordre de 6% par an.

Rappelons que la tarif de l'électricité avait déjà augmenté pour les particulier en 2007 de 1,1%, suivi d'une nouvelle hausse de 2% en 2008. Deux nouvelles augmentations de 3% sont ensuite intervenues en 2010 puis au 1er Janvier 2011...
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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 14:27
 
Aux dernières nouvelles, Nicolas Sarkozy s'il était candidat en 2012 n'aurait plus que 3% d'avance sur Marine Le Pen. Seule réponse de l'UMP aux abois, dégainer la « compatibilité de l'islam avec les lois laïques de la République ».
Débat UMP sur l'islam : une copie du FN de plus en plus fidèle à l'original ?

Le dernier sondage Ifop pour France Soir, rendu public jeudi soir, a probablement plongé l'Elysée et l'UMP dans les affres. En effet, on y apprend que : « (...) Dans une configuration où Martine Aubry serait la candidate du Parti socialiste, la présidente du Front national recueillerait 20% des intentions de vote contre 22% pour le premier secrétaire du PS et 23% pour Nicolas Sarkozy (...) »

Ce résultat, de la très probable candidate du FN, confirme la percée observée en novembre et janvier derniers : « 12% en novembre et 16,5% en janvier (...) » - Yahoo/Reuters

On a peine, ces derniers temps, à se souvenir de l'engouement du Président de la République pour les religions.

En effet, que reste t-il du livre où il parlait : « (...) de la République, de la foi, de ses rencontres avec des figures spirituelles qui l'ont marqué, des convictions qu'il veut transmettre à ses enfants (..) Ou de Latran (20 déc. 07) où il déclamait : (...) J’appelle de mes vœux l’avènement d’une laïcité positive, c’est-à-dire d’une laïcité qui, tout en veillant à la liberté de penser, à celle de croire et de ne pas croire, ne considère pas que les religions sont un danger, mais plutôt un atout » - Laicité République

Oui, mais entre temps, les déclarations du FN concernant l'islam ont marqué les esprits à droite. Le 16/12/2010, on pouvait lire dans la Dépêche : « (...) Plus d'un sympathisant de l'UMP sur deux (54 %) approuve le parallèle établi par la vice-présidente du Front national entre les « prières de rue » des musulmans et l'Occupation (...) » Tout en indiquant que ces propos étaient condamnés par : « (...) une large majorité de Français (61 %), seuls 39 % les soutenant. »

Ce qui permettait au très contestable député UMP du Nord Christian Vanneste d'affirmer : « (...) Tant qu'on aura un ennemi à droite, on perdra les élections ! (...) » Mais à défaut, comme le propose son collègue le maire de Montfermeil, Xavier Lemoine, de convaincre l'UMP, d'une : « (...) union de toutes les droites, y compris avec le FN (...) » - Le Figaro ... quoi de mieux que d'essayer d'utiliser le fond de commerce du FN ... sans afficher d'accord écrit avec lui !

C'est dans ce contexte que l'UMP a décidé de lancer sa grande offensive : « Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, a annoncé pour avril un débat sur l'exercice des cultes en France, notamment l'islam, et sa compatibilité avec les lois laïques de la République (...) C'est un sujet très très difficile, très important, sur lequel nous allons solliciter de nombreuses personnalités civiles et religieuses et les Français qui seront très largement associés à ce débat (...) » - Libération

Et qui pensez-vous qui se réjouit de voir ce « débat » érigé en priorité nationale ?

Et bien la fille de celui qui déclarait : « Les Français préféreront toujours l'original à la copie » et qui a lancé, hilare : « La dernière fois que (Nicolas Sarkozy) a utilisé ça, c'était le débat sur l'identité nationale et le Front national a fait 15% aux régionales (...) Donc un petit effort encore M. Copé, un petit débat, un petit bla-bla sur l'islam, la laïcité, et je pense effectivement que nous pourrons terminer la présidentielle à 25% (...) » - Yahoo/Reuters

Mais justement que pensent les dirigeants du CFCM (Conseil français du culte musulman) officiellement créé et soutenu par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur ?

Mohammed Moussaoui, président du CFCM : « redoute que ce débat ne "dérape" sur une mise en cause de l'islam, comme celui sur l'identité nationale l'an dernier (...) »

Mais le point de vue le plus intéressant est celui du pasteur Claude Baty, président de la Fédération protestante de France (FPF) qui « craint le pire » à propos de ce débat et juge « malsain » de « stigmatiser une seule religion, l'islam » (...) A propos des prières des musulmans dans la rue, le pasteur Baty considère qu'on se trompe de registre: « Si on veut les interdire, c'est au titre du trouble à l'ordre public, pas au titre de la laïcité, ou alors il faut aussi interdire les processions catholiques (...) » - AFP/Google

Il n'en reste pas moins que ce « débat » est surréaliste au moment où plus de 4,2 millions de Français, sont privés d'emploi, où la création d'entreprise, auto entrepreneurs compris, s'essouffle, et chute de 10% au mois de janvier et où la situation des personnes âgées se dégrade en France et ce toutes religions confondues !

Mais lorsqu'on a montré son impuissance à régler les vrais problèmes des Français, il reste toujours la démagogie et le populisme pour essayer de  garder le pouvoir !

Crédit photo
FlickR CC - Grande Mosquée de Paris - WallyG 
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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 13:50

Présence de Rosa Luxemburg

 

La fondation Gabriel Peri participe au colloque organisé par le mensuel Regards et la revue Approches marxistes à l’occasion du 140e anniversaire de la révolutionnaire allemande.

 

Samedi 5 mars 2011, 9h-18h
Espace Niemeyer
2, place du Colonel Fabien, Paris 19e
Métro Colonel Fabien
Entrée libre

 

 

Présidence : Roger Martelli et Jean Jacques Karman

 

Programme :

Table ronde de 9h à 11h
Rosa Luxemburg et la France

Introduction à la discussion Jean-Numa Ducange, maître de conférences en Histoire contemporaine

Table ronde de 11h / 13h
Rosa Luxemburg et la 2ème Internationale

Introduction à la discussion Claudie Weill, ingénieur de recherche (Centre de recherches interdisciplinaires sur l’Allemagne)

 

13h / 14h Pause restauration

Table ronde de 14h / 16h
Le KPD 1919/1924 et les idées de Rosa

Introduction à la discussion Dr Bernhard Bayerlein, historien, chercheur associé au Centre d’histoire contemporaine (ZZF), Potsdam

Table ronde de 16h / 18h Actualité des Idées de Rosa Luxemburg

Introduction à la discussion David Muhlmann, docteur en sociologie, psychanalyste

 

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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 08:32
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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 07:41

Maîtres esclavagistes épinglés : Après Moulmnine, Hasniya

alt

 

 

 

 

 

L’organisation non reconnue Ira-Mauritanie n’entend pas rester les mains croisées dans cette ambitieuse et difficile lutte contre les pratiques esclavagistes qu’elle s’est faite sienne et qui a conduit, suite aux violents incidents d’Arafat, certains de ses militants dont son leader Biram Ould Dah Ould Abeid à séjourner quelques mois en prison, avant d’être graciés par le président de la république. Reprenant de plus belle son bâton de pèlerin, l’Ira-Mauritanie vient d’épingler un ménage dans le quartier d’Arafat, qu’elle accuse d’exploitation sur mineur.

Le ménage est indexé aussi de refus de scolarisation de l’enfant objet d’asservissement. Une accusation qui semble avoir bénéficié de la prompte coopération de la police, qui selon des sources généralement bien informées, a arrêté le couple mauritanien et l’a conduit au commissariat pour les besoins de l’instruction. Cette fois-ci, comme l’a sagement fait lors de la manif organisée par les jeunes du 25 février dans la place des blocs, la police a maîtrisé ses nerfs et a rendu la mission facile aux autorités pour mieux déterminer les responsabilités délictueuses de ce dossier, sans verser dans le parti-pris ou la précipitation. Selon des premières indications, proches de ce dossier, la femme arrêtée s’appellerait Youma Mint Naty, accusée en même temps que son époux Dr Ahmed Ould Mini d’exploitation sur l’enfant Hasniya Mint Bilal, âgée de 13 ans seulement. La mineure serait chargée par ce foyer d’une lourde corvée, habituellement reconnue à ce type d’asservissement qui expose désormais ses auteurs à des poursuites judiciaires, s’il s’avère effectif et s’il est exercé sans rémunération et sans protection des droits de l’homme les plus élémentaires. Sur un autre plan, rappelons que ce n’est point aussi la fin du calvaire pour de l’ex esclavagiste Moulemnine Mint Bakar Vall dont le dossier judiciaire peine à se refermer définitivement. Convoquée de temps à temps par la justice, cette femme cadre de la Bcm, la première à constituer un défi pour l’Etat dans sa volonté timide de contrer réellement les pratiques esclavagistes en poursuivant leurs auteurs, n’arrive pas encore à se tirer d’affaires malgré la puissante défense dont elle dispose dans ce dossier. Notons enfin, que ce second cas, comme bon nombre d’autres encore occultes, mérite un traitement correct de la part des autorités pour convaincre l’opinion publique dans sa lutte contre toutes les formes de l’esclavage. C’est également un cas qui représente un foyer potentiel de tension s’il n’est pas géré de mains efficaces soucieuses d’appliquer la légalité jusqu’au bout.

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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 07:18

  

  La Fondation Abbé-Pierre appelle à une politique du logement "juste et ambitieuse"

Le 16e rapport annuel de la Fondation Abbé-Pierre (FAP) sur l'état du mal-logement en France a été rendu public le 1er février. Le premier chapitre vise  à mesurer l'impact de la crise économique et financière sur le logement. Les auteurs avouent avoir été "frappés par l'instabilité de la situation des ménages et la rapidité avec laquelle les plus vulnérables passent d'une situation protégée à une autre".

Les ménages les plus fragiles avant la crise, et notamment les jeunes, ont basculé dans la grande précarité, et l'une des grandes inquiétudes de la FAP porte d'ailleurs sur les chiffres de l'hébergement, qui se révèle totalement impuissant à répondre aux besoins. Un autre signal d'alerte a été envoyé par les fonds de solidarité logement (FSL) qui n'ont jamais été autant sollicités, obligeant les gestionnaires à"resserrer les critères d'accès" aux aides dispensées.
Cette situation n'épargne plus les retraités, le passage à la retraite pouvant désormais entraîner une "désescalade majeure", avec une baisse de pouvoir d'achat pouvant aller jusqu'à 30 ou 40 %, empêchant ces foyers de faire face aux dépenses de logement qui, elles, "ont explosé".

Conséquence logique : les impayés de loyer ont augmenté de 13 % de février 2009 à février 2010, tandis que le surendettement gagne également du terrain.

Le rapport de la FAP critique également l'insuffisance de la production de logements sociaux et très sociaux et le décalage des prix de l'immobilier avec les capacités financières des ménages. La FAP réclame notamment de la part des pouvoirs publics une loi foncière qui permette de relancer la production de logements sur la durée, mais aussi une réforme de la fiscalité pour mieux répartir les aides. Elle plaide également  pour un cadrage des loyers à la relocation et pour la mise en oeuvre d'une politique de lutte contre la précarité énergétique "plus dynamique et centrée sur les plus modestes".
Enfin, pour favoriser la mixité sociale, la FAP préconise de passer par une réforme de la loi SRU, avec une hausse de 25 à 30 % de la part des logements sociaux dans le parc locatif des villes concernées (« L’état du mal logement en France, 16e rapport annuel », 2011, Fondation Abbé Pierre).


Par ailleurs, souhaitant donner une dimension particulière à ses revendications, dans l'optique de la présidentielle de 2012, la Fondation Abbé-Pierre lance un vaste débat sur le logement, relayé en ligne sur une plate-forme dédiée à ces échanges : www.chantierlogement.com/abbe-pierre.

 

Un développement de l’Immobilier d'entreprise au détriment de l’immobilier résidentiel ?

Dans un étude, le cabinet de conseil Immogroup Consulting estime que le développement de l'immobilier d'entreprise s'est fait au détriment de l'immobilier résidentiel : «La préférence accordée à l'immobilier d'entreprise a induit un coût exorbitant en générant deux crises immobilières majeures», souligne-t-il. Et, fait-il remarquer, en Ile de France,  «l'excès de stock en locaux professionnels équivaudrait théoriquement au déficit cumulé d'offre en logements au cours de ces 5 dernières année» (« Crise du logement : la mise en accusation de l’immobilier d’entreprise », Communiqué de presse du 05/01/11, Immogroup Consulting).

 

Logement : la France est-elle condamnée à la crise ?

Cette étude, réalisée par l'ANIL, essaye d’expliciter pourquoi parlons nous de crise du logement en France et rappelle que cette expression renvoie à des représentations diverses. Elle s’interroge sur l’efficacité des instruments utilisés et essaye de dégager des pistes d’améliorations possibles. Elle regroupe les dispositifs selon leur cible : l’offre, la demande ou le fonctionnement du marché. Concernant les politiques de l’offre (aides à la construction de logements locatifs sociaux, à l’accession à la propriété, de l’Anah et incitations fiscales à l’investissement locatif), l’étude pointe la difficulté pour l’Etat de piloter efficacement, de façon centralisée, des dispositifs qui, pour atteindre leur pleine efficacité, devraient tenir compte de manière fine des caractéristiques des marchés locaux. Se pose donc la question de l’association des collectivités territoriales à la mise en oeuvre locale des outils de politique du logement.

Sur les dispositifs visant à agir sur la demande, c'est-à-dire essentiellement les aides personnelles locatives, l’Anil rappelle qu’il s’agit du premier poste de dépense publique en faveur du logement et qu’il « paraît indispensable de s’interroger sans dogmatisme sur les moyens d’améliorer leur efficacité ». Dans cette optique, la fonction redistributive des aides locatives pourrait être atteinte par d’autres formes d’allocations non assises sur le logement. Enfin sur le fonctionnement du marché et la question de la régulation des loyers, l’Anil estime qu’il faut tenter d’agir sur le fonctionnement des marchés pour contrôler la hausse du coût du logement et éviter ainsi que son poids dans le budget des ménages croisse indéfiniment. En conclusion, il est rappelé que, « l’amélioration de l’efficacité des politiques du logement passe sans doute par un rééquilibrage des compétences nationales et locales. En tout état de cause, l’évaluation des différents dispositifs reste pour l’essentiel à faire » (Logement : la France est-elle condamnée à la crise ? » Habitat actualité, décembre 2010).

 

Mal logement : l'Insee publie ses chiffres…

L’insee a publié les résultats d'une étude intitulée "Etre sans domicile, avoir des conditions de logement difficiles"dont l’ambition est de décrire "la situation dans les années 2000". Le nombre de personnes sans domicile, en métropole, s'élève à 133.000, chiffre qui se répartit lui-même entre 33.000 personnes "en très grande difficulté" et 100.000 personnes accueillies de façon plus durable dans un hébergement social ou dans un logement financé sur fonds publics.

Les personnes sans abri constituent une population masculine, urbaine et - pour près de la moitié - francilienne. Parmi les 100.000 personnes accueillies de façon plus durable, 66.000 (dont 30% de mineurs et 40% de femmes) sont hébergées dans des établissements sociaux (CHRS, établissements d'accueil mère-enfant, centres d'accueil des demandeurs d'asile...), tandis que 34.000 vivent dans des logements ou des chambres conventionnés à l'aide au logement temporaire (ALT). 
A cette première catégorie, qui constitue le noyau dur des exclus du logement, s'ajoutent 117.000 personnes : 38.000 vivant à l'hôtel et 79.000 (hors étudiants) hébergés chez des particuliers avec lesquels ils n'ont pas de lien familial. Le premier type d'hébergement est essentiellement urbain et francilien mais un quart de ces chambres sont occupées par plus d'une personne et l'on y trouve une proportion d'enfants presque équivalente à celle de la population générale (17% de moins de 18 ans, contre 22%).

Les personnes hébergées chez des particuliers sont surtout des hommes, des Franciliens et des jeunes. Ils ne sont pas nécessairement en situation d'exclusion puisque 43% d'entre eux travaillent, mais leurs revenus ne leur permettent pas d'accéder à un logement autonome. 
Enfin, l'Insee ajoute un troisième cercle estimé à 282.000 "enfants adultes" vivant dans un hébergement contraint. Il s'agit de personnes adultes (hors étudiants et jeunes adultes venant d'achever leurs études), souvent installées dans la vie professionnelle (on y trouve des cadres), mais contraintes de vivre chez un tiers familial faute de solution de logement autonome.

Enfin, la dernière partie de l'enquête s'attarde sur les ménages qui disposent d'un logement personnel, sans pour autant que leurs conditions d'habitation soient satisfaisantes.  L'Insee estime leur nombre à 2,9 millions, dont 127.000 cumulent absence de confort et surpeuplement. Ce total regroupe plusieurs catégories. Il s'agit tout d'abord de 40.000 logements abritant 85.000 personnes, qualifiés d'"habitations de fortune". Viennent ensuite 947.000 logements (soit 3,6% des résidences principales) hébergeant 2,1 millions de personnes et qui peuvent être considérés comme "privés de confort" au sens des critères du Dalo. Enfin, environ 183.000 logements sont considérés comme surpeuplés, puisqu'ils abritent au total 800.000 personnes, principalement dans l'agglomération parisienne (« Etre sans domicile, avoir des conditions de logement difficiles - La situation dans les années 2000 », INSEE Première n°·1330, janvier 2011).

… ainsi que ceux concernant la population en ZUS

Toujours selon l’Insee, en 2006, 4,4 millions de personnes vivaient en zones urbaines sensibles (ZUS), soit 7 % de la population française. Cette population est en diminution depuis 1990 et ses caractéristiques ont peu évolué depuis 1999 : ils sont plus jeunes que dans les unités urbaines environnantes, la proportion d’immigrés y est plus élevée, les taux d’activité et d’emploi plus faibles. 60 % des ménages des ZUS sont locataires en HLM. Les grands logements sont plus rares qu’ailleurs, tandis que les familles nombreuses y sont plus fréquentes. Enfin, dans le parc locatif privé des ZUS, les habitants déménagent moins souvent que dans le reste de l’espace urbain ("La population des zones urbaines sensibles", INSEE Première n°1328, 12/10).

 

Logement : un parc social moins accessible….
L’exploitation de la cinquième vague d’enquête sur l’occupation du parc social a été réalisée par le Centre de Recherche pour l’EtuDe et l’Observation des Conditions de vie (Crédoc) et apporte des éléments sur l’évolution de la composition du parc HLM.

Au 1er janvier 2009, la France comptait 4,4 millions de logements sociaux, soit 1,0 % de plus qu’en 2008. Cette augmentation est stable depuis dix ans. Parallèlement, le turn-over au sein du parc social se réduit : la part des ménages vivant depuis moins de trois ans dans leur logement était de 27 % en 2009 contre 33 % en 2000.

La liste des demandeurs s’allonge ainsi de jour en jour : la construction de logements est insuffisante et le nombre d’appartements libérés par les déménagements diminue régulièrement. Au total, selon le Crédoc, deux millions de dossiers de demandes de logements sociaux demeurent en souffrance.Les résultats montrent qu’en dix ans, la part des familles monoparentales est en constante progression (15,3% des ménages en 1997, 19,2% en 2009). Leur situation financière souvent précaire explique cette croissance. Dans le même temps, la proportion des jeunes et des couples diminue, notamment celle des couples avec des enfants (« Le parc social, refuge des familles monoparentales », A. Loones, Consommation et modes de vie n°233, Credoc, 10/10).

…Mais dont le volume du parc progresse de manière « importante »

Le commissariat général au Développement durable a présenté l'état du parc locatif social au 1er janvier 2010. A cette date, ce parc comptait, en métropole, 4.425.000logements. Ce chiffre témoigne d'une progression de 1,2 % du volume du parc en 2009, soit la hausse la plus importante depuis 2000 (après +1,0 % en 2008).

Cette progression d'ensemble est toutefois très inégalement répartie. La hausse n'est que de 1,2 % - la moyenne nationale - en Ile-de-France, qui connaît pourtant la situation la plus tendue en matière de logement. Cette région - qui ne représente que 18 % de la population française - concentre toutefois 27,1 % du parc locatif social, suivie de Rhône-Alpes (9,5 %), du Nord-Pas-de-Calais (8,8 %) et de Paca (6,1 %).

L'année 2009 atteint également le record de la décennie avec 69.100 nouvelles mises en location (qui peuvent correspondre, pour une part, à des logements construits l'année précédente). La très grande majorité (85 %) de ces mises en location correspond à des logements neufs. Sans que l'on puisse établir de relation significative entre ces deux données, l'intensification de l'effort de production de logements sociaux semble aller de pair avec une hausse du nombre de logements vacants. Le taux de vacance a en effet progressé pour atteindre 2,8 % du parc au 1er janvier 2010 - le taux le plus élevé depuis 2004 -, contre 2,4 % un an plus tôt. Les taux les plus importants et les croissances les plus fortes s'observent dans les régions les moins touchées par les difficultés d'accès au logement. Le taux de mobilité - rapport entre le nombre d'emménagements dans l'année et le volume total du parc locatif social - est en revanche resté stable, avec une moyenne nationale de 9,7 %. L'étude du CGDD fournit également des informations intéressantes sur les loyers moyens : en 2009 il était ainsi de 2,99 euros par mètre carré de surface corrigée (ce qui équivaut environ à 5 euros par m2 de surface utile). Ce chiffre est en hausse de 2,4 %, contre 2,8 % en 2008. Enfin, si le parc locatif social reste encore essentiellement composé de logements collectifs, l'image traditionnelle du HLM s'éloigne progressivement : la part des logements individuels (maisons) est passée de 12,5 % du parc locatif social en 2000 à 15,7 % au 1er janvier 2010 (« Construction de logements - Résultats à fin décembre 2010 (France entière) », Chiffres et statistiques n° 187, 01/11, CGDD).

Politiques locales de l'habitat : quoi de neuf depuis l'an 2000 ?

Dix ans après les lois Chevènement et SRU, six ans après l'acte II de la décentralisation, qu'est-ce qu'une politique locale de l'habitat aujourd'hui ? Un rapport, publié par le réseau des Acteurs de l'habitat, répond à cette question à partir de l'étude approfondie d'une dizaine de territoires. En premier lieu, l'étude constate qu'un "vrai palier" a été franchi dans la territorialisation des politiques de l'habitat depuis dix ans. Cependant, cette "territorialisation" rencontre des limites : de nombreux responsables critiquent l'empilement des lois et des dispositifs et le manque de visibilité sur les politiques nationales. 
Par ailleurs, les intercommunalités et les bailleurs sociaux interrogés déplorent souvent que "l'Etat ne joue pas pleinement son rôle de garant, de gendarme, afin de dépasser les résistances communales".

Deuxième constat : celui du désenchantement face à la délégation des aides à la pierre. "Au fil des avenants, le système s'est rigidifié en devenant de plus en plus directif ("l'Etat impose sa programmation") et de moins en moins souple (suppressions des marges d'adaptation entre parc public et parc privé, entre construction neuve et réhabilitation)". Dans les services ministériels, certains techniciens évoquent la prochaine étape : la "décentralisation à la carte", qui permettrait à certaines agglomérations d'avoir 100% de fongibilité entre parc public et parc privé, des compétences de police pour l'insalubrité et des leviers fiscaux. Mais une telle réforme ne serait envisageable, en raison des échéances électorales, qu'après 2014.

Sur le plan des moyens, de nombreux services de l'habitat ont été créés ou étoffés ces dernières années. Les moyens financiers consacrés par les collectivités à l'habitat sont également en forte croissance ("L’évolution des politiques locales de l’habitat et des coopérations entre les acteurs dans un contexte en plein renouvellement", 09/10, réseau des Acteurs de l'habitat).
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