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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 16:53
Violence politique et traumatismes

Engagements :

Communiqué de presse
Victimes de torture dans leur pays d'origine, victimes de lois inhumaines en France
Les centres de soins pour personnes victimes de torture exhortent les sénateurs à ne pas adopter le projet de loi Besson.

Le projet de loi relatif à l'immigration, l'intégration et la nationalité a déjà été approuvé par l'Assemblée nationale et doit être examiné par le Sénat dans les jours à venir. Ce projet de loi va rendre encore plus injuste le parcours des personnes ayant subi la torture, réfugiées en France, pour soigner les séquelles physiques et psychologiques d'un passé particulièrement violent. Indignés à l'idée que le projet puisse être désormais adopté par le Sénat, des centres de soins spécialisés pour les personnes victimes de torture* ont, à l'initiative de l'Association Primo Levi, co-signé une lettre envoyée aux sénateurs le 10 décembre dernier et un communiqué de presse daté du 17 décembre. Plusieurs sénateurs ont accusé réception de ce courrier.

*Les signataires : Aleph-Sud-Ouest, Association Primo Levi, Awel, Er, Mana, Osiris, Parole sans frontière, avec le soutien de nos confrères suisses d'Appartenances et belges d'Ulysse.

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 17/12/2010

 

 

Victimes de torture dans leur pays d’origine, victimes de lois inhumaines en France.

Les centres de soins pour personnes victimes de torture exhortent les sénateurs à ne pas adopter le projet de loi Besson.

 

 

 

Aujourd’hui, il est nécessaire de le faire savoir : il existe en France des centres de soins spécialisés pour les personnes ayant subi la torture et la violence politique dans leur pays d’origine.

 

Ces personnes qui parviennent jusqu’à nous ont subi des tortures physiques et

psychologiques, ont fui leur maison, ont perdu des proches, ont quitté leur travail et leurs amis, ont traversé des continents pour sauver leur vie. Elles nous sollicitent afin qu’on apaise leurs souffrances : un début possible pour une vie nouvelle.

 

Mais, au cours des dernières années, en guise d’accueil, ces personnes venues en France pour y chercher refuge sont menacées d’expulsion, avant même d’être en mesure d’exprimer les raisons qui les ont poussées à rejoindre notre pays. Sans accès au travail, sans accès à un hébergement, elles ont souvent à peine de quoi survivre. Comment faire pour qu’un patient se rende à des rendez-vous réguliers ou suive un traitement médicamenteux quand on sait qu’il va dormir dehors et craint d’être arrêté en venant au centre de soins ?

 

Nous, équipes de ces centres, qui recevons chaque année des hommes, des femmes,

des enfants originaires de pays tels que la République démocratique du Congo, la Tchétchénie, l’Afghanistan, sommes atterrées à l’idée que le Sénat puisse adopter le projet de loi relatif à l’immigration, l’intégration et la nationalité, déjà approuvé par l’Assemblée nationale.

 

Ce projet de loi va rendre encore plus complexe le parcours de nos patients pour justifier devant l’administration française de leur présence parmi nous, de leur crainte de retour au risque d’être à nouveau persécutés, et encore plus injuste un système qui leur laisse déjà peu de chances de soigner les séquelles physiques et psychologiques d’un passé particulièrement violent.

 

Nous, cliniciens et personnels associatifs, qui exerçons en France en avons assez !

Nous exhortons les sénateurs à ne pas trahir la France des droits de l’homme et donc à rejeter ce projet de loi qui en est indigne.

 

Aleph - Sud-Ouest

Association Primo Levi* (Paris)

Awel (La Rochelle)

Er (Grenoble)

Mana* (Bordeaux)

Osiris* (Marseille)

Parole sans frontière (Strasbourg)

 

Avec le soutien d’Appartenances (Lausanne) et d’Ulysse (Bruxelles), membres de RESEDA.

* Membres de RESEDA - Réseau francophone de soins et d’accompagnement

pour les exilés victimes de torture et de violence politique

 

Contact presse : Yaëlle Szwarcensztein // Tél. : 01 43 14 85 03 // communication@primolevi.org

Association Primo Levi // 107, avenue Parmentier - 75011 Paris // www.primolevi.org

 

 

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 16:50

La responsabilité des sénateurs engagéepour l’avenir des demandeurs d’asile

 

 

Nous l’avons évoqué à plusieurs reprises : le projet de loi relatif à l’immigration, l’intégration et la nationalité a été voté par l’Assemblée nationale en octobre dernier et il comporte des reculs particulièrement importants en matière de droit des étrangers. Dans quelques jours, ce projet de loi doit passer devant le Sénat. Certes, nous pouvons nous réjouir de l’adoption le 19 janvier dernier par la commission des lois du Sénat de plusieurs amendements socialistes. Deux d'entre eux tendent à abroger certaines dispositions du projet de loi. En l’occurrence, le premier de ces amendements concerne la suppression de l’article 37 visant à empêcher le juge de remettre en liberté un étranger retenu et le second la suppression de l’article 17 ter remettant en cause le droit au séjour des étrangers malades. D'autres amendements visent à réduire la portée de l'article 23 sur l'interdiction de retour et l'article 6 sur les zones d'attente. Bien qu'insatisfaisants, ces articles atténuent a minima les effets désastreux de ce projet de loi portant de nouveau atteinte aux étrangers. Cependant, ils risquent de réapparaître dans leur forme originale lors du vote de la loi en séance au Sénat ou, le cas échéant, lors de l’examen du texte par la commission mixte paritaire. Nous espérons vivement que la levée de boucliers des associations pèsera sur le vote des sénateurs.

Association Primo Levi
Soins et soutien aux personnes victimes de la torture et de la violence politique
107, avenue Parmentier 75011 Paris - Tél. 01 43 14 88 50 - www.primolevi.org

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 15:49

 

 

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 15:29

  

Radio France condamnée pour le licenciement de Stéphane Guillon

LEMONDE.FR | 28.01.11 | 13h42  •  Mis à jour le 28.01.11 | 15h21

 

 

Stéphane Guillon lors de la première du film de Cécile Telerman "Tout pour plaire", à Paris le 8 mars 2005.

Stéphane Guillon lors de la première du film de Cécile Telerman "Tout pour plaire", à Paris le 8 mars 2005.GAMMA/SERGE BENHAMOU

 

 

 

L'humoriste Stéphane Guillon a remporté une large victoire judiciaire contre Radio France, vendredi 28 janvier. La radio publique a été condamnée par le conseil de prud'hommes de Paris pour avoir licencié l'humoriste "sans causes réelles ni sérieuses".

 

 

  

Les contrats à durée déterminée (CDD) de Stéphane Guillon depuis avril 2003 ont été requalifiés en contrat à durée indéterminée (CDI). A ce titre, les prud'hommes attribuent 150 000 euros d'indemnités pour licenciement injustifié à l'humoriste. Mais Stéphane Guillon obtient également 41 981,70 euros d'indemnités de licenciement ; 11 581,16 euros pour le préavis de licenciement ; 5 790,58 euros d'indemnités de requalification ; 1 158,11 euros pour les congés payés et 1 500 euros pour ses frais de justice. En tout, le licenciement de l'humoriste pourrait donc coûter la coquette somme de 212 011,55 euros à Radio France.

Contacté par Le Monde.fr, l'avocat de Radio France, Dominique Barthes, se refuse à tout commentaire "avant d'avoir reçu la notification du jugement". En début d'après-midi, l'avocat de Stéphane Guillon s'est félicité de cette décision auprès de l'AFP : "Les prud'hommes ont considéré que ce licenciement était sans causes réelles ni sérieuses et que les conditions du contrat auraient dû nécessiter qu'une faute soit évoquée, ce que l'employeur s'est bien gardé de faire."

Stéphane Guillon avait appris son licenciement le 23 juin, dans un entretien au Monde de Jean-Luc Hees, le PDG de Radio France, après plusieurs mois de polémiques entre l'humoriste et sa direction. Plusieurs chroniques sur des personnalités politiques et sur Jean-Luc Hees et Philippe Val, le directeur de France Inter, avaient suscité l'ire de ces deux derniers.

"Si l'humour se résume à l'insulte, je ne peux le tolérer pour les autres mais aussi pour moi. Quel patron d'une grande entreprise accepterait de se faire insulter par un de ses salariés sans le sanctionner ?", avait affirmé M. Hees au Monde. La nomination du PDG de la radio publique par Nicolas Sarkozy lui-même, supposé hostile à Stéphane Guillon, avait également renforcé les critiques de l'opposition sur les raisons de ce licenciement.

 LANGUE ACERBE

L'humoriste officiait trois jours par semaine à 7 h 55 sur France Inter. Il n'hésitait pas à manier une langue acerbe à propos des invités de la matinale. Une chronique sur les frasques supposées de Dominique Srauss-Kahn en février 2009 et une autre comparant Eric Besson, alors ministre de l'immigration, à "une taupe", en mars 2010, avaient ainsi suscité de vives critiques des deux hommes politiques. La direction de France Inter avait dans les deux cas présenté ses excuses aux personnalités moquées.

 

 

Fin mai, Didier Porte, qui réalise la chronique humoristique le jeudi, est au cœur d'une polémique pour avoir fictivement conseillé à Dominique de Villepin de répéter après lui la phrase "J'encule Sarkozy". Son avenir sur France Inter est remis en question après sa convocation dans le bureau de Philippe Val, où il écope d'un avertissement. Il sera également licencié à la fin de la saison.

Stéphane Guillon, prétextant "bouder" de ne pas avoir été mis à la porte alors que ses chroniques font déjà grand bruit, défie alors sa direction. "Si je dis que je sodomise le président, ça fait un avertissement. Mais si je dis que je sodomise le président, qui a des yeux de merlan frit : attaque physique, deuxième avertissement !"

 

 

 

Quelques jours plus tard, la direction tranche et décide de licencier l'humoriste, suscitant de vives critiques des syndicats de France Inter et de plusieurs partis d'opposition. La direction a "agi sur ordre politique", affirme alors Stéphane Guillon dans Le Monde. "Ils [les membres de la direction] donnent des gages à Sarkozy, qui les a nommés", conclut-il.

Jean-Baptiste Chastand

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 15:24

 

Pénibilité

 

Par Annie David / 21 janvier 2011

 

La communication par le gouvernement d’un projet de décret concernant la prise en charge de la pénibilité, faisant suite à l’adoption de la loi portant réforme des retraites confirme la conception du gouvernement quant à la reconnaissance de la pénibilité.

Une conception que les sénatrices et sénateurs du groupe CRC-SPG avaient dénoncée comme se bornant à une simple reconnaissance de la situation d’invalidité des salarié-es. Ainsi, les projets de décrets transmis aux partenaires sociaux, dont celui qui prévoit que pour les seuils d’incapacité compris entre 10 et 20%, aucun départ anticipé à la retraite ne pourrait être envisagé si le salarié ne fait pas la démonstration d’une exposition de 17 ans à des facteurs de risque, témoigne de cette volonté cynique de ne pas prendre en compte l’altération de al santé des salarié-es du fait de leur travail.

Pour Annie DAVID, Sénatrice du groupe CRC-SPG – vice-présidente de la commission des affaires sociales – en charge des questions liées au travail, « cette restriction considérable, qui n’était pas prévue dans la loi et qui n’a jamais été précisée dans les débats, ne vise qu’à réduire le nombre de salarié-es pouvant disposer de ce dispositif. Le gouvernement poursuit dans le dogme qui l’a guidé tout au long des débats sur le soi-disant « nécessaire allongement de la durée de cotisation et de travail » sans se soucier de la santé des salarié-es, comme l’atteste d’ailleurs l’examen le 27 janvier prochain de la proposition de loi réformant la médecine du travail, qui place celle-ci sous la tutelle exclusive du patronat, avec les risques que l’on devine ».

Dans ce contexte, les sénatrices et sénateurs du groupe CRC-SPG demandent au gouvernement de respecter les partenaires sociaux, contrairement à ce qu’il avait fait durant la réforme des retraites – et qu’il accepte enfin de concevoir la prise en charge de la pénibilité comme ouvrant droit à un départ anticipé à la retraite afin de compenser la diminution de l’espérance de vie des salarié-es résultant de leur activité professionnelle.


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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 15:17
 
Avant d’être débattu et voté en séance publique, chaque projet ou proposition de loi est examiné par l’une des six commissions permanentes du Sénat : Lois, Finances, Affaires économiques, Affaires étrangères et Défense, Affaires culturelles, Affaires sociales. Classées par commissions, retrouvez ici les interventions générales, les motions de procédure et les explications de vote des sénateurs du groupe CRC-SPG.
 

CULTURE ET MEDIAS

Patrimoine monumental de l’État

 

Par Jack Ralite / 26 janvier 2011

 

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, la proposition de loi relative au patrimoine monumental de l’État ne semble pas, à première lecture, soulever un grand courroux. En effet, le travail accompli à partir du rapport d’information de Mme Françoise Férat intitulé « Au service d’une politique nationale du patrimoine : le rôle incontournable des monuments nationaux », déposé le 30 juin 2010, vise à assurer la sauvegarde du patrimoine monumental.

Cependant, elle ne saurait non plus susciter notre acquiescement tant elle ne permet pas, malgré ses intentions, d’enrayer la colère légitime provoquée par l’article 52 de la loi de finances pour 2010, qui relançait le transfert du patrimoine monumental de l’État vers les collectivités territoriales, sans restrictions et sans limite de temps, un article que la majorité du Sénat avait malheureusement adopté.

Si je suis satisfait que le Conseil constitutionnel ait censuré cet article, chacun sait qu’il l’a fait en raison de sa forme « cavalière » et non de son contenu.

L’État n’était pas content et voulut reprendre la main, comme en témoignent les six amendements qui nous ont été présentés ce matin et qui concernent les finances, dans la partie tant fonctionnement qu’investissement, les personnels, le Haut conseil du patrimoine, et, me semble-t-il, un cavalier, les DRAC, les directions régionales des affaires culturelles, et les SDAP défunts, les services départementaux de l’architecture et du patrimoine.

Or il trouva sur son chemin le rapport de Mme Férat, qui, à l’évidence, ne considère pas que la question des monuments nationaux, du point de vue de la propriété, se résume au seul droit commun : j’achète ! Je vends ! J’achète ! Je vends librement, comme dans les affaires !

Pour ma part, l’art – et les monuments nationaux en font partie ! – n’est pas une marchandise comme les autres ; il a une spécificité incontournable. Le rapport de Mme Férat aborde cette spécificité en appliquant le principe de précaution : en principe, on peut vendre, mais la vente est encadrée. Ma position part de cette spécificité, mais dans un sens inverse : on ne peut pas vendre par principe, d’où la notion d’inaliénabilité à inscrire dans la loi, avec de possibles dérogations très encadrées.

La préparation de cette future petite loi, qui, les jours passant, se fait grande, est, au surplus, fortement marquée par son contexte d’élaboration, véritablement inquiétant. Une proposition de loi trouvant son origine dans une loi de finances, ce n’est pas le fruit du hasard ! C’est porteur de sens. C’est une réactivation du transfert de la propriété des monuments nationaux de l’État vers les collectivités territoriales, sans référence à leur autonomie, comme dans la loi de 2004 sur les premiers transferts.

Aujourd’hui, c’est sous le seul angle budgétaire – alléger les finances de l’État – que sont envisagés les transferts. Peu importe que les collectivités locales, qui ont tant et si bien fait pour les monuments, n’aient plus les moyens de faire face et risquent d’être mises dans l’obligation par le Gouvernement de sacrifier certains monuments nationaux. C’est potentiellement le feu vert à leur braderie ! Et c’est déqualifier ainsi une grande tradition, dont il n’est pas question de faire table rase !

Songez à ce qu’il faut appeler « l’inadmissible scandale de l’hôtel de la Marine », que des historiens, Jean-Noël Jeanneney, Jacques Le Goff, Pierre Nora, Alain Decaux, Mona Ozouf, Régis Debray, Michel Winock, Olivier de Rohan-Chabot, le président de l’association des Amis de l’hôtel de la Marine, ou encore Edouard Balladur ont condamné. Je suis avec eux, et plus encore depuis la visite, avec quelques sénateurs, aux engagements pluralistes, que nous avons pu faire, hier, place de la Concorde, à Paris.

Comme la vente possible des monuments historiques choque, a été inventée une vente que l’on peut qualifier de « masquée », au travers des baux emphytéotiques administratifs adoptés en juillet 2010 à cet effet, au détour de la loi relative aux réseaux consulaires, au commerce, à l’artisanat et aux services. Ainsi sont méthodiquement mis en place tous les moyens de céder la responsabilité financière, mais aussi l’utilisation et l’affectation à des opérateurs privés peu soucieux de l’intérêt général.

M. Roland Courteau. Très bien !

 

M. Jack Ralite. Grâce à ce subterfuge juridique, l’hôtel de la Marine, lieu chargé d’histoire, pourrait être transformé pendant une durée de 99 ans, en hôtels de luxe, restaurants, galeries d’art et autres magasins !

M. Claude Bérit-Débat. Tout à fait !

 

M. Roland Courteau. Très bien !

 

M. Jack Ralite. À cet égard, quelques interviews de ceux qui le souhaitent ont été publiées dans la presse, dans son ensemble.

Même si la propriété demeure d’État, comme l’a indiqué le président Nicolas Sarkozy, avec le bail emphytéotique administratif, l’affectation et la gestion du monument ne relèvent plus de l’État ni des collectivités territoriales.

M. Roland Courteau. Voilà !

 

M. Jack Ralite. Alors que l’inaliénabilité des monuments nationaux ne figure pas dans le code du patrimoine, la loi a pour conséquence de consacrer légalement la possibilité d’aliénation, tout en ayant l’air de l’encadrer. Difficile, à ce propos, de ne pas se rappeler l’étymologie latine du verbe « aliéner », qui signifie « rendre autre » ou « rendre étranger ». René Char dirait : « C’est la supercherie qui relate la fatigue du siècle. »

Permettez-moi d’apporter deux éclairages justifiant ma distance au fur et à mesure de l’analyse de la proposition de loi.

Premièrement, la création d’un Haut conseil du patrimoine est une bonne chose : il établira, certes, la liste des monuments transférables, mais n’a pas le pouvoir de s’opposer à un quelconque transfert. Le ministre peut donc outrepasser son avis. Nous pensons que ce conseil devrait être saisi sur l’ensemble des questions et devrait donner un avis conforme.

Deuxièmement, le transfert vers les collectivités territoriales est gratuit lorsqu’un projet culturel est établi. Mais que doit-on entendre par obligations « culturelles » ? Certains peuvent malheureusement se satisfaire du minimum : ouverture au public lors des Journées du patrimoine...

Voilà deux réticences à l’adoption de cette proposition de loi, qui deviennent, au gré des jours, des convictions. Je le dis avec force, même si je suis satisfait de l’existence de l’article 3, encore perfectible, relatif au Centre des monuments nationaux.

En effet, avec cet article, on inscrit dans le code du patrimoine la notion de péréquation, de juste répartition des moyens de fonctionnement entre les monuments les plus connus, souvent dits « rentables » et les autres, non moins beaux et aux murs pareillement frottés d’histoire, mais plus éloignés de la convoitise touristique.

Avec cette loi, les monuments, comme bien d’autres secteurs, ne sont plus qu’une variable d’ajustement des contraintes budgétaires. L’État s’est engagé dans l’accroissement de la vente de son patrimoine via France Domaine, afin de contribuer à la réduction du déficit budgétaire.

M. Roland Courteau. Eh oui !

 

 

M. Jack Ralite. Éric Woerth l’a confirmé au Figaro, le 4 janvier dernier, en justifiant la vente d’un terrain de la forêt domaniale de Compiègne : « Cette vente doit être replacée dans son contexte : celui de la politique immobilière de l’État, que j’ai complètement renouvelée avec l’accord du Président de la République et du Premier ministre lorsque j’étais ministre du budget. [... ] France Domaine est le bras armé de cette politique aux objectifs ambitieux [...]. La vente de la parcelle [...] s’inscrit pleinement dans ce cadre. »

Cette proposition de loi n’est, au fond, que l’affirmation d’une grave tendance à la dissolution, voire à la disparition des missions de service public de l’État dans le patrimoine national, au profit d’une gestion et/ou d’une possession privée. C’est une application du rapport Jouyet-Lévy, qui refait curieusement surface, après avoir cheminé clandestinement, et dont j’ai d’ailleurs retrouvé une mise en perspective juridique, économique et politique, « une recomposition des attributions gouvernementales », dans un article d’Olivier Henrard, tout nouveau conseiller culturel de Nicolas Sarkozy, publié dans le numéro d’octobre 2010 des Cahiers de la fonction publique et de l’administration.

Pour conclure, je citerai Jacques Rigaud, qui, dans les conclusions de son rapport sur l’inaliénabilité des collections publiques des musées, publié le 20 janvier 2008, et soutenu alors par Mme Albanel, qui l’avait missionné, affirmait : « Avant de parler de sa valorisation économique, songeons que ce bien commun est au cœur même de ce que l’on a longtemps appelé “le génie de la France”. En une époque où tout est chiffres, se vend, se paie et se mesure, n’oublions pas les folies, les rêves, les caprices et les extravagances à qui nous devons cette fabuleuse richesse matérielle et immatérielle. Il ne faudrait pas commettre l’erreur de réduire l’exigence d’une gestion modernisée de ce trésor à des pratiques ou à des recettes commerciales, si recommandables que puissent être certaines d’entre elles, dès lors qu’elles sont des moyens et non des fins. »

C’est pourquoi le groupe CRC-SPG ne votera pas cette proposition de loi. Personnellement, je ne le ferai pas en raison de mon attachement aux monuments historiques, attachement que je partage avec des centaines de milliers de Français et d’étrangers qui s’y pressent au gré des jours, mais aussi en tant que membre heureux du CMN que je fus.


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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 14:56


27 janvier 2011, "journée de la mémoire de l'Holocauste et de la prévention des crimes contre l'Humanité."


Lors de la conférence des ministres européens de l'Education à Cracovie
en octobre 2000, l'engagement avait été pris de créer une « journée de
la mémoire de l'Holocauste et de la prévention des crimes contre
l'humanité » dans chacun des Etats membres, à partir de 2003.
La France a retenu la date du 27 janvier,  anniversaire de la libération
du camp d'Auschwitz par les soldats soviétiques pour cette journée de la
mémoire.

La libération d'Auschwitz puis des autres camps de concentration
révélait au monde entier les indicibles souffrances endurées par des
millions d'enfants, de femmes, d'hommes, que le régime nazi et ses
sbires de la gestapo et leurs complices avaient recensés, pourchassés,
arrêtés, raflés, marqués, dépouillés de tous leurs biens, d'abord en
Allemagne puis dans tous les pays de l'Europe occupée.
Syndicalistes, militants politiques opposés au régime, communistes,
socialistes, chrétiens, protestants, catholiques, témoins de Jéhova,
homosexuels, handicapés, malades mentaux, tsiganes et juifs, tous ont
été livrés à l'esclavage et à la mort, broyés par la gigantesque machine
à exploiter et à exterminer, mise au point par les hitlériens.
Auschwitz était  devenu le plus grand complexe construit par les nazis,
à la fois camp de travail, de concentration, camp d'extermination.
Toutes les méthodes étaient bonnes pour tuer: la faim, la maladie, les
expériences médicales, le travail forcé qui alimentait la machine de
guerre nazie, (une trentaine de firmes privées ou contrôlées par les SS
s'y installèrent, attirées par le coût dérisoire de cette main d'oeuvre
captive) jusqu'à l'extermination « scientifique » qui tua le plus. Les
déportés étaient gazés, leurs corps brûlés ou enterrés dans des fosses
communes. Les valeurs, l'or, les bijoux, les lunettes, les vêtements,
les dents, les cheveux...étaient récupérés,  réutilisés pour des profits
gigantesques.
Notre propos serait-il alors de banaliser l'horreur?
Nous voulons comprendre, analyser, démonter les mécanismes de mort de
l'ensemble du complexe d'Auschwitz, symbole d'une épouvantable machine
d'avilissement, monstrueuse machine à tuer.
Nous voulons comprendre pourquoi cette machine à tuer n'a pu être
stoppée, alors que le monde savait  que le régime nazi, dès son arrivée
au pouvoir, avait ouvert des camps pour y interner des opposants réels
ou potentiels. Le monde connaissait les camps de concentration, les
camps d'extermination.

"Plus jamais ça" .

Comment?
Bien connaître le nazisme et ses conséquences relève de la formation
historique mais aussi, pour une grande part du civisme. La victoire de
l'humanité sur le dédale d'un monde infernal organisé par des hommes,
reste précaire, jamais acquise.S'il est un enseignement à tirer des
crématoires et du génocide c'est qu'il faut combattre sans concession le
racisme sous quelque forme qu'il se manifeste.
 Car les tentations subsistent, hélas! dans nos sociétés , de recourir
aux mêmes méthodes pour faire face aux mêmes difficultés économiques et
sociales. En dehors des nostalgiques obtus, il est primordial de savoir
déceler les moyens plus subtils, utilisés pour parvenir à des fins
semblables.
La mythologie politique, le bouc émissaire peuvent changer ; il reste
alors l'entreprise visant à diviser pour régner, en alimentant les
préjugés, en  suscitant l'intolérance et la haine, pour masquer les
vrais problèmes et leurs causes réelles, à promouvoir des « chefs » qui
pensent, parlent et décident pour vous, à entraîner  enfin  dans des
mouvements irrationnels et inhumains des foules en désarroi. Tout fait,
tout événement qui va dans ce sens risque d'être l'une des dents de
l'engrenage terrible, dont l'expérience démontre à quelle vitesse
surprenante il est capable de broyer la démocratie et les valeurs qui
s'y rattachent .

"Plus jamais çà !"...

Tel était le serment des déportés survivants, libérés des camps
d'extermination.Leur volonté, leur avertissement exigent  de nous une
mémoire agissante qui se manifeste par une vigilance de tous les
instants pour mettre à jour, comprendre, s'indigner, dénoncer, combattre
toutes les paroles, tous les actes, toutes les décisions qui ouvrent la
voie au mépris de tout ce qui est humain.

Le MRAP se félicite des échecs répétés pour bâillonner les formidables
paroles d'insurrection et d'espérance de Stéphane HESSEL, ancien
résistant, déporté aux camps de BUCHENWALD et de DORA, co-rédacteur de
la Déclaration universelle des Droits de l'homme de 1948.

Son « Indignez-vous », plus qu'une remémoration, bien mieux qu'un
ressassement, est un cri d'aujourd'hui, un cri contre les démolisseurs
de la démocratie, à l'œuvre sous nos yeux.

"Indignez-vous"

25 janvier 2011.

--
Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples
43 bd Magenta - 75010 Paris - Tél. : 01 53 38 99 99
Site web : http://www.mrap.fr
Aider le MRAP : http://secure.mrap.fr
Recevoir nos communiqués :
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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 14:54

Un tour de France pour Gaza

Paris le 26 janvier 2011,

Avant de passer par la mer, la mobilisation en France pour briser le blocus de la bande de Gaza passera d’abord par la terre. Deux après la fin de l’attaque israélienne, une vingtaine de villes en France accueilleront le « Bateau Gaza Tour », dans le cadre de la campagne « Un bateau français pour Gaza ».

Celle-ci a été lancée en novembre 2010 par le Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens et la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine. Elle regroupe aujourd’hui 60 associations, collectifs, syndicats et partis politiques, au niveau local et national. Après plusieurs mois de mobilisation, le soutien financier et citoyen devient de plus enplus fort et grâce aux dizaines de mobilisations de soutien partout en France nous nous rapprochons de notre objectif pour l’envoi du bateau en mai prochain.

La tournée qui est organisée du 2 février au 26 février portera les trois messages de la campagne : dénoncer et briser le siège israélien de Gaza, promouvoir et faire respecter le droit international, répondre à la crise humanitaire que subissent un million et demi de Palestiniens de Gaza. Danschaque ville seront organisés des débats, des interventions publiques, des projections de films afin de récolter des dons pour
l’envoi d’un bateau et informer sur les conséquences du blocus.


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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 12:54
Secrétaire général de la CGT

jeudi 27 janvier 2011

 

Un article de presse de ce matin, déjà fortement repris par d’autres médias, affirme que j’ai l’intention de "jeter l’éponge" à la fin de l’année en quittant les responsabilités que m’ont confiées les organisations de la CGT.

Je démens très clairement cette information.

Les "éléments" d’explication mis en avant pour tenter de crédibiliser cette annonce m’obligent à en dire davantage.

En aucun cas la CGT n’est en prise à des conflits internes tels qu’ils déstabiliseraient sa direction nationale.

Ce fantasme, relayé depuis plusieurs semaines, cherche à déstabiliser la CGT après avoir constaté la part prise par ses militants dans l’exceptionnelle mobilisation sur les retraites.

Malheureusement pour nos détracteurs, la CGT se renforce et c’est le président de la République qui sort un peu plus affaibli encore du bras de fer qu’il a imposé aux salariés.

Loin d’être déboussolée, je constate chaque jour au contraire une CGT offensive, lucide sur ses responsabilités et consciente des défis à relever par le mouvement syndical. Comme de nombreux militants, au-delà des difficultés inhérentes au combat syndical, j’éprouve une réelle fierté à militer a la CGT. Rien qui donnerait envie de partir.

Puisque ces sujets sont mis sur la place publique, je précise que je ne rencontre aucune difficulté particulière sur le plan familial et que mon bilan de santé se résume aujourd’hui à une sinusite ennuyeuse.

Pour l’avenir de la CGT et de sa direction, nous procéderons le moment venu - et ce n’est pas encore le cas - selon nos procédures habituelles, dans un cadre collectif et selon les procédures statutaires.

J’invite les organisations de la CGT, ses militants à ne pas se laisser détourner de notre principal objectif : créer partout les meilleures conditions pour la prise en compte des revendications des salariés.

Je suis pour ma part pleinement investi en ce sens. J’aurai l’occasion de le réaffirmer devant le Comité confédéral national de la CGT qui se réunit comme prévu les 3 et 4 février.

Montreuil, le 27 janvier 2011

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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 12:42

 

                                             aégyptetunisia mwp  DRAPEAU-copie-1.jpg 

1) L’arrivée à Tunis de Jeffrey Feltman, assistant de la secrétaire d’Etat US pour le Proche-Orient, était en soi un signe annonciateur de malheur.

INGERENCE QUAND TU nous tiens.(24 janvier.)

 

2) Hier, 25 janvier, des manifestations ont été organisées par les partisans du RCD en mouvement de soutien du gouvernement de transition.

Une preuve que le gouvernement est plutôt un gouvernement Ben Ali sans lui.

 

3) Le 27 janvier, les professeurs tunisiens entrent en grève, prévue avant par le conseil administratif de l'UGTT avant la révolution, pour exprimer leur refus de la nouvelle loi sur la retraite élevée à 65 ans.

EN GREVE, POUR NE PAS VIEILLIR EN CLASSE.

 

4) Hier, les égyptiens en colère manifestent par milliers dans maintes villes de la mère de l'univers. Le bilan: trois morts.

Quand le peuple choisit la vie!

 

5) Les manifestations du groupe 14 fevrier ont causé de grand dégâts à Tripoli (Liban). 

HARIRI et les complots contre la résistance.

 

6) Mekati président du gouvernement libanais.

Le peuple choisit l'indépendance et refuse l'ingérence.

 

7) Aljazeera publie des documents qui incriminent le gouvernement palestiniens et les négociateurs pour la paix de trahir la cause centrale des arabes et musulmans.

QUAND LE DOLLAR ET LE SCHEKEL ENTRE EN JEU, LE DRAPEAU BRULE PAR DEUX FEUX.

 

8) Où qu'elle va, Aljazeera est mal aceuillie.

QUAND LE QUATRIEME POUVOIR DENUDE LE 1er,le 2ème t le troisième.

 

9) Le 26 janvier 1980, les émeutes du pain ont éclaté en Tunisie. La police a tiré. Des morts sont tombés. Plusieurs ont été arre^tés. Le lendemain, Bourguiba a donné l'ordre qu'on baisse le prix du pain.

décennie en décennie, la dictature tue la Tunisie.

 

SAMIA LAMINE ( Mardi 25 janvier 2011)

 

 

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                                                     Source de la caricature: Al Qods Alarabi.

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