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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 19:41

Anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz Plus jamais ça !

Lors de la conférence des ministres européens de l’Éducation à Cracovie en octobre 2000, l'engagement avait été pris de créer une « journée de la mémoire de l'Holocauste et de la prévention des crimes contre l'humanité » dans chacun des États membres, à partir de 2003.

L'Assemblée générale des Nations Unies a décidé unanimement de proclamer le 27 janvier, jour anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz par les soldats soviétiques, Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste et a exhorté les États Membres à élaborer des programmes éducatifs pour inculquer la mémoire de la tragédie dans les générations futures afin de prévenir les actes de génocide.

La libération d'Auschwitz puis des autres camps de concentration révélait au monde entier les indicibles souffrances endurées par des millions d'enfants, de femmes, d'hommes, que le régime nazi et ses sbires de la Gestapo et leurs complices avaient recensés, pourchassés, arrêtés, raflés, marqués, dépouillés de tous leurs biens, d'abord en Allemagne puis dans tous les pays de l'Europe occupée.

Juifs, Tsiganes, handicapés, malades mentaux, syndicalistes, militants politiques opposés au régime, communistes, socialistes, chrétiens, protestants, catholiques, témoins de Jéhova, homosexuels, tous ont été livrés à l'esclavage et à la mort, broyés par la gigantesque machine à exploiter et à exterminer, mise au point par les hitlériens.
Auschwitz était devenu le plus grand complexe construit par les nazis, à la fois camp de travail, de concentration, camp d'extermination.
Toutes les méthodes étaient bonnes pour tuer: la faim, la maladie, les expériences médicales, le travail forcé qui alimentait la machine de guerre nazie, (une trentaine de firmes privées ou contrôlées par les SS s'y installèrent, attirées par le coût dérisoire de cette main d’œuvre captive) jusqu'à l'extermination « scientifique » qui tua le plus. Les déportés étaient gazés, leurs corps brûlés ou enterrés dans des fosses
communes. Les valeurs, l'or, les bijoux, les lunettes, les vêtements, les dents, les cheveux...étaient récupérés, réutilisés pour des profits gigantesques.
Notre propos serait-il alors de banaliser l'horreur ?
Nous voulons comprendre, analyser, démonter les mécanismes de mort de l'ensemble du complexe d'Auschwitz, symbole d'une épouvantable machine d'avilissement, monstrueuse machine à tuer.
Nous voulons comprendre pourquoi cette machine à tuer n'a pu être stoppée, alors que le monde savait que le régime nazi, dès son arrivée au pouvoir, avait ouvert des camps pour y interner des opposants réels ou potentiels. Le monde connaissait les camps de concentration, les camps d'extermination.

« Plus jamais ça » .

Bien connaître le nazisme et ses conséquences relève de la formation historique mais aussi, pour une grande part du civisme. La victoire de l'humanité sur le dédale d'un monde infernal organisé par des hommes, reste précaire, jamais acquise. S'il est un enseignement à tirer des crématoires et du génocide c'est qu'il faut combattre sans concession le racisme sous quelque forme qu'il se manifeste.
 Car les tentations subsistent, hélas! dans nos sociétés , de recourir aux mêmes méthodes pour faire face aux mêmes difficultés économiques et sociales. En dehors des nostalgiques obtus, il est primordial de savoir déceler les moyens plus subtils, utilisés pour parvenir à des fins semblables.
La mythologie politique, le bouc émissaire peuvent changer ; il reste alors l'entreprise visant à diviser pour régner, en alimentant les préjugés, en suscitant l'intolérance et la haine, pour masquer les vrais problèmes et leurs causes réelles, à promouvoir des « chefs » qui pensent, parlent et décident pour vous, à entraîner enfin dans des mouvements irrationnels et inhumains des foules en désarroi. Tout fait, tout événement qui va dans ce sens risque d'être l'une des dents de l'engrenage terrible, dont l'expérience démontre à quelle vitesse surprenante il est capable de broyer la démocratie et les valeurs qui s'y rattachent .

« Plus jamais ça ! »...

Tel était le serment des déportés survivants, libérés des camps d'extermination. Leur volonté, leur avertissement exigent de nous une mémoire agissante qui se manifeste par une vigilance de tous les instants pour mettre à jour, comprendre, s'indigner, dénoncer, combattre toutes les paroles, tous les actes, toutes les décisions qui ouvrent la
voie au mépris de tout ce qui est humain.

A l'heure où la « bête immonde » refait surface dans un certain nombre de pays européens, il y a urgence à réveiller les consciences et à se mobiliser contre le vent mauvais qui souffle sur l'Europe.

« Résister se conjugue toujours au présent » (Lucie Aubrac)

Paris, le 26 janvier 2011.

--
Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples
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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 22:21

La Pensée n° 368

 

Octobre-décembre 2011,

Dossier : Esclavages et sujétions

L’étude de l’esclavage est moins simple qu’il n’y paraît. Si l’on veut comprendre les formes de sujétions et leurs légitimations, il faut les étudier sur la durée, montre Jacques Annequin. Loin d’un « modèle économique » lié à un contexte économique ou historique, l’esclavage est d’abord une construction sociale nous dira Alessandro Stella. D’autre part, Olivier Grenouilleau, en le comparant à d’autres modes d’exploitation, met en lumière la nature polymorphe de l’esclavage. D’autant que, comme le souligne Christiane Rafidinarivo, la distinction d’avec le travail « libre » est, par bien des aspects, plutôt floue.

Selon les âges et les lieux, l’esclavage prend des formes diverses. Alessandro Stanziani étudie le « deuxième servage » en Russie, Fabio Viti révèle la persistance, longtemps après l’abolition en Afrique, des rapports de dépendance personnelle, en partie responsables de l’échec du salariat sur le continent.

Rapports qui s’exportent, comme le montre Roger Botte à propos de l’immigration soninkée, ou se traduisent par une économie informelle analysée par Alain Morice. Au Brésil, Neide Asterci et Ricardo Rezende Figueira dévoilent différentes formes de travail non libre pour dettes impayées qui subsistent encore aujourd’hui. Pourtant, d’autres choix que l’esclavage ont pu être retenus. Pour preuve l’exemple de l’Égypte pharaonique exposé par Bernadette Menu.

Sommaire
Esclavages et sujétions

Dépendance(s), esclavage(s), contrainte(s)

  • Jacques Annequin, Formes et raison des modes de sujétion
    Cette étude présente un certain nombre de réflexions méthodologiques et historiographiques sur l’esclavage, les formes de sujétion et sur leurs légitimations. Elle insiste sur la nécessité d’étudier esclavage et sujétions dans la durée et de prendre en compte la persistance d’une violence réelle, sociale et symbolique pour penser l’improbable distinction entre travail « libre » et non libre.
  • Alessandro Stella, L’esclavage : système économique ou système social ?
    L’auteur propose ici d’en finir avec une historiographie présentant l’esclavage comme un « modèle économique », notamment lié aux grandes exploitations agricoles. à l’échelle monde comme à l’échelle européenne sur la longue période, l’esclavage n’est associable à aucune forme spécifique d’organisation du travail ni à aucun stade d’une économie. L’esclavage se présente d’abord comme une construction sociale, la possibilité de contempler comme structurelle la possession d’une personne par une autre, comme possible de rompre tout lien familial au profit du lien à un maître.
  • Olivier Grenouilleau, De « l’utilité » de l’esclavage. Perspectives comparatives
    L’esclavage est ici comparé à six autres modes d’exploitation : servitudes communautaires, travail forcé, clientélisme, engagement, péonage, salariat. Il s’agit de mesurer ainsi son « utilité » relative pour les élites ayant été en situation d’en profiter. L’esclavage apparaît ainsi comme un système mixte, d’un côté plus polymorphe que des systèmes d’exploitation comme les servitudes communautaires ou l’engagement, mais, d’un autre côté, moins souple que le salariat ; même si des convergences paraissent pouvoir s’esquisser avec ce dernier.
  • Christiane Rafidinarivo, Travail, servitude et liberté
    La privation de liberté et la gratuité caractérisent la contrainte du travail servile. Comment persistent les inégalités économiques, statutaires et politiques qui en découlent ? Comment la socialisation par le travail transmet la concurrence entre la préférence pour la liberté ou celle pour le travail à risque servile ? Cela ouvre une réflexion sur les revenus et la valeur du travail ainsi que sur ses réorganisations internationales et les interactions entre le travail et la liberté configurées par l’action privée et publique.
  • Alessandro Stanziani, Travail et dynamique du « deuxième servage » en Russie
    Cet article étudie la définition institutionnelle et les pratiques du servage en Russie entre le XVIIe et le XIXe siècles. Il montre que le servage de la glèbe n’est jamais véritablement institutionnalisé en Russie ; on trouve plutôt des formes de la dépendance et d’asservissement assez variées. À partir de là, l’auteur met en évidence la dynamique économique de l’agriculture et de l’économie russe dans son ensemble. La Russie comme système féodal et quasi-périphérie de l’Europe est remise en discussion.
  • Bernadette Menu, Dépendance, organisation du travail : l’Égypte pharaonique
    L’organisation du travail aux hautes époques de l’Antiquité égyptienne répond à des besoins d’ordre idéologique, politique, économique et social. Le travail agricole, la construction de monuments impressionnants et la production d’objets prestigieux entraînent le plein emploi. La richesse obtenue permet une rémunération relativement élevée des travailleurs. L’application du principe de hiérarchie pyramidale assure l’encadrement du travail selon des modes sophistiqués de relevance, excluant la nécessité du recours à l’esclavage.
  • Fabio Viti, De l’esclavage à la dépendance en Afrique
    Après la fin de l’esclavage, les rapports de dépendance personnelle marquent en profondeur le tissu social africain, à travers le travail familial et communautaire gratuit, le refus du salariat et le travail dépendant non rémunéré (apprentissage). La convergence de plusieurs facteurs a produit dans la longue durée une dévalorisation générale du travail et de l’effort des producteurs qui n’acquièrent jamais un statut véritable de travailleurs. C’est ainsi – plus que par un improbable retour de l’esclavage – que se manifeste l’échec généralisé du salariat et la persistance de formes pré-modernes de dépendance personnelle.
  • Neide Esterci, Ricardo Rezende Figueira, Travail esclave dans le Brésil contemporain
    Les auteurs présentent les différentes formes de travail non libre pour dettes impayées imposées par des employeurs brésiliens, même après la suppression légale de l’esclavage à la fin du XIXe siècle. Ils relatent les luttes récentes menées pour construire des catégories permettant de criminaliser légalement ces pratiques. Le travail esclave a été la première catégorie à se constituer en ce sens. On a formulé ensuite la notion de travail dégradant dans des conditions de travail portant atteinte aux droits de l’homme. Mais la loi est encore en discussion.
  • Alain Morice, L’immigré et l’illégal : les activités informelles des étrangers
    L’économie informelle est souvent vantée comme un mode de développement alternatif dans les villes du tiers monde. Dans les pays riches, elle est envisagée moins favorablement et, dans un climat xénophobe grandissant, on y voit en général le produit d’une immigration incontrôlée. De là vient une stigmatisation des étrangers, particulièrement des sans papiers. Cette hostilité s’appuie sur la méconnaissance du fonctionnement des réseaux informels traversés à la fois par des logiques créatrices et porteuses de solidarité et par des mécanismes faisant intervenir soumission, dépendance et exploitation.
  • Roger Botte, Esclaves et prolétaires : les migrants soninkés en France
    En Mauritanie, ni l’indépendance ni l’abolition « définitive » en 1980 ni l’économie de marché ni la « démocratisation » n’ont pu extirper la totalité des rapports esclavagistes. Ils se perpétuent même en France dans le cadre des migrations de travail soninkées.
    Le cours des idées
  • Dina Bacalexi, Grèce, été 2011, un an « après », quelques mois « avant », chronique
    Un aperçu personnel des changements profonds, violents et désastreux, de la société et de la vie quotidienne grecque, provoqués par les mesures d’austérité du « programme de sauvetage » imposé au pays pendant les dix-huit mois écoulés. La question des issues politiques susceptibles d’émerger de cette situation est également posée : dans quelle mesure les partis de gauche (en Grèce, la « gauche » n’inclut pas le parti socialiste, le PASOK), les syndicats et les citoyens peuvent-ils se lever et incarner le changement ?
    Vie de la recherche
  • Elisabeth Smadja, Les esclavages en dictionnaire
  • Michael Löwy, François Houtart, penseur de la résistance anticapitaliste
Revue des revues
  • Patrick Coulon, Du « comme-un » au Front rouge
Documents
  • Rémy Herrera, Témoignages d̓’anciens esclaves
Livres
  • Comptes rendus par René Nouailhat, Jacques Couland, Hervé Polési, Jean Magniadas, Yves Vargas, Catherine Mills, Daniel Bachet, Yves-Claude Lequin, René Mouriaux

 

Prix : 19.00 €
Fondation Gabriel Peri
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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 15:43

"C dans l'air" du 13 décembre sur le communisme : Pierre Laurent écrit à Yves Calvi

Mardi 13 décembre, France 5 diffusait un « C dans l'air » dont le thème était « le communisme 20 ans après ». Yves Calvi recevait à cette occasion, Stéphane Courtois et Alexandre Adler sur le plateau. Suite aux propos scandaleux tenus par certains sur le plateau, vous trouverez ci-dessous le courrier de Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF, envoyé ce jour à Yves Calvi.

Depuis maintenant des mois, la discrimination à l’égard du Parti communiste français dans les émissions politiques dont vous avez la charge, et plus globalement dans celles du groupe France Télévisions, est une constante. Toutes nos demandes pour qu’il y soit mis un terme sont - plus ou moins poliment - mais systématiquement écartées.

 

Mais cette fois, trop c’est trop. Le mardi 13 décembre, l’émission « C’est dans l’air » avait pour invité Stéphane Courtois, dont la seule fonction historique reconnue est l’anticommunisme professionnel. C’est votre choix éditorial, je n’ai pas à le contester. Toutefois, au cours de cette émission, cet invité, qui ne m’a jamais rencontré de sa vie, s’est livré à une violente attaque personnelle en déclarant je cite « Pierre Laurent (…) un fils d'apparatchik qui a mis les pieds dans les chaussons de son papa et qui prend la direction du parti, quelque part ça fait presque pitié». 

Cette pitoyable déclaration est restée sans réponse. Insultante et diffamatoire, elle ne mériterait de ma part que le mépris. Elle s’inscrit dans le registre des poncifs anticommunistes dont Monsieur Stéphane Courtois s’est fait une spécialité, en lieu et place de celle d’historien dont il s’affuble à propos du Parti communiste français.

Je ne peux me taire car cette déclaration intervient alors que la discrimination à notre égard est un scandale qui n’a que trop duré. Élu secrétaire national du PCF en juin 2010, je n’ai été invité à aucune émission politique importante dont vous avez la responsabilité, et quasiment aucune sur l’ensemble des  antennes de France Télévisions. Ce boycott est en contradiction avec toutes les règles déontologiques en matière de pluralisme du débat d’idées, et avec toutes les règles du CSA qui invitent à respecter l’ «équité» des temps de parole des formations politiques, singulièrement celles qui  disposent d’une représentation politique parlementaire.

Cette situation devient plus insupportable encore depuis que nous sommes entrés, de fait, dans la campagne présidentielle. Le Front de gauche, dont le Parti communiste français est totalement partie prenante, et son candidat Jean-Luc Mélenchon dont je préside le conseil national de campagne, y jouent un rôle de premier plan. Pourtant, la discrimination perdure. Elle devient même chaque jour plus flagrante au fur et à mesure que des candidats, subitement touchés du jour au lendemain par la grâce sondagière, occupent aussitôt le hit-parade des apparitions médiatiques.

L’argument selon lequel  je ne suis moi-même pas candidat ne résiste pas une seconde à l’examen.

 

Un, notre campagne et notre candidat sont loin de bénéficier de l’égalité de traitement qu’ils méritent. Le respect des règles du CSA nécessite bel et bien  l’augmentation globale du temps de parole du Front de gauche, donc tout à la fois celle de Jean-Luc Mélenchon et celles d’autres représentants nationaux du Front de gauche.    

Deux, le rôle politique et parlementaire joué par le Parti communiste dans cette campagne ne peut échapper qu’à ceux qui cherchent à nier la réalité.

Trois, ceux qui avancent cet argument à mon égard devront m’expliquer pourquoi il ne s’applique ni au secrétaire général de l’UMP Jean-François Copé, ni à la première secrétaire du PS Martine Aubry, ni à la première responsable d’Europe Ecologie Les Verts, Cécile Duflot, sans parler des dizaines de responsables d’autres formations politiques qui sont des invités permanents de vos émissions, sans que jamais un seul responsable communiste ne puisse y trouver place.

Ainsi, pour ne prendre qu’un exemple récent sur lequel nous vous avons alerté avant l’émission, comment se fait-il qu’aucun parlementaire ou aucun maire de notre parti, très actif sur le droit de vote des étrangers depuis trois décennies, ne trouve place le lundi 12 décembre sur le plateau de « Mots croisés » quand Rama Yade, qui n’a plus aucun rôle politique, et l’improbable Arno Klarsfeld, sur ce sujet auquel il ne s’est jamais intéressé, y figurent en bonne place ?

Et pour n’en prendre qu’un seul autre un peu plus ancien, puisque l’histoire du PCF semble vous intéresser quand il s’agit d’inviter Stéphane Courtois, comment expliquer que le discours que j’ai prononcé devant plus de sept mille personnes le 23 octobre dernier dans la carrière de Châteaubriant aux côtés du secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, en hommage aux 27 résistants fusillés il y a soixante ans par les nazis, ait été totalement ignoré ? La mémoire de Guy Môquet et de ses camarades n’intéresse-t-elle que quand elle est instrumentalisée par un président de la République qui en trahit chaque jour les idéaux ?  

Aussi, je vous demande d'agir pour mettre un terme à cette mise à l’écart du PCF et de moi-même comme secrétaire national de ce parti dans vos émissions. Ainsi, sera défaite cette anomalie anti-démocratique qui, j’en suis sûr, suscite la réprobation de très nombreux journalistes de vos propres rédactions, que je sais attachés aux valeurs du pluralisme.

Si les propos insultants de Stéphane Courtois sur votre antenne ont été, vous l’aurez compris, la goutte d’eau qui fait déborder le vase, vous comprendrez que ma requête, au-delà de ce lamentable incident, est plus large. Elle n’a qu’un seul but : faire droit au respect du pluralisme sans lequel la démocratie n’est qu’une coquille vide.

Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF,

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 15:27
Prix Nobel en 1964                                        king-p-1.gif (5169 octets)                                                                king-p-3.gif (4464 octets)


Martin Luther King lors d'un sermon à Montgommery en 1955.

  

 

 

 

Fils et petit-fils de pasteur Martin Luther King (MLK) est devenu un des plus grands défenseurs des droits de l'homme et de la paix de ce siècle. Elevé dans une société régie par la ségrégation (sud des Etats-Unis), il va très vite lutter en faveur de l'intégration des Noirs dans la société américaine. Son action commence en 1955, lors de l'affaire du boycott des transports publics de Montgomery et se poursuit dans la revendication des «Civil Rights» (droits civiques). Arrêté, injurié, menacé de mort, sa maison dynamitée, il ne cesse de prôner le recours à la non-violence : Rassemblements, marches (comme celle de Washington - plus de 250'000 marcheurs de la paix -), sit-in, manifestations et désobéissance civile. Il se bat également pour l'obtention des «Social Rights» (droits sociaux), car les Noirs se trouvent trop souvent dans la misère.
En 1964, il est le plus jeune lauréat du Prix Nobel de la paix a être récompensé : il n'a que 36 ans. Cette récompense traduit bien l'importance de l'engagement de cet homme charismatique en faveur des droits de l'homme et de la paix.
En 1968, à Memphis (Tennessee), M.L. King est assassiné, alors qu'il vient soutenir une grève des éboueurs de la ville. L'enquête est menée de façon hâtive, son assassin est rapidement arrêté, jugé et condamné à la prison à perpétuité (en 1996, alors qu'il est atteint d'une maladie incurable, il affirme qu'il faisait partie d'une conspiration…!).

 

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 21:14

 

 

Abel Mestre et Caroline Monnot. Le Système Le Pen. Enquête sur les réseaux du Front national. Denoël, 208 p., 14,50 euros. Sortie le 8 septembre.

 

 

Spécialistes de l'extrême droite, Caroline Monnot et Abel Mestre, journalistes au Monde, décryptent dans Le Système Le Pen (Denoël) les divers jeux d'influence qui se tiennent autour de la présidente du Front national. Extraits.

 

"Marine Le Pen (s'est construite) contre son père, si indispensable et pourtant si encombrant. "Le Pen avec des cheveux", comme la décrit souvent sa mère, Pierrette Lalanne. Si elle n'est pas le clone de Jean-Marie Le Pen, la plus jeune de ses trois filles n'en demeure pas moins dans sa droite lignée. Elle se pose comme différente sans toutefois le renier. Une posture difficile à tenir que Gilbert Collard (...) résumera d'une jolie formule (...) : "Elle n'est pas la fille des phrases de son père." Au-delà de la ressemblance physique, Marine Le Pen fonctionne à l'identique de celui qu'elle appelle "Le Pen". Comme lui, elle est entourée de plusieurs clans, de figures diverses – qui pour quelques-unes sont issues des familles les plus radicales de l'extrême droite – chargées de la conseiller et chez lesquelles elle pioche des idées au gré de l'actualité. Des personnes qu'elle arrive à fairecohabiter alors que certaines se détestent cordialement. Comme lui, elle sait être dure, intransigeante, même avec ses proches. Comme lui, la famille est aussi un clan politique : son compagnon est vice-président du FN, son beau-frère est l'un de ses conseillers les plus influents, et sa sœur Yann est toujours là, à la fois discrète et omniprésente.

..)

Quand on travaille sur Marine Le Pen, il y a un double piège à éviter. Reprendre le discours frontiste qui consiste à expliquer en quoi "le FN n'est plus d'extrême droite". Ou reprendre les slogans des années 1990 qui dressaient un parallèle avec les "fascistes" et les "nazis". Comme souvent, la vérité se situe dans un entre-deux, chez ces hommes qui évoluent dans une zone grise où se mêlent modérés et radicaux, assimilationnistes et racialistes, étatistes et partisans d'une "grande Europe de Brest à Vladivostok", admirateurs de "Marine" et apparatchiks cyniques.

(...)

De sa jeunesse d'étudiante en droit à l'université d'Assas, Marine Le Pen a conservé des amitiés sulfureuses. Frédéric Chatillon, président, à partir de 1991, du GUD [Groupe union et défense], est de celles-ci. A l'époque, c'est-à-dire au début des années 1990, la jeune fille appartient au Cercle national des étudiants de Paris, organisation plus "convenable" car plus sage – mais toutefois proche du FN.

(...)

Frédéric Chatillon marque alors son époque. Il est plus qu'un président du GUD, il est le GUD. Dans l'esprit : culte du corps, pratique des arts martiaux, violence, antigauchisme primaire, goût prononcé pour la provocation. Mais aussi dans l'ascendant qu'il exerce sur ses semblables : chef de bande, c'est lui qui fait prendre au GUD un tournant dit "antisioniste" radical - il travaillera d'ailleurs dans une librairie diffusant des écrits négationnistes et néonazis. Comme d'autres gudards, il s'est engagé aux côtés des nationalistes croates, au début des années 1990.

Aujourd'hui âgé de 43 ans, Frédéric Chatillon dirige Riwal, une entreprise de communication qui travaille essentiellement avec le FN. Pour le reste, il n'a pas beaucoup changé. Il adore l'humour potache et veille, comme un "grand frère", aux destinées du GUD. Il admire la République sociale italienne de Mussolini : son fonds d'archives a permis récemment l'édition d'un DVD hagiographique sur les dernières années du Duce par la Semis, une petite boîte de production d'extrême droite "hardcore".

(...)

Frédéric Chatillon, fervent supporteur du Hezbollah, a des amitiés syriennes haut placées et solides. Quand la contestation a commencé à gagner en Syrie, fin mars 2011, il a apporté son soutien au régime de Bachar Al-Assad en ces termes : "Le lobby sioniste (aux ordres duquel est la presse française) rêve de déstabiliser votre magnifique pays. Tous ceux qui participent directement ou indirectement à ces manifestations se font complices de ce lobby (Page Facebook du groupe We Are Syria, 26 mars 2011)." Un peu plus tard, en juin, à mesure que le pouvoir syrien s'enfonçait toujours plus dans la répression violente, il a même créé le site Infosyrie.fr, organe "de réinformation" au profit du régime syrien. Le site est d'ailleurs domicilié à la même adresse et enregistré au nom de l'entreprise de Frédéric Chatillon, Riwal.

Frédéric Chatillon occupe une place à part dans la galaxie mariniste, étant l'époux de Marie d'Herbais, une amie d'enfance de la présidente du FN, employée au service communication du parti, avec qui il a six enfants. Tous deux organisent des dîners pour présenter Marine Le Pen à des avocats ou des hommes d'affaires. "C'est un ami", dit de lui la candidate à la présidentielle (...).

Bon professionnel, produisant des visuels efficaces, modernes et esthétiques, Frédéric Chatillon s'est chargé de la réalisation des plaquettes de son amie pour la campagne interne du FN. Aujourd'hui, il a franchi un palier et s'est taillé un rôle à mi-chemin entre le prestataire de services et le conseiller en communication.

(...)

Un samedi de mars 2010. A l'étage d'une brasserie parisienne, Chez Jenny, où l'on sert de la "cuisine alsacienne dans le respect des traditions", une grosse centaine de convives est réunie (Chez Jenny connut une certaine heure de gloire au début des années 1990 en servant de lieu régulier de réunion au Parti nationaliste français (PNF), comme au Parti nationaliste français et européen (PNFE), deux groupuscules néonazis.) Les femmes sont bien mises, les hommes portent beau. L'invitation précisait d'ailleurs à l'intention de ces derniers qu'un "costume sombre" était requis.

Le thème de la soirée, à mi-chemin entre dîner-débat et soirée de gala : "Pour une Europe forte et indépendante, l'axe diplomatique Paris Berlin Moscou". Les orateurs se succèdent pour insister sur "la nécessité vitale" de voir la France et l'Europe sortir de "l'état de vassalité à l'égard des Etats-Unis" et de renouer "des liens d'amitié et de respect" avec la Russie. Il y a là, d'ailleurs, un conseiller de l'ambassade de Russie et un consul honoraire.

A l'origine de l'événement, une association, la toute jeune Alliance France-Europe-Russie, présidée alors par Fabrice Sorlin. (...) Mais l'intérêt de la soirée n'est pas là. Il a pris place à la table d'honneur en la personne du maître de cérémonies, un homme affable, policé : Emmanuel Leroy. A ses côtés, plus discret, Philippe Olivier.

L'un et l'autre appartiennent au cercle très fermé des conseillers de Marine Le Pen, même si peu le savent. Ils sont les deux chevilles ouvrières du clan des "ralliés", ceux qui ont réussi à revenir discrètement dans le sillage des Le Pen, malgré leur allégeance à Bruno Mégret en 1998.

On s'en doute, les lepéno-lepénistes s'en méfient comme de la peste. Et pourtant, les ralliés se sont vite rendus indispensables en fournissant notes et argumentaires.

Emmanuel Leroy et Philippe Olivier sont des tacticiens politiques et des idéologues très influencés par le Grece, le Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne, école de pensée qui, dans les années 1970-1980, prônait le culte de la différence comme rempart au métissage (d'où son appellation quelque peu barbare de courant ethno-différentialiste) et où l'élitisme le disputait à l'antilibéralisme. Derrière un éloge du droit à la différence et du respect des spécificités culturelles de chaque peuple, érigés en valeurs absolues, se déploie chez les tenants de ce courant de pensée un racisme beaucoup plus subtil qu'une hiérarchie des races un peu primaire. Sa logique devient celle du refus du mélange et de la préservation de la communauté conçue comme un ensemble homogène biologique et/ou culturel.

(...)

Reprendre la recette mégrétiste et y apposer la marque "Le Pen", voilà l'enjeu pour la nouvelle présidente. Entourée d'anciens partisans de Bruno Mégret, Marine Le Pen a donc fait de la "dédiabolisation", qu'elle s'est appropriée, un axe majeur de sa stratégie électorale. Et dit ne pas vouloir se faire piéger par le paradoxe Mégret. "Probablement que Bruno Mégret faisait le même constat que moi : la diabolisation est un plafond", reconnaît-elle.

Un plafond à quoi ? A la progression électorale du FN. Laquelle sert un but : arriver au pouvoir. L'idée, dans l'immédiat, n'est pas de passer des alliances avec la droite. Mais bien de faire exploser la majorité présidentielle. Et de ramasser une partie des morceaux d'une UMP détruite. En somme, il s'agit d'affaiblir l'UMP jusqu'à rendre possible son éclatement pour se poser, alors, en force alternative, voire en force de substitution.

Pour y parvenir, le FN doit se transformer en un "parti crédible" et surtout "normalisé", devenir "attractif" aux yeux d'éventuels transfuges, aujourd'hui élus de la droite classique. "Petit à petit, ça viendra. On est au début d'un processus lent. On doit revenir sur vingt ans de diabolisation. Les gens s'habituent à voter pour nous. Parmi nos électeurs, beaucoup ne reviendront jamais à leur famille politique d'origine, assure Louis Aliot. L'UMP a un grave problème. Ils sont victimes de leur inaction. Et la nature a horreur du vide."

(...)

Le "nouveau FN" considère les élections législatives de 2012 comme son vrai rendez-vous, misant sur un piètre score de Nicolas Sarkozy à la présidentielle. Le parti pourra alors exercer une pression maximale sur les élus de la droite parlementaire. Ses bons scores aux cantonales de mars 2011 l'ont confortée. "Les états-majors des partis ont compris qu'il y a un seuil au-delà duquel la résistance à notre progression ne sera plus possible", s'est convaincue la présidente du FN.

(...)

La défense de la laïcité présente bien des avantages pour le parti d'extrême droite. Fini les accusations de xénophobie, ce n'est pas à l'immigré, à l'étranger que l'on s'attaque, mais à "l'islamiste", au nom des valeurs de la République. Pour les marinistes, il y a un vide politique autour de cette question que leur championne entend occuper, et le plus vite possible. (...) Ainsi, les frontistes entendent bien faire le lien entre les vieilles revendications du FN - la lutte contre l'immigration – et le nouveau ton porté par Marine Le Pen, le social et "l'islamisation". (...) Il fut un temps où l'ennemi de l'extrême droite était le "Juif". Décrit comme une "cinquième colonne", au service de "forces étrangères et apatrides", des "internationales capitalistes et marxistes". Aujourd'hui s'est substituée à cette figure haïe celle du "musulman". Dans les mêmes outrances, avec les mêmes amalgames. Ainsi, un communiqué de presse, signé de Marine Le Pen et diffusé en septembre 2010, est passé totalement inaperçu.

Intitulé "Pour les apatrides, la France doit devenir "chariacompatible"", la future candidate à l'élection présidentielle y fustigeait la "finance islamique" et ses complices, à savoir "les institutions internationales (ONU, G20...) (qui) soutiennent discrètement l'installation de la charia dans notre nation peuplée d'irréductibles Français qui refusent de se soumettre au courant mondialiste". Ou encore "Mme Lagarde, "l'Américaine à passeport français", vient de commettre une énorme erreur en cédant encore au lobby des "banksters anglo-saxons"" (le terme "bankster" était utilisé par Léon Degrelle, célèbre nazi belge, à la fin des années 1930, dans ses campagnes contre la "corruption"). Marine Le Pen concluait ainsi : "Jusqu'où iront ces politiciens, agents des puissances de l'argent, dans la destruction de la souveraineté et de l'identité de la France ?"

(...)

Sur le papier, la répartition des tâches est claire. Les Héninois - Bruno Bilde et Steeve Briois - sont au service de la présidence du FN et font tourner le parti. Ils sont chargés de le mettre en ordre de bataille. Louis Aliot, le numéro deux du FN, coordonne le projet (...). Pour lui, la tentative de putsch de Bruno Mégret reste un traumatisme. Jamais totalement rassuré, il n'a qu'une hantise : que la machine mise en place "autour de Marine" ne soit braquée, en un mot, qu'elle ne lui échappe au profit d'ex-mégrétistes. Il est aux aguets, surveille les jeux de pouvoir autour de la présidente.

Très tôt, il a lancé le club Idées Nation, un think tank qui ambitionne de nourrir le projet présidentiel de Marine Le Pen. Structuré en marge du FN, Idées Nation doit permettre de solliciter, en toute confidentialité, des spécialistes effrayés ou indisposés à la perspective d'être associés publiquement au parti d'extrême droite. Grâce à Idées Nation, s'est créé un canal "aliotiste" de nouveaux venus autour de Marine Le Pen. Comprendre des experts tout acquis à la ligne "modérée" défendue par le compagnon de la présidente. Est-ce le noyau d'une tendance, d'un courant ? Il est, en tout cas, compliqué d'en tirer un bilan. La crise de l'euro semble avoir permis de nouer le dialogue avec certains économistes hétérodoxes, héritiers, entre autres, de la pensée de l'ancien Prix Nobel d'économie, Maurice Allais.

C'est encore Louis Aliot qui a ramené dans les filets du FN la seule personnalité, pour le moment, prête à soutenir Marine Le Pen : l'avocat Gilbert Collard. Autre prise importante - quoique beaucoup moins médiatique que Gilbert Collard - dans l'escarcelle de Louis Aliot : l'avocat libournais Valéry Le Douguet. Militant de l'UMP jusqu'en 2010, ami de Jany et Jean-Marie Le Pen, Me Le Douguet est un ancien attaché parlementaire d'Yvon Briant, député de l'Essonne, qui a quitté le FN pour rejoindre le Centre national des indépendants. Il fut aussi chargé de mission à la direction générale du cabinet du maire de Paris à l'époque de Jacques Chirac. De cette époque il a gardé, dit-il, des "entrées dans les réseaux corses de la mairie de Paris". Aujourd'hui, il est en charge du volet "justice" du projet de Marine Le Pen.

Mais surtout, Valéry Le Douguet se présente comme un membre du Grand Orient. Il compte des amis dans les réseaux maçons, notamment "autour de Jean-Louis Borloo", affirme-t-il. Un "franc mac" au FN, tout un symbole, quand on sait la haine tenace que portent l'extrême droite en général et le Front national en particulier envers les loges maçonniques. Pas sûr par ailleurs que tout le monde, dans l'entourage de Marine Le Pen, apprécie l'arrivée du petit nouveau..."

 


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13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 20:43

Nicolas Sarkozy à la sortie du Fouquet's en 2007

Politique - le 11 Janvier 2012

 

Pour Estrosi, le Fouquet's est une "brasserie populaire"

Dans la série nous n'avons pas les mêmes valeurs, on demande Christian Estrosi. Le député-maire de Nice et ami historique de Nicolas Sarkozy a affirmé mardi soir que le Fouquet's était "une brasserie populaire des Champs-Elysées". Ce mercredi matin, il s'est enfoncé un peu plus en précisant sa pensée sur Twitter: "Pour tous ceux qui ne le savent pas encore, “populaire” est synonyme de célèbre."

 

 

 

Invité de l'émission Mardi politique de RFI, France 24, le Point et RFI, ce cadre de l'UMP si proche du peuple répondait ainsi à une question sur la soirée du Fouquet's du nouvellement élu Nicolas Sarkozy il y a cinq ans, tqui demeure toujours un symbole du quinquennat. "Ecoutez, pour parler du Fouquet's, je préfère ne pas être obligé de m'égarer moi-même sur les frasques d'un certain nombre de personnalités du parti socialiste qui, permettez-moi de vous le dire, ont été beaucoup plus indignes que ce que l'on pourrait reprocher à... une soirée en tout et pour tout de victoire..." Estrosi faisait là mention de l'affaire Strauss-Kahn. La grande classe.

 

"Lequel d'entre vous n'y est pas allé"

Il poursuit: "Moi j'étais sur la place de la Condorde quelques minutes plus tard avec le président de la République. Je n'étais pas au Fouquet's . Je n'y étais pas invité et c'était très bien ainsi. Mais pour autant, c'est indigne de reprocher au Président de la République d'être allé dans une brasserie populaire des Champs-Elysées ce soir-là."

S'en suit les rires des journalistes. "Je vous pose la question : lequel d'entre vous n'y est pas allé ? » conclut-il.

 

Renseignements pris sur le site du restaurant des Champs-Elysées, le menu de cette brasserie populaire est à 78 euros.

Grâce à cette fulgurance, Christian Estrosi se hisse à la hauteur d'un Jacques Séguela, autre ami du président, qui se demandait: "Comment peut-on reprocher au président d'avoir une Rolex. Tout le monde a une Rolex. Enfin, si à 50 ans, on n'a pas une Rolex, on a raté sa vie".

 

S'en suit les rires des journalistes. "Je vous pose la question : lequel d'entre vous n'y est pas allé ? » conclut-il.

 

Renseignements pris sur le site du restaurant des Champs-Elysées, le menu de cette brasserie populaire est à 78 euros.

Grâce à cette fulgurance, Christian Estrosi se hisse à la hauteur d'un Jacques Séguela, autre ami du président, qui se demandait: "Comment peut-on reprocher au président d'avoir une Rolex. Tout le monde a une Rolex. Enfin, si à 50 ans, on n'a pas une Rolex, on a raté sa vie".

 

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13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 12:05

Stéphane Hessel : "nous devons viser à la fois mondialisation et démondialisation"

par Claude Emmanuel Triomphe - 09 Janvier 2012

 

Doit-on encore présenter Stéphane Hessel ? L'homme ne se réduit pas bien sûr à cet « Indignez-vous » qui a parcouru la planète. Né juif et Allemand à Berlin en 1917, il rejoint ensuite la France où il sera tour à tour étudiant, résistant puis diplomate. C'est à ce dernier titre qu'il participe au sein des Nations Unies à la rédaction de la Déclaration Universelle et de la Charte Internationale des Droits de l'Homme en 1945. C'est au service de cette cause qu'il mène sa vie. Au cours de cet entretien, il reçoit des appels du monde entier, répond dans un allemand ou un anglais parfait, et annonce à ses interlocuteurs qu'il n'est pas disponible avant le 15 septembre 2012. Pour Metis, il évoque la crise, la mondialisation, la gouvernance et le syndicalisme.

 

 

hessel

Comment analysez-vous la crise de l'euro, mais aussi la crise de projet que nous vivons aujourd'hui en Europe ?

 

 

 

À mon avis, la crise actuelle est une grande crise de la démocratie. La démocratie est mise en question car nous vivons depuis une vingtaine d'années dans une société de plus en plus globale. Il n'est plus possible à un grand État, ou même à un groupe d'États comme l'Union Européenne, de décider tout seul comment fonctionner. Aujourd'hui des forces premières s'imposent à tous les gouvernements, à tous les citoyens : ce sont les grandes forces de l'économie. Autrefois nous pensions pouvoir les juguler à l'échelle des États et ce fut par exemple l'expérience du capitalisme rhénan. Nous ne pouvons plus répondre de cette manière. On le voit clairement depuis l'aggravation de la crise : nos gouvernements ne sont plus en mesure de mettre un frein  à l'endettement, à la dépendance du marché. Alors face à cela comment penser la démocratie ? C'est une question qui se pose à tous. Ni les USA ni l'UE ne sont parvenus à surmonter cette crise. Leurs citoyens sont inquiets. Ils n'ont plus confiance dans les gouvernements pour les protéger de ce qui est le fruit de l'endettement, de la privatisation. Si les citoyens s'indignent aujourd'hui, c'est surtout parce qu'ils voient des gouvernements qui ne  peuvent plus faire fonctionner la démocratie comme cela devrait être le cas, comme cela est attendu de leur part. Les besoins essentiels - le bien être, le bien vivre - ne sont plus assurés car ils ne sont plus à l'abri de la recherche du profit.

  

N'est-ce pas un point de vue très européen ?

Les USA et les pays européens ont accumulé une expérience certaine et, quand celle-ci leur échappe, ils réagissent d'abord en pensant à ce qui existait hier et qui s'est détérioré. Dans les pays émergents,  ce qu'il s'agit de conquérir, c'est un fonctionnement démocratique qui va se développer. Et bon gré, mal gré, ils vont devoir affronter les mêmes problèmes car les forces du marché vont assez vite leur montrer des limites. Le Brésil s'est engagé dans un travail énorme de réduction des inégalités mais il ne pourra pas progresser sans approfondir son expérience démocratique. Il en va de même avec la Chine dont la croissance se trouve confrontée à une multiplicité de difficultés locales et sociales.

 

La société globale que vous décrivez a-t-elle besoin d'un gouvernement mondial ?

Sur ce point, je pense avec Edgar Morin qu'il existe à la fois des problèmes dans notre monde - je pense par exemple aux énergies renouvelables - qui  ne peuvent être attaqués que sur le plan mondial car aucune entité géographique ou politique n'est capable de les affronter seule. Mais à côté de cela, il y a l'infinité des problèmes liés à la démocratie qui, à l'instar de la gestion de l'eau, ne peuvent être traités que très localement. C'est pourquoi il faut viser deux objectifs simultanément : mondialisation et démondialisation, croissance et décroissance. Tout ceci nous amène à la question des institutions. Une institution mondiale unique deviendrait très vite un tyran insupportable. En revanche, certaines questions doivent être traitées institutionnellement et nous avons besoin d'institutions capables de réaliser des objectifs particuliers.

 

Mais nombre d'institutions mondiales n'ont-elles pas perdu de leur crédibilité ?

Les institutions mondiales sont des instruments merveilleusement utilisables, à condition que les États membres veuillent les utiliser ou que des ONG les poussent à le faire. Ces institutions sont à la fois une nécessité, car elles permettent la participation de tous et une difficulté, car elles exigent que tous se mettent d'accord. Il est d'ailleurs heureux que beaucoup d'entre elles travaillent aujourd'hui à la  majorité et non à l'unanimité. Dans le domaine de l'environnement, il n'existe à ce jour qu'un programme à l'ONU et qui-ci se révèle beaucoup trop limité. Il y a donc ici une insuffisance institutionnelle, alors qu'il nous faudrait une sorte d'OIE, dont la vocation en la matière serait un peu celle qu'a l'OIT pour le travail. Une fois que nous l'aurons, nous aurons je crois toute la panoplie des instruments de dimension mondiale.

 

 

Comment voyez-vous le rôle des ONG ?

C'est un de points forts de la Charte des Nations Unies : son article 71 permet à des ONG à statut consultatif de travailler avec les gouvernements. Lorsque nous l'avons adopté, nous pensions surtout aux Églises, aux syndicats, voire au mouvement coopératif. Nous ne nous attendions pas à cette multiplication d'organisations qui s'occupent un peu de tout et qui ont proliféré, en partie grâce aux nouvelles technologies, comme ATTAC par exemple qui a su, en matière de transactions financières, exercer une pression certaine sur les conférences des Nations Unies. On peut espérer que lors des prochaines conférences - et je pense à particulier à celle dite de Rio+20 - il y aura de nombreuses ONG, qui, en dépit de leur difficulté à travailler ensemble,  sauront stimuler les gouvernements en soulignant les problèmes que les citoyens leur demandent de résoudre. Il ne faut ni se méfier des ONG, car elles sont absolument nécessaires et complémentaires, ni trop compter sur elles, car il existe une série de problèmes auxquels il est nécessaire de réfléchir ensemble et dont elles ne s'occupent pas.

 .... pour la suite je vous conseille d'aller sur le site de METIS vous y trouverez des articles passionants.

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13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 12:03
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Fondation Gabriel Péri

Mondialisation, territoires et citoyenneté

 

Prochaine séance :

"Libéralisme, altermondialisme, luttes sociales et territoires"

Animé par Jean-Claude Mairal, président du CIDEFE, élu, administrateur de la fondation Gabriel Péri, avec :

  • Bernard Vasseur, professeur de philosophie, directeur de la maison Elsa Triolet-Aragon, auteur de « La Démocratie anesthésiée » (Éditions de l’Atelier, 2011).
  • Pierre Zarka, Fédération pour une alternative sociale et écologique (FASE), auteur de « Oser la vraie rupture », (Éditions L’Archipel, 2011).
  • 

Mardi 17 janvier de 18h30 à 20h30
Fondation Gabriel Péri
11 rue Etienne Marcel à Pantin (93)
métro Hoche.
Plan d’accès>>

 

Entrée libre. Le nombre de place étant limité, il est recommandé de s’inscrire par mail à l’adresse : inscription@gabrielperi.fr

Il n’y a pas un seul territoire, même le plus petit qui ne soit pas confronté aux enjeux et défis planétaires, aux effets de la globalisation économique, de la crise systémique du capitalisme et des politiques libérales avec leurs conséquences sur la vie des populations.

Dans un tel contexte, les territoires sont des lieux de résistance, de luttes sociales et syndicales pour la défense de l’emploi, des services publics, du droit au logement, à la santé, à l’éducation, à l’alimentation et à un environnement de qualité. Ils sont le lieu d’actions de solidarité en faveur des sans-papiers, des sans domicile et des plus démunis, d’actions de proximité autour de projets alternatifs d’économie sociale et solidaire. Une vie associative et culturelle se déploie dans les quartiers et les territoires ruraux permettant de lutter contre la désintégration du lien social et la désertification territoriale.

C’est dans l’ensemble de ces initiatives grandes ou petites, du local au mondial, que se trouvent les ferments du changement et de la construction d’une nouvelle société plus juste, plus solidaire et plus fraternelle. Mais se pose souvent la question du lien entre les unes et les autres, ainsi qu’avec les élus et les collectivités, de la place du mouvement social et de ses liens avec le territoire de proximité.

NB : Tony Andréani, initialement annoncé, ne pourra pas participer à cette séance.


Le séminaire Mondialisation, territoires et citoyenneté : Pour une nouvelle approche de la réalité des territoires, de leur développement et de leur organisation, organisé en partenariat avec le Centre d’information, de documentation, d’étude et de formation des élus (CIDEFE), a pour objectif de présenter des préconisations pour une réforme territoriale axée sur la démocratie, la coopération, la solidarité.

La crise économique, sociale, financière, environnementale, mais aussi de la représentation politique a des conséquences sur les territoires locaux de chaque pays.

En France, les inégalités entre territoires perdurent et les réformes successives de leur gestion et de leur organisation pèsent sur leurs capacités de développement.

Des résistances s’organisent au niveau local pour l’amélioration de la qualité de la vie, les services publics, pour développer des projets alternatifs et des coopérations solidaires. Au niveau universitaire, de nombreux travaux et actions vont aussi dans ce sens.

Mais ces initiatives souffrent d’un manque de transversalité entre les acteurs, et d’une dimension politique indispensable pour que ce bouillonnement de réflexions et d’initiatives soit pris en compte au niveau de la nation.

Avec ce séminaire il s’agira de développer, en lien avec les enjeux politiques nationaux et planétaires, un regard croisé entre tous les acteurs des territoires : élus, administrations, associatifs, chercheurs, syndicats, mouvement social, etc. L’objectif est de promouvoir une citoyenneté politique active ; de travailler l’articulation des différentes échelles territoriales au plan national et mondial ; de mettre en perspective sociétale et politique les enjeux territoriaux, de faire avancer des propositions en faveur d’une révolution territoriale de coopération, de solidarité et de citoyenneté.


Séances :

  1. « Face aux défis de la globalisation et de la crise de la représentation politique, les enjeux de la décentralisation, de la gouvernance territoriale et de la démocratie locale » avec Jean-Claude Mairal, Martin Vanier et Loïc Blondiaux.
  2. « Elus locaux, société civile, mouvements sociaux et populations : Ensemble pour une gestion concertée, efficace et durable des territoires », atelier organisé en partenariat avec le CIDEFE et le PIT du Sénégal au Forum social mondial de Dakar (6-11 février 2011), à Thiès.
  3. « Crise sociale, emploi et territoires : comment relancer une dynamique territoriale ? », au CIDEFE, reporté.
  4. « Quelles articulations entre les échelles de la gouvernance du local au mondial en passant par l’Europe », à la fondation Gabriel Péri.
  5. « Urbain, périurbain, rural, métropoles : quel dialogue et quelle synergie pour les territoires ? », au CIDEFE, le 13 avril 2011.
  6. « Décentralisation ou recentralisation : Quelle réforme de l’organisation territoriale en France ? », à la fondation Gabriel Péri.
  7. « La culture et l’interculturalité, leviers du développement des territoires », au CIDEFE, le 31 mai 2011.
  8. « Territoires, démocratie participative et citoyenneté », à la fondation Gabriel Péri.
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9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 19:22

Monde - le 5 Décembre 2011

Le peuple est assiégé dans son pays par le pouvoir de Bachar Al Assad
 

 

 

Le peuple syrien vivait sous la dictature. Depuis qu’il a osé s’exprimer massivement pour la liberté, la démocratie, la revendication sociale, le dictateur est devenu un assassin quotidien, et s’étend, depuis, la longue liste des hommes et des femmes – parmi eux, beaucoup de jeunes –, qui, pacifiquement, exigent le changement et auxquels le pouvoir dictatorial répond en tirant. Tirant au revolver, tirant au fusil, tirant à la mitrailleuse, tirant au canon, tirant à partir de chars – à Rastan, 400 chars contre un millier de déserteurs de l’armée –, tirant d’hélicoptères, tirant de navires, sans oublier l’arme blanche. Tout le monde est visé, hommes, femmes, jusqu’aux enfants. L’arithmétique de la mort dépasse les 3 500 personnes, l’arithmétique des arrestations atteint les 30 000 citoyens, dont beaucoup sont torturés ou portés disparus. La population syrienne est assiégée dans son pays par le pouvoir de Bachar Al Assad. C’est comme une guerre, une horrible tempête inhumaine déferle dans l’espace public et dans l’espace privé, jusque dans les maisons. Le peuple syrien, véritable souffleur de conscience, « montreur de conduite », selon l’expression de Samir Kassir, grand journaliste libano-palestinien-syrien, assassiné le 2 juin 2005 par les services spéciaux de Bachar Al Assad. Oui, le peuple syrien s’affronte à l’ensauvagement de sa vie par un bourreau haineux et dominateur qui n’hésite pas à recourir aux crimes contre l’humanité. Parler du droit de vivre en Syrie est un devoir d’humanité pour chacune, chacun, quel que soit son lieu de vie. Là-bas, c’est ici. Là-bas agissent des compagnons simples et lumineux, et la moindre des politesses humaines est ici de clamer notre colère, « d’enrager », comme disent des personnages de Molière.

 

Aujourd’hui, c’est à nous de ne plus nous contenter de jurer fidélité, de nous compromettre avec les milliers et les milliers de manifestants syriens pacifiques affirmant leur dignité, leur « Karaama ». Crions ensemble et agissons selon « Karaama awallan » (dignité d’abord).

 

« Tous les membres de la famille humaine possèdent une dignité inhérente », affirme la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948. Son article 1 poursuit :

 

 « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. »

 

La Constitution syrienne ne connaît pas cet article 1, elle est indigne, elle est un mariage cruel imposé aux citoyens, une sorte de danse de mort qui a ôté aux humains des capacités de respiration et de symbolisation, et les traite comme s’ils étaient en trop dans la société et, finalement, leur ôte la vie.

 

Sauf que les hommes et les femmes du peuple syrien ont prouvé aux yeux du monde, au cœur du monde arabe et de son printemps – dont fait partie le printemps palestinien –, que, contrairement aux apparences, comme dit un ami, Yves Clot, « on ne vit pas dans un contexte, on cherche à créer du contexte pour vivre ». Ils « décongèlent la situation » et font fructifier leur « pouvoir d’agir ». Celui dont la grande affaire était de mettre la main sur l’âme du peuple et qui organise des assassinats indistincts est tenu en échec par le peuple qui refuse l’intimidation et surmonte la peur. Franklin Roosevelt disait en 1933 (entendez la date) : « La seule chose dont nous devons avoir peur, c’est de la peur elle-même. » C’est un des régimes les plus sécuritaires au monde. Depuis la grande tuerie opérée par le père de Bachar Al Assad, en 1980, le peuple n’a plus le droit à la parole. On ne lui laisse rien faire par lui-même. Il a été mis sous le joug des services spéciaux et, malgré cela, on assiste à une sorte d’explosion intrépide de la rue qui crie un « non » magnifique au dernier jour de se donner la main, qui esquisse un mouvement pluraliste où le « je » et le « nous », le « nous » dans le « je » et le « je » dans le « nous » trouvent et surtout trouveront toujours plus le plaisir d’être ensemble, ouverts à l’intuition d’autrui et libres. La société syrienne était pleine d’êtres enfermés de naissance. Les manifestants créent un horizon grâce à des réseaux de confiance. Bachar Al Assad tente de cisailler l’histoire de la Syrie, les Syriens cousent éperdument une nouvelle sollicitude sociale. C’est une bifurcation qui concerne tout le Proche et Moyen-Orient. Pour Bachar Al Assad, l’homme est tuable à merci ; pour les immenses cortèges syriens, « l’homme est un pont pour l’homme ». Bachar Al Assad brutalise à l’extrême la Syrie, les manifestants la civilisent. Bachar Al Assad fabrique des retards d’avenir barbares, la révolte syrienne est en route pour supprimer des impossibilités.

Par Jack Ralite, ancien ministre.

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9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 19:20

 

Médias - le 9 Janvier 2012

 

Dans l'Humanité: les économistes atterrés dévoilent leurs cartes pour 2012
 

 

 

Dans notre édition de ce mardi 10 janvier, nous publions les bonnes feuilles de Changer d'économie, nos propositions pour 2012, le nouvel ouvrage collectif des Economistes atterrés.

 

Ils sont 27, enseignants, chercheurs, experts. Associés au sein des Economistes atterrés depuis un peu plus d'un an, ils mettent en débat des propositions en rupture avec les politiques néolibérales aujourd'hui en faillite: une critique impitoyable adossée à des pistes pour en sortir. "Les réformes que nous proposons traitent des dimensions clés de la crise actuelle et sont pensées pour ouvrir une voie de sortie", écrivent-ils.

  • A lire leurs contributions:
  1. "La dépense publique, bonne pour le bien-être social et l'emploi"
  2. "Entreprises: contrer la gouvernance actionnariale"
  3. "Repenser le travail"
  4. "Permettre un financement des Etats moins coûteux"
  5. "Pour un changement de statut des banques"

"Rompre avec la stratégie de soumission aux marchés", entretien avec Henri Sterdyniak, coprésident des Economistes atterrés

Notre édito: De quoi être atterrés!

 

  • Retrouvez aussi dans notre édition:

Politique: l'omniprésence médiatique entretient la flamme Le Pen

Décryptage: "Le Front national n'est fort que des faiblesses de la gauche", entretien avec Jean-Baptiste Maler, auteur de Derrière les lignes du Front (Editions Golias)

SeaFrance coulée, mille marins en quête d'une issue

Economie: les banques cachent leurs étrennes de Noël à la BCE

Notre série Portrait de la France populaire: Prière d'insérer jeunes des cités

Reportage: soins psychiatriques, prière de délirer au centre Antonin-Artaud de Reims

Culture: Louis Boilly, peintre et homme des Lumières

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