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3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 21:05

Manifestation le 24 avril à Washington devant le Ministère de la Justice pour exiger la libération de Mumia Abu-Jamal

URGENCE : nous rediffusons le message ci-dessous pour connaître les organisations et les personnes qui souhaiteraient se rendre à Washington le 24 avril ... Conditions : départ de Roissy le samedi 21 avril dans la matinée - retour à Roissy le mercredi 25 dans la matinée - voyage et hôtel = 800 € ... Infos passeport : http://www.franceservice.com/immigration/visas/passeport.html
Prendre d'urgence contact avec Jacky Hortaut :
jackyfree@orange.fr

Message précédent :

Mumia Abu-Jamal aura 58 ans le 24 avril. A cette occasion un grand rassemblement aura lieu dans la capitale américaine à l'appel de nombreuses organisations et en présence de personnalités avec pour mot d'ordre "une seule justice pour Mumia, sa libération". Des délégations venant du monde entier seront également présentes. Pour la France, l'objectif est de constituer une délégation comprenant un large panel représentatif des organisations de soutien, des élus et des personnalités, notamment les villes qui ont élevé Mumia au rang de Citoyen d'Honneur.


Cette manifestation sera le premier temps fort de la mobilisation depuis la victoire que constitue la sortie de Mumia du couloir de la mort. La prochaine victoire doit être celle de sa libération comme vient de l'exiger tout récemment la ville de Paris dans un voeu adopté par son Conseil. La présence française à Washington, militante et institutionnelle, doit être à la hauteur de l'enjeu. Pour ce faire, nous invitons les organisations, les élus et les personnes qui souhaiteraient en être partie prenante à prendre contact au plus vite avec Jacky Hortaut (jackyfree@orange.fr). Précision : les frais de voyage et de séjour seront à la charge des organisations et des personnes qui se rendront à Washington.

LE COLLECTIF UNITAIRE NATIONAL DE SOUTIEN A MUMIA ABU-JAMAL,
rassemblant une centaine d'organisations et de collectivités publiques françaises.
WWW.MUMIABUJAMAL.COM




--
Liste de diffusion du Collectif unitaire national de soutien à Mumia Abu-Jamal
Gérer vos inscriptions et désinscriptions à la liste : http://secure.mrap.fr/Liste-de-diffussion-du-Collectif.html

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29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 21:33

le 23 février 2012
40 % des cadres partent en vacances en hiver au moins un an sur deux contre 9 % des ouvriers.

65 % des Français ne partent jamais en vacances l’hiver (de début décembre à fin mars) selon l’enquête « Conditions de vie et Aspirations des Français Un désir de renouveau des vacances d’hiver réalisée par le Credoc. A titre de comparaison, 30 % indiquent ne pas partir pendant les vacances d’été. Partir régulièrement l’hiver est une norme très peu répandue : 17 % des Français partent régulièrement, tous les ans (10 %) ou une année sur deux (7 %).

Seuls certains groupes - les cadres (40 %), les hauts [1] revenus (31 %) ou les diplômés du supérieur (33 %) - plient bagages au moins un an sur deux à cette période de l’année. Et parmi ceux qui partent, moins de la moitié vont à la montagne (voir encadré). On est bien loin du quasi-rituel décrit par les journaux télévisés au travers de leurs reportages sur les Français dévalant les pistes enneigées... Et même dans les groupes les plus favorisés, partir entre début décembre et fin mars reste minoritaire.

Cette situation résulte notamment du prix prohibitif de ce type de congés - en particulier à la montagne -, même si pour réduire les coûts, les salariés des grandes entreprises disposent parfois de soutien du comités d’entreprise, et d’autres utilisent leurs réseaux familiaux ou d’amis (voir Qui reçoit des aides financières pour ses vacances ? ). Mais voyager en hiver s’inscrit aussi dans le cadre d’une vie sociale, culturelle et sportive plus foisonnante qu’en moyenne. On part d’autant plus en hiver qu’on a, de façon générale, l’habitude d’aller au cinéma, de rencontrer fréquemment ses amis ou que l’on pratique régulièrement un sport. Réservés à des populations aisées et friandes d’activités en tout genre, les voyages hivernaux constituent donc, encore plus que les départs d’été, un signe de « distinction sociale ».

Qui part au ski ?
Les vacances d’hiver regroupent toutes sortes de congés, du Noël en famille dans la Creuse à la semaine de ski à Val d’Isère en février. Un peu moins de la moitié des partants vont skier au moins une année sur deux, soit environ 8 % de la population... Il faut dire qu’une semaine aux sports d’hiver pour une famille équivaut au minimum à trois mois de Smic...
Proportion de personnes partant en hiver* selon la catégorie sociale
Unité : %
Part en hiver au moins une fois tous les deux ans
Cadres et professions intellectuelles supérieures 40
Professions intermédiaires 29
Etudiants 21
Employés 15
Indépendants 15
Retraités 12
Au foyer 11
Ouvriers 9
Ensemble de la population 17
*Période allant de début décembre à la fin du mois de mars
Source : CREDOC, Enquête "Conditions de vie et Aspirations des Français". Année des données : 2010
Proportion de personnes partant en hiver* selon le revenu mensuel des foyers
Unité : %
  Part en hiver au moins une fois tous les deux ans
Supérieurs à 3 100 € 31
Entre 2 300 et 3 100 € 18
Entre 1 500 et 2 300 € 13
Entre 900 et 1 500 € 9
Inférieurs à 900 € 12
Ensemble de la population 17
*Période allant de début décembre à la fin du mois de mars
Source : CREDOC, Enquête "Conditions de vie et Aspirations des Français". Année des données : 2010
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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 18:32
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Fondation Gabriel Péri

 

La séance inaugurale du premier séminaire commun avait pour thème « Regards croisés sur les archives des partis communistes français et italien ». Elle s’est tenue dans les locaux de la fondation Gabriel Péri le mardi 6 décembre 2011.

Intervenants :

  • Michel Maso, directeur de la Fondation Gabriel Péri
  • Frederick Genevée, docteur en histoire, responsable PCF pour les archives
  • Pierre Boichu, assistant de conservation du patrimoine Archives départementales de la Seine-Saint-Denis
  • Giovanna Bosman, responsable des archives de la Fondation Istituto Gramsci de Rome
  • Cristiana Pipitone, docteur en histoire, archiviste à la Fondation Istituto Gramsci de Rome

Coordination de la discussion : Serge Wolikow, directeur de la Maison de Sciences de l’Homme de Dijon

 

L’objectif de cette première séance était celui de développer une réflexion croisée sur les archives du PCF et du PCI. En effet, les archives qui ont été deux les plus importants partis communistes de l’Europe Occidentale représentent une des principales ressources archivistiques pour l’histoire du mouvement ouvrier italien et français mais aussi un ensemble de sources indispensables pour l’étude du mouvement communiste du XXème siècle comme pour l’histoire nationale de la France et de l’Italie.

Les quatre relations portent sur la structure des archives et sur la description de certains fonds, les intervenants insèrent les phases du processus de formations des archives dans le cadre de l’histoire des PC, également ils soulignent que les lacunes et les éléments de richesse des fonds sont souvent liées à l’histoire des partis et à leur place dans le mouvement communiste.

 

A partir de la reconstruction de l’histoire des archives nous pouvons mieux comprendre les analogies et les différences de la conception que les deux partis communistes ont du patrimoine archivistique et des politiques de conservation mises en place ces dernières années en Italie et en France en collaboration avec les institutions publiques pour la valorisation des archives.

 

En même temps, il émerge le profil culturel des deux organisations et leur structure de fonctionnement ; les dimensions multiples de l’histoire du communisme ; par exemple le rôle des deux partis communistes dans l’histoire nationale et européenne ou les rapports avec l’Union Soviétique conditionnent la structure des archives d’organisation et déterminent l’hétérogénéité des fonds personnels. Les diversités des archives françaises et italiennes mettent ainsi en évidence les différences culturelles et politiques entre le PCF et le PCI.

 

Enfin, le séminaire montre comment l’usage que les communistes français et italiens font du patrimoine archivistique, et l’importance que lui est attribuée dans la politique culturelle, dépendent du rapport des deux partis communistes avec leur histoire et il est lié au rôle que la mémoire historique occupe dans la formation idéologique des militants et dans la construction de l’identité partisane.

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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 18:25
Retour à l'accueil
Fondation Gabriel Péri

Avec la participation de Frédéric Imbrecht, dirigeant national de la CGT, en charge des questions européennes.

 

Mardi 28 février 2012, 15h - 17h
Fondation Gabriel Péri
11 rue Étienne Marcel, Pantin
métro ligne 5, station Hoche

 
Entrée libre. Le nombre de places étant limité, il est recommandé de s’inscrire par mail à l’adresse : inscription@gabrielperi.fr

Alors que la crise s’aggrave en Europe, l’Allemagne tire son épingle du jeu. Le taux de chômage y est plus faible, les salaires augmentent, la compétitivité y serait meilleure. Présenté comme un modèle de réussite économique, l’exemple allemand devrait inspirer et justifier l’ensemble des réformes ailleurs en Europe et notamment en France.

 

Le rôle qu’entend jouer l’Allemagne au sein de l’Europe, notamment dans le domaine budgétaire, pose pourtant question. Quelles sont les réalités des dépenses publiques, du déficit et du marché du travail allemands ? Cet effet de mode résiste-il à l’examen scrupuleux des réalités telles qu’elles sont vécues en Allemagne ?

 

Thomas Händel, député européen et syndicaliste, nous permettra de démêler les mythes des réalités de ce qui est présenté comme le « modèle » allemand. Frédéric Imbrecht, dirigeant national de la CGT, en charge des questions européennes, apportera son éclairage du point de vue de la France.

 

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23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 20:04
| Par Marine Turchi - Mediapart.fr
 




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23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 19:46

 

 

 

 

  Présidentielle : défendons un christianisme du partage, pas de la croisade

  

 

| 21.02.12 | 14h34

Chrétiens, nous votons saint Martin. Le 12 février, Jean-Luc Mélenchon était l'invité de "Radio France Politique". Il a dénoncé les dérives "extrême droitistes" de la majorité, illustrées par les récentes déclarations du ministre de l'intérieur, Claude Guéant, et de Nicolas Sarkozy. Il a salué la prise de position de François Bayrou et en a appelé aux chrétiens : "Il est temps que des chrétiens, comme lui, commencent à dire que, au fond, il y a deux christianismes, celui des croisades et celui de saint Martin : partager son manteau sans aller demander les papiers à celui à qui on donne le morceau pour qu'il ait chaud." Quelles que soient nos opinions sur Jean-Luc Mélenchon, François Bayrou ou leurs programmes, nous affirmons notre vision d'un christianisme du "manteau partagé". C'est ce christianisme que nous faisons vivre sur le terrain, que nous défendons, sans toujours être entendus.



Nous dénonçons l'esprit de croisade pour la défense de la "France chrétienne" : l'extrême droite catholique s'attaque à l'art contemporain, la présidence de la République et sa majorité affirment une soi-disant supériorité d'une civilisation (chrétienne) sur d'autres, sans compter le discours du Front national, et nous en passons... Nous contestons la manipulation et l'accentuation des clivages : raciaux, sociaux, religieux, ethniques, de couleur de peau, qui font du jeune de banlieue, du musulman, du chômeur, du Rom, le bouc émissaire. Ces clivages sont utilisés par les médias, les pouvoirs et certaines forces politiques pour occulter le clivage social.

Les discriminations ne sont plus des faits isolés, elles sont un système qui s'attaque aux habitants des quartiers populaires, aux Noirs, aux Arabes, aux musulmans. Elles créent une classe de citoyens à part. Jésus était du côté des parias pour mettre à bas les murs de séparation, nous sommes aux côtés de ceux d'aujourd'hui.

  

Nous défendons la laïcité de la loi de 1905 dans son esprit et dans sa lettre. Donc nous dénonçons son instrumentalisation pour mener l'assaut contre les musulmans et autres minorités religieuses. Cette croisade n'est possible que parce que d'aucuns renvoient dos à dos laïcité et religion comme deux entités inconciliables. La laïcité ne pourrait que s'opposer à des religions toujours présentées comme dogmatiques, obscurantistes, dangereuses. Le spirituel et ses valeurs ne seraient réservés qu'à la sphère intime ou privée, en l'opposant à la sphère sociale, politique, publique.

 

Au contraire, il est urgent de promouvoir l'esprit des pères de la loi de 1905 : une laïcité inclusive qui n'exclut pas telle ou telle population, une laïcité qui permet le dialogue public de positions religieuses et non religieuses. C'est pour nous le meilleur moyen de renforcer des religions synonymes de liberté de conscience et de faire reculer les courants religieux d'aliénation. La peur du communautarisme ne doit pas occulter le rôle positif des communautés dans l'enrichissement du lien social et la construction d'une société une et diverse.



Notre christianisme est bien celui de saint Martin, mais aussi de l'abbé Pierre, de Théodore Monod, de Dietrich Bonhoeffer, de Martin Luther King ou Desmond Tutu. Le partage du manteau signifie aider l'autre, frère ou soeur en humanité, qu'il ait des papiers ou non, même si cela viole la loi. Mais il faut aller plus loin. Donner un bout de son manteau, c'est poser le problème du partage planétaire des richesses, rendu impossible par le système capitaliste qui repose sur la concurrence de tous contre tous, qui produit souffrances personnelles et violences sociales, qui permet l'émergence de peurs et de discriminations. Nous refusons le chantage sur la dette qui place des pays sous l'emprise des banques et des systèmes financiers. Nous soutenons le peuple grec étranglé par un nouveau plan d'austérité. Nous contestons les politiques d'austérité qui engendrent la pauvreté pour des millions d'individus et mettent en danger l'action publique.



Cessons de diaboliser l'impôt, instrument de la répartition des richesses, cessons de penser en "toujours plus" de production, de consommation, d'énergie... Au contraire, face à la crise, posons-nous la question du mieux, du "bien vivre ensemble". Le vote pour l'extrême droite est incompatible avec les valeurs de l'Evangile partagées bien au-delà des chrétiens. Nous disons aux chrétiens de droite inquiets de la tentation de l'extrême droite, qu'ils se doivent d'interpeller leur camp sur les dérives des politiques, notamment sur l'immigration, qui ont dépassé le niveau de l'humainement acceptable. Nous disons aux dirigeants de la gauche que leurs politiques passées et leurs propositions ne sont pas à la hauteur des enjeux, que nous espérons mieux d'eux.

Nous disons aux chrétiens, aux croyants des autres religions, à tous les humanistes, aux hommes et femmes de bonne volonté : retroussons-nous les manches, interpellons les partis et les candidats lors de la présidentielle et des législatives, organisons des débats, prenons position pour refuser l'esprit de croisade et défendre celui de saint Martin.

Olivier Abel, Institut protestant de théologie, Paris ; Jérôme Anciberro, rédacteur en chef de Témoignage chrétien ; Jean Baubérot, sociologue ; David Berly, responsable associatif ; Jean-Marc Bolle, consultant en communication, ancien vice-président d'une association d'insertion ; Guy Bottinelli, pasteur en retraite, foyer protestant de la Duchère, lyon ; Christophe Brénugat, éducateur, protestant réformé, adhérent David et Jonathan ; Roberto Beltrami, pasteur, directeur de La Fraternité de la belle de mai, Marseille ; Denyse Boyer, catholique, membre de FHEDLES ; Olivier Bres, pasteur retraité, militant associatif ; Brigitte Chazel, psychologue, militante du Christianisme social ; Jean Combe, catholique, membre de l'association FHEDLES ; Christophe Cousinié, pasteur, directeur de Toulouse-Ouverture (to7) ; Annie Crépin, catholique, membre de la FHEDLES ; Quentin Dezetter, catholique, adhérent MoDem, membre de David et Jonathan ; Héloïse Duché, militante du Christianisme social et du Front de gauche ; Jean-Marc Dupeux, pasteur, ancien secrétaire générale de la Cimade ; Isabelle Grellier-Bonnal, professeur, militante du Christianisme social ; Rémi Goguel, secrétaire général des Eclaireuses et éclaireurs unionistes de France ; Philippe Kabongo-Mbaya, pasteur, militant du Christianisme social ; Stéphane Lavignotte, pasteur, directeur de la Fraternité de La Maison verte, Paris, militant du Christianisme social ; Bertrand Marchand, doctorant en théologie, militant du Christianisme social ; Francis Muller, pasteur, Secrétaire général de la Mission populaire évangélique de France ; Jacques Perrier, militant du Christianisme social, responsable associatif ; Jean-Pierre Rive, pasteur, président de la Commission église et société de la Fédération protestante de France ; Antoine Rolland, enseignant-chercheur, militant du christianisme social Lyon ; Otto Schaefer, théologien et biologiste ; Mariam Séri-Sidibé, protestante, travailleuse sociale ; Alexandre et Marie Sokolovitch, animateurs de l'éducation populaire, Jesus Freaks ; Catherine Thierry, membre de la Communauté Mission de France ; Pierre Valpreda, Gennevilliers, directeur d'école, protestant réformé, adhérent EELV, membre de David et Jonathan ; Marie-Thérèse van Lunen Chenu, catholique, membre de FHEDLES ; Marina Zuccon, fonctionnaire, présidente du Carrefour de chrétiens inclusifs.

Olivier Abel, Institut protestant de théologie, Paris ; Jérôme Anciberro, rédacteur en chef de "Témoignage chrétien"…

Article paru dans l'édition du 22.02.12

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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 19:45
La cotisation, levier d’émancipation

Mutualiser la richesse, revendication utopique ? Projet réaliste, au contraire : sans toujours le savoir, nous collectivisons déjà une bonne part des salaires grâce aux cotisations sociales.

 

par Bernard Friot, février 2012
Aperçu

Qui contrôle les moyens de production ? Que produit-on, et sur la base de quelle définition de la valeur ? Questions décisives, mais absentes du débat public. Quand les salariés ploient sous l’austérité, les poser apparaît presque comme un luxe. Le salaire porte cependant un enjeu qui dépasse celui de la feuille de paie. Il représente un outil de transformation sociale et d’émancipation dont la puissance est dissimulée par deux idées reçues.

 

La première suggère que le salaire servirait à satisfaire les besoins des travailleurs, comme en témoigne l’expression « prix de la force de travail ». La seconde le présente comme la contrepartie de la productivité du travailleur, et donc comme le prix du produit de son travail. Ainsi, tour à tour, ou en même temps, il se voit défini comme prix du travail et comme « revenu du travailleur ». Bref, le gagne-pain et la récompense de l’effort. Ces deux propositions conduisent à faire du salaire un « pouvoir d’achat ». C’est évident pour la première : le salaire permettrait d’acheter de quoi continuer à travailler. C’est également vrai pour la seconde : si le salaire rémunère le produit du travail, celui qui le touche « a son compte ». Il n’a pas d’autres droits sur son travail que celui d’en tirer un revenu. Le salaire procure donc un pouvoir d’achat à la mesure du travail fourni.

 

Définir les producteurs par la ressource qu’ils tirent de leur « capital humain », et non par leur capacité à décider de la valeur économique (lire « Mots-clés »), et par conséquent de ce qui va être produit, par qui et comment : telle est la représentation que tente d’imposer le capitalisme. Dans le système actuel, en effet, la valeur se mesure par le temps de travail — c’est la « valeur travail ». Pour en finir avec cette conception, nous disposons d’une institution déjà puissante, issue des conquêtes sociales : la cotisation, qui constitue l’une des deux dimensions émancipatrices du salaire.

Il convient de préciser qu’on se réfère ici au salaire total, à ne pas confondre avec le salaire net — celui qui figure au (...)

 

Retrouvez la version intégrale de cet article dans Le Monde diplomatique de février 2012, actuellement en kiosques, et dans l’édition électronique.

Bernard Friot

Sociologue. Auteur de L’Enjeu du salaire, La Dispute, Paris, à paraître le 8 mars.
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19 février 2012 7 19 /02 /février /2012 17:22
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Le 17 février 2012

En 2010, les 10 % des ménages qui possèdent le patrimoine (actifs financiers, immobiliers, professionnels) le plus élevé détiennent près de la moitié (48 %) du patrimoine national tandis que les 10 % des ménages les moins bien dotés disposent de 0,1 % de la masse totale, selon une étude de l’Insee « Les inégalités de patrimoine s’accroissent entre 2004 et 2010 » (Insee Première n°1380 – novembre 2011). Plus on va vers le haut, plus la concentration est forte : les 5 % des ménages qui en détiennent le plus possèdent 35 % du patrimoine total, les 1 % les plus fortunés, 17 %.

 

Ces écarts se sont creusés entre 2004 et 2010, davantage que pour les revenus (voir notre article L’évolution des inégalités de patrimoine entre 2004 et 2010). Le rapport entre le patrimoine moyen des 10 % de ménages les plus fortunés et celui des 10 % les moins bien dotés a augmenté de plus de 30 %.

 

Le capital des ménages les plus fortunés vaut 552 300 euros contre 2 700 euros pour les ménages les moins pourvus en patrimoine, soit 205 fois moins... Le patrimoine des ménages français est à 62 % composé de biens immobiliers. Il augmente avec l’âge jusqu’à 70 ans, puis décroit : il est en moyenne de 32 700 euros chez les moins de 30 ans, 345 500 euros entre 60 et 69 ans et 259 800 euros pour les plus de 70 ans. Cette étude indique également que le patrimoine moyen des cadres supérieurs est 35 fois supérieur à celui des ouvriers non qualifiés.

VS

 



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19 février 2012 7 19 /02 /février /2012 16:38

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le 16 février 2012
Doit-on s’inquiéter de la pauvreté et des inégalités sociales dans un pays riche comme la France, quand on connaît la misère des conditions de vie des habitants des pays les plus pauvres du monde ? Une analyse de Cédric Rio et Louis Maurin, de l’Observatoire des inégalités.

Malgré l’extrême pauvreté dont sont victimes des milliards de personnes dans le monde –essentiellement au sein des pays en développement – les débats au sein des pays riches portent surtout sur la pauvreté et les inégalités à l’échelle nationale. L’Observatoire des inégalités participe de ce phénomène, en publiant beaucoup moins d’articles sur les inégalités de niveau international que sur celles que l’on trouve en France. Comment expliquer ce phénomène ?

Un monde scindé en deux

Les écarts de revenus et de conditions de vie entre les populations les plus riches et les plus pauvres du monde sont vertigineux, même si, dans certains domaines, ces écarts tendent à diminuer depuis quelques années [1]. Au point que notre monde apparaît, pour ainsi dire, scindé en deux…

On comptabilise 1,4 milliard de personnes extrêmement pauvres – elles vivent avec moins de 30 euros par mois – dans le monde, selon les dernières estimations de la Banque mondiale [2]. Le seuil français à 50 % du revenu médian correspond à des revenus mensuels inférieurs à 795 euros (données 2009), 26 fois supérieur au seuil utilisé par la Banque mondiale. Si on utilisait le seuil mondial d’extrême pauvreté, celle-ci aurait été éradiquée en France.

Les populations qui souffrent de l’extrême pauvreté vivent dans leur quasi-totalité dans les régions en développement. Plus de la moitié de la population est concernée en Afrique subsaharienne, et 40 % de la population en Asie du sud [3]. Cette pauvreté monétaire signifie pour certains des conditions de vie indignes, équivalentes à ce que les pays riches ont pu connaître il y a plus d’un siècle. Ainsi par exemple, seulement 60 % de la population d’Afrique subsaharienne dispose d’un accès à l’eau potable, et plus d’un milliard de personnes dans les pays en développement sont sous-alimentées. L’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (la FAO) estime qu’une personne meurt de malnutrition toutes les cinq secondes dans le monde… Dans ces pays, l’espérance de vie à la naissance est beaucoup plus faible que la moyenne mondiale : 51,5 années en Afrique Sub-Saharienne, alors que la moyenne mondiale atteint 67,6 années.

Pour la plus grande partie des populations des pays riches, l’accès aux biens de base tels que l’eau potable ne constitue plus un problème. Les maladies qui tuent au sein des pays les plus pauvres (diarrhées, paludisme, choléra, etc.) ont disparu, notamment en raison de l’amélioration des conditions d’hygiène. La plupart des pays développés se sont dotés d’un système de protection sociale permettant de garantir une partie des aléas de la vie. La grande pauvreté existe toujours, mais elle est rarement mortelle. Ces conditions de vie dont bénéficient les populations des pays riches se reflètent dans la longévité de leur espérance de vie à la naissance : elle est de 80,3 années en Europe de l’Ouest et de 79,3 années en Amérique du Nord [4].

Au-delà des éléments vitaux, les habitants des pays riches accèdent à un ensemble de services publics plus ou moins développés selon les pays. Dans ce cadre, la question de l’accès à l’école est essentielle. Si la quasi-totalité des jeunes y sont scolarisés jusqu’à 16 ans, c’est loin d’être le cas partout dans le monde. Ainsi en Afrique Sub-saharienne, le taux de scolarisation n’est que de 73 % au primaire et de 27 % au secondaire, et les conditions d’études n’ont rien à voir avec celles que connaissent les enfants des pays riches. 72 millions d’enfants en âge d’être à l’école primaire ne sont pas scolarisés dans le monde.

Comparatif des conditions de vie dans le monde
  Pays développés
Pays en développement
 
Europe
Afrique subsaharienne
Taux d'accès à l'eau potable (%) 100 84   100 60
Taux de sous-alimentation (%) 0 16   0 30
Espérance de vie à la naissance (années) 77,1 67,7   75,1 51,5
Taux de scolarisation au secondaire (%) 90 54   90 * 27
Fin des années 2000. En savoir plus : Observatoire des inégalités, "Les conditions de vie dans le monde : des inégalités qui se réduisent. * Europe occidentale et Amérique du Nord
Source : Organisation mondiale de la santé, Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, United Nations Population Division, Unesco




Deux poids, deux mesures ?

L’idée fondamentale selon laquelle tous les êtres humains « naissent libres et égaux en droits », c’est-à-dire que « tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne » [5], est aujourd’hui largement admise. Hommes ou femmes, personnes nées au Gabon, au Brésil ou en Italie, toutes et tous, en théorie, ont les mêmes droits et participent à une humanité commune. Les éléments affichés plus haut illustrent l’écart entre les principes et la réalité. Comment se fait-il que l’on s’en inquiète aussi peu ? Le peu d’intérêt que les habitants des pays riches portent à la pauvreté qui sévit au sein des pays en développement donne le sentiment qu’il existe deux poids deux mesures dans notre rapport avec les êtres humains.

Si nous accordions la même considération à tous, l’amélioration des conditions de vie des plus pauvres dans le monde devrait constituer la plus grande source de préoccupation des pays riches, bien plus que leur situation nationale. Doit-on vraiment se battre, par exemple, pour quelques années de travail en plus quand l’immense majorité des travailleurs dans le monde ne savent même pas ce qu’est la retraite ? Les femmes françaises ne seraient-elles pas exigeantes quand on connaît la situation de l’Arabie Saoudite ? Quelle est l’importance de mettre en avant des inégalités dans les taux de départs en vacances quand certains n’ont déjà pas accès à l’eau potable ?

Le manque d’intérêt porté à la situation des pays en développement constitue une forme de mépris des riches envers les pauvres. Pour certains, il relève d’intérêts économiques bien compris : si aucun mouvement d’ampleur internationale pour dénoncer la situation des femmes en Arabie Saoudite n’est vigoureusement soutenu par les gouvernements du Nord, c’est aussi que des intérêts pétroliers sont en jeu. Mais s’il est nécessaire de tout faire pour réorienter les débats, cela ne signifie pas pour autant qu’il faille oublier les inégalités et de la pauvreté au sein des pays riches, pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, la grande misère n’a pas totalement disparu dans les pays les plus opulents. Selon la Fondation Abbé Pierre, en France 200 000 personnes vivent dans des abris de fortune [6]. Sans l’aide des Restos du cœur ou d’autres associations, certaines familles auraient du mal à se nourrir. Parmi les plus pauvres des plus pauvres, on trouve notamment des travailleurs étrangers sans papiers, exploités dans leur emploi et logés à prix d’or dans des taudis par des marchands de sommeil. Des milliers de personnes vivent dans des caravanes, des cabanes ou des logements qui ressemblent fort à des bidonvilles. Le quart-monde est loin d’avoir totalement disparu du monde riche.

Même persistante, l’ampleur de cette extrême misère n’a pas grand-chose à voir avec ce qui existe dans les pays pauvres. Si l’on s’inquiète peu de ce qui s’y passe, c’est pour une autre raison : chaque société constitue, pour partie, une sphère autonome. Dans les pays riches, outre les difficultés à boucler les fins de mois, à accéder à un logement jugé décent, aux soins, etc., un des symptômes de la pauvreté est le sentiment d’exclusion sociale, le sentiment de vivre à part, d’être un citoyen de « seconde zone ». Le fait de ne pas disposer de suffisamment de ressources réduit considérablement la possibilité de développer une vie sociale « normale » par rapport au reste de la société : impossible d’aller au restaurant, au concert, de prendre des congés. Pour des parents ne pas pouvoir offrir les mêmes loisirs, les mêmes vêtements et tous les fruits de la modernité à ses enfants est particulièrement destructeur. Parfois, une telle exclusion a des conséquences concrètes : l’impossibilité de disposer d’une connexion Internet ou d’une automobile complique considérablement la recherche d’un emploi, réduit l’accès à l’information ou plus largement aux réseaux sociaux.

Des parents au chômage qui n’ont pas les moyens d’offrir des vacances à leurs enfants ne se rassurent pas en pensant que l’immense majorité des familles sur la planète ne sait même pas ce que sont des vacances… Ne se situant pas à la même échelle, la prise en compte de l’une des réalités ne peut légitimement conduire à une minimisation de l’autre. La hiérarchie des inégalités ne peut pas se faire uniquement sur leurs conséquences réelles, mais également sur leur valeur symbolique. Concrètement, un organisme comme l’Observatoire des inégalités ne pourrait éluder les questions qui se posent en France, sous prétexte que leur impact est réduit par rapport à la situation internationale. Si l’Observatoire des inégalités s’inquiète des taux de départs en vacances [7], c’est que l’écart entre le discours médiatique sur la généralisation des congés et la réalité sociale est considérable.

Pour bien comprendre cette idée, il peut être utile de la transposer de l’espace au temps. En 2009, on l’a vu, une personne seule était considérée pauvre en France avec moins de 795 euros par mois. En 1970, ce même seuil était de 387 euros [8]. Cette évolution reflète une amélioration très importante des conditions de vie des plus démunis en France. Doit-on en conclure que les pauvres d’aujourd’hui n’ont pas à se plaindre, compte tenu des modes de vie du passé ? On peut comprendre ce type de discours – très répandu – de la part de générations qui ont connu des temps plus difficiles. Mais même si le calcul des niveaux de vie prend en compte ces écarts de conditions de vie, en intégrant l’évolution du prix des denrées alimentaires, du logement ou encore de la santé, les besoins ne sont pas les mêmes : la qualité du logement, l’accès à l’éducation (et notamment aux études post-bac), etc., ont largement progressé, tout comme nos exigences sociales. Ainsi, les attributs même de la notion de pauvreté ont évolué… Dans le passé, les enfants issus de la classe ouvrière par exemple n’avaient que peu de chances d’étudier. Aujourd’hui, les études sont potentiellement ouvertes à tous, quelle que soit l’origine sociale.

Tout comme notre rapport à la pauvreté, le sentiment d’inégalité existe parce que nous nous comparons à des individus qui nous apparaissent socialement semblables. Mais l’ampleur de la sensibilité aux écarts au sein d’un territoire donné est d’autant plus importante que l’égalité constitue une valeur forte. La promesse d’égalité compte autant que la situation réelle des écarts. Plus l’on se rapproche de situations comparables, plus la sensibilité peut être grande : « Quand l’inégalité est la loi commune d’une société, les plus fortes inégalités ne frappent point l’œil ; quand tout est à peu près de niveau, les moindres le blessent. C’est pour cela que le désir de l’égalité devient toujours plus insatiable à mesure que l’égalité est plus grande », écrivait Alexis de Tocqueville au milieu du XIXe siècle [9]. C’est l’une des raisons pour lesquelles les inégalités à l’échelle mondiale nous apparaissent moins urgentes que celles observées à l’échelle nationale, malgré la réalité des faits. C’est aussi la raison pour laquelle les débats sur les inégalités sociales sont plus intenses en France qu’en Inde par exemple. Si la question des inégalités prend une telle ampleur en France, c’est nullement que les écarts y sont grands : notre pays figure parmi les moins inégalitaires au monde [10]. A l’inverse, dans les pays les plus pauvres – et particulièrement ceux où existent des castes – l’idée même d’inégalité peut paraître saugrenue : on ne se compare pas.

Les citoyens des pays riches ne peuvent s’abstraire de leur système de valeurs, d’autant plus que celui-ci est en permanence réaffirmé par l’autorité publique, quel que soit son orientation politique. Le mot « égalité » figure au fronton de toutes les mairies, est utilisé dans l’ensemble des discours, promu par la République qui a même créé des instances pour la faire respecter. « La France ne serait pas la France sans cette passion de la liberté, de l’égalité et de la fraternité qui est le propre de la République », indiquait ainsi le président de la République Nicolas Sarkozy lors d’un discours en décembre 2008 [11]…

Remettre les inégalités à leur place

A certains égards, les préoccupations des riches ressemblent bien à des préoccupations d’enfants gâtés. Il faut remettre les inégalités à leur place, prendre conscience de l’ampleur qui sépare les citoyens d’un même monde. Alerter sur les inégalités mondiales, comme le font notamment les organisations non-gouvernementales, est plus que jamais nécessaire. D’autant que, bien plus que les générations précédentes, nous disposons d’outils (statistiques toujours plus précises, médias audiovisuels, etc.) qui nous permettent de savoir avec précision et en temps réel ce qui se passe à l’autre bout du monde...

La tentation est grande de fermer la porte d’accès aux bienfaits matériels des populations du Sud, au nom de la préservation de notre « modèle social », ou par souci de l’environnement et des générations futures. Le protectionnisme de plus en plus mis en avant est aussi une façon de fermer la porte de la richesse aux pays du Sud. Pour se donner bonne conscience, de nombreux discours idéalisent ainsi les modes de vie et la culture des pays « différents » et mettent en avant les déboires consuméristes des plus riches. Ce relativisme peut être légitime s’il permet de faire comprendre que les inégalités ne décrivent pas l’ensemble de la vie sociale, s’il prône le respect des cultures dominées, ou encore s’il permet d’alerter sur les conséquences, pour l’ensemble de la planète, des modes de vie destructeurs des habitants des pays riches. Mais il ne doit pas servir d’alibi à l’abandon de la recherche de l’égalité entre l’ensemble des individus de la planète.

Cela ne doit pas conduire à basculer dans un autre relativisme, qui, au nom de l’universalité de l’humanité, oublierait la violence que constituent les inégalités subies par les habitants des pays riches et l’importance qu’il y a à les réduire. Renoncer à l’idéal d’égalité au Nord ne rendrait en rien plus égaux les habitants des pays pauvres. Au contraire : ce travail permanent constitue aussi une forme d’entraînement plus global. Il est lui-même porteur de progrès pour les autres pays. Si la jeunesse des pays arabes se révolte aujourd’hui, c’est aussi parce qu’elle observe ce qui se passe ailleurs dans le monde et peut s’y comparer. Dans un monde où l’information ne connaît plus de frontières, la possibilité de comparaison s’étend et inspire celles et ceux qui revendiquent l’égalité. Si Tocqueville a raison, alors la mondialisation devrait donner des ailes à tous les mouvements qui, au Sud, aspirent à l’égalité.

Photo/ © Delphimages - Fotolia.com



[1] Observatoire des inégalités, « Les conditions de vie dans le monde : des inégalités qui se réduisent ». Toutes les données qui suivent peuvent être retrouvées dans cet article.

[2] La Banque mondiale retient un seuil d’extrême pauvreté de 1,25 dollar par jour, soit moins de 30 euros par mois. Le taux de pauvreté est lui fixé à 2,5 dollars.

[3] Données pour l’année 2005, dernière année pour laquelle nous disposons d’estimations. Voir notre article « La pauvreté dans le monde ».

[4] Observatoire des inégalités, « L’évolution de l’espérance de vie dans le monde ».

[5] Déclaration universelle des droits de l’Homme, extraits de l’article premier et troisième. Disponible sur le site de l’Organisation des Nations Unies, voir en ligne.

[6] Observatoire des inégalités, « Le mal-logement en 2012 ».

[7] Observatoire des inégalités, « Les inégalités face aux vacances ».

[8] Observatoire des inégalités, « Les seuils de pauvreté en France ».

[9] Alexis de Tocqueville, De la Démocratie en Amérique (1840), tome II.

[10] Observatoire des inégalités, « Les inégalités de revenus dans les pays riches ».

[11] Voir la retranscription du discours ici.

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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 18:45
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Fondation Gabriel Péri
« Le tirage au sort et l’assemblée constituante : remèdes à la crise de la démocratie représentative ? »

Mercredi 15 février de 18h30 à 20h30
Fondation Gabriel Péri
11, rue Étienne Marcel à Pantin (93)
métro Hoche.
Plan d’accès>>

Entrée libre. Le nombre de places étant limité, il est recommandé de s’inscrire par mail à l’adresse : inscription@gabrielperi.fr

Avec Etienne Chouard, enseignant en économie et en droit.

Débat animé par Jean-Claude Mairal, président du CIDEFE, élu, administrateur de la fondation Gabriel Péri.

Le séminaire poursuit ses réflexions sur la crise de la démocratie et la réinvention de la citoyenneté en proposant une séance sur le rôle du tirage au sort en politique pour la mise en place d’une assemblée constituante.

La représentativité issue des élections est de plus en plus contestable et contestée. Les taux d’abstention élevés en sont un indicateur. La difficulté de mettre en œuvre en France des expériences de démocratie réellement participative pose la question de l’utilisation de nouveaux outils qui permettraient de fonder une nouvelle république plus égalitaire où les citoyens pourraient exercer davantage leur souveraineté, sur les enjeux financiers et monétaires notamment.

Etienne Chouard nous présentera ses analyses et propositions qu’il met en débat depuis 2005 et le referendum sur le traité constitutionnel européen.


Le séminaire Mondialisation, territoires et citoyenneté : Pour une nouvelle approche de la réalité des territoires, de leur développement et de leur organisation, organisé en partenariat avec le Centre d’information, de documentation, d’étude et de formation des élus (CIDEFE), a pour objectif de présenter des préconisations pour une réforme territoriale axée sur la démocratie, la coopération, la solidarité.

La crise économique, sociale, financière, environnementale, mais aussi de la représentation politique a des conséquences sur les territoires locaux de chaque pays.

En France, les inégalités entre territoires perdurent et les réformes successives de leur gestion et de leur organisation pèsent sur leurs capacités de développement.

Des résistances s’organisent au niveau local pour l’amélioration de la qualité de la vie, les services publics, pour développer des projets alternatifs et des coopérations solidaires. Au niveau universitaire, de nombreux travaux et actions vont aussi dans ce sens.

Mais ces initiatives souffrent d’un manque de transversalité entre les acteurs, et d’une dimension politique indispensable pour que ce bouillonnement de réflexions et d’initiatives soit pris en compte au niveau de la nation.

Avec ce séminaire il s’agira de développer, en lien avec les enjeux politiques nationaux et planétaires, un regard croisé entre tous les acteurs des territoires : élus, administrations, associatifs, chercheurs, syndicats, mouvement social, etc. L’objectif est de promouvoir une citoyenneté politique active ; de travailler l’articulation des différentes échelles territoriales au plan national et mondial ; de mettre en perspective sociétale et politique les enjeux territoriaux, de faire avancer des propositions en faveur d’une révolution territoriale de coopération, de solidarité et de citoyenneté.


Séances :

  1. « Face aux défis de la globalisation et de la crise de la représentation politique, les enjeux de la décentralisation, de la gouvernance territoriale et de la démocratie locale » avec Jean-Claude Mairal, Martin Vanier et Loïc Blondiaux.
  2. « Elus locaux, société civile, mouvements sociaux et populations : Ensemble pour une gestion concertée, efficace et durable des territoires », atelier organisé en partenariat avec le CIDEFE et le PIT du Sénégal au Forum social mondial de Dakar (6-11 février 2011), à Thiès.
  3. « Crise sociale, emploi et territoires : comment relancer une dynamique territoriale ? », au CIDEFE, reporté.
  4. « Quelles articulations entre les échelles de la gouvernance du local au mondial en passant par l’Europe », à la fondation Gabriel Péri.
  5. « Urbain, périurbain, rural, métropoles : quel dialogue et quelle synergie pour les territoires ? », au CIDEFE, le 13 avril 2011.
  6. « Décentralisation ou recentralisation : Quelle réforme de l’organisation territoriale en France ? », à la fondation Gabriel Péri.
  7. « La culture et l’interculturalité, leviers du développement des territoires », au CIDEFE, le 31 mai 2011.
  8. « Territoires, démocratie participative et citoyenneté », le 6 octobre 2011 à la fondation Gabriel Péri.
  9. « Libéralisme, altermondialisme, luttes sociales et territoires », le 17 janvier 2012 à la fondation Gabriel Péri.
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