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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 18:33
DossiersRéformes des retraites : le bras de fer se poursuit au Sénat et dans le pays
Un mouvement social qui s’essouffle, un Parlement qui procède à une adoption rapide et discrète de la loi, et l’attention des Français davantage tournée vers les campements de Roms qu’en direction des questions sociales : le beau scénario imaginé par l’Elysée pour imposer sans coup férir sa réforme des retraites est en train de prendre l’eau. Nul ne sait évidemment, à l’heure actuelle, si le pouvoir finira pas obtenir gain de cause où s’il sera contraint de faire machine arrière. Mais dans l’épreuve de force qui se joue, il est indéniable que le doute s’installe dans un camp et que l’espoir grandit dans l’autre. Principalement en raison de la mobilisation populaire, qui, quoi qu’en disent les comptages policiers, va grandissante. C’est que les Français ont compris dans leur majorité que la réforme n’est ni « juste » ni « indispensable » ainsi que le claironne le très peu crédible Eric Woerth. A vrai dire, l’objectif du recul de l’âge légal de la retraite à 62 ans et de celui permettant de percevoir une pension à taux plein à 67 ans est surtout de réduire la dette publique pour satisfaire les agences de notation, et répondre de la sorte aux exigences du MEDEF, plutôt que d’assurer un retour à l’équilibre des comptes sociaux ou de pérenniser le système de retraite par répartition. Quant à l’examen de la loi au Parlement, il vire au parcours du combattant pour la majorité. Si les débats ont été brutalement et autoritairement interrompus à l’Assemblée nationale, ils ont néanmoins permis à l’opposition de faire apparaître au grand jour toute l’injustice de la réforme. Au Sénat, où le texte est examiné à partir du 5 octobre en séance publique, le crédit-temps limitant le temps de parole des parlementaires n’a pas cours. La discussion s’y annonce plus longue, deux semaines, voire trois, et plus serrée, l’UMP ne disposant pas de la majorité absolue. Ce qui laisse tout le temps aux opposants à la réforme de poursuivre et d’amplifier leur mobilisation. C’est dans ce contexte que les élus du groupe CRC-SPG vont prendre le relais de leurs collègues, députés communistes et du Parti de gauche. Avec l’intention de « faire entendre au Sénat ces millions de voix que le Président, son gouvernement et ses parlementaires ignorent », en faisant « la démonstration qu’avec une autre et une meilleure répartition des richesses, il est possible de garantir pour tous, la retraite à taux plein dés 60 ans ».

EMPLOI, SALAIRES ET RETRAITES

Affaires sociales

Réforme des retraites : le bras de fer continue !

Par le groupe CRC-SPG / 22 octobre 2010

Depuis le 5 octobre et pour trois semaines, le Sénat examine à son tour la réforme des retraites. Cette discussion, parole de sénateurs communistes et du Parti de Gauche, n’aura rien de feutré ! Retrouvez ici un résumé quotidien des interventions et des actions venant de parlementaires mobilisés contre une réforme « totalement injuste » et qui se veulent à l’unisson de la protestation populaire.

Après trois semaines de débat et une intense bataille parlementaire au cours de laquelle les sénateurs communistes et du Parti de Gauche se sont particulièrement illustrés, multipliant les prises de parole et apparaissant comme les opposants les plus déterminés, le Sénat devrait enfin voter dans la journée la réforme des retraites.

Ce vote est cependant loin de mettre un terme au parcours législatif de la loi. L’Assemblée nationale et le Sénat devront se prononcer la semaine prochaine sur la rédaction définitive du texte, établie par une commission mixte paritaire rassemblant sept députés et sept sénateurs ainsi que les représentants du gouvernement. Le gouvernement devra ensuite attendre le début du mois de novembre et les décisions du Conseil constitutionnel, qui sera à coup sûr saisi par les parlementaires de gauche, pour pouvoir promulguer sa loi et publier ses différents décrets d’application. Mais même une fois promulguée, la loi peut toujours connaître un destin funeste. Abrogée purement et simplement par une autre loi, ou discrètement enterrée, comme ce fut le cas pour le défunt CPE...

Ce matin à 9h30, à la reprise de la séance, Guy Fischer réagit vivement à l’intervention des forces de l’ordre à la raffinerie de Grandpuits. « J’attire votre attention sur la dérive autoritaire du régime : on veut bâillonner le peuple, les manifestants, même les parlementaires, lance le sénateur du Rhône. Le Président de la République, le gouvernement et la majorité ont décidé de mettre d’autorité un terme à ce débat. Je dénonce l’autoritarisme qui s’exerce contre les grévistes. La raffinerie de Grandpuits a été dégagée ce matin à 9 heures par les gendarmes qui sont intervenus de façon très violente. On déplore trois blessés parmi les salariés du piquet de grève. Cette réquisition, au prétexte de la défense nationale, est une entrave au droit de grève faite pour complaire à la société Total. »

Quelques minutes plus tard, devant la raffinerie et en direct sur une chaine d’information en continu, Michel Billout dénonce également une « décision irresponsable ». Pour le sénateur communiste de Seine-et-Marne, « la seule solution est d’ouvrir enfin les négociations que réclament les syndicats ».

Provocation ou hasard malheureux, le tribunal de grande instance de Nanterre annonce dans la matinée qu’il autorise la fermeture définitive de la raffinerie Total des Flandres.

La séance est levée à 12 h 30. 25 amendements restent à examiner.

Depuis hier après-midi, le rythme de la discussion s’est en effet considérablement accéléré. Pour une raison simple : en application de l’article 44, dernier alinéa de la Constitution et de l’article 42, alinéa 7 du règlement du Sénat, le gouvernement a décidé de recourir à la procédure du vote unique. Cette procédure permet toujours aux sénateurs de présenter leurs amendements en séance publique, mais limite à un seul vote global leur approbation, faisant ainsi passer à la trappe les nombreuses explications de vote prononcées en général au cours de la discussion.

D’où l’indignation de Nicole Borvo Cohen-Seat : « Aujourd’hui, M. le ministre se fait ici le porte-parole de l’Élysée  ! Grâce au zèle du président de l’Assemblée nationale, vous avez interrompu la discussion devant l’assemblée élue au suffrage universel. Elle s’est donc transférée au Sénat. Au total, cette réforme présentée comme essentielle aura occupé le Parlement pendant un mois. C’est normal sur un sujet d’une telle importance. Toutes nos propositions ont été repoussées, jusqu’à ce que vous jugiez temps d’arrêter le débat. Après le coup de force à l’Assemblée nationale, le coup de force au Sénat  ! Vous refusez toute négociation. Assimilant à tort la majorité de nos concitoyens à des casseurs et des bloqueurs, le Président de la République s’est livré hier à une nouvelle provocation : les salariés qui font grève et qui manifestent apprécieront. »

Même si le débat tourne court, ce jeudi 21 octobre, les sénateurs du groupe CRC-SPG continuent par principe de présenter leurs amendements. Ils le font devant un hémicycle presque vide, les élus de la majorité sénatoriale, UMP et centristes, ayant déserté le Sénat. Pour les sénateurs communistes et du Parti de Gauche, il s’agit surtout de démontrer qu’une autre réforme est possible en mettant à contribution les revenus du capital.

« Le débat sur cet amendement est victime de la censure gouvernementale. En effet, nous proposons d’assujettir les revenus financiers des sociétés à une contribution d’assurance vieillesse de 9,9 %, explique ainsi Michelle Demessine, sénatrice du Nord. Cette nouvelle contribution, qui apportera un surcroît de recettes de l’ordre de 30 milliards d’euros, poursuit un double objectif : un financement rapide des régimes obligatoires de retraite, et une incitation forte pour les entreprises à privilégier le facteur travail. Jusqu’ici, toutes nos propositions de taxation ont été repoussées. Mais aujourd’hui, l’idée semble séduire les autorités européennes, qui constatent la sous-taxation du secteur financier. La Commission a récemment noté que ce secteur avait bénéficié d’un soutien massif des autorités publiques, après avoir provoqué la crise financière actuelle. Un financement plus juste et plus solidaire des retraites est possible  ! »

« Il faut mettre un terme aux retraites chapeau, défend à son tour Marie-France Beaufils, sénatrice d’Indre-et-Loire. M. Fillon avait proposé de les abroger en 2003, avant de suggérer une taxation confiscatoire dans le PLFSS pour 2010. Est-il acceptable d’avoir versé 21 milliards aux entreprises touchées par la crise financière ? Est-il acceptable de mettre à la charge presque exclusive des salariés une réforme induite par la crise, au moment où 761 cadres dirigeants d’entreprise bénéficient d’une retraite chapeau ? Presque toutes les entreprises du CAC40 possèdent un tel dispositif. Des exemples ? La retraite de M. Proglio -650 000 euros- et celle de l’ancien PDG de l’Oréal, -3,4 millions d’euros. Les entrepreneurs doivent donner l’exemple. »

« Notre amendement propose une désintoxication financière pour notre économie, car les marchés continuent de spéculer, deux ans après le début de la crise, indique François Autain, sénateur de la Loire. Les bonus suivent  ! Pourquoi ? Parce que, malgré les déclarations du Président de la République, mettre la finance au service de l’économie est une chimère. Sur le plan de la justice sociale, ce n’est plus acceptable. L’ancien PDG de Valeo a perçu 3,2 millions d’euros à titre de parachute doré, après avoir laissé 1 600 salariés sur le carreau. »

« Rétive à l’autoritarisme, j’ai plaisir à défendre cet amendement censuré qui traite des stock-options. Si elles étaient soumises aux cotisations sociales, la sécurité sociale percevrait des milliards d’euros supplémentaires, rappelle enfin Éliane Assassi, sénatrice de Seine-Saint-Denis. En outre, les stock-options pervertissent les relations entre les cadres dirigeants et l’entreprise : certains dirigeants ont intérêt à soutenir les cours de la bourse au détriment de l’emploi. On en a même vu certaines réaliser leurs plus-values juste avant l’annonce de mauvaises nouvelles. »

Cette chronique est la dernière de la série. La lettre d’information électronique des sénateurs du groupe CRC-SPG reprend son rythme hebdomadaire. Prochaine parution, le vendredi 29 octobre.


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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 18:30

 

 

le_monde_selon_monsanto.avi
1:51:07 - Il y a 2 ans
Ce film retrace l’histoire de Monsanto, une multinationale américaine, aujourd’hui leader mondial des OGM, et considérée comme l’un des plus grands pollueurs de l’ère industrielle (PCB, agent orange, hormones de croissance, roundup...). Après une enquête de trois ans, en Amérique du nord et du sud, en Europe et en Asie, il reconstitue la genèse d’un empire industriel, qui, à grand renfort de rapports mensongers, de collusion avec l’administration nord-américaine, de pressions et tentatives de corruption, est devenu l’un des premiers semenciers de la planète. En s’appuyant sur des documents et des témoignages inédits de scientifiques, victimes de ses activités toxiques, avocats, hommes politiques et de représentants de la Food and Drug Administration ou de l’Environmental Protection Agency des Etats Unis, le documentaire montre comment, derrière l’image d’une société propre et verte décrit par la propagande publicitaire, se cache un projet hégémonique menaçant la sécurité alimentaire du monde, mais aussi l’équilibre écologique de la planète. Un doc à ne manquer sous aucun prétexte
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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 18:25

 

Thursday, 21 October 2010
Pétition internationale contre l´impunité en Mauritanie

  

  


 


 

 
 


 

Destinataire

flamnet@yahoogroupes.fr

Destinataire

flamnet@yahoogroupes.fr

Le 28 Novembre ne pourra plus jamais être ce jour d'optimisme symbolisant la renaissance à la dignité et à la liberté pour le peuple mauritanien, Noires et Arabo-berbères confondus.

Depuis le 28 novembre 1990, ce qui aurait dû rester un grand jour symbole de notre libération du colonialisme français s'est transformé en un Jour de douleur et de grande souffrance, un Jour de larmes, un Jour de deuil, de tristesse pour toute la communauté négro-africaine et plus particulièrement pour toutes celles et tous ceux qui ont perdu des êtres chers.

En effet, le 28 novembre 1990, le pouvoir ethnico-génocidaire mauritanien fait pendre, de sang froid, 28 soldats noirs mauritaniens, pour fêter le trentième anniversaire du pays ! Ils ont été pendus pour célébrer l'arabité de la Mauritanie. Ils  ont été pendus parce qu'ils étaient noirs et non arabes.

01 - Sergent-chef Diallo Abdoulaye Demba

02 - Adjudant-chef Abdoulaye DJIGO

03 - 1ére classe Samba Oumar NDIAYE

 04 - 1ére classe Ibrahima DIALLO

 05 - 1ere classe Mamadou Hamadi SY

 06 - Sergent Mbodj Abdel Kader SY

07 - 1ére classe Samba Baba NDIAYE

08 - 2éme classe Oumar Demba DIALLO

09 - 1ére classe Amadou Saïdou THIAM

10 - 1ére classe Mamadou Oumar SY

11 - 1ére classe Abdarahmane DIALLO

 12 - Sgt Diallo Demba Baba

13 - Sdt  Mamadou Demba SY

14 - Soldat Alassane Yéro SARR

15 - Caporal Amadou Mamadou BAH

16 - Sergent-chef Lam Toro CAMARA

17 - Sergent chef Souleymane Moussa BAH

18 - 2éme classe Oumar Kalidou BAH

19 - Sergent Amadou Mamadou THIAM

20 - Sergent Samba SALL

21 - 2éme classe Abdoulaye Beye DIALLO

 22 - 1ére classe Cheikh Tidiane DIA

23 - 2éme classe Samba Bocar SOUMARE

24 - 1ére classe Moussa NGAÏDE

25 - 1ére classe Siradio LÔ

26 - 1ére classe Demba Oumar SY

 27 - Sergent Adama Yero LY

28 - 2éme classe Samba Demba Coulibaly.

Ils ont été pendus par « leurs frères d'armes », en guise de solidarité à l'Irak de Saddam Hussein.

Depuis, ils gisent dans la solitude des fosses anonymes. Depuis, ils attendent des sépultures décentes. 

C'est pourquoi, nous, signataires de cette "Pétition pour la justice" parrainée par les Forces de libération africaines de Mauritanie, par devoir de mémoire et par exigence morale, demandons solennellement à toutes celles et à tous ceux qui aspirent à l'unité de notre pays, la Mauritanie, à toutes celles et à tous ceux qui croient scrupuleusement au respect des droits humains :

 ● de faire désormais de la journée du 28 novembre, un jour de deuil à la mémoire des victimes du racisme et du chauvinisme d'Etat mauritanien, un jour de grande Communion avec toutes les victimes de la barbarie raciste anti-noir du Système fasciste mauritanien.

Ce jour, on consacrera une minute de recueillement et de prières à la mémoire de nos Martyrs.

 

 - La restitution des dépouilles des pendus du 28 novembre 1990 à leurs familles,

- L'arrestation et le jugement des auteurs et commanditaires de cette barbarie raciste  par un tribunal spécial ,

- L'érection d'un  monument de souvenir et de réconciliation dédié à la mémoire des pendus d'Inal et à toutes les victimes  du génocide survenu entre 1986 et 1991.

 Non à l'oubli !   

La lutte continue !

Liste des signataires:

Ensemble, exigeons du gouvernement mauritanien,
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21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 16:15
Guillaume Sarkozy, futur bénéficiaire de la réforme des retraites ?

Selon Médiapart, le frère du président vise le pactole du marché de la retraite complémentaire privée. Et prépare pour cela une alliance avec des acteurs semi-publics.

Guillaume Sarkozy (AFP) Guillaume Sarkozy (AFP)

Le site d'information Médiapart affirme jeudi 14 octobre que la réforme des retraites pourrait favoriser les intérêts du groupe Malakoff Médéric, dont le délégué général n'est autre que Guillaume Sarkozy, le frère du chef de l'Etat.

Sur le même sujet

 

Selon Médiapart, la réforme "va conduire à l'asphyxie financière des grands régimes par répartition" et sera donc "propice à l'éclosion de ces grands fonds de pension qui n'étaient pas encore parvenus à s'acclimater en France, à quelques rares exceptions près". Parmi les opérateurs privés d'ores et déjà sur les rangs, figure le groupe Malakoff Médéric.

 

Des alliés puissants

"Il ne s'agit pas que d'une coïncidence. Mais bien plutôt d'une stratégie concertée en famille", écrit Médiapart, "l'un assèche les régimes par répartition tandis que l'autre pose les fondements du système par capitalisation". Le site ajoute : "Guillaume Sarkozy a engagé son entreprise dans une politique visant à en faire un acteur majeur de la retraite complémentaire privée. Et il a trouvé des alliés autrement plus puissants que lui, en l'occurrence la Caisse des dépôts et consignations (CDC), le bras armé financier de l'Etat, et sa filiale la Caisse nationale de prévoyance (CNP). Ensemble, tous ces partenaires vont créer, le 1er janvier prochain, une société commune qui rêve de rafler une bonne part du marché qui se profile."

"Cette société n'aurait jamais vu le jour sans l'appui de l'Elysée", écrit Médiapart. En effet, la Caisse des dépôts et consignations est une institution publique présidée par un parlementaire. Pour sa part, la Caisse nationale de prévoyance (CNP) est une filiale de la Caisse des dépôts et consignations, de la Banque postale et du groupe Caisses d'Epargne, lui-même présidé par François Pérol, ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée.

En outre, la Caisse des dépôts gère le Fonds de réserve des retraites. "Pourquoi la CDC se lance-t-elle dans pareille aventure pour faire le jeu du système adverse, celui par capitalisation?", demande Médiapart. "Et pourquoi, de surcroît, le faire avec une entreprise dont le patron est le frère du chef de l'Etat?"

L'enjeu n'est pas mince. Le marché pourrait représenter "40 à 100 milliards d'euros" : en fonction de l'aspect final de la réforme, les Français connaîtront une baisse plus ou moins considérable du taux de remplacement, c'est-à-dire du montant de la pension rapporté au salaire, et donc se précipiteront sur les systèmes de retraite complémentaire. Médiapart publie notamment un "business plan" confidentiel, qui fixe pour objectif une part de marche de "17%" d'ici dix ans. 

(Nouvelobs.com)

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21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 16:09
Edition de La Croix

 

Jeudi 21 Octobre 2010

 

France

 

Papier

 

Les raffineurs sont parmi les plus mobilisés

 

Chez Total, les employés du raffinage bénéficient d’un accord interne qui leur permet de partir cinq ans plus tôt. La réforme va les obliger à partir à 57 ans au lieu de 55 ans


Autour des dépôts de carburant, le jeu du chat et de la souris s’est poursuivi hier toute la journée. « Chez nous, l’ensemble du personnel des dépôts est à son poste », assurait Michael Crochet-Vourey, porte-parole de Total. Mais des barrages et chaînes humaines se sont constitués à l’extérieur pour empêcher la distribution de carburant. Pendant que les forces de l’ordre s’employaient à les débloquer, les syndicats s’efforçaient de les organiser.

Dans les raffineries, en revanche, la grève touchait hier de 60 à 90 % du personnel posté. Cette situation a obligé la direction de Total à décider l’arrêt de ses raffineries, par souci de sécurité. Leur remise en route, le jour venu, prendra environ une semaine. Le groupe possède la moitié des 12 raffineries françaises et 40 des 213 dépôts de carburant. Un dépôt emploie une dizaine de personnes, tandis qu’une raffinerie a besoin de 500 à 600 salariés. La moitié de ce personnel est dit « posté », c’est-à-dire soumis aux trois-huit.

En vertu d’un accord interne à Total, les personnels ayant plus de vingt-cinq ans d’ancienneté en travail posté ont la possibilité de prendre leur retraite à taux plein avec cinq ans d’avance sur l’échéance légale. Cela veut dire que ceux qui cumulent assez d’annuités à 60 ans peuvent partir dès 55. Le 11 octobre dernier, le patron du raffinage, André Tricoire, a indiqué au personnel dans un message intranet que « la réforme ne remet nullement en cause le principe de notre préretraite du personnel posté ».

Ce n’est pas l’avis des syndicats. « En reculant l’âge du départ à taux plein à 62, cela veut dire qu’un salarié posté partira à 57 au lieu de 55 », explique Jean-Michel Maton, délégué syndical central CFDT chez Total. « Les gens qui avaient prévu de partir d’ici trois ou quatre ans prennent deux ans de plus ! », regrette-t-il. Le délégué syndical fait observer que le travail posté est particulièrement difficile : « On voit l’état de fatigue de nos collègues, après vingt-cinq ans à ce régime, et leur espérance de vie qui est bien plus basse que la moyenne. » Or, les raffineurs échappent aux dispositions de la loi concernant la pénibilité. « Pour bénéficier de la pénibilité, il faut avoir un handicap reconnu de 10 %, ce qui n’est pas le cas de tout le monde. »

S’exprimant sous couvert d’anonymat, un cadre de chez Total préfère relever que « les salariés postés des raffineries ne travaillent en moyenne que cent quatre-vingt-quatre jours par an, soit à peine plus d’un jour sur deux ». Les employés concernés mettent plutôt en avant le fait qu’ils travaillent les week-ends et jours fériés. Sur le terrain, CGT et CFDT sont main dans la main pour demander le retrait du projet.

 

Alain GUILLEMOLES


 

 

 

 

Tous droits réservés : La Croix

 

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21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 16:04

Jeudi 21 Octobre 2010

 

Cuisine

 

Donges, 4 heures. Les forces de l'ordre interviennent pour débloquer le dépôt de

 


Donges, 4 heures. Les forces de l'ordre interviennent pour débloquer le dépôt de carburant de Loire-Atlantique, bloqué depuis le 13 octobre.

Caen, 4 heures. Débloqué mardi en fin d'après-midi, le dépôt de carburant a été de nouveau bloqué.

Le Mans, 5 heures. Le dépôt pétrolier a été débloqué sans incident par des CRS. Une soixantaine de personnes participaient à ce blocage, parmi lesquelles des militants CGT et FO ainsi que des enseignants Sud et FSU.

Brest, 5 heures. Des barrages filtrants ont été installés par plus de 250 manifestants (CGT, FO, Solidaire et lycéens) à proximité du dépôt de carburants du port de commerce. Ils ont été levés sans heurts peu avant midi.

Marseille, 5 heures. Des grévistes du syndicat FO ont bloqué les trois tunnels urbains.

Toulouse, 5 h 30. L'accès de l'aéroport de Toulouse-Blagnac était bloqué par quelque 600 manifestants. Organisée au départ par la CGT Air France, la manifestation a rassemblé des membres d'entreprise comme la SNCF, la DDE ou Freescale, des lycéens et des étudiants.

Angoulême, 5 h 30. Le dépôt des bus urbains de l'agglomération a été bloqué par une centaine de manifestants.

Houilles, 7 heures. Dix-neuf agents du bureau de poste (sur 22) ont continué leur grève illimitée.

Paris, 7 h 30. Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a prévenu que les forces de l'ordre continueraient « à débloquer autant que nécessaire les dépôts » de carburants.

Lille, 7 h 30. Une dizaine de syndicalistes de la CFDT ont dressé un muret de parpaings devant la permanence de l'UMP. « Comme on est devant un mur, que le gouvernement ne veut rien savoir, on a décidé de monter un mur », a déclaré Didier Bonte, secrétaire général de la CFDT de la métropole lilloise.

Port-de-Bouc, 7h45. A l'appel de la CGT, 500 manifestants ont bloqué l'entrée du dépôt ODC (oléoduc de défense commune) des Bouches-du-Rhône

Montpellier, 8 heures. La direction de l'université Montpellier-III (lettres, arts, sciences humaines) a décidé la fermeture du site jusqu'à lundi après une tentative d'occupation d'un amphithéâtre par les étudiants.

Nanterre, 9 heures. Une cinquantaine de postiers des Hauts-de-Seine, dont Olivier Besancenot, ont brièvement bloqué un centre de tri postal de Nanterre.

Rennes, 13h30. Des chauffeurs de bus se sont mis en grève après le déblocage d'un dépôt. Ils ont été victimes de gaz lacrymogène tirés par les forces de l'ordre venues libérer l'accès principal du dépôt, bloqué depuis l'aube par des manifestants. « Nous avons été outrés par la façon de procéder de la police », témoigne un chauffeur.

Paris, 16 heures. Le ministre de l'écologie et de l'énergie, Jean-Louis Borloo, a annoncé que 3 190 stations service étaient « momentanément vides » sur 12 311 en France.

Paris, 16h10. Les sénateurs ont décidé à l'unanimité de maintenir le dispositif actuel de pré-retraite et l'âge de départ à 60 ans pour les salariés exposés à l'amiante.

Paris, 16h25. « Nous ne suspendrons pas les débats au Sénat », a répondu le ministre du Travail, éric Woerth, à l'opposition qui demande la suspension des débats.

 

 


 

 

Tous droits réservés : L'Humanité

Diff. 55 629 ex. (source OJD 2005)

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21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 14:45
Grève au Centre Départemental de Gestion (CdG) à l’appel de L’UTC-UGTG
 

 

KAY KA PASÉ ANKÒ ADAN SANT’LA ?

Avec les nouvelles réformes et l’évolution de la fonction publique territoriale, le centre départemental de gestion de Basse Terre ne joue pas totalement son rôle.Il n’est pas en état de répondre aux exigences des agents des collectivités.

 

POU KÌSA ?

Depuis plus d’une année, le centre fonctionne sans directeur, les conditions de travail du personnel ne sont pas prises en compte ;

Le dossier des agents des collectivités affiliées au CDG ne sont pas à jour ;

Le nombre de postes mis à concours ou pour la promotion interne sont limités, alors que les collectivités ont des postes à pourvoir ;

Le peu de concours ou examens existants sont limités à la filière administrative.

 

AYEN PA SÈTEN SÉ POUSA, NOU VLÉ ONFWA POU ON FWA … :

La nomination d’un directeur et l’organisation du centre ;

La mise à jour du dossier des agents des collectivités affiliées au centre ;

La révision des critères et l’organisation de la promotion interne ;

L’organisation des concours et examens (toutes filières confondues) ;

La rénovation, définition et harmonisation des critères de la notation et évaluation ;

L’ installation d’une antenne avancée dans la région Pointoise ;

La mise en œuvre des procédures de VAE prévue par la Loi du 17 janvier 2002 en collaboration avec le CNFPT ;

La définition des modalités de prise en charge des fonctionnaires privés d’emploi et de reclassement ;

Un point sur le nombre d’heures de décharges d’activité de service.

La mise en place d’un service de prévention d’hygiène et de sécurité au profit des collectivités affiliées au centre (ACMO et ACFI) ;

 

TOUT JÉ SÉ JÉ, LÈ A JÉ FINI, LÈ RIVÉ POU TOUT BITEN CHANJÉ…

UTC/UGTG

POINTE A PITRE, LE 16 OCTOBRE 2010

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21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 14:42
Une opposition frontale à la réforme des retraites…

mercredi 20 octobre 2010

 

Les salariés des DOM-TOM, régis par l’article 73 de la Constitution (Réunion, Guadeloupe, Martinique, Guyane) sont à la même enseigne que ceux de métropole : l’ensemble des lois sociales françaises leur sont applicables.

Comme en métropole, les organisations syndicales sont mobilisées contre la réforme des retraites. Territoires socialement sinistrés par un chômage massif, les salariés, les jeunes et la population répondent massivement aux initiatives des organisations syndicales locales.

 

A la Réunion, plus de 15 000 personnes ont manifesté dans les rues de St Denis. Le 19 octobre, la journée de mobilisation a pris une nouvelle forme avec un blocage de route et une manifestation devant le siège du Medef Réunionnais, un sit-in devant la sous- préfecture de St Pierre « en guise d’avertissement ». Parallèlement les dockers et les salariés de la SRPP (Société Réunionnaise de Produits Pétroliers) se sont mis en grève.

 

En Guadeloupe, Martinique et Guyane, le prochain rendez vous des manifestations organisées par les syndicats de ces pays est fixé au mardi 26 octobre. Un « tous ensemble » pour les centrales syndicales locales qui entendent non seulement se joindre à l’opposition d’une réforme injuste mais aussi se rappeler « au bon souvenir » d’un gouvernement et d’un patronat qui se sont empressés d’oublier les promesses faites lors du grand conflit de janvier/mars 2009.

La mobilisation dans les collectivités d’outre Mer (COM) n’est pas en reste : à Saint Pierre et Miquelon, lors d’une des manifestations marquant l’opposition à la réforme, ce sont plus de 10% de la population qui ont envahis les rue de la préfecture.

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21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 14:29

Luttes et retraites

La Cgt crée un fonds de solidarité

jeudi 21 octobre 2010, par Alessandro Vitagliano

Au fil des semaines, la mobilisation s’amplifie.

Aujourd’hui, 71% des français exigent une autre réforme des retraites.

Tous expriment que cette réforme est injuste socialement, qu’elle est inefficace et qu’elle aggrave les inégalités.

 

La Cgt a la volonté de poursuivre la mobilisation pour exiger une autre réforme plus juste et plus efficace, qui maintienne la retraite et consolide notre système solidaire de répartition, entre les générations.

 

C’est une mobilisation qui s’inscrit dans la durée et qui se prolongera au-delà des votes solennels de l’Assemblée Nationale et du Sénat qui sont annoncés respectivement pour les 26 et 27 octobre prochain.

 

D’ores et déjà la Cgt met à disposition pour tous ceux qui veulent exprimer leur solidarité financière, un compte intitulé : « Cgt Solidarité Luttes Retraite »

Vos dons sont à mettre à l’ordre de
"Cgt solidarité luttes retraite"
et à retourner à l’adresse :

"Cgt solidarité luttes retraite"
263 rue de Paris
93100 Montreuil

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21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 14:23

Propos de Jean-Paul GUERLAIN sur France 2 : le MRAP indigné porte plainte


Le MRAP s’indigne des propos tenus par M. Jean-Paul GUERLAIN, ancien dirigeant et actuel actionnaire de la célèbre entreprise de parfums Guerlain, sur la chaîne nationale de télévision France 2 le vendredi 15 octobre lors des « cinq dernières minute » du Journal de 13h, en face à face avec la journaliste Elise Lucet.

Evoquant ses efforts de création d’une nouvelle fragrance pour sa marque, il a soudain précisé : « Pour une fois, je me suis mis à travailler comme un nègre », ajoutant immédiatement « je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé ».

De tels propos sont révélateurs de l’état du « racisme ordinaire » qui irrigue encore une société française qui répugne à éclairer son présent des leçons de l’Histoire. L’euphémisation  volontaire des conséquences tragiques de la Traite négrière et le refus de regarder en face les séquelles de la colonisation dans la société d’aujourd’hui ont créé le terreau des dérives actuelles.

C’est l’humanité la plus intime de chaque citoyen qui est profondément blessée par une telle négation des souffrances endurées pendant des siècles par celles et ceux qui furent les victimes du Code Noir et de la férule coloniale.

Les excuses de M. Guerlain ne sauraient effacer la portée des paroles prononcée même s’il a précisé qu’il en assumait seul la responsabilité.

Le MRAP se félicite que le CSA ait adressé une mise en demeure à France Télévisions pour non maîtrise de son antenne et attend qu’il prononce les sanctions qu’appelle la gestion déplorable de la séquence par la journaliste, pourtant expérimentée, Elise Lucet.

Il a également chargé Maître Galina Elbaz, avocate au Barreau de Paris, de porter plainte contre l’auteur des propos racistes susmentionnés.


Paris, le 21 octobre 2010.

--
Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples
43 bd Magenta - 75010 Paris - Tél. : 01 53 38 99 99
Site web : http://www.mrap.fr
Aider le MRAP : http://secure.mrap.fr

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