Le gouvernement péruvien a décrété jeudi le début de l'état d'urgence pendant 60 jours dans trois régions du sud-est afin de limiter les risques liés à des protestations de mineurs du secteur informel.
Le blog de Martine valla
Le gouvernement péruvien a décrété jeudi le début de l'état d'urgence pendant 60 jours dans trois régions du sud-est afin de limiter les risques liés à des protestations de mineurs du secteur informel.
L'état d'urgence sera appliqué dans les provinces de Nazca, Palpa et San Juan de Marcona (région d'Ica), dans les provinces de Caraveli et Camana (région d'Arequipa) et dans les provinces de Tambopata et de Manu (région de Madre de Dios).
Cette mesure a été prise par le gouvernement péruvien en prévision de risques "d'événements contraires à l'ordre public", en raison de protestations attendues de la Fédération nationale des artisans miniers et de la Fédération minière de la Madre de Dios.
Les deux syndicats souhaitent que le gouvernement abroge un décret réformant l'industrie minière parallèle, lequel, selon les deux organisations, "cherche seulement à confisquer et à détruire le matériel des petits producteurs miniers qui travaillent sur le marché parallèle".
En janvier, le ministre péruvien de l'environnement, Antonio Brack, avait accusé l'exploitation minière illicite d'avoir "déjà dévasté 18.000 hectares de forêt".
Brack a pris l'exemple de la région de la Madre de Dios, au sud-est du pays, "où s'est produit le plus grand désastre écologique jamais vu en Amazonie". AP
Hier, 19h08
Le Mouvement de libération du peuple du Soudan (SPLM) a retiré mercredi soir la candidature de Yassir Arman, qui était considéré comme l'adversaire le plus sérieux du président soudanais Omar el-Béchir, de la course à la présidence. Le SPLM a également annoncé qu'il ne présentera pas de candidats au Darfour pour les élections locales et législatives qui doivent avoir lieu en même temps que le scrutin présidentiel.
Cette annonce intervient alors que plus d'une dizaine de partis d'opposition du nord du pays, ainsi que des candidats indépendants, envisagent également un boycott des élections du 11 avril, estimant que la mainmise présumée du gouvernement sur les médias et les règles biaisées qui régissent le scrutin rendent impossible la tenue d'un scrutin équitable.
La décision a été annoncée alors que l'émissaire américain au Soudan, Scott Gration, est arrivé à Khartoum mercredi soir. Il devait avoir des discussions jeudi avec des dirigeants de Khartoum au sujet du scrutin à venir, a fait savoir la porte-parole de l'ambassade des Etats-Unis Judith Ravin.
Ces élections constituent une étape importante de l'accord de paix passé en 2005 entre le nord et le sud pour mettre fin à 21 ans de guerre civile. Elles doivent ouvrir la voie à un référendum qui doit permettre au Sud de décider s'il fait sécession vis-à-vis du Nord musulman. AP
D'importants partis d'opposition soudanais ont annoncé jeudi un boycottage total des élections d'avril qui devraient reconduire au pouvoir le président Omar el-Béchir, alors que l'émissaire américain tentait de sauver la crédibilité de ce scrutin miné par des accusations de fraude.
Crise: ceux qui trinquent
Laurent Jeanneau | Alternatives Economiques n° 290 - avril 2010
La crise est une bombe à retardement qui n'a pas encore montré tous ses effets sur l'emploi et le niveau de vie des ménages.
Le recul de l'emploi a poussé des centaines de milliers de personnes dans le chômage et entamé d'autant leurs revenus. Si le pire a sans doute été évité, la partie est loin d'être terminée: il y a tout lieu de penser que la situation du marché du travail n'est pas prête de s'arranger. Mais ceux qui trinquent le plus souffrent souvent d'un manque de visibilité. Particulièrement les salariés précaires: frappés de plein fouet par le retournement d'activité, ils ont peu d'influence sur le débat public. Quant aux jeunes, eux aussi sont particulièrement touchés par la crise, mais comme leurs difficultés ne datent pas d'hier, on risque de sous-estimer les épreuves qu'ils rencontrent à présent. Peu visibles, les perdants de la crise le sont également dans les statistiques. Les données disponibles restent lacunaires. C'est le cas de celles qui concernent la pauvreté: les derniers chiffres officiels remontent à 2007! Sans baromètre, les politiques publiques avancent à l'aveugle. Et le gouvernement ne prend manifestement pas la mesure des dégâts sociaux causés par la crise. Pourtant, celle-ci est une bombe sociale à retardement. Les répercussions d'une récession sur l'emploi se font toujours sentir avec un certain décalage. De même, il existe un délai entre l'augmentation du chômage et la hausse du nombre de bénéficiaires des minima sociaux. Ce n'est qu'une fois leurs droits épuisés que les chômeurs basculent dans le revenu de solidarité active (RSA). Or, plus la crise dure, plus leur situation va devenir critique. Il est donc urgent de réagir face à cette réplique sociale du choc qui secoue l'économie. Sans nouvelles mesures de solidarité, c'est la cohésion de la société dans son ensemble qui va être encore plus ébranlée. L'enjeu est aussi économique: si les Français ont le sentiment que personne ne vient à leur secours alors que le chômage monte et que la précarité s'étend, ils risquent de se mettre à épargner encore plus et de casser définitivement la timide reprise.
La bombe sociale
Laurent Jeanneau | Alternatives Economiques n° 290 - avril 2010
Taux de chômage trimestriel au sens du BIT, de 2002 à 2009
Pour aller plus loin
Chômage, baisse des revenus, pauvreté…, tous les Français ne sont pas logés à la même enseigne. Jeunes, peu qualifiés et précaires sont en première ligne.
Les conséquences sociales de la crise se diffusent surtout à travers les failles du marché du travail. Perdre son emploi, c'est perdre les revenus d'activité qui lui étaient associés. Et même si le système de protection sociale français prévoit des filets de sécurité, ces revenus de remplacement ne permettent pas de garder le même niveau de vie. Sans compter qu'ils ne sont pas éternels. Or, depuis le début de la crise, 600 000 emplois ont été détruits, principalement dans l'industrie, même si la construction et les services ont également été touchés.
Comment redistribuer la richesse?
Denis Clerc | Alternatives Economiques n° 290 - avril 2010
Pour éviter que les plus fragiles paient l'addition de la crise, un nouvel effort
redistributif est nécessaire. Et pas impossible.
Les victimes de la crise se comptent par centaines de milliers en France. Pour certains, il ne s'agit que d'une situation transitoire, dont on peut raisonnablement espérer qu'elle prendra fin avec le retour de la croissance. Mais, en attendant, comment éviter de payer l'addition d'une crise dont on n'est en rien responsable? Et que faire pour ceux auxquels la vie ne faisait pas de cadeaux avant même 2008 et qui disposaient d'un niveau de vie inférieur ou proche du seuil de pauvreté (1)? |
Au lendemain de l'incendie et du caillassage de deux bus, l'inquiétude régnait jeudi à Tremblay-en-France et beaucoup percevaient un lien avec l'opération de police anti-drogue et un reportage sur le trafic de drogues dans la ville diffusé lundi par TF1.
Le calme semblait être revenu à Tremblay jeudi en journée. En fin de matinée, il n'y avait pas de renfort policier visible, contrairement à la veille au soir, où un dispositif de sécurisation avait été mis en place.
Il n'y avait plus de trace de l'incendie ni du caillassage des bus, hormis le bitume brûlé.
Vers 20H00, la situation semblait calme dans le ville, a constaté une journaliste de l'AFP.
Les attaques auxquelles auraient participé une dizaine ou plusieurs dizaines de personnes selon les sources se sont produites à quelques dizaines de mètres de la tour où près d'un million d'euros, de la drogue et des armes ont été saisis lundi, dans la cité du "Grand ensemble", au centre-ville.
Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, s'est rendu jeudi au commissariat de Villepinte dont dépend Tremblay. Il a affirmé que ce n'était "pas aux petites crapules" de faire la loi dans les quartiers et réitéré sa volonté de faire "la guerre" aux trafics de drogue et aux bandes.
A Tremblay, les bus et cars des Courriers de l'Ile-de-France (CIF) sont restés au dépôt. Les chauffeurs ont exercé leur droit de retrait, qui pourrait être maintenu vendredi, faute d'accords avec la direction.
Selon des machinistes, des caillassages de bus s'étaient déjà produits ce week-end. Ils demandent un "plan de sécurisation".
"On est habitué aux incivilités, mais un bus bloqué par 40 ou 50 personnes, qui est caillassé puis incendié, c'est extrêmement rare", selon un chauffeur, M. Ben Abdelmalek, qui vit à Tremblay et se dit "inquiet" pour la ville.
"Ceux qui ont mis le feu ont considéré le reportage comme un acte de trahison; c'est à cause de ça qu'il y a eu la saisie record", assure-t-il.
Dans les rues de la ville, des habitants discutaient entre eux des événements qui ont secoué Tremblay, se montrant "très inquiets". "Ce qui s'est passé hier est scandaleux", lance une jeune femme, qui a requis l'anonymat. Elle a vu la situation se dégrader à Tremblay, ville de 35.000 habitants. "Il y a quelques années, c'était calme. Là, la tension est de plus en plus forte", poursuit-elle.
"Ca m'inquiète beaucoup, je commence à envisager de partir", dit-elle. Pour une autre femme, les événements de ces derniers jours sont "une douche froide". Elle met en cause le reportage de TF1. "Ils ont poussé le bouchon sur TF1, et c'est nous qui risquons de payer", dit-elle.
Chez un marchand de kebab, les serveurs et des jeunes discutent des événements. "TF1 nous a trompés sur son sujet; la journaliste avait dit qu'elle devait faire un sujet sur les raisons qui poussent à dealer. C'était pas ça du tout au final", critique un client de 21 ans.
"Ca a mis le feu aux poudres", affirme-t-il. "Aux yeux des autres cités, on passe pour des cons parce qu'on a été filmés et que des gens ont été choppés, alors qu'ailleurs on arrache les caméras des journalistes", lance le jeune.
Si pour lui, "ça (les incidents) va continuer", pour le serveur, plus âgé, "ça va se calmer".
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Des militaires mutins en Guinée-Bissau ont arrêté jeudi le Premier ministre et le chef d'état-major de l'armée, et pris le contrôle de la capitale de ce petit pays pauvre d'Afrique de l'Ouest, plaque tournante d'un important trafic de cocaïne.
Les Etats-Unis et le Portugal, ancienne puissance coloniale, ont aussitôt appelé au retour de "l'ordre constitutionnel" dans ce pays, marqué par l'instabilité politique depuis des années, tandis que la France a dénoncé un "coup d'Etat".
Pour sa part, le président du pays, Malam Bacai Sanha, qui n'a pas été inquiété par les mutins, a assuré que la situation était "calme", invoquant une "confusion entre militaires".
Le chef d'état-major adjoint, le général Antonio Indjai, a assuré avoir pris la direction des forces armées, lors d'un entretien téléphonique avec l'AFP. Il a annoncé qu'il voulait faire juger le Premier ministre Carlos Gomes Junior et a menacé de l'"assassiner" si des manifestations en sa faveur ne cessaient pas.
Jeudi matin, des soldats ont interpellé le Premier ministre au siège du gouvernement pour le conduire dans une caserne, avant de le ramener à son bureau puis à sa résidence privée.
Les mutins ont également arrêté le chef d'état-major de l'armée, le général José Zamora Induta, et une "quarantaine d'officiers".
A la nouvelle de l'arrestation de M. Gomes Junior, plusieurs centaines de personnes --sympathisants du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap vert (PAIGC, au pouvoir, ex-parti unique)-- se sont rassemblées devant le siège du gouvernement à Bissau pour exiger sa libération.
"Libérez Cadogo (surnom du Premier ministre), nous en avons assez des violences", scandaient les manifestants.
"Je suis en train de perdre patience, si les jeunes continuent encore à occuper les rues, je vais assassiner Cadogo", a assuré un peu plus tard le général Antonio Indjai. "Cadogo est un criminel et il doit être jugé comme tel", a-t-il ajouté.
Auparavant, le général Indjai était apparu devant la presse accompagné par l'ex-chef de la Marine, le contre-amiral José Américo Bubo Na Tchute, accusé de tentative de coup d'Etat en août 2008 et qui était réfugié dans les locaux de l'Onu à Bissau depuis le 28 décembre 2009.
"Il y a eu une situation de confusion. Il y a eu de la confusion entre militaires qui a débordé jusqu'au gouvernement, mais la situation est calme", a affirmé de son côté le président de Guinée-Bissau, Malam Bacai Sanha, sur la radio portugaise Antena 1.
"Nous allons essayer de travailler afin de résoudre le problème qui existe", a-t-il ajouté.
La Guinée-Bissau, au sud du Sénégal, compte 1,5 million d'habitants qui vivent dans la misère. Baigné par l'Atlantique, il est considéré comme un pays de transit pour le trafic de la cocaïne sud-américaine vers l'Europe.
L'armée est très influente dans ce petit pays, indépendant depuis 1974 et ravagé par une guerre civile à la fin des années 1990, et son implication dans le narcotrafic a souvent été évoquée.
Le Portugal a "condamné avec véhémence" les troubles et appelé au "retour immédiat" de l'ordre constitutionnel dans son ancienne colonie.
Les Etats-Unis ont emboîté le pas: "Nous voulons voir l'ordre constitutionnel restauré dès que possible", a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine Philip Crowley, qui a souligné que les Etats-Unis étaient "de façon générale contre les coups d'Etat et la violence".
Le ministre français des Affaires Etrangères, Bernard Kouchner, a dénoncé un "coup d'Etat" et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) des "tentatives de déstabilisation".
Le président de la Commission de l'Union Africaine (UA), Jean Ping, a appelé les militaires à "respecter la discipline républicaine" et à "s?abstenir de tout acte susceptible d?avoir un effet déstabilisateur sur le fonctionnement normal des institutions démocratiquement élues".
On l'appellera Mounir. Il est Tunisien, il a 36 ans, il est arrivé en France en février 2008. Sans titre de séjour, pas même un visa touristique. Installation provisoire chez sa sœur, qui vit dans les Hauts-de-Seine et est mariée avec un Français. Assez vite, il remarque des boutons sur son visage. Séances chez le dermatologue, visites répétées chez le généraliste. Aucun indice. Jusqu'au dépistage VIH - positif.
Surprise de l'intéressé et de sa famille, raconte aujourd'hui Samia, sa sœur, à Rue89. Puis désarroi : Mounir tombe gravement malade, au point d'être hospitalisé le 23 décembre 2008 en urgence. Coma. Il reste cinq mois à l'hôpital, en ressort handicapé : déficit du côté gauche, démarche mal habile et autres.
Dès son séjour à l'hôpital, sa sœur entame une procédure pour régulariser sa situation. Comme il est séropositif et hospitalisé, elle monte un dossier et requiert le « statut d'étranger malade ». Une assistante sociale l'y aide.
Le dossier est complet lorsque, le 15 septembre 2009, Mounir et sa sœur se présentent à la préfecture des Hauts-de-Seine, à Nanterre, pour le déposer. Arrivés au guichet, on les fait attendre. « Assez longtemps », se souvient Samia.
Puis les choses se compliquent :
« On nous a demandé de passer dans un petit bureau, loin du guichet. Arrivés à l'intérieur, on a vu cinq policiers. Ils ont fermé la porte à clef et ont menotté mon frère alors qu'il arrive à peine à bouger la main. »
Direction le commissariat de Nanterre. Sur le chemin, on parle à Mounir d'expulsion. Il n'aura même pas eu le temps de déposer son dossier qu'on l'aura arrêté dans les bureaux mêmes de la préfecture.
Une pratique pourtant illégale : les tribunaux se montrent scrupuleux sur ce point de la convention européenne des droits de l'homme. Ils ont sanctionné à maintes reprises l'administration pour « l'arrestation déloyale » de sans-papiers alors qu'ils venaient déposer un dossier de régularisation.
Au commissariat, Mounir a la chance de rencontrer un lieutenant de police outré par une telle arrestation. Il échappe au centre de rétention.
Il vit toujours chez sa sœur aujourd'hui, mais son dossier n'a pas été validé par l'administration. Samia précise que la préfecture n'a même pas daigné passer à l'étape du dossier médical.
Depuis 2005, l'Etat a pourtant mis en garde les préfectures contre une lecture trop rigoriste de la procédure des titres de séjour pour étranger malade lorsqu'il s'agit de sans-papiers séropositifs. Une circulaire de septembre 2005 rappelle ainsi aux administrations (dont les pratiques variaient alors sensiblement) qu'elles ne peuvent pas valablement considérer qu'un étranger, a fortiori issu d'un pays du Sud, aurait accès à un traitement suffisant.
Chez Act up, on précise par exemple qu'il est bien envisageable d'avoir accès aux antirétroviraux en Tunisie ou au Brésil. Mais que l'ensemble du système médical et la situation d'un expulsé restent suffisamment précaires pour que, dans les faits, aucun traitement suivi ne soit possible.
Le cas de Mounir est en fait révélateur d'une tendance au durcissement face aux malades du sida en quête de titre de séjour. Chez Aides 92, on dit recevoir de plus en plus d'étrangers éconduits dès leur première demande.
Act up précise qu'aujourd'hui, une demande sur deux se solde par un refus. Les associations de terrain se mobiliseront d'ici quelques jours contre « les pratiques illégales » à la préfecture de Nanterre. Mounir n'a quant à lui plus de perspectives de régularisation dans les Hauts-de-Seine.
Lettre de mars 2010 |
Violence politique et traumatismes |
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Engagements : |
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Rencontre de RESEDA Le réseau francophone de soins et d’accompagnement des personnes exilées victimes de torture et de violence politique (RESEDA), actuellement coordonné par l’Association Primo Levi, a tenu sa réunion trimestrielle, dans les locaux de l’Association le 19 mars dernier. L’occasion pour le réseau d’accueillir deux nouveaux membres : Parole sans frontières (Strasbourg) et Appartenances (Lausanne). Cette journée a permis de discuter des projets à venir du réseau et notamment de la prochaine journée RESEDA, qui aura lieu à Bruxelles, le 24 juin prochain, dans le cadre de la journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture, et qui sera organisée par l’Association Ulysse.
Deux représentantes du réseau SAMDARRA (Santé Mentale, Précarité, Demandeurs d’Asile, Réfugiées en Rhône-Alpes) sont également venues présenter leur travail et les projets mis en place dans la région pour mieux coordonner les actions des différents acteurs travaillant auprès des réfugiés.
Enfin, et à la suite du colloque d’ISM, auquel plusieurs des associations représentées avaient participé la veille, un échange a eu lieu sur la question de l’interprétariat et sur la nécessité de pouvoir recourir à des interprètes dans le soin aux victimes de la torture. Une action de plaidoyer sera menée dans ce sens par RESEDA dans les semaines à venir auprès du Ministère de la santé. Le préfet des Hauts-de-seine empêche les étrangers malades d’accéder à leurs droits
En France, depuis 1998, la loi garantit un titre de séjour aux étrangers atteints de pathologies graves qui n’ont pas un accès effectif aux soins dans leur pays d’origine. En France, la loi doit s’appliquer uniformément sur l’ensemble du territoire. L'ODSE sait que, bien que garanti par la loi, le droit au séjour des étrangers malades est régulièrement malmené par les instructions ministérielles et les pratiques préfectorales. Depuis plusieurs années, à la Préfecture des Hauts-de-Seine, cette atteinte au droit est particulièrement grave : les dysfonctionnements sont organisés et systématiques. |
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Colloques et conférences : |
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L'avenir est dans les réseaux
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Actualités de nos partenaires : |
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Médecins du monde - Exposition Du 8 au 24 avril 2010 à l'Hôtel de ville de paris Lundi au samedi de 10h à 19h
7 témoignages photo et audio de 7 femmes victimes de violences au Guatemala, Haïti, Moldavie, Nicaragua, Pakistan, RDC (Goma et Kinshasa) et France.
Les violences - qu’elles soient physiques, psychologiques, économiques ou résultant de pratiques traditionnelles préjudiciables – ne sont plus des abstractions, les visages et les voix ne sont plus ceux de victimes anonymes mais de femmes vivantes. Une parole qui témoigne de leurs parcours et des possibles reconstructions. Plus d'informations |
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Lectures : |
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Mémoires n° 48 - décembre 2009 Mineurs isolés étrangers : des enfants comme les autres ?
En mars 2003, Mémoires avait déjà consacré son dossier central à la question des mineurs isolés étrangers, ces enfants et ces adolescents qui arrivent seuls, souvent sans papiers, dans un pays étranger. Au vu des constats inquiétants, partagés par d’autres professionnels de la santé et de l’accompagnement juridique et social, il nous a semblé important de revenir aujourd’hui sur ce thème, alors qu’est célébré le vingtième anniversaire de l’adoption par l’Organisation des Nations unies de la Convention internationale des droits de l’enfant. Au sommaire du dossier : ● Mineurs isolés étrangers. Des enfants comme les autres - introduction par Yaëlle Szwarcensztein, rédactrice en chef de Mémoires ; ● Quel accueil pour les mineurs isolés étrangers en Europe ? - aperçu de la situation en Espagne, en France, en Italie et au Royaume-Uni par Daniel Senovilla Hernández, chercheur à Migrinter ; ● Mineurs en quête d’asile : des enfants trop souvent exclus du dispositif de protection de l’enfance - par Aurélia Malhou, juriste au centre de soins ; ● Un juge des enfants oeuvrant pour la protection des mineurs isolés étrangers - interview de Geneviève Lefebvre, juge des enfants au tribunal pour enfants de Paris ; ● La violence politique aux frontières de l’adolescence - par Véronique Bourboulon, psychologue clinicienne au centre de soins ● Une consultation qui ne va pas de soi - par Micheline Benatar, médecin généraliste au centre de soins Et aussi : Terrain : Des mineurs isolés étrangers… à l’isolement des professionnels qui les accompagnent - Laurence Velasco, formatrice à l’Ecole nationale de Protection judiciaire de la jeunesse / Espace enfants et familles : Qu’entendons-nous par mineurs isolés étrangers… Informations et bulletin d’abonnement disponibles en ligne sur www.primolevi.org, rubrique Informer.
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David Le Breton. Expériences de la douleur. Entre destruction et renaissance. Paris : éditions Métaillé, 2010, 263 p. (col. « Traversées »)
David Le Breton consacre un chapitre de cet ouvrage aux personnes victimes de torture ; la torture, violence absolue où la douleur est produite pour ne pas être endiguée. David Le Breton est professeur de sociologie à l'Université de Strasbourg, membre de l'Institut universitaire de France.
Anicet Le Pors. Juge de l'asile. Paris : Michel Houdiard éditeur, 2010.
Ils sont tchétchènes, serbes, kosovars, turcs, sri-lankais, congolais, maliens, guinéens et de bien d’autres nationalités ou minorités. Ils racontent les persécutions qu’ils ont subies, les menaces graves qui pèsent sur eux et les craintes qu’ils ont de devoir retourner dans leur pays si on les renvoie. Le juge les rencontre au terme d’un parcours semé d’obstacles qui deviennent de plus en plus difficiles à franchir du fait des politiques sécuritaires développées en France et au sein de l’Union européenne. C’est ce parcours qu’illustre l’auteur développant, à partir de son expérience, un point de vue critique rare dans ce milieu. Droit au contenu politique fort, distinct du droit commun des étrangers, le droit d’asile interpelle le mouvement associatif, la représentation politique et l’opinion publique toujours en éveil sur ces questions, mais le plus souvent dans une grande confusion
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Recherche bénévole L’Association Primo Levi recherche un/une bénévole retraité(e) pour le secrétariat et la réception de son centre de soins, disponible 2 demi-journées par semaine. Le centre est situé dans le 11ème arrondissement.
Contacter Catherine Pinzuti au 01 43 14 88 50 |
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Nous avons besoin de vous pour agir. Soutenez l'Association Primo Levi, faites un don ! Association Primo Levi Soins et soutien aux personnes victimes de la torture et de la violence politique 107, avenue Parmentier 75011 Paris - Tél. 01 43 14 88 50 - www.primolevi.org |
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L’Association Primo Levi est soutenue financièrement par la Commission européenne. Les points de vue exposés dans cette lettre d’information reflètent l’opinion de l’Association Primo Levi et, de ce fait, ne représentent en aucun cas le point de vue officiel de la Commission européenne. |
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Ibrahima Sylla n'a-t-il pas la même valeur que notre concitoyen Ilan Halimi ? |
JUSTICE - Il a peur que l'on finisse par l'oublier, par gommer de nos mémoires son indicible
calvaire en bordure de route, à deux pas du campus de Luminy. "Et le juge, peste-t-il. Il n'a pas fait un acte depuis des mois!" Cheick Doukouré, président de
l'association des étudiants guinéens d'Aix-Marseille, s'en est fait le serment : chaque année, tant que cette odieuse affaire ne sera pas résolue, il honorera la mémoire d'Ibrahima
Sylla, disparu dans d'atroces circonstances, voici trois ans. Une marche silencieuse, la troisième depuis le crime, sera donc organisée demain. Le cortège partira à 12h30, des grilles
du campus de Luminy et rejoindra les lieux du drame. Là même où, le 1er avril 2007au petit matin, le chien d'un riverain découvrait le cadavre supplicié de l'étudiant guinéen âgé de 27
ans. Battu à mort, à coups de pierre et de couteau, Ibrahima Sylla avait ensuite été jeté dans un fossé avant d'être partiellement incendié. L'agresseur, qui s'était particulièrement
acharné sur son visage, avait laissé en évidence les papiers d'identité de sa victime. L'enquête, confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire de Marseille, avait
rapidement établi que le jeune homme avait été tué alors qu'il rentrait, à pied, de l'escale Borély, où il faisait la plonge dans un restaurant, afin de subvenir aux besoins de sa
famille restée en Guinée. Si le mode opératoire a été rapidement élucidé, en revanche, trois ans après, le mobile reste encore bien mystérieux. Crime raciste ? Meurtre rituel ? Mauvaise
rencontre ? Vengeance privée ? Les enquêteurs ont entendu des dizaines de personnes mais aucune piste n'a, pour l'heure, abouti.
Rien dans la vie de ce discret étudiant en mathématiques, jeune marié et futur papa, n'a permis de
donner un début d'explication à cette fin tragique. "Un garçon lisse", selon le procureur de la République, à l'époque des faits. Aujourd'hui, Cheick Dukouré craint que le
dossier ne soit jeté aux oubliettes et que "les assassins, qui courent toujours, restent impunis"."La façon dont il est mort est abominable, martèle-t-il. Et je
n'ai pas l'impression que tout soit fait pour retrouver les tueurs!" À l'approche du troisième anniversaire de sa mort, des messages de colère fleurissent sur Internet, dénonçant notamment "le mutisme des médias et de toute la classe politique française dans l'affaire"... "La douleur des proches est double, souligne Me Alain Lhote, avocat de la partie civile. Non seulement Ibrahima a été assassiné dans des conditions particulièrement barbares mais il n'y a toujours pas de réponse. D'où l'intérêt de rappeler qu'un jeune homme est mort dans les rues de Marseille sans que l'on sache pourquoi. Il ne faudrait pas qu'Ibrahima rejoigne le cimetière des affaires non résolues". La marche silencieuse en mémoire d'Ibrahima Sylla aura lieu demain, à partir de 12h30. Le cortège partira des grilles du campus de Luminy et rejoindra les lieux du drame. Laetitia SARIROGLOU |