CHRONIQUES NARQUOISES ET AUTRES (mai 2013)
jeudi 2 mai 2013
par Jacques Franck

Le fascisme des vertueux

De faux bons esprits, dans certains médias, comparent les trublions anti mariage pour tous aux manifestants de mai 68. Je les comparerais plutôt aux manifestants de février 34, qui tentèrent de renverser la République et échouèrent face à l’unité reconstituée des partis de gauche, prélude du Front Populaire. En mai 68, on manifestait pour une extension des libertés. Les adeptes de Barjot et Boutin manifestent contre l’octroi de libertés à un groupe de citoyens qui est coupable de ne pas avoir la même orientation sexuelle qu’eux.

En mai 68, on ne faisait pas de pogrom. Nos vertueux actuels s’attaquent aux établissements recevant des homosexuels. En mai 68, on répondait aux coups des forces de l’ordre en insultant les CRS. C’était certes excessif, mais ça ne mettait pas en cause l’honorabilité des élus du peuple Maintenant, un député UMP du Rhône traite des collègues qui ne partagent pas ses opinions d’ "assassins d’enfants !". En mai 68, personne n’appelait à la rescousse la lie de l’extrême droite fasciste, le GUD, les identitaires, les voyous des groupuscules nazis. Maintenant, ces braves mènent, main dans la main avec les intégristes catholiques les plus réactionnaires, les professionnel (le)s de la vertu, les arrivistes minables à la Frigide, le combat homophobe et antirépublicain. Malheureusement des familles abusées et des jeunes qui se trompent de sujets de mécontentement se joignent à eux. Il est temps d’opposer un barrage efficace à ces tentatives de fascisation du pays.

L’équité

Les entrepreneurs, joli nom désignant les patrons, se plaignent d’une brimade intolérable. En cas de faillite, ils sont fichés à la Banque de France. Le gouvernement "de gauche" vient de mettre fin à cette mesure afin de faire plaisir au MEDEF. Nous vivons sous un prince ennemi de l’injustice. Le même gouvernement vient également de mettre fin à l’amnistie des turbulences parfois un peu cassantes des ouvriers en proie à une juste colère. Nous vivons sous un prince ennemi du désordre. Et pratiquant une équité à géométrie variable.

SOCIAL-DEMOCRATIE : INTERROGATIONS
jeudi 2 mai 2013
par Jacques-Robert Simon

Il est nécessaire de s’interroger sur la nature intime du mode de Société auquel on se réfère constamment : la Sociale Démocratie. La Démocratie tout d’abord. Le "politique" en quête du pouvoir emprunte les chemins qui peuvent le conduire au succès. Il lui faut donc séduire suffisamment d’électeurs qui lui accorderont leur suffrage. Ceux-ci sont mus par l’intérêt, l’instinct ou un idéal. Passons sur les idéaux qui sont de nos jours laissés aux seuls idéalistes, c’est à dire aux rêveurs ou aux prétendants despotes, ces deux catégories étant considérées comme également nuisibles. Restent les intérêts si les instincts peuvent être négligés ! La lutte des classes permettait d’appréhender les conflits qui découlent d’intérêts divergents entre des groupes humains. Mais le rapport des forces serait trop inégal dans une Démocratie réelle entre une infime minorité de possédants et une multitude de démunis si les uns comme les autres avaient les mêmes droits, et surtout les mêmes opportunités pour les exercer.

Ainsi, la classe populaire a été scindée en une multitude de groupes ou communautés. L’appartenance à un groupe ou une communauté donnée prime sur l’appartenance à une classe sociale déterminée, il est ainsi possible de dominer et de régir les divers sous-groupes en jouant de leurs différences. Il faut encore que la classe dirigeante se réfugie dans l’anonymat pour échapper à une suspicion qui surgirait si ses actions étaient par trop compréhensibles. Des "marchés" lointains, inaccessibles, aux modes d’action qui ne peuvent être maîtrisés sont donc apparus. Ils dictent une "loi" qui ne peut être remise en cause car c’est une loi naturelle. Qu’importe si personne n’a démontré sa validité, ni même si sa pertinence à l’usage ne s’est jamais révélée : il suffit d’y croire, ou du moins que ceux qui la subisse ne sache pas comment la remettre en cause. Cet envahissement de toutes les sociétés par une dictature financière s’est fait dans un premier temps par des facilités inespérées de consommation effrénée par le crédit. Cette goinfrerie par le crédit a permis l’introduction de la tutelle des "marchés" dans la vie mais aussi dans l’inconscient de la quasi totalité des populations sur la planète entière.

Ceux qui prospèrent sont donc unis par un même tissu conceptuel, des intérêts communs et une inaccessibilité qui les protègent. Les "exploités" - n’ayons pas peur des expressions surannées mais appropriées - sont divisés par des superficialités culturelles qui ensevelissent leurs intérêts communs sous des préjugés. Le volet "Démocrate" d’une Démocratie, du moins celle de l’apparence, peut alors s’exercer souverainement : les uns sont certains de gagner, les autres de perdre, quel que soit le résultat des consultations et des votations. Que reste-t-il du rôle de l’Etat dans un tel système ? Il lui a été attribué le rôle d’assistante sociale pour panser les plaies trop béantes. Ce seul attribut relève de l’Etat, en dehors des rôles policiers et militaires qui assurent l’ordre, mais cet aspect est accepté très majoritairement par l’ensemble des protagonistes sans trop d’interrogations. L’Etat joue ce rôle d’infirmier social par une redistribution des richesses qui concernent surtout les personnes qui exercent un emploi salarié bien plus que ceux qui vivent de leurs rentes ou de leurs profits financiers. Ainsi les véritables possédants - environ 1 % des populations - ne sont guère affectés. Mais à terme, l’Etat ne pouvant porter tous les poids des frustrations, son rôle ne peut qu’être remis en cause.

La Social-Démocratie peut ainsi s’installer bien que la démocratie et le socialisme ne concernent plus que les mots et guère le mode de fonctionnement. Les "services publics" historiquement, du moins en France, porteurs du progrès par l’anticipation des innovations industrielles, restent cependant encore à abattre. "On" s’est attelé avec ardeur à cette tâche : les marchés le demandent !

Mesdames, messieurs,

Nous avons le plaisir de vous faire parvenir

le programme définitif de

Aux Arts Citoyens ! 4° édition

Cirque - Théâtre - Humour - Musiques - Investigation - Philosophie - Danse - Art Video...

Nous retrouverons à Villeneuve-sur-Lot, pour l'occasion dans les rues, dans les salles, autour de ces artistes ( ils arrivent d'Espagne, de Suisse, ou sont nos voisins ), des talents pour tous les âges...

Un lien; vous y trouverez notamment des extraits vidéo:

http://www.ville-villeneuve-sur-lot.fr/aux-arts-citoyens-cat53.html

Un aperçu de la programmation:

Le samedi 8 juin 2013

Ronan Tablantec – cirque cynique et maritime / 1 Voix Pour Dire: Enfantine Tac – extrait de texte de Elie Briceno - Lecture théâtralisée / Mettre en scène la pensée par Nicolas Truong (conférence) / Garniouze – Rictus(déambulation épique et sociale) / T.I.N.A. – cie les Enfants du Paradis – textes de Emmanuel Adely.

dimanche 9 juin 2013

Savoir enfin qui nous buvons par Sébastien Barrier

lundi 10 juin 2013:

le théâtre Terrain Vague avec La Musique Dans Ma Tête – Théâtre – Musique - Vidéo

mercredi 12 juin 2013

Begat Theater / une balade sonore où la ville devient scène de théâtre – Histoires Cachées

Mords la main qui te nourrit par l'Atelier de Mécanique Générale et Contemporaine: une soirée énergique et musicale, spectacle suivi d’un grand bal !.

Jeudi 13 et Vendredi 14 juin 2013

Je veux une Aston Martin pour traverser le monde en une nuit... par Emocionals Movies

Du Jeudi 13 au Samedi 15 juin 2013

Création / Installation théâtrale par Marcela San Pedro – x3/… (Suisse)

samedi 15 juin 2013

Cabaret Circassien et Urbain par le Collectif AOC / Le Braquemard du Pendu par Alexandre DENIS et Timothé VAN DER STEEN (cirque) / Cie Yann Lheureux & Danses en l’R Cie Eric Languet "J'embrasse pas" / Pugilatus par Escarlata Circus (cirque – espagne) - voyage comico - dramatico - poético corporel

dimanche 16 juin 2013 – en famille au parc Mitterrand

Monsieur Gadou et sa Secrétaire / Esther Villa Guitare et Alain "Alanito" Fourtine / Maiurta par los Galindos (cirque – espagne) / Llentes i Marabu par Escarlata Circus (cirque – espagne) / 26000 Couverts - ANNE-SYBILLE COUVERT raconte ATTIFA DE YAMBOLE conte africain / Ti Bal Tri Bal : Andre Minvielle / Juliette Minvielle / Fernand "Nino" Ferrer