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20 octobre 2010 3 20 /10 /octobre /2010 14:44
DossiersGrippe H1N1 : une commission d'enquête pour faire la lumière sur une pandémie imaginaire
Présentée par le gouvernement comme aussi redoutable que la grippe espagnole de 1919, la grippe H1N1 se sera finalement montrée peu dangereuse : elle a tué officiellement en France 263 personnes, soit dix fois moins qu’une banale grippe saisonnière. Tant mieux ! Mais la bonne nouvelle n’élude pas la multitude de questions qui entoure la gestion pour le moins surprenante de cette épidémie. Pourquoi avoir joué les oiseaux de mauvais augure ? Pourquoi avoir accepté l’utilisation de nouveaux vaccins, dont l’efficacité et l’innocuité ne sont pas avérées ? Pourquoi le gouvernement a-t-il acheté autant de doses, 94 millions, à des prix et à des conditions très favorables aux laboratoires pharmaceutiques ? Quels sont les liens des experts qui conseillent l’OMS avec les laboratoires pharmaceutiques ? Même question pour ceux qui conseillent le gouvernement français... Y-a-t-il eu conflit d’intérêts ? C’est pour répondre à ces questions que le groupe CRC-SPG a décidé de demander la création d’une commission d’enquête. Demande acceptée en vertu du « droit de tirage » accordé désormais aux groupes parlementaires et qui leur permet d’obtenir, une fois par an, la création d’une telle commission. A l’origine de cette initiative, François Autain, sénateur de Loire-Atlantique, considéré comme l’un des parlementaires français les plus au fait de ce dossier, estime que « la surévaluation des risques est la cause de tous les dysfonctionnements constatés. Sans la déclaration de pandémie, les laboratoires n’auraient pas pu mettre sur le marché leurs nouveaux vaccins ».

EMPLOI, SALAIRES ET RETRAITES

Affaires sociales

Réforme des retraites : le bras de fer continue !

Par le groupe CRC-SPG / 20 octobre 2010

Depuis le 5 octobre et pour trois semaines, le Sénat examine à son tour la réforme des retraites. Cette discussion, parole de sénateurs communistes et du Parti de Gauche, n’aura rien de feutré ! Retrouvez ici un résumé quotidien des interventions et des actions venant de parlementaires mobilisés contre une réforme « totalement injuste » et qui se veulent à l’unisson de la protestation populaire.

De jour comme de nuit... Pour la quatrième séance de suite, les sénateurs ont poursuivi leurs travaux jusqu’à 3 h ce mercredi matin. Un rythme à marche forcée imposé par la majorité sénatoriale afin d’en finir au plus vite. Il n’empêche : même en faisant veiller si tard les élus du Palais du Luxembourg, la réforme des retraites ne sera ni votée aujourd’hui, comme initialement prévu, ni même demain jeudi comme l’espérait encore le gouvernement il y a peu. Ce sera très certainement vendredi, pour la bonne et simple raison que le Sénat doit encore se pencher sur 302 amendements, à la reprise de la séance à 14 h 30. Et comme il en examine au mieux une petite centaine par jour, les comptes sont vite faits.

Mardi, début d’après-midi. Au coeur de la manifestation parisienne, où une délégation des sénateurs communistes et du Parti de Gauche se rend pour saluer les manifestants, Nicole Borvo Cohen-Seat demande l’interruption du débat au Sénat et l’ouverture de négociations avec les syndicats. La voix de la sagesse, quand le gouvernement donne le sentiment de rechercher l’affrontement. A ce sujet, un communiqué de presse du groupe CRC-SPG dénonce « l’attitude dangereuse » de Nicolas Sarkozy. « Chacun a noté la grande responsabilité des organisations syndicales, des millions de salariés et jeunes qui depuis un mois et demi sont dans l’action, soutenues par la grande majorité de la population. Le Président de la République refuse tout dialogue avec, mais cherche depuis plusieurs jours, l’affrontement social face au développement du mouvement. Débordé par le mouvement massif, unitaire, par l’irruption d’une jeunesse terriblement inquiète face à l’avenir, le Chef de l’Etat n’ pas d’autres solutions que la fuite en avant et le recours aux forces de l’ordre pour mettre au pas un peuple qui refuse sa politique. Les sénateurs du groupe CRC-SPG appellent tous les parlementaires à faire preuve de responsabilité et suspendre les débats au Sénat, pour créer les conditions de l’ouverture du dialogue social. »

Retour dans l’hémicycle du Sénat. Dans l’après-midi, une polémique éclate à l’occasion de la discussion de l’article 31 relatif à l’égalité salariale entre les hommes et les femmes. « Sur la défense de la femme, nous n’avons aucun complexe », estime le patron des sénateurs UMP, Gérard Longuet qui met le feu aux poudres en considérant que si les femmes travaillent le plus souvent à temps partiel, c’est parce qu’elles le veulent bien. Réaction de Marie-France Beaufils : « M. Longuet nous a fait une lecture très particulière de cette étude de l’Ined. Les femmes déclarent avoir fait le choix du temps partiel ? Mais c’est un choix par défaut ! Moi aussi, j’ai des employées communales qui m’ont demandé un temps partiel. Pourquoi ? Parce qu’elles ne peuvent pas faire autrement pour s’occuper de leurs enfants ! Nombre de femmes travaillant à temps partiel ont des parcours chaotiques et ne parviennent pas au taux plein. Regardez la réalité en face ! Le temps partiel choisi est une rareté. Ces femmes qui travaillent dans la grande distribution, qui ont des parcours chaotiques, seront obligées d’attendre 65 ans pour percevoir une retraite qui leur permette de vivre correctement. Nous voulons une retraite pour tous à 60 ans, sans décote, et nous avons proposé des financements, mais vous n’avez pas voulu en débattre. »

L’emploi des séniors est abordé ensuite. « Vous reculez les bornes d’âge alors que six salariés sur dix sont hors de l’emploi à l’âge de la retraite, constate Éliane Assassi. Les plus âgés sont les variables habituelles d’ajustement des plans de suppressions d’emplois. Et je ne parle pas de la rupture conventionnelle, qui les concerne au premier chef. C’est le consensus paradoxal dont parle un sociologue du CNRS. Les quinquagénaires sont massivement touchés par la perte d’emploi, sans espoir de reclassement. Vous multipliez les mesures sans effet et les ruineuses exonérations de charges, non moins contreproductives pour l’emploi que pour les cotisations sociales -sans parler des effets d’aubaine pour les employeurs. Ce dont a besoin le pays, c’est d’une politique de prévention qui rende le travail « soutenable » et garantisse la retraite par répartition, avec des emplois stables et rémunérateurs. »

Dans la soirée, les sénateurs examinent une série d’articles incitant les salariés à se tourner vers les fonds de pension. « Nous refusons la retraite par capitalisation, car elle se nourrit de l’affaiblissement du système par répartition, renforçant la spéculation au détriment de la solidarité, s’indigne Annie David. Pourquoi la Caisse des Dépôts se rapproche-t-elle de la finance privée ? Au printemps, Mediapart a publié un dossier sur le rapprochement entre la CDC et le groupe Malakoff Médéric dirigé par le frère du Président de la République : il concluait à l’émergence d’un marché formidable, ce dont vous ne doutez pas ! Tout cela permettra de faire exploser les profits, pour le plus grand bien d’une minorité. Le business plan de la nouvelle société prévoit que sa part de marché atteindra 17 % à l’horizon 2020, contre 9 % aujourd’hui, et que son chiffre d’affaires exploserait à plus de 100 milliards en 2029 ! C’est l’assèchement des régimes par répartition. Nous refusons ce détournement contre nature des missions de la Caisse des Dépôts ! »

En fin de matinée ce mercredi, plusieurs centaines de lycéens, d’étudiants et de salariés se retrouvent devant le Sénat à l’appel de l’UNL, de l’UNEF et de plusieurs syndicats. Slogans entendus : « Sarko, t’es foutu, les jeunes sont dans la rue ! » ; ou encore « Étudiants à 20 ans, chômeur à 25 ans et toujours précaire à 67 ans ? ». Entourée d’Annie David, de Michelle Demessine et d’Isabelle Pasquet, Odette Terrade se taille un franc succès en déclarant : « Contre cette réforme injuste, nous sommes votre voix dans l’hémicycle ! »

15 h 30 : les trois présidents des trois groupes politiques de gauche du Sénat (CRC-SPG, socialiste, RDSE) donneront une conférence de presse commune. Nicole Borvo Cohen-Seat, Jean-Pierre Bel et Yvon Collin demanderont solennellement à cette ocasion la suspension des travaux du Sénat.

A suivre...


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20 octobre 2010 3 20 /10 /octobre /2010 14:07

 

Dérapage raciste : le magasin Guerlain occupé sur les Champs-Elysées
 
 
Delphine Perez (avec Aurélie Foulon) | 18.10.2010, 20h05 | Mise à jour : 21h15

 

Huit membres du collectif ANC (Alliance noire citoyenne), vêtus de tee-shirts noirs «brigade anti-négrophobie» ont occupé pendant 1h30 lundi soir, la maison de parfumerie Guerlain au 66 avenue des Champs-Elysées. Ils souhaitaient ainsi réagir au dérapage de Jean-Paul Guerlain sur le travail des «nègres», lors du journal télévisé de France 2 du 15 octobre .

Délogés par la police, ils ont toutefois pu rencontrer la direction du magasin. 

 

Interrogé sur la création du parfum Samsara, le descendant du fondateur du groupe avait répondu : «Pour une fois, je me suis mis à travailler comme un nègre. Je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé, mais enfin…».

Face aux réactions outrées de l'opinion publique et des médias, Jean-Paul Guerlain, qui n'est plus salarié du groupe depuis 2002, ni actionnaire depuis 1996, s'était excusé le 15 octobre dernier en affirmant «J'assume seul la responsabilité de ses propos». De son côté, la direction de Guerlain a fortement condamné ses propos. 

Reste qu'à l'instar de la journaliste Audrey Pulvar qui a affirmé «je ne pourrai plus jamais porter la moindre fragrance de Guerlain», ces jeunes membres du collectif ne supportent pas «ces propos racistes». 

«Nous sommes scandalisés d'assister au énième dérapage diffusé sur une chaîne télévisée nationale et des excuses, on n'en veut plus ! » s'insurge Almamy, l'un des membres du collectif, qui a demandé à la direction du groupe «une réparation médiatique à la hauteur du préjudice». «Nous voulons que la direction de Guerlain condamne ses propos sur des chaînes télévisées nationales et pas seulement sur les réseaux sociaux comme facebook» pour en finir avec «l'idée que les noirs sont inférieurs». 

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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 16:48

 

 

 

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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 16:28

Face à un polémiste haineux, le MRAP solidaire de Stéphane Hessel

« Quand un serpent venimeux est doté de bonne conscience, comme le nommé Hessel, il est compréhensible qu'on ait envie de lui écraser la tête ».
Le MRAP est indigné par ces propos ainsi tenus sur Facebook à l’encontre de Stéphane Hessel, co-rédacteur de la déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 et connu pour son engagement au service de la paix au Moyen-Orient.

De tels propos insultants et indignes tenus par Pierre-André Taguieff, directeur de recherche au CNRS et enseignant à l’IEP de Paris, ne peuvent qu'attiser la haine.

Le MRAP demande avec force que le CNRS et l’IEP condamnent sans équivoque Pierre-André Taguieff.

A cette occasion, le MRAP renouvelle son soutien sans faille et sa solidarité à Stéphane Hessel, poursuivi devant la justice au titre de la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) qui se développe en France et en Europe et qui appelle à boycotter les produits issus des colonies dans les territoires occupés illégalement par l'État israélien au mépris du droit international.

Paris, le 18 octobre 2010.

--
Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples
43 bd Magenta - 75010 Paris - Tél. : 01 53 38 99 99
Site web : http://www.mrap.fr
Aider le MRAP : http://secure.mrap.fr
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mailto:communiques-request@lists.mrap.fr?subject=subscribe
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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 15:55

Un pouvoir de plus en plus à la dérive lance la police sur une jeunesse inquiète de son avenir.

Les manifestations de lycéens ont été nombreuses et massives dans plusieurs villes de France, elles ont suscité des accrochages avec les forces de l'ordre dans certaines villes, dont Montreuil où un lycéen a été blessé à l'oeil par un tir de Flash-ball. Ce n'est pas la première fois que l'usage de ce type d'arme suscite la polémique, au point que de
nombreuses voix en demandent l'interdiction.

Pour le MRAP, il serait indigne de s'en servir de prétexte pour délégitimer la participation de la jeunesse aux manifestations et engendrer des affrontements aux conséquences destructrices dans les quartiers populaires.
Paris, le 18 octobre 2010.

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Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples
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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 15:49
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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 15:43
DossiersRéformes des retraites : le bras de fer se poursuit au Sénat et dans le pays
Un mouvement social qui s’essouffle, un Parlement qui procède à une adoption rapide et discrète de la loi, et l’attention des Français davantage tournée vers les campements de Roms qu’en direction des questions sociales : le beau scénario imaginé par l’Elysée pour imposer sans coup férir sa réforme des retraites est en train de prendre l’eau. Nul ne sait évidemment, à l’heure actuelle, si le pouvoir finira pas obtenir gain de cause où s’il sera contraint de faire machine arrière. Mais dans l’épreuve de force qui se joue, il est indéniable que le doute s’installe dans un camp et que l’espoir grandit dans l’autre. Principalement en raison de la mobilisation populaire, qui, quoi qu’en disent les comptages policiers, va grandissante. C’est que les Français ont compris dans leur majorité que la réforme n’est ni « juste » ni « indispensable » ainsi que le claironne le très peu crédible Eric Woerth. A vrai dire, l’objectif du recul de l’âge légal de la retraite à 62 ans et de celui permettant de percevoir une pension à taux plein à 67 ans est surtout de réduire la dette publique pour satisfaire les agences de notation, et répondre de la sorte aux exigences du MEDEF, plutôt que d’assurer un retour à l’équilibre des comptes sociaux ou de pérenniser le système de retraite par répartition. Quant à l’examen de la loi au Parlement, il vire au parcours du combattant pour la majorité. Si les débats ont été brutalement et autoritairement interrompus à l’Assemblée nationale, ils ont néanmoins permis à l’opposition de faire apparaître au grand jour toute l’injustice de la réforme. Au Sénat, où le texte est examiné à partir du 5 octobre en séance publique, le crédit-temps limitant le temps de parole des parlementaires n’a pas cours. La discussion s’y annonce plus longue, deux semaines, voire trois, et plus serrée, l’UMP ne disposant pas de la majorité absolue. Ce qui laisse tout le temps aux opposants à la réforme de poursuivre et d’amplifier leur mobilisation. C’est dans ce contexte que les élus du groupe CRC-SPG vont prendre le relais de leurs collègues, députés communistes et du Parti de gauche. Avec l’intention de « faire entendre au Sénat ces millions de voix que le Président, son gouvernement et ses parlementaires ignorent », en faisant « la démonstration qu’avec une autre et une meilleure répartition des richesses, il est possible de garantir pour tous, la retraite à taux plein dés 60 ans ».

EMPLOI, SALAIRES ET RETRAITES

Affaires sociales

Réforme des retraites : le bras de fer continue !

Par le groupe CRC-SPG / 19 octobre 2010

Depuis le 5 octobre et pour trois semaines, le Sénat examine à son tour la réforme des retraites. Cette discussion, parole de sénateurs communistes et du Parti de Gauche, n’aura rien de feutré ! Retrouvez ici un résumé quotidien des interventions et des actions venant de parlementaires mobilisés contre une réforme « totalement injuste » et qui se veulent à l’unisson de la protestation populaire.

C’est maintenant une certitude : le vote de la réforme des retraites ne pourra intervenir au Sénat au mieux que jeudi après-midi. Réunie en urgence par la majorité sénatoriale, la Conférence des Présidents a décidé de reporter à cette date le scrutin solennel sur l’ensemble du projet de loi.

« Dans le cas où le débat ne serait pas terminé dans le courant de l’après-midi du jeudi 21, précise la présidence du Sénat, la conférence a décidé de le poursuivre le soir et la nuit du jeudi et de siéger, éventuellement, sur ce même projet de loi le vendredi 22, le samedi 23 et le dimanche 24 octobre, le matin, l’après-midi, le soir et la nuit. Dans cette hypothèse, le scrutin solennel prévu jeudi 21 octobre serait organisé lors de la lecture des conclusions de la Commission mixte paritaire. » Bref, la majorité sénatoriale a décidé d’en finir coûte que coûte.

C’est que ce report constitue une nouvelle déconvenue pour le gouvernement. Celui-ci tablait en effet sur un vote des sénateurs dès mercredi. C’est raté, et l’on doit reconnaître que les sénateurs communistes et du Parti de Gauche ne sont pas pour rien dans ces prolongations. Depuis le 5 octobre, les 24 élus du groupe se relaient en séance publique et multiplient les interventions, si bien qu’ils comptabilisent à eux seuls 44 % du temps de parole (devant les élus socialistes, 39 %), alors qu’ils ne représentent que 7 % du total des sénateurs. Une superbe moyenne qu’ils comptent bien maintenir juqu’au bout de la discussion. Même si cela doit encore bousculer le calendrier prévu par le gouvernement...

Lundi 18, 10 h, début de la séance. Guy Fischer, d’emblée, donne le ton en étrillant les déclarations du Premier ministre et en renouvelant un appel au dialogue. « Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, nous tenons à vous faire part de notre effarement devant l’intransigeance irresponsable manifestée par le Premier ministre François Fillon à l’occasion de son passage hier soir au journal télévisé de TF1. À son intervention aux forts relents de « thatchérisme », les salariés répondent, quelques heures plus tard, par une mobilisation forte et accrue. Cela prouve bien l’inefficacité de l’attitude du Premier ministre qui, jour après jour, entraîne notre peuple dans l’impasse. L’autoritarisme du chef du gouvernement, décidément droit dans ses bottes, doit laisser d’urgence la place à une véritable négociation. Madame la présidente de la commission des affaires sociales, depuis plusieurs jours, nous vous demandons de recevoir les organisations syndicales pour participer à la résolution de cette grave crise sociale. Il serait bon, en lieu et place de moquer la jeunesse qui se mobilise, de rencontrer aussi les organisations qui la représentent, car vous ne l’avez pas encore fait depuis le début de cette grave crise. Le dialogue est la voie du bon sens ; c’est d’ailleurs la seule voie possible pour répondre aux attentes de l’immense majorité de notre peuple, dont la colère ne doit plus vous échapper aujourd’hui. Persévérer dans la voie du passage en force est une erreur qui peut se révéler fatale. Pour le bien de notre pays, nous appelons la majorité à la responsabilité. »

La journée est marquée par de nouveaux blocages de dépôts de carburant. Et par de nouvelles tensions. A qui la faute ? A l’intransigeance du gouvernement, souligne Michel Billout. « Alors que la majorité de la population s’oppose à la réforme des retraites, qu’elle le fait savoir à travers des manifestations dont l’ampleur historique ne faiblit pas et des mouvements de grèves conséquents et prolongés certains préfets organisent des tentatives d’intimidation à l’égard de salariés grévistes, explique le sénateur de Seine-et-Marne. Après avoir fait le choix de rester sourd au mouvement populaire, le gouvernement et ses relais locaux que sont les préfets font le choix de porter largement atteinte au droit fondamental qu’est le droit de grève. J’en veux d’ailleurs pour preuve ce qui se passe dans mon département, la Seine-et-Marne, à la raffinerie Total de Grandpuits qui est en grève comme toutes les raffineries du pays... Hier matin le Préfet a pris un arrêté réquisitionnant les personnels de la raffinerie. La remise en cause du droit de grève et la pression policière actuellement exercée à l’encontre des salariés de la raffinerie de Grandpuits sont donc injustifiables. L’attitude du préfet est donc inqualifiable. Son arrêté doit être rapporté. Je suis bien conscient des grandes difficultés rencontrées par nos concitoyens face à la pénurie de carburant. Mais il faut regarder clairement les causes de la montée du conflit social ! Avec son autisme total, et maintenant le recours à la force, le gouvernement est responsable de cette situation ! »

La séance reprend à 14 h 30 ce mardi. Au programme : 403 amendements et la suite de l’examen de l’article 31 relatif à l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes. Avec cet article, le gouvernement envisage de taxer, mais faiblement et pas avant 2012, les entreprises de plus de 50 salariés coupables d’inégalités salariales entre les sexes. « Pourquoi cet article au milieu de la loi sur les retraites, s’étonne Annie David ? Le gouvernement devrait plutôt faire respecter les lois existantes sur l’égalité professionnelle. »

Comme lors de chaque journée de manifestations, une délégation des sénateurs du groupe CRC-SPG abandonnera l’hémicycle pour aller saluer les manifestants. Le rendez-vous est fixé cette fois en début d’après-midi, avenue des Gobelins dans le XIIIe arrondissement de Paris. Et comme d’habitude, les élus communistes et du Parti de Gauche emporteront avec eux leur célèbre banderole, sur laquelle ont peut lire : « Messieurs Sarkozy et Woerth, écoutez le peuple ! Retirez votre réforme ! » Un slogan plus que jamais d’actualité.

A suivre...


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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 15:27
L'Afro-Américain Jean-Michel Basquiat, étoile filante de la peinture
L’exposition Basquiat au musée d’Art moderne de la Ville de Paris est la première rétrospective consacrée à cet Afro-Américain qui a fait fureur dans le New York des années 1980. Parcours d'un personnage charismatique et surdoué, en 10 dates.
Par Priscille LAFITTE (texte)
Louise DUPONT (vidéo)
 

22 décembre 1960 : Jean-Michel Basquiat naît à Brooklyn à New York, d’un père haïtien et d’une mère d’origine portoricaine. Très tôt attiré par le dessin, sa mère l’emmène visiter les grands musées new-yorkais. À l’âge de 14 ans, il part vivre à Porto Rico avec son père.

 
Jean-Michel Basquiat dans son atelier de Great Jones Street, New York, 1985
Jean-Michel Basquiat dans son atelier de Great Jones Street, New York, 1985
Il pose devant "Untitled", 1985, acrylique et pastel gras sur bois, 217 x 275,5 x 30,5 cm (détail)
Collection particulière
Photo : © Lizzie Himmel
© The Estate of Jean-Michel Basquiat
© ADAGP, Paris 2010

1977 : SAMO©, "Same Old Shit". "Toujours la même merde". Ou : "Toujours la même came". C’est ainsi que Jean-Michel Basquiat commence à signer ses graffitis, avec cette ironie et ce décalage qui vont caractériser son œuvre. Le peintre fait aussi très tôt état de sa dépendance à la drogue, dont il va mourir à l’âge de 27 ans. Les graffitis sont réalisés avec Al Diaz, un copain du lycée "City-As-School", un établissement d’enseignement alternatif.

 

Juin 1978 : Il quitte le foyer familial et vit de la vente de cartes postales et de tee-shirts peints à la main. Basquiat, avec sa belle gueule et son goût pour la provocation, se fait remarquer au Mudd Club, lieu de Manhattan à la fois chic et underground, fréquenté par des stars émergentes de la contre-culture new-yorkaise - le peintre et graffiteur Keith Haring, le chanteur et performeur Klaus Nomi – et aussi par des artistes à la notoriété déjà établie, tels David Bowie et Andy Warhol.

11 décembre 1978 : The Village Voice consacre un article aux textes signés SAMO©. La notoriété de Basquiat est faite.

1979 : Il passe du graffiti à la peinture, et figure des voitures, des avions, des têtes et des silhouettes humaines. L’artiste et cinéaste Diego Cortez devient son marchand et l’introduit sur la scène de l’East Village. En parallèle, il se lance dans la musique et fonde "Gray", un groupe de musique bruitiste dans lequel il joue de la clarinette et du synthétiseur.

1980 : Son personnage à la ville devient personnage à l’écran. Il fait l’objet d’un film semi-documentaire "Downtown 81", écrit par Glenn O’Brien et réalisé par Edo Bertoglio. Le long-métrage n’est projeté sur les écrans que deux décennies plus tard – notamment au festival de Cannes en 2000.

 

 

1982-83 : Après avoir peint sur tout ce qui lui tombe sous la main - réfrigérateurs, murs, fenêtres et portes mises au rebut, cartons, vieilles planches - Basquiat commence à prendre un support plus classique - la toile. Il est le plus jeune artiste, et aussi le premier Noir, à exposer à la Biennale du Whitney Museum of American Art à New York. Entre temps, il garde un pied dans la musique, produit un disque de rap et passe des nuits comme DJ dans divers clubs de Manhattan.

 

 
Grillo, 1984
Grillo, 1984
Acrylique, huile, collage de photocopie, crayon gras, et clou sur bois, 45,7cm x 243,7 x 537 cm
Fondation Louis Vuitton pour la Création
© The Estate of Jean-Michel Basquiat
© ADAGP, Paris 2010

1985 : Son portrait, pieds nus et costume chic, est à la une du New York Times Magazine. Les figures mythiques – et noires - du jazz et de la boxe le fascinent : Jack Johnson, Cassius Clay et Miles Davis. Il peint sur une plaque de bois ronde comme un disque "Now’s the Time", un hommage au saxophoniste de jazz Charlie Parker qui, comme lui, fut une comète dans l’histoire de l’art afro-américain. Au sommet de sa renommée, il cosigne seize œuvres avec son mentor, Andy Warhol, dans la Tony Shafrazi Gallery à New York.

 

 

 

 

1988 : Alors qu’il est au firmament de la reconnaissance artistique, ses œuvres seront exposées à plusieurs occasions à Paris, Jean-Michel Basquiat est hanté par la mort. Le décès d’Andy Warhol l’année précédente l’a profondément marqué. Il peint Eroica I et II, deux tableaux en référence à la Symphonie n°3 "Eroica" de Beethoven, où figurent à l’infini la mention "Man dies" et la patte d’un corbeau. Basquiat rend son dernier souffle le 12 août, victime d’une overdose dans son loft new-yorkais de Great Jones Street.

 

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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 15:19

APPEL URGENT AUX SOUTIENS A MUMIA ABU-JAMAL

Comme vous le savez, la situation judiciaire de Mumia est très  préoccupante. La Cour d'Appel Fédérale de Philadelphie - audience le 9 novembre prochain - aura en effet à décider de la sentence définitive : peine de mort ou prison à perpétuité ... Et ce, sur l'injonction de la Cour Suprême des Etats-Unis qui demande à la Cour d'Appel de se
conformer à la jurisprudence d'une affaire où le prévenu a été condamné à mort ! Autrement dit, la plus haute juridiction américaine, après avoir écarter tout nouveau procès, se prononce sans autre examen pour l'exécution immédiate de Mumia. La question est de savoir si la dite Cour d'Appel résistera à cette pression en refusant ou non de condamner Mumia à mort.
Chacun comprendra que cette situation appelle une mobilisation urgente pour sauver cet homme privé du droit élémentaire à défendre son innocence et dont la vie se résume depuis 29 ans à espérer sortir enfin du couloir de la mort.

Le 9 novembre, partout dans le monde, des initiatives interpelleront les autorités américaines pour formuler l'exigence de justice et de liberté en faveur de Mumia.

Une délégation française se rendra à l'audience de Philadelphie pour apporter son soutien à Mumia et à son équipe de défense dirigée par Maître Robert R. Bryan. Les élus et représentants des organisations souhaitant participer à cette délégation sont invités à prendre d'urgence contact avec Jacky Hortaut : jackyfree@orange.fr
Le même jour, nous appelons à des rassemblements en France devant les représentations consulaires des Etats-Unis à Paris et en province : Bordeaux, Lyon, Marseille, Nice, Rennes, Strasbourg, Toulouse. Pour connaître les adresses & contacts des représentations consulaires,
cliquez sur : http://french.france.usembassy.gov/postes-consulaires.html

Nous invitons les collectifs de soutien, les organisations et les élus engagés aux côtés de Mumia à se réunir pour définir les modalités de ces rassemblements. Pour vous aider à prendre contact localement et régionalement, vous trouverez en pièces jointes la liste des organisations membres du Collectif Unitaire National. Nous comptons sur votre engagement et merci de nous tenir informés de vos décisions par e-mail : abujamal@free.fr

Le Collectif Unitaire National de soutien à Mumia Abu-Jamal,rassemblant une centaine d'organisations et de collectivités publiques françaises.

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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 15:10
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