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10 octobre 2010 7 10 /10 /octobre /2010 19:17
Qui sommes-nous ?



publié : le
19 mars 2008


Mémoire des luttes est une association créée à l’initiative de Gunter Holzmann le 7 janvier 2000, et dont la mission est précisée dans le préambule des statuts : « Gunter Holzmann, engagé depuis toujours dans des luttes pour un monde plus libre, plus juste, plus égalitaire, plus fraternel et solidaire, entend agir, au-delà de lui-même,pour contribuer ces combats et maintenir vivante leur mémoire. A cette fin, il souhaite que soit créée une institution à but non lucratif à laquelle, pour la rendre pérenne, il fait un apport financier ». Gunter Holzmann, qui avait déjà fait un apport financier à l’équipe du Monde diplomatique pour garantir l’indépendance du journal, nous a quittés le 6 janvier 2001 à l’âge de 89 ans.

Contact : christophe.ventura@gmail.com Tél. : 06 76 05 23 31
 

 

Gunter Holzmann

par Ignacio Ramonet 
        Président de l’association Mémoire des Luttes

publié : le
13 mars 2008


Pour nous, à Mémoire des luttes, il était un repère, une référence, un ami et un modèle.

Pour nous, à Mémoire des luttes, il était un repère, une référence, un ami et un modèle. Depuis ce jour du milieu des années 1990 où nous avions reçu une curieuse lettre, en provenance de Bolivie. Son signataire, Gunter Holzmann, nous disait qu’il avait bien connu Hubert Beuve-Méry (fondateur du Monde diplomatique en 1954), et qu’il souhaitait nous aider. Passé un moment de perplexité, nous nous sommes demandés : « Qui est ce Gunter Holzmann ? »

 

A Santa Cruz, où il habitait, et où nous sommes allés le voir, il nous raconta sa stupéfiante traversée du siècle [1] . Né à Breslau (aujourd’hui Wroclaw, en Pologne), dans la Silésie alors allemande, en 1912, au sein d’une famille juive très patriote, Gunter fut brutalement confronté, dès le début des années 1930, à la montée du nazisme [2]. Décidé à rendre coup pour coup, il fonda alors un groupe antifasciste et affronta, avec un courage exceptionnel, les jeunesses hitlériennes. Persécuté par la Gestapo, Gunter plongea dans la clandestinité. Arrêté et torturé, il fut expulsé de l’université au nom des lois antijuives de 1935. Et dut poursuivre ses études de médecine à Cambridge, en Angleterre. Fiché par la Gestapo, ses retours en Allemagne devenaient de plus en plus dangereux. Il risquait de se retrouver dans un camp, où une partie de sa famille avait déjà été déportée.

 

Contraint de s’exiler, il se retrouve, par les hasards de la vie, d’abord au Pérou puis en Bolivie. Et découvre l’Amérique latine, ses patrimoines culturels et naturels, ses profondes inégalités sociales. Il entreprend alors une seconde vie en défense des cultures indigènes, de l’environnement et des déshérités. Dès les années 1950, il devient l’un des pionniers de la lutte écologique à laquelle il consacrera les dernières années de sa vie.

 

En première ligne de front, Gunter Holzmann aura ainsi livré les deux grands combats du XXe siècle : contre les fascismes au cours de la première moitié, et pour la défense de l’environnement dans la seconde.

L’aide financière qu’il a généreusement apportée au Monde diplomatique a permis à ce journal de mieux protéger son identité en se constituant en société. Et à son équipe – rassemblée au sein de l’Association Gunter Holzmann – d’en devenir l’un des trois actionnaires et le garant principal de l’ indépendance de sa ligne éditoriale.

Il a aussi souhaité voir la création d’une association dont il a proposé le nom – Mémoire des luttes – dont le but serait de rappeler les combats sociaux du passé, de soutenir ceux d’aujourd’hui et de préparer les enjeux de demain.

C’est dire si notre dette à son égard est immense. Comme l’est également la douleur ressentie lorsque nous avons appris la nouvelle de son décès, le 6 janvier 2001. Il demeure pour nous un exemple de générosité, d’altruisme, de volonté politique et de solidarité internationaliste.


Notes

[1] On lira son autobiographie in Gunter Holzmann, On dit que j’ai survécu quelque part au-delà des mers…, La Découverte, Paris, 1996.

[2] Lire Gunter Holzmann, « J’ai assisté à la montée du nazisme », Le Monde diplomatique, mai 1995.




Mémoire des luttes lance son site ! Brève
présentation
publié : le 13 mars 2008

L’association Mémoire des luttes, créée en 2000 à l’initiative de Gunter Holzmann, a le plaisir de vous présenter la première version de son site internet. En construction, il s’enrichira de nouveaux contenus, en plusieurs langues, dans les semaines et mois à venir. Plusieurs rubriques relatives à nos initiatives, projets, partenariats et publications en cours ou futurs sont d’ores et déjà prévues.

Dans un premier temps, ce site peut vous permettre de découvrir notre association et de prendre connaissance de nos premières initiatives.

 

Parmi celles-ci, l’organisation, avec la revue Utopie critique, d’un colloque international le 26 janvier. Conçu dans le cadre de la Journée internationale d’action et de mobilisation décidée par le Conseil international du Forum social mondial (FSM), et avec la participation de plusieurs membres de ce Conseil, ce colloque s’intéressera au bilan du mouvement altermondialiste 10 ans après son apparition dans l’espace public, et aux perspectives du post-altermondialisme.

 

En mars, Mémoire des luttes organisera un nouveau colloque qui portera, cette fois, sur la construction européenne. Il s’agira alors d’analyser les marges de manœuvre que laisse (ou non) l’Union européenne pour des politiques alternatives et la compatibilité entre ses structures et la souveraineté populaire.

Ces deux initiatives, dont vous pouvez trouver une présentation plus complète dans notre rubrique « Actualités », participent de notre travail pour l’élaboration d’un Manifeste pour un socialisme du XXIe siécle".


 
 




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10 octobre 2010 7 10 /10 /octobre /2010 19:12

Bataille sémantique sur les événements de Quito



par Bernard Cassen
        Secrétaire général de Mémoire des luttes, président d’honneur d’Attac

publié : le
7 octobre 2010


Les événements du 30 septembre en Equateur ont donné lieu à une bataille sémantique, donc politique, pour les caractériser. Y compris chez les commentateurs ne connaissant strictement rien au sujet, mais qui se croient obligés d’intervenir pour des raisons idéologiques ou pour se faire valoir.

 

Sur ces terrains, Alexandre Adler tient indiscutablement la corde. Se drapant dans des habits d’ « historien » (ce qu’il a été autrefois), alors que ses chroniques fourmillent d’erreurs et d’approximations imputables autant à la paresse qu’à l’ignorance et à la mauvaise foi, il a qualifié de « grotesque » le comportement de Rafael Correa retenu prisonnier dans un hôpital de la police. 

 

Egalement sur l’antenne de France Culture, Catherine Fourest lui a emboîté le pas, mais indirectement. Dans la mesure où, pour Adler, le président équatorien est « complice » des FARC et de ses bêtes noires habituelles Hugo Chavez et Fidel Castro, cette journaliste abusivement qualifiée « de gauche » a commis une chronique inepte sur les guérilleros latino-américains qui, par ricochet, vise aussi Quito. Et encore bravo pour le sérieux du service public ! (http://www.marianne2.fr/Caroline-Fourest-Castro,-Chavez,-les-FARC,-c-est-tout-pareil- !_a198210.html)

 

Mais, que ce soit en Amérique latine ou en Europe, les vrais spécialistes ont produit des analyses en partie divergentes, dont témoignent les textes réunis dans ce dossier. Pour certains, il s’agirait d’une simple mutinerie de policiers en colère qui aurait mal tourné. Mais, pour la plupart, il s’agit d’une véritable tentative de coup d’Etat, dénoncée comme telle par tous les présidents du sous-continent réunis à Buenos Aires pour une réunion d’urgence de l’Union des nations sud-américaines (UNASUR). Et ce ne sont pas les impacts de balles sur la voiture blindée du président équatorien qui démentiront cette interprétation.

 

En arrière-plan de ces événements, on ne peut ignorer les tentatives permanentes de déstabilisation des gouvernements progressistes de la région qui, entre autres, ont abouti l’an dernier à la destitution du président hondurien Manuel Zelaya démocratiquement élu (http://www.medelu.org/spip.php ?article590). Ce coup d’Etat, qui a fait plus d’une centaine de victimes, a été avalisé par Washington. Zelaya avait commis le crime impardonnable de faire adhérer son pays à l’Alliance bolivarienne des peuples d’Amérique (ALBA) créée à l’initiative de Cuba et du Venezuela. Tout comme Rafael Correa qui a a aggravé son cas en ne renouvelant pas la concession de la base américaine de Manta.

 

Sans cette mise en perspective, on passe à côté des véritables enjeux des turbulences passées ou à venir dans la région : l’émancipation, notamment via l’ALBA, des peuples latino-américains de la tutelle des Etats-Unis et des organisations de ce qu’il faut bien appeler l’Internationale libérale : en premier lieu la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) de DSK et l’organisation mondiale du commerce (OMC) de Pascal Lamy.

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9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 01:08

Affaire René Galinier : La pression politique sur la Justice doit cesser. Le racisme ne doit pas avoir droit de cité

Le MRAP demande que cessent les pressions politiques sur la Justice,
dans l’affaire pénale impliquant le retraité René Galinier, en détention
provisoire à la prison de Béziers, devant laquelle doit avoir lieu une
manifestation en sa faveur ce samedi 09 octobre 2010.

René Galinier se verra accusé de « tentatives d’homicides volontaires »
pour avoir tiré, le 05 août 2010, sur deux adolescentes mineures qui
avaient tenté de cambrioler sa maison à Nissan-les-Enzerune (Hérault).
Les deux mineures appartenant au groupe de population des Roms, René
Galinier a déclaré par la suite à un journal local : « J’étais en danger
avec cette sale race, je suis devenu raciste. On est obligé de s’armer. »

L’homme, âgé de 73 ans, avait dans un premier temps déclaré qu’il avait
été surpris par la tentative de cambriolage pendant une sieste et que,
saisi de peur, il avait pris un fusil se trouvant dans sa maison puis
tiré spontanément. Or, à la mi-août, le procureur de la République a
déclaré que ces explications n’étaient pas crédibles, vu que Monsieur
Galinier avait tiré à bout portant sur les deux jeunes filles alors
qu’elles se trouvaient dans des chambres différentes. Il était donc
parti à leur poursuite, dans différents endroits de la maison.

Rappelons que, si le cambriolage est évidemment un délit, il n’est pas
sanctionné de la peine de mort, celle-ci étant abolie en France pour
l’ensemble des crimes et délits depuis 1981. Monsieur Galinier aurait
été en droit d’appeler les forces de l’ordre, mais non pas de se faire
« justice » lui-même de façon sanglante. Précisons aussi que l’une des
jeunes filles, grièvement blessée, risque de rester clouée à un fauteuil
roulant pour le reste de sa vie.

Alors que la chambre d’instruction de la Cour d’appel de Montpellier a
refusé, le 05 octobre, de libérer Monsieur Galinier, une campagne
politique aux accents parfois racistes s’est développée autour de sa
détention. Une pétition pour sa libération a recueilli, localement,
25.000 signatures. Sur Internet, René Galinier est présenté comme un
« prisonnier politique » qui, selon certaines sites, serait prétendument
détenu « pour des raisons ethniques ». Les Identitaires, mouvance
activiste d’extrême droite, ont organisé des manifestations de soutien
au retraité.

Dès le mois d’août, le Front national, ainsi que plusieurs députés de
droite - dont Christian Vanneste et Lionnel Luca - avaient publié des
déclarations de soutien à Monsieur Galinier et demandé sa libération.
Dernier soutien en date, le secrétaire général de l’UMP, Xavier
Bertrand, a déclaré le 06 octobre qu’il était « surpris et choqué » par
le maintien en détention de Monsieur Galinier.

Le MRAP, attaché à l’indépendance de la Justice et à l’abolition de la
peine de mort, demande que cessent ces ingérences ouvertement politiques
dans le travail de la Justice. Celle-ci doit déterminer les intentions
et la responsabilité pénale de Monsieur Galinier. Toute forme de
racisme, à l’égard des Roms comme de tout autre groupe, doit être bannie.

Paris, le 07 octobre 2010.

--
Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples
43 bd Magenta - 75010 Paris - Tél. : 01 53 38 99 99
Site web : http://www.mrap.fr

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9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 00:46

Fichier MENS : le MRAP se joint à la plainte des associations de Roms et
de Gens du voyage


Le MRAP se joint à la plainte des quatre associations de Roms et de Gens
du voyage déposée le 6 octobre 2010 devant le parquet de Paris, contre
le fichier MENS (Minorités ethniques non sédentarisés)..

La plainte dénonce le caractère illégal dudit fichier mis en place par
l’Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI) de la
gendarmerie d’Arcueil.

Pour le MRAP ce fichier est illégal car il conserve des données à
caractère personnel qui font apparaître l’appartenance ethnique.

Le MRAP sera représenté par Maître William Bourdon, avocat au Barreau de
Paris.

Paris, le 8 octobre 2010.

--
Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples
43 bd Magenta - 75010 Paris - Tél. : 01 53 38 99 99
Site web : http://www.mrap.fr
Aider le MRAP : http://secure.mrap.fr

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9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 00:38

  

Peut-on s’enrichir dignement en Mauritanie ?

par Mouhamadou Kaaw Touré, vendredi 8 octobre 2010, à 01:48

 

 

 

 

Cette question mérite d’être posée. Au regard de la façon la plus courante par laquelle s’acquiert la fortune en Mauritanie et la course effrénée pour le bien, le déterminisme matériel reste entaché d’irrégularités voire de doutes. Aux premières loges de cette catégorie de pachas entendez par- là, ces fonctionnaires de l’administration publique qui se sont bâtis une fortune colossale, figurent d’anciens dignitaires des régimes passés notamment ceux qui ont appartenu au système Tayiste. Ils ont profité des prérogatives dues à leurs fonctions pour se livrer à toutes sortes d’exercices de pillage des deniers publics. Usant et abusant de dépenses publiques, falsifiant les données comptables et recourant à la surfacturation, ces « responsables » multipliaient les jeux de magouilles pourvu que l’argent sorte des caisses de l’Etat et à n’importe quel prix. Pauvre comme un rat d’église une fois nommé à un poste « mangeoire » le fonctionnaire qui avait du mal à joindre les deux bouts toujours devant les guichets de sa banque en train de demander une avance sur son salaire, prend de l’embonpoint et se paye des villas et des voitures haut de gamme. On ne peut pas compter le nombre de ces agents de la fonction publique qui se sont enrichis un peu de temps de l’argent du contribuable mauritanien. Les exceptions sont rares pour d’anciens dignitaires des pouvoirs passés qui n’ont pas de fortunes énormes surtout ceux qui ont occupé des responsabilités dans les grandes entreprises et directions de l’Etat comme le port autonome de Nouakchott, la Somelec, la Socogim, la trésorerie générale, les impôts, la Snim , la douane et bien d’autres services publics . Vient ensuite les responsables financiers à la tête desquels ces fameux DAF , ces comptables qui ont tous les secrets pour gruger les caisses et détourner tout ce peut rester des comptes avant la fin de l’exercice . Les tous petits fonctionnaires ne sont pas exempts de ces pratiques bien ancrées dans les mœurs administratives de chez nous. Il suffit de trouver le filon par où l’argent passe pour passer à l’action. Un préposé des douanes qui se tape des dizaines de maisons, un contrôleur des impôts autant de villas dans les quartiers huppés de Nouakchott, de simples secrétaires particuliers de certains départements financiers roulant dans des 4 /4 ; auxquels il faut ajouter tous ces trafiquants de titres fonciers qui grouillent dans les locaux de la direction des domaines agissant au nom d’un homme d’affaire fortuné qui vend à prix d’or les attributions qu’il a eues facilement de la part de son cousin ministre des finances ou directeur général des domaines. Faut –il oublier ces walis et ces Hakem qui ont fait des distributions abusives de terrains en se servant d’abord avant de servir leurs proches. Ils sont à l’origine de toute cette spéculation foncière que connaissent toutes les grandes villes du pays. Que dire de la plupart de nos grosses fortunes dont l’origine des biens est difficile à cerner. Avec l’agent de l’Etat certains sont devenus des capitaines industriels brassant des affaires douteuses et s’impliquant dans les affaires politiques à chaque occasion qui se présente pour monnayer leurs services contre des marchés juteux et autres contrats de gré à gré. (à suivre)

 

Cheikh Tidiane Dia- LE RENOVATEUR QUOTIDIEN

 

 

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9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 00:31

Un homme et sa fille chassés d’un cabinet d’ophtalmologie : le racisme  et la discrimination restent des délits


Le MRAP a appris avec indignation, ce vendredi 08 octobre, qu’un père
d’origine marocaine et sa fille auraient été chassés d’un cabinet
d’ophtalmologue le 6 octobre 2010  à Aix-en-Provence.

Selon ce que rapportent les médias, le médecin aurait lancé à l’homme :
« Sales Arabes, dégagez ! Vous salissez mon cabinet. »

De tels propos reflètent une intolérable libération de la parole
raciste, et constituent une discrimination prohibée. Le MRAP rappelle
avec force que la discrimination, autant que les propos
racistes,constituent des délits punis par la Loi. Le « refus de
service » pour un motif discriminatoire, prévu par l’article 225-2 du
Code pénal, est un délit pouvant faire l’objet  d’une peine maximale de
trois ans de prison et 45.000 euros d’amende. Les propos, quant à eux,
sont constitutifs du délit d’injure raciste, prévu par l’article 33
alinéa 2 de la Loi sur la liberté de la presse (Loi du 29 juillet 1881).
Leur auteur risque jusqu’à six mois de prison et 22.500 euros d’amende.

La victime a elle-même déposé une plainte pour le double délit de
racisme et de discrimination. Le MRAP, quant à lui, étudiera toutes les
possibilités d’agir juridiquement ; il saisit le Conseil national de
l’ordre des médecins, afin que ce dernier prenne des sanctions face à
des propos qui déshonorent la profession médicale.

Paris, le 08 octobre  2010.

--
Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples
43 bd Magenta - 75010 Paris - Tél. : 01 53 38 99 99
Site web : http://www.mrap.fr

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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 08:52

Source : blog.mondediplo.net

Juifs ou Israéliens ?
par Alain Gresh

mardi 21 septembre 2010, par Comité Valmy


« Une majorité d’Israéliens pour la reprise de la colonisation en Cisjordanie », tel est le titre d’une dépêche en provenance de Jérusalem et datée du 14 septembre. On y lit que plus de la moitié des personnes interrogées (51%) « estime que le Premier ministre Benjamin Netanyahu doit ordonner la reprise de la construction à l’issue de ce moratoire le 26 septembre. 39% sont favorables à la poursuite du gel partiel de la colonisation et 10% sont sans opinion ». Ce sondage a été réalisé par le quotidien israélien Yediot Aharonot.

Le petit problème, c’est que les personnes interrogées sont les seuls Israéliens juifs, ce qui veut dire qu’on n’a pas demandé leur avis aux quelque 1,5 million de Palestiniens citoyens de l’Etat d’Israël, soit environ 20 % de la population. Le titre de la dépêche de l’AFP est donc factuellement faux, mais il illustre bien ce que veut dire le terme « Etat juif », un Etat dans lequel les citoyens non juifs n’ont pas voix au chapitre.

Durant le processus d’Oslo, un certain nombre de députés de droite avaient exigé du gouvernement Rabin que toute décision importante sur l’avenir des territoires occupés, pour être adoptée, doive disposer au parlement d’une « majorité juive », c’est-à-dire ne prenant pas en compte les députés palestiniens.

Il est vrai qu’il n’existe pas, pour Israël, de nationaux israéliens, mais seulement des citoyens juifs ou des citoyens non juifs.

Né à Varsovie, ayant passé deux années dans le camp de concentration de Bergen-Belsen, Israël Shahak avait émigré en Palestine en 1945. Professeur de chimie à l’Université hébraïque de Jérusalem, il devint président de la Ligue des droits de l’homme et du citoyen en 1970. Dans un livre courageux publié en français en 1975 et intitulé Le Racisme de l’Etat d’Israël, ouvrage dont on peut se demander s’il trouverait un éditeur aujourd’hui, il posait la question : « Qu’est-ce qu’un “Etat juif” ? » (Guy Authier, 1975) et esquissait la réponse suivante :

« La majorité des écrits concernant Israël et l’essentiel de ce qui se dit à son propos hors de ses frontières souffrent d’une lacune fondamentale : ils ignorent le fait que l’Etat d’Israël n’est – ni en principe ni en fait – un Etat israélien, ni un Etat des Israéliens ; c’est un Etat juif. »

Aucune statistique, poursuivait-il, ne concerne les Israéliens :

« Non seulement il n’existe pas d’Israéliens en Israël, mais les animaux et les plantes elles-mêmes sont divisés en juifs et non-juifs. Officiellement, l’Etat d’Israël recense et classifie les vaches et les moutons, les tomates ou le blé en produits “juifs” et “non-juifs”. »

Il fallait toute l’ignorance de Bernard Kouchner pour parler de « peuple israélien » auquel l’Europe devait garantir « sa sécurité et son identité juive » (« A quand l’Etat palestinien ? », Le Monde, 23 février 2010).

Israël est la seule démocratie qui opère une distinction entre citoyenneté et nationalité : tous les titulaires de la citoyenneté (ezrahut) ont, en principe, des droits égaux, mais seuls certains, les juifs, bénéficient de la nationalité (le’um). En 1970, Shimon Agranat, président de la Cour suprême, a confirmé que l’on ne pouvait pas parler de « nationalité israélienne », car il n’existait pas de nation israélienne séparée de la nation juive et qu’Israël n’était même pas l’Etat de ses citoyens juifs, mais celui des juifs du monde. Uzi Ornan, professeur de linguistique, a intenté une action en 2000 pour inverser ce jugement, mais les chances d’aboutir sont faibles.

On comprend mieux pourquoi les Palestiniens ne peuvent reconnaître le caractère juif de l’Etat d’Israël, qui entérinerait le statut de seconde zone accordé aux Palestiniens de cet Etat. Et on peut s’étonner que les dirigeants américains ou européens, ainsi que de nombreux intellectuels, exigent de l’Autorité palestinienne qu’elle se plie aux injonctions israéliennes.

vendredi 17 septembre 2010,

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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 08:49

 

 

Qu’attendre du Sommet de Rio 2012 ?
Développement durable, Changement climatique, et Avenir de la planète

Conférence inaugurale lundi 11 octobre 2010 de 19h à 21h.

Elle sera animée par Ignacy Sachs, ancien directeur d’Etudes à l’EHESS, ex-participant aux Conférences de Stockholm 72 et Rio 92.

le professeur Ignacy Sachs, chercheur de renommée internationale, spécialiste du développement. Membre de nombreuses organisations internationales, participant aux Conférences de Stockholm en 1972 et de Rio en 1992, il est l’un des pionniers de l’intégration des facteurs sociaux et environnementaux dans le raisonnement économique. Ignacy Sachs propose une vision qui combine lutte contre le changement climatique et progrès social.

La conférence se tiendra dans les locaux de la Fondation ou un lieu proche, à Pantin (93)


Un deuxième Sommet de la terre s’ouvrira à Rio en 2012 sous une triple constellation (Rio+20, Stockholm+40 et Johannesburg+10). La planète réunie s’interrogera sur ses capacités à faire face à son avenir et devra apporter des réponses. Dans la perspective de ce Sommet de Rio+20, la Fondation Gabriel Péri ambitionne de tenir un séminaire de travail pour en éclairer la portée. Consciente des enjeux sociétaux, économiques, géopolitiques que ce Sommet soulève et de l’attente qu’il suscite, elle souhaite rassembler sans frilosité et sans tabou les forces intellectuelles et les acteurs sociaux qui manifestent un intérêt suivi pour ces sujets. Ouvert tout à la fois aux questionnements et aux apports des différentes réflexions, ce séminaire pourrait se structurer autour des thèmes suivants :

  • Le développement durable : quelle notion ? Quel usage ? Quels dévoiements ? Comment prendre en compte l’équité sociale ou la situation spécifique des pays du Sud ?
  • Le principe de précaution : quand et comment le mettre en œuvre ? Sa portée ? Ses dérives ?
  • Le changement climatique : comment y faire face à travers des coordinations internationales ? Comment prendre en compte les responsabilités historiques différenciées ? Quels outils économiques mettre en place à l’échelle internationale ou nationale (règle, permis d’émissions, taxes) ? Comment mobiliser et comment affecter les sommes destinées au Sud pour s’adapter au changement climatique et à atténuer ses émissions de GES ?
  • Les alternatives sociétales et politiques : décroissance ? capitalisme vert ? société décarbonnée ?, écosocialisme ? communisme solaire ?
  • Les énergies : comment repenser le système d’offre énergétique compatible avec les exigences du développement et les périls du changement climatique ?
  • Enfin, comment penser le cadre du monde contemporain ? Qu’est-ce qu’une ressource pour l’homme ? Le monde est-il « fini » ? Quelle est la place du progrès technique ? Faut-il accepter le retour au malthusianisme ? Comment prendre en compte les exigences du futur sans déprécier par trop le présent et la nécessité de mettre fin aux injustices actuelles ?

Organisé par la Fondation Gabriel Péri, le séminaire se tiendra en partenariat avec la revue Recherches internationales et l’ASTS (Association Science Technologie Société). Le séminaire démarrera en octobre 2010, à un rythme mensuel, sous la forme de conférences ou de débats contradictoires.

La coordination du séminaire sera assurée conjointement par :
- Chrystel Le Moing (Fondation Gabriel Péri)
- André Jaeglé (Association Sciences Technologies Société)
- Michel Rogalski (revue Recherches internationales)

 

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7 octobre 2010 4 07 /10 /octobre /2010 14:06
DossiersRéformes des retraites : le bras de fer se poursuit au Sénat et dans le pays
 
Un mouvement social qui s’essouffle, un Parlement qui procède à une adoption rapide et discrète de la loi, et l’attention des Français davantage tournée vers les campements de Roms qu’en direction des questions sociales : le beau scénario imaginé par l’Elysée pour imposer sans coup férir sa réforme des retraites est en train de prendre l’eau. Nul ne sait évidemment, à l’heure actuelle, si le pouvoir finira pas obtenir gain de cause où s’il sera contraint de faire machine arrière. Mais dans l’épreuve de force qui se joue, il est indéniable que le doute s’installe dans un camp et que l’espoir grandit dans l’autre. Principalement en raison de la mobilisation populaire, qui, quoi qu’en disent les comptages policiers, va grandissante. C’est que les Français ont compris dans leur majorité que la réforme n’est ni « juste » ni « indispensable » ainsi que le claironne le très peu crédible Eric Woerth. A vrai dire, l’objectif du recul de l’âge légal de la retraite à 62 ans et de celui permettant de percevoir une pension à taux plein à 67 ans est surtout de réduire la dette publique pour satisfaire les agences de notation, et répondre de la sorte aux exigences du MEDEF, plutôt que d’assurer un retour à l’équilibre des comptes sociaux ou de pérenniser le système de retraite par répartition. Quant à l’examen de la loi au Parlement, il vire au parcours du combattant pour la majorité. Si les débats ont été brutalement et autoritairement interrompus à l’Assemblée nationale, ils ont néanmoins permis à l’opposition de faire apparaître au grand jour toute l’injustice de la réforme. Au Sénat, où le texte est examiné à partir du 5 octobre en séance publique, le crédit-temps limitant le temps de parole des parlementaires n’a pas cours. La discussion s’y annonce plus longue, deux semaines, voire trois, et plus serrée, l’UMP ne disposant pas de la majorité absolue. Ce qui laisse tout le temps aux opposants à la réforme de poursuivre et d’amplifier leur mobilisation. C’est dans ce contexte que les élus du groupe CRC-SPG vont prendre le relais de leurs collègues, députés communistes et du Parti de gauche. Avec l’intention de « faire entendre au Sénat ces millions de voix que le Président, son gouvernement et ses parlementaires ignorent », en faisant « la démonstration qu’avec une autre et une meilleure répartition des richesses, il est possible de garantir pour tous, la retraite à taux plein dés 60 ans ».
 
 

EMPLOI, SALAIRES ET RETRAITES

Lois

 

 

 

Cette réforme vous a été distée mar le MEDEF

Réforme des retraites : article premier A

Par Annie David / 6 octobre 2010

Version provisoire

Cet article, introduit à l’Assemblée nationale par le groupe de la gauche républicaine, pourrait être adopté tel quel. La retraite par répartition est le fondement de notre pacte social, cher au président Larcher.

La vieillesse n’est pas un obstacle insurmontable et les personnes âgées ont besoin de la solidarité nationale. La réaffirmation d’un principe ne change rien au contenu de votre réforme qui vous a été dictée par le Medef. Aux uns toujours plus de cotisations et des pensions toujours plus faibles, aux autres, tous les avantages !

Garantir le pouvoir d’achat des retraités exige d’autres réponses. Pouvons-nous encore supporter la faiblesse des retraites agricoles ? Allons-nous réellement prendre en charge la dépendance ? Allons-nous consacrer une part de la richesse créée aux retraites ?


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7 octobre 2010 4 07 /10 /octobre /2010 12:00

La CGT-cheminots appelle à la grève reconductible

 

Dans le sillage des cheminots, plusieurs fédérations CGT entendent durcir le mouvement contre la réforme des retraites


Le conflit des retraites vient de changer de nature. Hier, la puissante CGT-cheminots a décidé de mettre tout son poids dans la bataille contre la réforme des retraites en se prononçant pour un préavis de grève illimité à partir du 12 octobre, prochaine journée de mobilisation nationale. La reconduction sera décidée chaque jour par les salariés en assemblée générale. Quelques heures après cette annonce, la première organisation de la SNCF (39,30 % des voix) était suivie par les autres syndicats représentatifs (Unsa, SUD-rail, CFDT). Lundi, les syndicats minoritaires (FO, CFTC et CFE-CGC) avaient déjà déposé un préavis de grève reconductible dans les régions où ils sont représentatifs. Bref, dès la semaine prochaine, c’est l’ensemble des syndicats cheminots qui, sauf recul improbable du gouvernement, appelleront à une grève durable.

« À partir du moment où plusieurs journées de mobilisation à haut niveau, y compris le samedi, ne font pas bouger le gouvernement, il fallait envisager un autre mode d’action », argumente Didier Le Reste, secrétaire général de la CGT-cheminots. Il affirme avoir testé la motivation des agents pour un mouvement reconductible dans « un vote à bulletin secret durant une dizaine de jours ». Car, ajoute le syndicaliste, « contrairement à ce que veut faire croire la majorité, les cheminots, comme tous les régimes spéciaux, sont bien concernés par la réforme des retraites et souhaitent s’y opposer ».

Alors que la réforme de 2007 allonge progressivement la durée de cotisation des régimes spéciaux de 37,5 années en 2008 à 41 ans en 2016, l’actuel projet de loi du gouvernement prévoit de leur appliquer le relèvement de deux ans de l’âge de départ au même rythme que les autres salariés mais à compter de 2017, soit avec quatre ans de décalage. Ce qui, selon la direction de la SNCF, citée par l’AFP, aboutira à épargner 57 200 cheminots (soit un agent sur trois) proches de l’âge de la retraite. Pour les autres, si la réforme est adoptée, à compter de 2017, l’âge minimum de départ, qui est actuellement de 55 ans (voire 50 ans pour les agents de conduite), augmentera de quatre mois par année pour atteindre à terme 57 ans (52 ans pour les agents de conduite).

Thème mobilisateur à la SNCF, le sujet des retraites, qui avait suscité une vingtaine de jours de blocage des transports en 1995, conduisant au retrait du plan Juppé, peut-il à nouveau paralyser le pays ? À l’Élysée, on estime que la donne n’est plus la même. Si le service minimum n’empêche pas la grève, force est de constater que, depuis sa mise en place, quelque chose a changé dans le paysage social. En 2007, dix jours de grève ont certes permis des assouplissements sur la réforme des régimes spéciaux mais pas son retrait. Et au printemps 2010, les quatorze jours de grève reconductible à l’appel de la CGT et de SUD-rail sur l’emploi et le fret, autres thèmes mobilisateurs à la SNCF, avaient été un échec syndical. Enfin, note la direction de la SNCF, les taux de grève des précédentes journées de mobilisation sur les retraites sont à la baisse (avec 42,9 % le 7 septembre puis 37,2 % le 23 septembre).

Bref, si la CGT-cheminots a toujours un rôle de locomotive des mouvements sociaux, elle sait bien qu’il serait hasardeux désormais de partir seule devant. C’est pourquoi Didier Le Reste a attendu une réunion des instances au siège de la CGT mardi avant d’annoncer son appel à une grève reconductible. Alors que la CGT de la RATP a déposé lundi un préavis de grève illimité, « les fédérations CGT des transports, de la chimie, de l’énergie, des marins, de l’équipement-environnement sont sur des préavis reconductibles et d’autres, comme l’agroalimentaire ou l’éducation, recherche et culture, mettent cette option en débat », affirme désormais le patron des cheminots CGT.

C’est donc dans un climat durci que l’intersyndicale se réunira vendredi prochain pour réfléchir à l’après 12 octobre, avec en ligne de mire une possible mobilisation le samedi 16 octobre. Le conflit entre « dans une nouvelle phase, selon Bernard Thibault, qui, dans un entretien à l’AFP, explique que « le principe d’arrêts de travail doit être discuté partout ». « Il y aura des grèves là où elles peuvent être organisées, précisait-on hier au siège de la CGT. Pour le reste, on travaille à d’autres choses. Le 12 octobre sera le moteur d’une diversification des formes d’action. »

Le conflit entre « dans une nouvelle phase » selon Bernard Thibault.

NATHALIE BIRCHEM


 

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