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16 octobre 2010 6 16 /10 /octobre /2010 14:17

C’est avec un grand intérêt que le MRAP et SOS Racisme accueillent la
sortie en librairie – demain, jeudi 14 octobre 2010 - du livre « Omerta
dans la police », rédigé par la fonctionnaire de police Sihem SOUID. Cet

 
ouvrage révèle certaines pratiques discriminatoires très choquantes au
sein des forces de l’ordre.

L’auteure, anciennement affectée à la Police de l’air et des frontières
(PAF) de Paris-Orly, témoigne des dégâts causés par la « politique du
chiffre », en matière de lutte contre les immigrés « irréguliers » ou
supposés tels. Le livre décrit une mentalité, façonnée par la Hiérarchie
administrative qui somme les policiers d’« éloigner » tout « Individu
non admis sur le territoire français », réduit au simple sigle d’INAD.

On apprend ainsi qu’une supérieure hiérarchique avait oralement ordonné
aux policiers de la PAF de froisser certains passeports afin de pouvoir
les considérer comme « suspects » et de refuser ainsi l’entrée sur le
territoire. Un homme d’affaire états-unien, en transit pour Tunis, en
avait fait les frais pendant 48 heures, jusqu’à l’intervention de son
ambassade. Ainsi, les fonctionnaires de police voient leur rôle réduit à
l’inscription de « bâtons dans une colonne » intitulée « Chiffre ».

Il convient d’y ajouter un quotidien marqué par des propos racistes et
dégradants, tels que : « Voilà encore un avion de nègres ! » Ou :
« Encore des bougnoules ! ». Et ce, pour quelle réaction de la
Hiérarchie dûment informée ? L’auteur d’une telle remarque aurait été
promu.

Quant à Sihem SOUID, elle s’est elle-même retrouvée victime de brimades
et de discriminations, après avoir témoigné en faveur d’une collègue
homosexuelle systématiquement harcelée par une supérieure. Ayant déposé
plainte pour discrimination et harcèlement moral, en 2009, avec six
autres collègues, les sept policiers ont eu la déception de voir leur
plainte classée sans suite par le Parquet de Créteil en avril 2010.
C’est ainsi qu’a été déposée une nouvelle plainte avec, cette fois,
constitution de partie civile. La HALDE, également saisie du dossier,
n’a encore à ce jour publié aucun avis.

Le MRAP et SOS-Racisme prennent acte de ces témoignages fondés sur une
expérience vécue à l’intérieur même des forces de la PAF. Ils confirment
malheureusement les sévères critiques exprimées de longue date à
l’encontre de la déshumanisante « politique du chiffre ». En outre, le
livre pose aussi avec force la question des abus de pouvoir, des
comportements discriminatoires, des violations de l’éthique
professionnelle au sein des forces de l’ordre.

Les deux associations ont entamé ensemble une réflexion approfondie sur
les réponses à apporter à ces graves problèmes, notamment par la
création d’une structure susceptible d’assurer un « droit de regard »
éthique et citoyen sur les pratiques des forces de l’ordre. Il s’agit là
d’une urgence d’autant plus pressante que le gouvernement entend mener à
terme la mort programmée de la CNDS (Commission Nationale de Déontologie
de la Sécurité) dont on ne peut que saluer l’indépendance et l’exigence
morale.

Paris, le 13 octobre 2010.


--
Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples
43 bd Magenta - 75010 Paris - Tél. : 01 53 38 99 99
Site web : http://www.mrap.fr
Aider le MRAP : http://secure.mrap.fr
 
Omerta dans la police
 
Omerta dans la police
  • Récit (broché). Paru en 10/2010

Abus de pouvoir, corruption, trafics de statistiques et aussi racisme, sexisme, homophobie au sein même de l'institution, voici la face cachée de la police, telle qu'elle n'a jamais été décrite auparavant. Ou l'histoire d'une femme flic entrée dans la grande maison par vocation et idéalisme, elle a même démissionné d'un emploi de cadre très bien rémunéré dans le privé, qui déchante progressivement. Sortie major de sa promotion, elle avait cru que la police nationale était au service du public et des citoyens, elle s'aperçoit au fur et à mesure que l'institution républicaine n'est plus la garante des valeurs qu'elle est censée défendre et promouvoir. Le récit exceptionnel du policier Sihem Souid apporte, documents à l'appui, la preuve que la police, loin d'être une institution garante des valeurs républicaines, les bafouent régulièrement. Ce sont les coulisses d'un système qui est décrit dans cet ouvrage. Le plus édifiant, c'est que ce récit dissèque le pouvoir de nuisance de la hiérarchie policière sur ses subordonnés. Cette dernière n'hésite pas à user de menaces pour arranger la vérité. Sihem Souid, 29 ans, toujours en fonction, a décidé de briser l'omerta. Elle refuse « de laver son linge sale en famille » ainsi qu'il lui a été suggérée à plusieurs reprises. Elle est allée, accompagnée de plusieurs collègues, jusqu'à saisir la justice pénale pour dénoncer ces comportements. Ces risques, elle les a pris au détriment de sa carrière mais aussi de sa vie personnelle. Chantages, pressions, menaces, sa plainte la poursuit jusque dans sa vie de citoyenne. Ce livre est bien plus qu'un témoignage sur la police.

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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 17:21
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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 16:30
DossiersRéformes des retraites : le bras de fer se poursuit au Sénat et dans le pays
Un mouvement social qui s’essouffle, un Parlement qui procède à une adoption rapide et discrète de la loi, et l’attention des Français davantage tournée vers les campements de Roms qu’en direction des questions sociales : le beau scénario imaginé par l’Elysée pour imposer sans coup férir sa réforme des retraites est en train de prendre l’eau. Nul ne sait évidemment, à l’heure actuelle, si le pouvoir finira pas obtenir gain de cause où s’il sera contraint de faire machine arrière. Mais dans l’épreuve de force qui se joue, il est indéniable que le doute s’installe dans un camp et que l’espoir grandit dans l’autre. Principalement en raison de la mobilisation populaire, qui, quoi qu’en disent les comptages policiers, va grandissante. C’est que les Français ont compris dans leur majorité que la réforme n’est ni « juste » ni « indispensable » ainsi que le claironne le très peu crédible Eric Woerth. A vrai dire, l’objectif du recul de l’âge légal de la retraite à 62 ans et de celui permettant de percevoir une pension à taux plein à 67 ans est surtout de réduire la dette publique pour satisfaire les agences de notation, et répondre de la sorte aux exigences du MEDEF, plutôt que d’assurer un retour à l’équilibre des comptes sociaux ou de pérenniser le système de retraite par répartition. Quant à l’examen de la loi au Parlement, il vire au parcours du combattant pour la majorité. Si les débats ont été brutalement et autoritairement interrompus à l’Assemblée nationale, ils ont néanmoins permis à l’opposition de faire apparaître au grand jour toute l’injustice de la réforme. Au Sénat, où le texte est examiné à partir du 5 octobre en séance publique, le crédit-temps limitant le temps de parole des parlementaires n’a pas cours. La discussion s’y annonce plus longue, deux semaines, voire trois, et plus serrée, l’UMP ne disposant pas de la majorité absolue. Ce qui laisse tout le temps aux opposants à la réforme de poursuivre et d’amplifier leur mobilisation. C’est dans ce contexte que les élus du groupe CRC-SPG vont prendre le relais de leurs collègues, députés communistes et du Parti de gauche. Avec l’intention de « faire entendre au Sénat ces millions de voix que le Président, son gouvernement et ses parlementaires ignorent », en faisant « la démonstration qu’avec une autre et une meilleure répartition des richesses, il est possible de garantir pour tous, la retraite à taux plein dés 60 ans ».

EMPLOI, SALAIRES ET RETRAITES

Affaires sociales

Réforme des retraites : le bras de fer continue !

Par le groupe CRC-SPG / 15 octobre 2010

Depuis le 5 octobre et pour trois semaines, le Sénat examine à son tour la réforme des retraites. Cette discussion, parole de sénateurs communistes et du Parti de Gauche, n’aura rien de feutré ! Retrouvez ici un résumé quotidien des interventions et des actions venant de parlementaires mobilisés contre une réforme « totalement injuste » et qui se veulent à l’unisson de la protestation populaire.

Série noire pour le gouvernement, ce jeudi. La mobilisation lycéenne s’amplifie, une nouvelle journée de mobilisation est annoncée pour mardi prochain et le débat continue de piétiner au Sénat : seulement 61 amendements examinés au cours de la séance. Ce matin, 744 sont encore au programme des sénateurs.

17 h 50 : les épaules d’Eric Woerth s’affaissent brutalement. Assis au banc du gouvernement, le ministre du Travail vient d’entendre le président de séance annoncer les résultats du vote sur l’article 4 du projet de loi. Stupéfaction dans l’hémicycle : l’article, qui porte sur les modalités d’allongement de la durée de cotisation jusqu’en 2020, est rejeté par 181 voix contre 155. Explication : le sénateur centriste de Mayotte, Adrien Giraud, tout juste 74 ans, détenteur des délégations de vote de l’ensemble de son groupe a voté par erreur contre l’article. « La fatigue aidant, après des heures et des heures de débat, notre sénateur s’est trompé. Nous voulions voter pour l’article », explique-t-on au groupe Union centriste. Franche rigolade sur les bancs du groupe CRC-SPG où l’on apprécie à leur juste valeur les déboires de la majorité. Celui-ci sera néanmoins sans grande conséquence : à la fin de l’examen du projet, le gouvernement demandera une seconde délibération sur cet article. Sur le fond, « relever de deux ans la durée de cotisation, c’est interdire aux jeunes, dont l’âge moyen d’entrée dans la vie active est de 23 ans -et je ne parle pas de ceux qui ont un long cursus universitaire- de prendre leur retraite à 60 ans, a souligné Marie-France Beaufils. Prolongation de la durée de cotisation et raccourcissement de la durée de la retraite : voilà votre projet ! Chaque année de cotisation vaut moins au regard de la retraite. Vous spéculez sur la mort des assurés. »

Avec des centaines de lycées bloqués et des dizaines de milliers de manifestants partout en France, la mobilisation grandissante des lycéens s’invite dans le débat sénatorial. « Vous semblez incrédule devant la montée du mécontentement populaire. La jeunesse ne veut pas de votre réforme, car elle sait que ce projet de loi les privera d’une vraie retraite, lance Guy Fischer à l’adresse du gouvernement. Son inquiétude n’a pas besoin d’être attisée, il suffit de voir les chiffres du chômage ! »

« Récemment, des jeunes ont été mis en examen : on sanctionne désormais l’action, relève pour sa part Nicole Borvo Cohen-Seat. Qu’il soit dit ici que les organisations politiques n’ont jamais incité les jeunes à manifester ! Les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas ceux d’hier, disiez-vous pour abaisser la majorité pénale ! S’ils peuvent être envoyés en prison à 13 ans, ils peuvent bien s’inquiéter de leur retraite ! Ils ne sont pas stupides : la jeunesse comprend les problèmes de société. »

Toujours dans l’après-midi, on apprend que Marie-George Buffet a demandé que des « consignes » soient données par le gouvernement pour que les « violences à l’encontre des jeunes » qui manifestent contre la réforme des retraites « cessent immédiatement ». A Montreuil, un lycéen a été blessé par un tir de flash-ball. « Au moment où les jeunes se mobilisent de plus en plus nombreux contre le projet gouvernemental sur les retraites, il est important plus que jamais de les écouter et de les entendre », estime la députée de Seine-Saint-Denis.

Aujourd’hui, poursuite de la discussion sur l’article 8, qui applique aux fonctionnaires les principes généraux de la réforme. « Notre pays compte 5 millions d’agents au sein des trois fonctions publiques. Certains estiment qu’il serait temps que les collectivités locales cessent de recruter, indique Josiane Mathon-Poinat, sénatrice de la Loire. Tous les néolibéraux pensent qu’il y a trop de fonctionnaires et nous assistons au plus hallucinant plan social, justifié par la langue de bois de la RGPP. Quand vous parlez maîtrise des dépenses publiques, les fonctionnaires traduisent : suppressions de postes, augmentation de la productivité et contraction des rémunérations. Les fonctionnaires, on les aime, mais on leur fait payer la réforme des retraites et la réduction des déficits publics. M. le ministre estime que cette réforme est juste et équilibrée, mais parce qu’elle va chercher dans la poche des fonctionnaires l’argent que vous vous refusez de prendre dans celle des entrepreneurs. »

Fait inédit depuis la création de la seconde chambre du Parlement, un préavis de grève est déposé par le syndicat des fonctionnaires du Sénat, pour le 19 octobre, reconductible qui plus est. Les agents du Sénat protestent contre une réorganisation des services internes du Palais du Luxembourg et contre l’interdiction de manifester à l’intérieur du Sénat, une décision prise par le président Gérard Larcher à la suite des initiatives spectaculaires du groupe CRC-SPG, comme le déploiement d’une banderole dans l’hémicycle où sous les lambris de l’immense salle des Conférences. Il ne manquait plus que cela : les sénateurs communistes et du Parti de Gauche déclencheurs de grève à l’intérieur même du Palais !

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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 15:25
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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 15:20
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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 15:16
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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 15:12

 

 

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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 09:10

FACE A LA XENOPHOBIE ET LA POLITIQUE DU PILORI : LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE !

 

« Non à la politique du pilori » :

mobilisation nationale le samedi 16 octobre 

 

Paris, le 14 octobre 2010

 

 

Après le grand succès des manifestations du 4 septembre qui ont rassemblé plus de 150000 participants dans plus de 150 villes françaises, les 110 organisations réunies autour de l’appel citoyen « Non à la xénophobie et à la politique du pilori » appellent à une nouvelle mobilisation nationale samedi 16 octobre pour protester contre les projets de loi en cours de discussion parlementaire qui traduisent les orientations inacceptables définies en juillet dernier par le président de la République.

 

Cette mobilisation prendra la forme, sur l’ensemble du territoire, de manifestations ou de rassemblements unitaires. A Paris, un rassemblement sera organisé le long du passage de la manifestation intersyndicale, afin de sensibiliser le plus grand nombre de citoyens possible à la nécessité de faire front face aux graves atteintes aux droits et libertés et à l’égalité des droits qui mettent en cause les principes mêmes de la République démocratique et de l’état de droit. Ce rassemblement aura lieu à partir de 14 heures place de la Bastille.

 

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Le MRAP est  membre du collectif  "NON A LA POLITIQUE DU PILORI"

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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 09:08

Le MRAP invite tous ses adhérents-adhérentes à lire l'appel des membres du Comité Consultatif de la HALDE pour sauver la Haute Autorité et à signer sur la même page la pétition de soutien à cette déclaration.


Merci de faire circuler ce message sur vos divers réseaux.

 

Cordialement.

 

POUR SIGNER ET SOUTENIR LA HALDE 


Cliquez sur le lien :

http://www.petitionenligne.fr/petition/appel-des-membres-du-comite-consultatif-de-la-halde/278

 

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14 octobre 2010 4 14 /10 /octobre /2010 18:37

 

16 et 19 octobre : amplifier les mobilisations

jeudi 14 octobre 2010

 

COMMUNIQUE DES ORGANISATIONS CFDT, CFE/CGC, CFTC, CGT, FSU, SOLIDAIRES, UNSA

Les mobilisations du 12 octobre ont été de très haut niveau avec une participation aux manifestations en forte hausse par rapport aux journées précédentes.

La participation des jeunes reflète, au-delà de la question des retraites, leur inquiétude quant à leur avenir et à la situation de l’emploi.

Cette quatrième journée d’action depuis début septembre contre le projet de réforme des retraites que veut imposer le gouvernement confirme l’opposition grandissante des salariés, soutenus par l’opinion publique, à une réforme injuste et inefficace qui aggrave les inégalités sans assurer la pérennité des retraites par répartition.

Le gouvernement et les parlementaires ne peuvent ni mépriser ni ignorer les exigences exprimées par les salariés et les organisations syndicales.

Les organisations syndicales CFDT, CFE/CGC, CFTC, CGT, FSU, SOLIDAIRES, UNSA appellent à participer massivement aux manifestations du samedi 16 octobre.

Elles décident d’une nouvelle journée nationale de grèves et de manifestations le mardi 19 octobre, veille du vote au Sénat sur l’ensemble de la loi.

Pour amplifier la mobilisation et réussir les journées du 16 et 19 octobre, elles appellent l’ensemble de leurs organisations dans les territoires, les entreprises et les administrations à poursuivre les initiatives unitaires. Elles se reverront le 21 octobre.

Les organisations syndicales demandent aux sénateurs de ne pas adopter cette réforme injuste.

Paris, le 14 octobre 2010.

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