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11 octobre 2010 1 11 /10 /octobre /2010 23:40
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11 octobre 2010 1 11 /10 /octobre /2010 12:15
DossiersRéformes des retraites : le bras de fer se poursuit au Sénat et dans le pays
Un mouvement social qui s’essouffle, un Parlement qui procède à une adoption rapide et discrète de la loi, et l’attention des Français davantage tournée vers les campements de Roms qu’en direction des questions sociales : le beau scénario imaginé par l’Elysée pour imposer sans coup férir sa réforme des retraites est en train de prendre l’eau. Nul ne sait évidemment, à l’heure actuelle, si le pouvoir finira pas obtenir gain de cause où s’il sera contraint de faire machine arrière. Mais dans l’épreuve de force qui se joue, il est indéniable que le doute s’installe dans un camp et que l’espoir grandit dans l’autre. Principalement en raison de la mobilisation populaire, qui, quoi qu’en disent les comptages policiers, va grandissante. C’est que les Français ont compris dans leur majorité que la réforme n’est ni « juste » ni « indispensable » ainsi que le claironne le très peu crédible Eric Woerth. A vrai dire, l’objectif du recul de l’âge légal de la retraite à 62 ans et de celui permettant de percevoir une pension à taux plein à 67 ans est surtout de réduire la dette publique pour satisfaire les agences de notation, et répondre de la sorte aux exigences du MEDEF, plutôt que d’assurer un retour à l’équilibre des comptes sociaux ou de pérenniser le système de retraite par répartition. Quant à l’examen de la loi au Parlement, il vire au parcours du combattant pour la majorité. Si les débats ont été brutalement et autoritairement interrompus à l’Assemblée nationale, ils ont néanmoins permis à l’opposition de faire apparaître au grand jour toute l’injustice de la réforme. Au Sénat, où le texte est examiné à partir du 5 octobre en séance publique, le crédit-temps limitant le temps de parole des parlementaires n’a pas cours. La discussion s’y annonce plus longue, deux semaines, voire trois, et plus serrée, l’UMP ne disposant pas de la majorité absolue. Ce qui laisse tout le temps aux opposants à la réforme de poursuivre et d’amplifier leur mobilisation. C’est dans ce contexte que les élus du groupe CRC-SPG vont prendre le relais de leurs collègues, députés communistes et du Parti de gauche. Avec l’intention de « faire entendre au Sénat ces millions de voix que le Président, son gouvernement et ses parlementaires ignorent », en faisant « la démonstration qu’avec une autre et une meilleure répartition des richesses, il est possible de garantir pour tous, la retraite à taux plein dés 60 ans ».

EMPLOI, SALAIRES ET RETRAITES

Affaires sociales

Réforme des retraites : le bras de fer continue !

Par le groupe CRC-SPG / 11 octobre 2010

Résumons. Alors que les sénateurs examinent depuis mardi 5 octobre le projet de loi réformant les retraites, quel bilan peut-on tirer de cette première semaine de débat ? A première vue, le gouvernement a toutes les raisons de se réjouir : en dépit d’une opposition farouche des parlementaires de gauche, et singulièrement des sénateurs communistes et du Parti de Gauche, il a réussi à faire adopter vendredi soir l’article phare de son projet de loi qui reporte à 62 ans l’âge légal du départ à la retraite. Il devrait en faire de même ce lundi avec l’article 6 qui prévoit lui de repousser à 67 ans l’âge nécessaire permettant de percevoir une pension à taux plein.

Est-ce une surprise ? A vrai dire, non. Même si l’UMP ne dispose plus de la majorité absolue au Sénat, elle sait pouvoir compter sur l’appoint des voix centristes sur chaque dossier important. Cela a encore été le cas. Ce qui est plus surprenant en revanche, c’est l’empressement avec lequel le gouvernement a voulu faire adopter ces dispositions. En raison de l’enlisement de la discussion, il n’a pas hésité à recourir à une astuce du règlement, avec la bienveillante complicité de la présidence du Sénat, lui permettant de faire discuter en priorité ces deux articles essentiels. Mais même ainsi, l’adoption de l’article 5 a été longue et difficile. La faute en revient pour une grande part aux élus du groupe CRC-SPG. En défendant une trentaine d’amendements, alors que les socialistes se contentaient d’un seul, ils ont largement contribué à ce que les débats s’éternisent. Commencée jeudi à 21 h 30, la discussion s’est achevée vendredi peu avant 19 h. Résultat : la majorité n’a pas pu faire adopter l’article 6 avant le week-end. Son examen a repris ce matin à 10 h, alors que 955 amendements restent encore à examiner sur un total de 1200. A l’évidence, le Sénat est loin d’en avoir terminé avec les retraites. Alors pourquoi tant de précipitation ?

« Cédant aux injonctions du MEDEF, le gouvernement espère ainsi démobiliser le puissant mouvement social qui se renforce contre son projet et qui s’exprimera fortement le 12 octobre prochain, répondent les élus du groupe CRC-SPG. Ce vote n’est qu’une victoire à la Pyrrhus. Il peut se retourner contre le gouvernement et est la marque de son mépris envers l’ensemble des salariés, aujourd’hui très largement opposés à son projet. Ce vote du Sénat ne règle rien. La loi, dans son ensemble, n’est toujours pas votée. En usant de tous les artifices pour tenter de parvenir à ses fins, le gouvernement n’a fait que montrer son entêtement, mais aussi sa fébrilité. La preuve est ainsi faite que malgré ses déclarations, rien n’est joué. Le vote d’un article ne fait pas une loi et chacun sait qu’une loi, même votée, n’est pas encore promulguée. Tout reste donc encore possible. Aux côtés de toutes les forces sociales mobilisées contre la suppression de la retraite à 60 ans, les sénateurs communistes républicains citoyens et les sénateurs du Parti de Gauche s’engagent à poursuivre leur radicale opposition dans le débat au Sénat pour combattre, article par article tous les points de cette réforme scélérate et faire entendre des solutions alternatives. »

C’est ce que fait par exemple François Autain, en pointant au passage la mauvaise foi évidente d’Eric Woerth. « M. le ministre n’a de cesse de nous parler du libre choix du départ à la retraite entre 62 ans et 67 ans, explique le sénateur de Loire-Atlantique. Mais si un salarié n’a pas le nombre de trimestres suffisant pour partir avec une retraite à taux plein, en quoi est-ce un libre choix ? Le choix de gagner moins ? La liberté de choisir le montant de sa décote, à raison de 5 % par an ? Ainsi, pour une retraite de 800 euros, une décote de 5 % représente tout de même sur deux ans 80 euros, ce qui est énorme à la fin du mois. Vous laissez donc le libre choix de toucher une toute petite retraite ! Voilà à quoi se résume votre liberté ! Pour un Président de la République qui voulait revaloriser le travail et le pouvoir d’achat, c’est raté, et ce sur les deux fronts. Enfin, le passage de 65 ans à 67 ans de la retraite à taux plein pénalisera non seulement les femmes, mais également tous ceux qui sont dans une situation précaire : ceux qui connaissent de plus en plus de périodes de chômage, que ce soit en début de carrière professionnelle, parce qu’ils n’arrivent pas à entrer dans le monde du travail – et il s’agit souvent des personnes ayant le moins de qualifications –, ou en fin de carrière professionnelle, parce qu’on les jette au motif qu’ils ne sont plus assez compétitifs. »

Entourloupe : c’est le qualificatif employé par Nicole Borvo Cohen-Seat à propos des « aménagements » proposés par le gouvernement. Encore une fois, les oreilles d’Eric Woerth sifflent. « Par un tour de prestidigitateur, monsieur le ministre, vous essayez de nous démontrer que vous allez accorder quelques avantages à des femmes nées entre 1951 et 1955, qui ont eu trois enfants - 130 000 femmes sont concernées, dites-vous -, et vous le présentez comme une concession ou un aménagement, on a tout entendu. Les centristes se sont faits fort d’ailleurs de s’approprier cette avancée. Je remarque qu’ils ne sont même pas là pour expliquer leur vote. Monsieur le ministre, en matière de prestidigitation, quand on a compris le tour, il n’y a plus de magie, et, en ce qui concerne vos différents développements sur la question, personne n’est dupe, souligne la présidente du groupe CRC-SPG. En effet, vous nous avez expliqué que, prochainement, les femmes auraient autant de trimestres de cotisation que les hommes. Nous n’avons donc pas de souci à nous faire, toutes ces considérations sur les disparités entre les femmes et les hommes seront obsolètes et, bientôt, il ne sera plus nécessaire de donner un quelconque avantage aux femmes pour qu’elles perçoivent une retraite à taux plein. Or, aujourd’hui, quand on embauche des femmes jeunes, jusqu’à 35 ans environ, on leur dit qu’on les paiera moins cher, avec une moindre qualification reconnue et moins de responsabilités, parce qu’elles sont susceptibles d’avoir des enfants. Elles commencent donc déjà très mal. Bien évidemment, vu le nombre de chômeurs dans notre pays, en particulier chez les jeunes, elles ne sont pas embauchées en priorité, toujours pour les mêmes raisons : elles sont susceptibles d’avoir des enfants. Ensuite, certaines ont des enfants, ce qui est d’ailleurs très utile parce qu’elles assurent le renouvellement des générations : on aurait du mal à le faire sans les femmes ! Enfin, on les somme de prendre du temps pour s’occuper de leurs enfants. En général, on constate que les femmes le font, plus que les hommes, et arrêtent éventuellement de travailler. Et parce qu’elles ont des enfants, elles sont discriminées dans leur travail et dans leur évolution de carrière. Tout cela aboutit au fait qu’elles ont des salaires de 27 % inférieurs à ceux des hommes. »

Retour enfin sur un épisode relativement anecdotique, mais révélateur de la volonté des sénateurs communistes et du Parti de Gauche de ne rien passer au gouvernement. A 9 h 30, vendredi matin, reprise des travaux. Guy Fischer demande la parole au président de séance pour un rappel au règlement. Sous ce vocable se cache une procédure permettant à un sénateur d’intervenir dans l’hémicycle sur un sujet d’actualité ou ayant trait au déroulement de la séance. Le sénateur du Rhône brandit une page de journal qui reproduit un encart du ministère du Travail. « Les annonces gouvernementales sont comme les contrats d’assurance ou de crédit à la consommation, ironise-t-il : pour en prendre toute la portée, il faut rechercher les astérisques, les mentions figurant en bas de page, en petits caractères, que l’on ne lit bien souvent pas et qui, pourtant, constituent les points les plus importants. J’en veux pour preuve la campagne médiatique que le gouvernement a conduite dans la presse, notamment gratuite et qu’il poursuit aujourd’hui avant tout vote ! Il ose affirmer, dessin et titre en gras à l’appui, que ceux qui ont un travail pénible garderont la retraite à 60 ans. C’est faux ! En réalité, il n’en est rien, car, contrairement à ce qui est écrit, le gouvernement refuse que l’on évalue la pénibilité par métier, préférant une approche individualisée, au cas par cas, médicalisée à seule fin de réduire considérablement le nombre de bénéficiaires. Le communiqué du gouvernement s’apparente à une publicité mensongère ! » Allons donc, comme si c’était le genre de la maison !

A suivre…

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11 octobre 2010 1 11 /10 /octobre /2010 11:52

Sénat

Commission des lois

15 RUE DE VAUGIRARD

75291 PARIS Cedex 06

.......................... le .... / .... / 2010

Madame, Monsieur,

Ayant pris connaissance des principales dispositions du nouveau projet de loi sur

l’immigration, je me permets de vous adresser cette carte pour vous faire part de ma

profonde inquiétude.

En effet, certaines de ces dispositions me semblent marquer une rupture inacceptable

avec les principes d’humanité et de justice qui sont aux fondements de notre République.

La « peine de bannissement » de 2 à 5 ans, la marginalisation du rôle du juge des

Libertés, l’allongement à 45 jours de la durée maximale de rétention et les mesures

conduisant à un véritable abandon des malades me semblent devoir être tout

particulièrement dénoncés.

Je tiens à vous faire part de mon indignation face à un projet de loi qui contribue à créer

une société dans laquelle les étrangers se voient privés d’une partie des droits reconnus

au reste de la population.

J’en appelle donc à travers vous à l’ensemble de la représentation nationale pour que ce

projet de loi ne passe pas en l’état !

Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, en l’assurance de ma considération distinguée.

Nom : Prénom : Signature :

Mes coordonnées pour réponse (facultatif) :

 

 

 

Bonjour ;

 

 

 

Pour la suite de la mobilisation contre le projet de loi Besson :

La discussion en première lecture a pris fin à l’Assemblée Nationale le 8 octobre. Le projet sera voté solennellement ce mardi 12 octobre. La discussion se poursuit ensuite au Sénat.

La CIMADE propose d’envoyer une lettre auprès du sénateur (-trice) de votre circonscription pour empêcher ce projet de loi de passer en l'état. Voir cette lettre en pièce jointe, elle est aussi téléchargeable à : http://www.lacimade.org/uploads/File/minisites/pourquellenepassepas/Texte-Lettre-Senat.pdf

Dans la Loire voici les contacts des quatre sénateurs :

-         Jean Claude Frécon (socialiste), jc.frecon@wanadoo.fr,  Europa 9 Boulevard Knoblauch 42000 SAINT-ETIENNE, Téléphone : 04 77 91 53 53, Fax : 04 77 92 42 92

-         Josiane Mathon-Poinat (communiste), j.mathon@wanadoo.fr ,  3 rue Dorian BP34 La Ricamarie 42505 LE CHAMBON-FEUGEROLLES CEDEX, TEL 04 77 80 06 09 - FAX 04 77 59 28 72

-         Bernard Fournier (UMP), b.fournier@senat.fr , Hôtel du Département 2 rue Charles de Gaulle 42022 SAINT-ETIENNE CEDEX 1, tel : 04 77 48 42 35

-         Christiane Longère (UMP),  Mairie Briennon 16 r Libération 42720 BRIENNON, Tel : 0971342028

 

D’autre part une nouvelle soirée débat aura lieu ce mercredi 13 octobre à 20H30 au Méliès autour de la projection du film « Illégal » de Olivier Masset-Depasse (voir le tract d’information en pièce jointe).

 

Voir aussi le site ouvert par la CIMADE pour aider à la mobilisation contre le projet de loi Besson avec les intervention à l’assemblée et les différentes mobilisations en cours : http://www.lacimade.org/minisites/pourquellenepassepas

 

Georges Günther

 

 

 

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11 octobre 2010 1 11 /10 /octobre /2010 11:33
vendredi 8 octobre 2010, par Frank Tétart

A l’occasion du festival de géographie de Saint-Dié des Vosges qui se tient du 7 au 10 octobre 2010 et dont le pays invité est la Russie, « Le Monde diplomatique » revient sur la situation très particulière de l’enclave russe de Kaliningrad.

Située au bord de la Baltique, cet oblast (unité administrative) est « coincé » entre la Pologne et la Lituanie depuis l’élargissement de l’Union européenne à l’Europe centrale et orientale en 2004. Deux bouleversements majeurs dans les rapports de puissance en Europe dans la seconde moitié du XXe siècle expliquent la géographie spécifique de Kaliningrad. Ancienne partie Nord de la Prusse-Orientale allemande, ce territoire a été rattaché à la fin de la seconde guerre mondiale à l’Union soviétique, avant d’en être séparé par la dislocation de l’empire soviétique à la fin de la guerre froide. De fait, Kaliningrad représente depuis 2004 une sorte de « petite Russie » au sein de l’Union européenne…

De la « terra incognita » à l’enclave Retour à la table des matières

Ce sont les accords de Yalta (février 1945) et de Potsdam (juillet-août 1945) qui attribuèrent aux Soviétiques la ville de Königsberg et la partie nord de la Prusse orientale allemande, la partie sud revenant à la Pologne. Annexé à l’Union soviétique, ce territoire représentait pour Staline un « tribut de guerre », contrepartie des pertes humaines subies par les Soviétiques pendant la guerre (entre 17 et 20 millions de morts). L’URSS accédait ainsi aux ports de Pillau et de Königsberg qui, à la différence de Leningrad et de Kronstadt, étaient libres de glaces toute l’année.

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Carte de localisation - Cartographie : Claire Cunty


En devenant en 1946 un oblast, division administrative de l’Union soviétique, la région se voyait directement rattachée à la République de Russie. En juillet de la même année, la ville et la région furent rebaptisées Kaliningrad, en l’honneur de Michaël Kalinine, président du Soviet suprême, décédé un mois plus tôt. Les populations allemandes qui n’avaient pas fui en 1945 devant l’avancée de l’Armée rouge furent expulsées en totalité vers l’Allemagne à l’automne 1948, après avoir servi de main-d’œuvre au démarrage de l’économie locale et surtout à l’approvisionnement en produits agricoles de l’Armée rouge et des experts soviétiques, dans l’attente de l’installation de populations soviétiques. Celles-ci, espérant échapper à la misère de l’après-guerre, avaient commencé à affluer dès 1946 de toute l’Union soviétique, en particulier de la partie occidentale très touchée par la guerre et l’occupation allemande. Les rabatteurs d’Etat qui parcouraient la Russie centrale, l’Ukraine, la Biélorussie et la Lituanie promettaient de nombreux avantages : l’équivalent de deux ans de salaire, 1 000 roubles pour chaque membre de la famille et un choix entre un prêt de 3 000 roubles ou une vache, sans compter le transfert gratuit jusqu’à Kaliningrad et… l’attribution d’une maison !

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Frontières mouvantes - Cartographie : Cl. Cu.

 

Du fait de sa fonction stratégique en tant que quartier général de la flotte soviétique de la Baltique, Kaliningrad est demeurée en Europe une terra incognita, territoire fermé aux étrangers et même à la grande majorité des Soviétiques jusqu’à l’éclatement de l’URSS en 1991. Aussi cet événement signifie-t-il pour Kaliningrad tant l’ouverture désormais possible sur l’extérieur, que la séparation géographique d’avec la Russie. En devenant indépendants en 1991, les pays Baltes ont de fait coupé la région de Kaliningrad du reste de la Fédération de Russie. Il faut désormais passer trois frontières pour rejoindre Pskov, la ville russe la plus proche, située à 600 km. D’une superficie de 15 100 km², soit l’équivalent d’une région française comme la Franche-Comté, la région de Kaliningrad est peuplée d’environ un million d’habitants, à presque 80 % d’origine russe. Mais du fait de son ancienne fonction militaire, la population se compose de quasiment toutes les nationalités de l’ex-URSS : en majorité Biélorusses, Ukrainiens et Lituaniens, mais aussi Arméniens, Azéris, Kirghizes, Kazakhs et des Allemands de la Volga [1], sans oublier les Polonais.

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Communications - Cartographie : Cl. Cu.

Dès le début des années 1990, les autorités locales font le pari de l’ouverture, espérant tirer parti de la situation particulière et de la position géographique de la région. Certains rêvent alors de Kaliningrad comme d’un « nouvel Hong Kong sur la Baltique ». On en est encore loin aujourd’hui, d’autant que la perspective d’enclavement au sein de l’Union européenne élargie a longtemps été perçue, côté russe, comme un nouveau facteur d’isolement, à l’origine en 2002 de tensions entre Bruxelles et Moscou, liées au problème de la libre circulation – des Russes à l’intérieur de leur territoire, et des citoyens européens dans l’espace Schengen. Pourtant, cette position semble aujourd’hui représenter un atout certain pour la région, qui bénéficie de l’impact de l’élargissement de l’UE à ses deux voisins et mise dès lors sur sa singularité pour assurer son développement économique.

Une enclave russe bien dotée Retour à la table des matières

La région présente, il est vrai, des atouts économiques non négligeables : sur le plan des ressources naturelles, Kaliningrad détient 90 % des réserves mondiales d’ambre, aussi du pétrole exploité en off-shore par Lukoil, dont les revenus alimentent 15 % du budget régional. La région dispose d’importantes infrastructures portuaires à Kaliningrad, Svetly et Baltiisk, qui ont d’ailleurs été la principale motivation de Staline à l’annexion de cette région allemande en 1945. Baltiisk reste aujourd’hui encore un site militaire, siège de la Flotte russe de la Baltique, même si une partie a été aménagée à des fins civiles et devrait recevoir un terminal capable d’accueillir 3 millions de containers.

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Du pétrole en mer baltique - Cartographie : Cl. Cu.


Les secteurs économiques les plus dynamiques de Kaliningrad sont l’industrie du bois (fabrication de meubles) et du papier, l’industrie mécanique et électronique (un téléviseur sur deux, presque deux aspirateurs sur trois fabriqués en Russie sont produits à Kaliningrad ; et le constructeur de réfrigérateurs lituanien Snaige assemble dans la région russe depuis 2004). Grâce à la deuxième flotte de pêche de toute la Russie et ses nombreuses conserveries, usines de salage et de fumages du poisson, la pêche reste un secteur économique de tout premier ordre, et 40 % de la production industrielle de la région émane ainsi de l’agro-alimentaire, avec le conditionnement du poisson d’une part et les boissons alcoolisées (bière et vodka) d’autre part produites par le russe SPI Group. Trois chaînes de supermarchés locales se partagent le secteur de la distribution (Vester, Altyn et Viktoria). Créée en 1998, Viktoria est aujourd’hui également présente à Moscou et Saint-Pétersbourg avec plus de 70 magasins.

La mise en place d’une zone économique spéciale en 1996 a favorisé le développement de l’industrie d’assemblage, en particulier dans le secteur automobile. L’entreprise Avtotor assemble les marques des plus grands constructeurs : l’allemand BMW, le coréen KIA, le chinois Chery [2], l’américain General Motors avec Chevrolet, Cadillac et Hummer qui sont vendues aux nouveaux riches russes. Selon Warren Brown, Directeur de General Motors Russie, la décision de produire à Kaliningrad est motivée par les avantages de la zone économique spéciale, qui permet une réduction du prix de revient de la voiture de 12 %. Fin mai 2010, une nouvelle ligne de montage a été inaugurée pour l’assemblage de la BMW séries 5 et 6, avec l’objectif de produire 150 000 véhicules au total d’ici fin 2010.

L’autre secteur qui a bénéficié de la mise en place de la zone franche, c’est la métallurgie et la fabrication de machines. Sinistré au début des années 1990 avec le démantèlement du complexe militaro-industriel soviétique, ce secteur redémarre peu à peu grâce à la signature de contrats d’exportation et à la reprise des anciens contrats d’Etat. C’est le cas en particulier de la construction navale, avec l’entreprise Yantar qui a reçu plusieurs commandes de Norvège, des Pays-Bas, d’Allemagne, et de la construction de grues de déchargement pour les activités portuaires opérée par l’entreprise Baltkran, dont 20 % du capital est détenu par l’allemand Preussag, qui exporte dans le monde entier, des Etats-Unis à l’Australie, en passant par l’Allemagne, Singapour et le Japon.

Le statut de la zone économique est assez attrayant : elle offre notamment l’exonération des droits de douanes pour les produits exportés dès que 30 % au moins de la valeur du travail a été effectuée dans la zone franche, ainsi que pour les biens importés consommés à Kaliningrad, et une imposition sur les bénéfices inférieure à celle des autres régions de Russie. En janvier 2006, le régime de la zone économique spéciale a été prolongé par le gouvernement russe de 25 ans, même si certaines exemptions de taxes et incitations ont été supprimées, suscitant le mécontentement d’une partie de la population.

Mais Kaliningrad ne mise plus seulement sur sa capacité d’assemblage pour son développement économique. Le tourisme fait partie des priorités de la région depuis quelques années. Avec ses 157 kilomètres de côtes, Kaliningrad présente un important potentiel touristique. Les falaises de la péninsule de Samland, entrecoupées de plages de sable contrastent avec les longues plages adossées à la dune, le long des flèches littorales de la Vistule et des Coures. La lagune de sable du Cordon des Coures est un site naturel unique au monde classé au patrimoine mondial de l’Unesco. On trouve ainsi plusieurs stations balnéaires le long de la mer Baltique comme Zelenogradsk, Svetlogorsk et Pionersky, très prisées à l’époque soviétique et que la bourgeoisie allemande fréquentait déjà au début du XXe siècle.

Le tourisme balnéaire n’est pas l’unique ressource touristique de Kaliningrad, puisque la région compte également plusieurs lieux d’intérêt historique, hérités pour leur majorité des sept cents ans d’histoire et de culture allemandes. On peut citer le tombeau de Kant, la cathédrale de Königsberg, la forteresse de Pillau (aujourd’hui Baltiisk) construite par les Suédois ou encore les sites des grandes batailles napoléoniennes (Tilsitt, Friedland, Preußisch-Eylau, respectivement aujourd’hui Sovietsk, Pravdinsk et Bagrationovsk). Les touristes sont aux trois-quarts russes, les autres viennent des pays de la Communauté des Etats indépendants (CEI), des deux pays voisins (Pologne et Lituanie) et d’Allemagne pour des raisons historiques évidentes.

Or ce tourisme « nostalgique », qui avait explosé à l’ouverture du territoire en 1992, se tarit d’année en année devant l’indigence des vestiges de l’ancienne Königsberg et souvent la piètre qualité des infrastructures hôtelières. Dans ce contexte, les célébrations des 750 ans de Kaliningrad (ou plutôt de Königsberg) en juillet 2005 ont contribué à augmenter l’attractivité de la région, autant par l’événement lui-même et ses retombées médiatiques que par la rénovation urbaine et les restaurations de monuments historiques qui l’accompagnent. Le centre ville de Kaliningrad connaît depuis cette date un véritable boom de la reconstruction. Après l’édification d’un nouveau quartier, « le village des pêcheurs », le long du fleuve Prégolia, d’une cathédrale orthodoxe et l’aménagement de la Place de la Victoire qui fait face à l’Hôtel de ville, c’est le centre historique de la ville qui fait l’objet d’un gigantesque plan de rénovation. Il comprend notamment l’aménagement de l’île de Kneiphof avec la construction d’un centre universitaire (bibliothèque et logement étudiants) et de la faculté de philosophie et même la reconstruction du Château de Königsberg édifié à l’origine par les Chevaliers teutoniques, fondateurs de la ville, ainsi que d’un complexe futuriste qui hébergera hôtels, centres commerciaux et d’affaires, restaurants et logements. Ce projet dont le coût est estimé à 1,2 milliard d’euros par la municipalité, est gelé depuis la crise économique mondiale de 2008, en dépit de l’intérêt qu’il a suscité auprès de chaînes hôtelières comme Hilton et Accor (Ibis), qui s’étaient engagés à investir au total près de 130 millions d’Euros pour la construction de deux hôtels, dans un style architectural « historique ».

Depuis 2004, l’arrivée de promoteurs moscovites dans la ville balnéaire de Svetlogorsk vise à attirer la classe montante et les nouveaux riches de Moscou ou de Saint-Pétersbourg, car avec des prix moyen au mètre carré dépassant les 600 dollars, ces nouveaux logements sont inabordables pour la grande majorité des habitants de Kaliningrad. De son côté, le gouvernement fédéral a décidé en octobre 2006 d’autoriser l’ouverture de casinos pour appuyer son développement et accroître son attractivité touristique — d’autant plus que les salles de jeu sont interdites dans le reste du pays à compter du 1er juillet 2009. Reste que le handicap majeur pour favoriser l’essor du tourisme international est l’obtention nécessaire d’un visa et d’une invitation, requis à l’entrée du territoire russe. Un fait dont les autorités locales semblent parfaitement avoir pris conscience, comme le montrent les demandes répétées des autorités régionales d’assouplir le régime des visas pour les ressortissants de l’UE, ce que Moscou a jusqu’à ce jour refusé. Reste que l’accessibilité de l’enclave russe depuis l’Europe occidentale est fonction des aléas économiques. Depuis la faillite de la compagnie aérienne KD Avia, les liaisons vers l’Allemagne ont été supprimées, tout comme la liaison ferroviaire quotidienne depuis Berlin, interrompue en 2008 avant d’être remise en route durant l’été 2010. Les connexions aériennes régulières sont aujourd’hui opérées par la Lot depuis Varsovie (vol quotidien) et Air Baltic via Riga.

Une région russe comme les autres ? Retour à la table des matières

En dépit du potentiel économique de Kaliningrad, les investissements étrangers restent modestes. L’image négative d’une région sur-militarisée, zone grise au cœur de toutes sortes de trafics et confrontée à d’importants problèmes de santé publique (forte prévalence du sida et de la tuberculose), qui continue de lui « coller à la peau » en est sans doute l’une des causes avec, au fond, les mêmes maux que partout ailleurs en Russie : l’absence d’un cadre légal stable pour les investisseurs étrangers (d’où d’importantes lourdeurs administratives) et la corruption.

Pourtant, depuis la fin de la guerre froide, Kaliningrad a perdu de son importance stratégique, ses effectifs militaires ont été drastiquement réduits. Elle ne représente plus une menace pour les pays voisins, ni un risque pour la stabilité régionale. De la même façon, en visitant la région, ce n’est pas l’insécurité qui domine ou la pauvreté qui frappe, mais plutôt un niveau de consommation assez comparable à d’autres régions de Russie, loin donc de l’image véhiculée par les médias. D’ailleurs, la croissance de la production industrielle de 1999 à 2004 y a été plus forte que dans le reste de la Russie avec un taux annuel dépassant la moyenne nationale (10,6 %). La prise en compte de l’économie informelle (estimée à 60 % du PIB local) pour évaluer la richesse régionale en parité de pouvoir d’achat (PPA) [3] montre d’ailleurs que le niveau de vie de Kaliningrad est équivalent à 95 % de celui de la Lituanie et à 75 % de celui de la Pologne.

En outre, la politique de Moscou vis à vis de la région, en ne prenant pas suffisamment en compte les réalités régionales (enclavement, détérioration économique due à la crise, etc.), est régulièrement source de mécontentement. Les modifications du statut de la zone économique spéciale ont de fait plus bénéficié au budget fédéral qu’à la région, et la gestion de M. Georgy Boos, gouverneur nommé en 2005 par le Kremlin, a déçu en favorisant les investisseurs de la capitale ou de Saint-Pétersbourg au détriment des entreprises locales. La crise économique a encore aggravé la situation locale en terme de chômage, qui touche plus de 10 % de la population régionale, et d’endettement public, qui a crû de 6,8 % entre 2008 et 2009. Pour faire face à ces tensions, qui aux yeux de Moscou pourraient contribuer au développement du séparatisme régional, le Kremlin a décidé en septembre dernier de nommer un homme politique local, M. Nikolaï Zukanov, au poste de gouverneur en remplacement de M. Boos. Un moyen de maintenir le statu quo dans la « petite Russie d’Europe ».

Quelques données

- Superficie : 15 100 km2
- Population : 937 350
- Densité : 62,1 habitant au km2
- Ressources naturelles : ambre (90% des réserves mondiales), pétrole, tourbe.
- Produit régional brut par habitant (2004) : 69 227 roubles (environ 1220 euros)
- Salaire moyen (2008) : 13 878 roubles (environ 375 euros)
- Taux de chômage (2006) : 6,6 %
- Activités (en pourcentage de la population active, 2005) : primaire 9,5% ; industrie 22,5%, tertiaire 68%.
- Principaux centres industriels : Kaliningrad, Sovietsk, Gusev.
- Niveau de développement : 12e place parmi les 22 régions les plus développées de Russie.

Dans le cadre du festival de géographie de Saint-Dié des Vosges, Frank Tétart donnera une conférence sur la région de Kaliningrad samedi 9 octobre de 9h à 10h à l’amphithéâtre de l’Institut supérieur d’ingénierie de la Conception (INSIC), 27 rue d’Hellieule.

Notes

* Maître de conférences à Sciences Po Paris et à l’Institut européen de Genève.

[1] Les Allemands de la Volga sont aussi appelés Allemands de Russie.

[2] La production a été interrompue au printemps 2008 à cause de la faiblesse du dollar, selon le constructeur chinois, alors qu’un contrat d’assemblage de 5 ans court officiellement depuis février 2008.

[3] Résultat d’une recherche réalisée par l’Université Pierre Mendès France à Grenoble, en collaboration avec des chercheurs russes, sous la direction du Professeur Ivan Samson.

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10 octobre 2010 7 10 /10 /octobre /2010 23:02
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10 octobre 2010 7 10 /10 /octobre /2010 22:24
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10 octobre 2010 7 10 /10 /octobre /2010 20:09
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10 octobre 2010 7 10 /10 /octobre /2010 20:04

U.G.T.G.

Union Générale des Travailleurs de Guadeloupe

                   ______________________________________________________________

                                                                                 

Pointe-à-Pitre, le 6 octobre 2010

 

                               Au Mouvement Ouvrier et démocratique français,

                               Au Mouvement Ouvrier et démocratique mondial,

                                           Au Comité international contre la répression, CICR,

 

 

 

 

Chers camarades, chers amis,

 

 

La justice française a décidé, une fois de plus, d’en découdre avec le Mouvement Ouvrier Guadeloupéen et singulièrement avec les militants de notre Centrale UGTG (Union Générale des Travailleurs de Guadeloupe).

Après avoir condamné notre camarade Raymond GAUTHIEROT, ancien Secrétaire Général de l’UGTG, à 3 mois de prison ferme assortis d’amendes au mois de janvier dernier, voilà que l’Etat français et ses valets locaux, à la demande du patronat de Guadeloupe avec la complicité les Collectivités, et à la demande du Grand Patonat, s’acharnent contre les dirigeants et militants de notre Syndicat.

Ainsi depuis quelques semaines, voire plusieurs mois, nous assistons à une cascade de convocations et de procès remettant en cause les libertés fondamentales et singulièrement le droit de revendiquer et de se battre pour ses revendications justes et légitimes. Tout est mis en œuvre non seulement pour diaboliser l’action syndicale, mais également et surtout pour tenter de nous faire taire car nous ne cessons de lutter notamment pour le respect des accords du 26 février et du 04 mars 2009 obtenus grâce au LKP.

 

Un exemple :

Le Mardi 14 Septembre, une déléguée syndicale de l’UGTG est convoquée devant la Cour d’Appel de Basse-Terre.

Dès le début de l‘audience, le Président de la Cour d’Appel lance en direction de la salle ‘’vous avez fait le nombre mais vous ne me faites pas peur’’. Il est vrai qu’habituellement les procès des membres de l’UGTG ne sont pas ouverts au public car les grilles du Tribunal sont systématiquement gardées par la police et les gendarmes qui interdisent l’accès au palais de justice.

 

Quelques minutes plus tard, le Président de la Cour interroge notre camarade et cette dernière répond en Créole, comme elle l’a fait en première instance au Tribunal de Pointe-à-Pitre, où elle a bénéficié de l’assistance d’un interprète.

C’est alors que le Président de la Cour d’Appel s’exprimant sur un ton particulièrement arrogant, voire méprisant à l’égard de cette jeune camarade, lui interdit de parler créole dans son tribunal en indiquant que les décisions de justice sont prises en français ; que dans son tribunal on parle français et que de toutes les manières, elle serait jugée et condamnée.

 

Cette interdiction de s’exprimer en créole est d’autant plus incohérente que notre camarade était poursuivie pour une prétendue diffamation qu’elle aurait prononcée en créole.

Ce manque évident d’impartialité a provoqué une réaction indignée de l’assistance.

S’en suit alors quelques grognements dans la salle et il n’en faut pas plus au président du tribunal pour exiger l’évacuation de la salle qui se fera par la gendarmerie en arme, dans des conditions choquantes.

  

A noter que la prévenue a elle aussi été reconduite hors de l’enceinte du palais de justice.

Quelques instants plus tard, nous apprenons que l’avocat de notre camarade a eu un malaise nécessitant l’intervention des pompiers et du SAMU.  

Et pourtant, curieusement la décision a été mise en délibéré au 08 novembre 2010 sans que notre camarade ait pu se défendre ni son avocat plaider.

 

Vendredi 22 Octobre 2010 deux autres dirigeants de l’UGTG, dont le Secrétaire Général Adjoint, seront devant les tribunaux pour avoir refuser de se soumettre à un prélèvement ADN. Les syndicalistes ne sont pas des criminels. Ce sont au total 4 dirigeants de l’UGTG qui sont poursuivis pour avoir refusé de livrer leur ADN.

 

Au total, ce sont près de 20 militants et dirigeants de notre centrale qui font l’objet de convocations par les services de gendarmerie, de police ou devant les tribunaux et cela à quelques jours de la grande mobilisation du 26 Octobre en Guadeloupe, Martinique et Guyane kont tout pwofitasyon. Et tout cela dans le silence de la classe politique alors que certains conflits durent depuis plus de 7 mois.

 

Dans le même temps, un des avocats de l’UGTG, Maître Sarah ARISTIDE, fait l’objet de menaces, d’intimidations et d’agressions sans que le parquet s’en soucie malgré de nombreuses plaintes et interpellations.

 

Chers camarades, chers amis, vous l’avez compris, il s’agit pour l’Etat colonial français à la solde du grand patronat, de prendre sa revanche sur la fabuleuse lutte que nous menons en Guadeloupe et de chercher ainsi à éliminer le LKP en s’attaquant directement aux organisations qui le composent.

 

Chers Camarades, chers amis,

 

Au nom de la solidarité ouvrière internationale, au nom de la démocratie, au nom du droit des travailleurs de Guadeloupe de se battre pour leurs légitimes revendications et leurs syndicats, de les défendre, nous faisons appel à votre soutien. 

 

Recevez, chers camarades, chers amis, nos salutations militantes.

 

                                                                                                           Le Secrétaire Général

 

                                                                                                                                    Elie DOMOTA

 

 

 

 

_______________________________________________________________________________

Rue Paul Lacavé – Assainissement – 97110  POINTE.A.PITRE

Tél : 05.90.83.10.07                           Fax : 05.90.89.08.70

e-mail :  ugtg@wanadoo.fr                 ugtg@ugtg.org

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10 octobre 2010 7 10 /10 /octobre /2010 19:55

 

La mobilisation sur les retraites entre dans une phase décisive

vendredi 8 octobre 2010

 

COMMUNIQUÉ DES ORGANISATIONS CFDT, CFTC, CGT, FSU, Solidaires, UNSA

 

Les mobilisations et le soutien de la population ont contraint le gouvernement à annoncer hier quelques mesures ciblées et limitées. Dans le même temps, il accélère le processus par un vote anticipé des articles 5 et 6 de la loi portant sur les mesures d’âges.

Ces annonces ne sont pas de nature à modifier le caractère injuste et inefficace de la loi sur les retraites dénoncé par une large majorité des salariés et toutes les organisations syndicales.

Le gouvernement diffuse des contrevérités concernant la pénibilité du travail, le financement de nos retraites, la justice de la réforme, l’amélioration du sort des femmes…

 

Après avoir refusé le dialogue avec les organisations syndicales, être passé en force à l’Assemblée Nationale, il contraint et précipite le débat au Sénat. Il espère désamorcer le processus de mobilisation qui s’amplifie.

La détermination des organisations syndicales à agir contre cette réforme injuste reste intacte.

Les organisations syndicales réaffirment leur ferme attachement à la retraite à 60 ans et à la possibilité de partir à 65 ans avec une retraite à taux plein.

Elles exigent la tenue d’un véritable débat pour la prise en compte d’alternatives permettant de garantir l’avenir de notre système de retraite par répartition.

Une autre réforme juste et efficace est possible.

 

Le 12 octobre s’annonce comme une journée de grèves et manifestations de très grande ampleur comme en témoignent les multiples appels unitaires dans les secteurs professionnels et les départements.

C’est pourquoi les organisations syndicales CFDT, CFTC, CGT, FSU, Solidaires, UNSA vont mettre à profit les prochains jours pour élargir et amplifier la mobilisation de toutes et tous pour qu’elle soit déterminante. Elles appellent leurs organisations à prendre ensemble des initiatives dans les territoires, les entreprises et les administrations. La tenue d’assemblées générales et l’organisation de consultations unitaires des salariés sur leur lieu de travail pourront permettre de définir démocratiquement le rythme, les formes et les suites de l’action.

 

Les organisations syndicales décident d’ores et déjà d’un nouveau rendez-vous de manifestations permettant la convergence des mobilisations interprofessionnelles et intergénérationnelles le samedi 16 octobre 2010.

Elles se reverront le 14 octobre pour évaluer à nouveau la situation et envisager les suites.

8 octobre 2010

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10 octobre 2010 7 10 /10 /octobre /2010 19:36

Collectif National pour une paix juste et durable entre Palestiniens et
Israéliens

La justice française doit défendre les Droits de l'Homme, pas les
colonies israéliennes!

Conformément à son appel de septembre 2009, le Collectif National pour
une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens rappelle
qu'il « soutient la demande de la société civile et politique
palestinienne pour que des sanctions soient appliquées à Israël, dans le
cadre de l'initiative non-violente Boycott, Désinvestissement,
Sanctions, jusqu'à ce qu'il respecte le droit international et les
principes universels des droits de l'Homme. »

Alors que la coalition gouvernementale israélienne refuse impunément de
cesser la colonisation en Cisjordanie notamment à Jérusalem-Est, et de
mettre un terme au siège de la Bande de Gaza, ce sont les militants
mobilisés pour le respect du droit international qui sont attaqués. Le
gouvernement français, dont la politique actuelle est loin d'être
irréprochable en matière de respect des droits humains, prône la
sévérité à l'encontre de ceux qui participent à la campagne pacifique et
non-violente BDS. Dans ce contexte, encouragés de surcroît par le
soutien du CRIF et de l'ambassade d'Israël, les inconditionnels de la
colonisation, en particulier Sammy Ghozlan, le président du BNVCA,
multiplient les procès et vont jusqu'à menacer de poursuivre
l'Ambassadeur Stéphane Hessel, résistant contre l'occupation nazie,
rescapé du camp de Buchenwald, et co-rédacteur de la Déclaration
universelle des Droits de l'Homme.

Nos organisations, investies dans cette campagne contre l'impunité
d'Israël, dénoncent ces pressions intolérables. Elle affirment leur
solidarité et leur soutien aux défenseurs du droit et de la paix qui
subissent l'infamie des accusations de « provocation à la discrimination ».

De nombreux procès s'annoncent. Le prochain est celui d'Alima
Boumediene-Thiery (Sénatrice, les Verts) et Omar Slaouti (tête de liste
NPA aux élections régionales), le 14 octobre 2010 à Pontoise. La justice
française est mise à rude épreuve. Elle a l'occasion d'affirmer son
indépendance et son rôle de garante du droit et des libertés fondamentales.

Nous saluons et soutenons toutes les initiatives unitaires visant à
préserver le droit d'exprimer notre solidarité avec le peuple
palestinien, de condamner les violations des droits de l'Homme commises
par l'Etat d'Israël, et d'oeuvrer activement pour une paix juste et
durable entre Palestiniens et Israéliens.

Nous appelons au rassemblement initié par le Collectif solidarité
Palestine 95, samedi 14 octobre 2010 à 12h, devant le tribunal
correctionnel de Pontoise, Cité Judiciaire, 3 rue Victor Hugo, Pontoise.


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