Communiqué de Presse, Paris le 14 octobre 2010
Dimanche 17 octobre Journée mondiale du refus de la misère 2010 PRÉCARITÉ, JEUNESSE SACRIFIÉE ? « REGARDE-MOI COMME UNE CHANCE ! »
Avec ATD Quart Monde, les jeunes interpellent l’État français, l’Europe et les Nations unies.
►2 fois plus de chômage pour les jeunes des quartiers en ZUS que pour les autres (35 % contre 17%)
►45% des personnes pauvres ont moins de 25 ans
►150.000 jeunes sortent sans diplôme du système scolaire,
►1/3 de ceux-là n’ont toujours pas de travail 5 ans plus tard.
Ces chiffres sont inquiétants. En cette année internationale de la jeunesse, ATD Quart Monde a organisé de nombreuses rencontres de jeunes de tous milieux en Europe. Un millier de questionnaires sont revenus, détaillant les sujets d’intérêt et d’inquiétude des jeunes et leurs propositions. Ainsi, ils sont nombreux à refuser les étiquettes qui cataloguent les uns vers la réussite, les autres vers l’échec. Ils veulent être regardés comme une chance. Ils sont nombreux à s’engager. Ils ont des idées sur les moyens à mettre en œuvre, en matière d’éducation, de formation, etc.
►ATD Quart Monde demande qu’une délégation de jeunes soit reçue par le Premier Ministre pour lui remettre un mémoire pour une politique de la jeunesse qui prenne en compte tous les jeunes.
►A Bruxelles, devant le Parlement européen, des centaines de délégués des quartiers les plus pauvres d’Europe se rassembleront pour lancer un appel, en présence des représentants des institutions européennes.
►Les jeunes d’ATD Quart Monde rencontreront M. Ban Ki-moon Secrétaire Général des Nations unies à Strasbourg le 19 octobre 2010.
►+2,2% de personnes très pauvres en France
►+11% de personnes avec pour seul revenu le RSA (socle2)
Les derniers chiffres de l’INSEE et de la CAF sont formels, on compte en France de plus en plus de personnes pauvres. Un constat que les équipes d’ATD Quart Monde ont pu faire sur le terrain : ces personnes ont de plus en plus de mal à vivre des minima sociaux. Repas sautés, frigos vides le 15 du mois. Une perte de pouvoir d’achat évidente : le RMI représentait 50% du SMIC à sa création en 1988 alors que le RSA n’est plus que de 43,5% aujourd’hui.
A Saint-Etienne:
"Nous vivons pour certains l'intolérable, l'insupportable.
D'autres ont la vie plus facile.
Ensemble, nous ne pouvons plus accepter les discriminations.
Si appartenir à une communauté ou habiter tel quartier nous stigmatise et nous isole de la société,
alors cette société là on n'en veut plus"
"Jai plein de potes qui ne veulent plus voter et même si moi je vais voter pour faire mon devoir de
citoyen, je le fais sans y croire"
C'estce que nous ont dit des jeunes lors des rencontres du 17 octobre, dans le froid..et beaucoup d'indifférence...