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13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 14:11

DossiersRéformes des retraites : le bras de fer se poursuit au Sénat et dans le pays
Un mouvement social qui s’essouffle, un Parlement qui procède à une adoption rapide et discrète de la loi, et l’attention des Français davantage tournée vers les campements de Roms qu’en direction des questions sociales : le beau scénario imaginé par l’Elysée pour imposer sans coup férir sa réforme des retraites est en train de prendre l’eau. Nul ne sait évidemment, à l’heure actuelle, si le pouvoir finira pas obtenir gain de cause où s’il sera contraint de faire machine arrière. Mais dans l’épreuve de force qui se joue, il est indéniable que le doute s’installe dans un camp et que l’espoir grandit dans l’autre. Principalement en raison de la mobilisation populaire, qui, quoi qu’en disent les comptages policiers, va grandissante. C’est que les Français ont compris dans leur majorité que la réforme n’est ni « juste » ni « indispensable » ainsi que le claironne le très peu crédible Eric Woerth. A vrai dire, l’objectif du recul de l’âge légal de la retraite à 62 ans et de celui permettant de percevoir une pension à taux plein à 67 ans est surtout de réduire la dette publique pour satisfaire les agences de notation, et répondre de la sorte aux exigences du MEDEF, plutôt que d’assurer un retour à l’équilibre des comptes sociaux ou de pérenniser le système de retraite par répartition. Quant à l’examen de la loi au Parlement, il vire au parcours du combattant pour la majorité. Si les débats ont été brutalement et autoritairement interrompus à l’Assemblée nationale, ils ont néanmoins permis à l’opposition de faire apparaître au grand jour toute l’injustice de la réforme. Au Sénat, où le texte est examiné à partir du 5 octobre en séance publique, le crédit-temps limitant le temps de parole des parlementaires n’a pas cours. La discussion s’y annonce plus longue, deux semaines, voire trois, et plus serrée, l’UMP ne disposant pas de la majorité absolue. Ce qui laisse tout le temps aux opposants à la réforme de poursuivre et d’amplifier leur mobilisation. C’est dans ce contexte que les élus du groupe CRC-SPG vont prendre le relais de leurs collègues, députés communistes et du Parti de gauche. Avec l’intention de « faire entendre au Sénat ces millions de voix que le Président, son gouvernement et ses parlementaires ignorent », en faisant « la démonstration qu’avec une autre et une meilleure répartition des richesses, il est possible de garantir pour tous, la retraite à taux plein dés 60 ans ».

EMPLOI, SALAIRES ET RETRAITES

Affaires sociales

Réforme des retraites : le bras de fer continue !

Par le groupe CRC-SPG / 13 octobre 2010

Depuis le 5 octobre et pour deux semaines, peut-être trois, le Sénat examine à son tour la réforme des retraites. Cette discussion, parole de sénateurs communistes et du Parti de Gauche, n’aura rien de feutré ! Retrouvez ici un résumé quotidien des interventions et des actions venant de parlementaires mobilisés contre une réforme « totalement injuste » et qui se veulent à l’unisson de la protestation populaire.

Du Sénat au métro Vavin, il y a un petit kilomètre que les sénateurs communistes et du Parti de Gauche parcourent à pied, traversant le jardin du Luxembourg, en une dizaine de minutes. C’est là, boulevard Montparnasse, qu’ils vont à la rencontre des manifestants parisiens, ce mardi 12 en début d’après-midi. Echarpes tricolores en bandoulière, ils reçoivent un accueil particulièrement chaleureux. Au milieu de la foule, Nicole Borvo Cohen-Seat souligne que les « élus du groupe CRC-SPG sont totalement en phase avec ce que veulent les Français ». A savoir le retrait du projet et l’ouverture de négociations sur des bases alternatives. A ses côtés, Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF estime que le message de cette nouvelle mobilisation est clair : « Le pays n’acceptera pas cette réforme. Le mouvement va continuer et le gouvernement sera bien obligé à un moment de ravaler son arrogance. » Les élus du groupe en profitent pour distribuer le dernier exemplaire de leur journal, « Initiatives », barré de cette une : « Le bras de fer se poursuit au Sénat et dans le pays ». Plusieurs centaines d’exemplaires sont écoulés en quelques minutes. Un vrai succès !

En séance, les jours se suivent et se ressemblent. On peut résumer les choses ainsi : cela n’avance pas ! 856 amendements sont encore en souffrance, alors que la séance reprend cet après-midi à partir de 14h30. Hier, la majorité sénatoriale a péniblement adopté l’article premier, un article pourtant mineur qui prévoit la création d’un comité de pilotage. « Les missions de ce futur comité de pilotage sont essentiellement financières, déplorent cependant les élus du groupe CRC-SPG ; il jouera pour les régimes de retraite le rôle des agences de notation vis-à-vis des comptes publics : c’est dire qu’il y a de quoi s’inquiéter. Présidé par le ministre -ce qui n’est pas gage d’indépendance- il sera chargé de travailler à la fusion des 38 régimes existants. Nous savons ce qu’il en sera : avec la majorité, le Président de la République et le gouvernement, l’alignement se fait toujours par le bas ! »

« Il est clair que votre gouvernement mène une politique en rupture avec les valeurs qui sont au coeur de la République, qui sont celles de la fraternité et de la solidarité », déclare Odette Terrade lors de la séance des questions cribles au gouvernement programmée à 17 h ce mardi au milieu de la discussion sur les retraites. Thème de la séance : l’accès au logement. Un thème que la sénatrice du Val-de-Marne élargit, actualité oblige, à l’accès au logement des retraités. « Aujourd’hui, analyse-t-elle, c’est à chacun selon ses moyens, nous aurons la retraite obtenue individuellement par la voie de la capitalisation et non de la répartition. Et nous pourrons nous loger, sous l’unique condition d’être solvables. Oui, les logements sont chers, oui les retraités non fortunés pourront de moins en moins se voir garantir un droit au logement. Et cela d’autant plus que leur situation spécifique nécessite bien souvent des aménagements particuliers. Ma question sera donc simple : quand ce gouvernement va-t-il entendre, et notamment en ce jour de manifestation, la voix du peuple ? » Réponse de Benoist Apparu, secrétaire d’État : « Si le gouvernement veut accélérer l’accession à la propriété, c’est aussi pour sécuriser la retraite des Français. » On est prié de le croire.

Dans la soirée, alors que le succès des manifestations est confirmé, Guy Fischer se fait le porte-parole de la rue dans l’hémicycle. « Le gouvernement et la majorité ont parié sur le pourrissement, la démobilisation : ils ont eu tort, constate avec satisfaction le sénateur du Rhône. La mobilisation se renforce ! C’est une gifle pour une droite sourde à la colère du peuple. M. Fillon a opposé une fin de non-recevoir aux 3,5 millions de manifestants et à tous ceux qui les soutiennent. Cette position est irresponsable et dangereuse pour notre pays. Je vous propose, Madame la présidente de la commission, de recevoir dès demain les organisations syndicales pour faire ce à quoi le gouvernement s’est refusé : ouvrir les négociations. C’est la responsabilité du Parlement et du Sénat, comme lors de la crise du CPE, de permettre au pays de sortir de l’impasse dans laquelle le plonge l’entêtement de M. Sarkozy ! »

Ces 3,5 millions de manifestants constituent en effet un désaveu cinglant pour le gouvernement et sa majorité. La stratégie de précipitation des débats au Sénat a échoué. Le vote en priorité des deux mesures phares de la réforme, les reports à 62 ans et à 67 ans, n’ont visiblement pas découragé les opposants à la réforme.

Ce matin, le groupe CRC-SPG et les députés communistes et du Parti de Gauche organisent une table ronde, suivie d’une conférence de presse, avec différents collectifs de médecins du travail. Objectif : mettre en lumière, indique Annie David, sénatrice de l’Isère, « les mesures iniques relatives à la médecine du travail » que l’UMP a glissé à l’occasion du débat à l’Assemblée nationale dans son projet de réforme des retraites sous la forme d’un « cavalier législatif ». Celui-ci torpille ni plus ni moins l’indépendance des médecins du travail en les soumettant au bon vouloir des patrons, tout en rompant le lien entre travail et santé. « Les missions définies sont exercées, précise l’amendement en question, sous l’autorité de l’employeur, par les médecins du travail ». Une définition qui remet en cause l’autonomie des médecins, alors que ceux-ci étaient libres de définir leurs missions indépendamment des désirs des chefs d’entreprise.

Ce soir à 19 h, réunion de la Conférence des présidents. L’organe exécutif du Sénat, où l’UMP est évidemment majoritaire et où la voix du gouvernement est particulièrement écoutée, doit se pencher sur l’organisation des débats en cours. Et sans doute reconnaître ce qui semble inéluctable au regard du tempo actuel : les débats devront se poursuivre la semaine prochaine. Pour une loi dont la presse a dit un peu vite qu’elle était d’ores et déjà votée, cela commence à faire mauvais genre !

A suivre...

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13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 14:09
Les étrangers doivent payer

ÉDITO

 

L’été a vraiment été pourri pour les étrangers. La rentrée ne s’annonce guère meilleure. Le chef de l’État et les membres de son gouvernement ont abusé – c’est peu de le dire ! – de l’amalgame immigrésdélinquance- insécurité. D’autres dans le passé et pour les mêmes raisons électoralistes, avaient essayé de détourner l’attention de l’opinion publique, en usant des mêmes ficelles. Mais l’équipe au pouvoir s’est distinguée en ajoutant l’action au verbe. Les étrangers doivent ainsi toujours payer.

Ils doivent d’abord payer au sens propre en passant « à la caisse ». Celle-ci se nomme l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) et perçoit les taxes et les redevances dues par les étrangers au titre de la visite médicale, de la délivrance et du renouvellement des cartes de séjour. Ces prestations ne sont pas gratuites, loin s’en faut. Au début de l’été, un décret [1] a augmenté de façon considérable les taxes en question. Les étrangers titulaires d’une carte de séjour temporaire devront désormais s’acquitter chaque année d’une somme de 110 € (au lieu de 70 €). Pour les familles dont les membres sont généralement soumis à la même précarité administrative, c’est énorme. Lorsque l’on sait que plus de 450 000 personnes sont en possession de ce titre, et qu’elles ont peu de chance de sortir de ce statut précaire, on mesure la manne financière pour l’État [2]. Est-il nécessaire de rappeler que la plupart des étrangers concernés ont des revenus modestes ? Le fait qu’ils puissent être ainsi taxés [3] et donc rapporter de l’argent n’est guère connu. On entend en revanche souvent rappeler qu’ils pèsent sur les deniers publics [4].

Les étrangers doivent également payer au sens figuré. Ainsi, à la suite de faits de délinquance graves et d’affrontements avec les forces de l’ordre, le chef de l’État est monté au créneau pour les désigner comme responsables, et annoncer des mesures particulièrement répressives. Étrangers, « gens du voyage » [5] et « Roms », tous coupables ! Pour les premiers, le président de la République a annoncé une réforme de la nationalité française : retrait de la nationalité à « toute personne d’origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte à la vie d’un policier, d’un gendarme ou de toute autre personne dépositaire de l’autorité publique » [6] ou encore déchéance de cette même nationalité pour certains criminels. Ces paroles se sont traduites par la rédaction d’un amendement prévoyant effectivement une extension des hypothèses de déchéance de la nationalité française. Toutes ces gesticulations sécuritaires vont déboucher sur des mesures qui ne concerneront au final qu’un nombre infime d’étrangers. Mais elles auront servi à montrer que le seul domaine dans lequel ce gouvernement excelle, c’est la désignation de boucs émissaires à la vindicte publique.

(...)

> La suite de l'article est à l'adresse
http://www.gisti.org/spip.php?article2073


Cet article est extrait du n° 86 de la revue Plein droit  (octobre 2010),
  « Santé des étrangers : l’autre double peine »
http://www.gisti.org/spip.php?article2072


Vous pouvez trouver ce numéro de Plein Droit dans les librairies au prix de 9 € (ISSN 0987-3260 - octobre 2010)... le commander directement au Gisti.... ou vous abonner à la revue (4 numéros par an) : http://www.gisti.org/abonnement

 

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13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 14:06

POUR INFO

 

Le Commissaire aux Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe exprime son désaccord avec la politique actuelle des pays européens qui consiste à instrumentaliser les compagnies aériennes à des fins de contrôle migratoire.

http://commissioner.cws.coe.int/tiki-view_blog_post.php?postId=86  

Les compagnies aériennes ne sont pas des services de l’immigration

Posted on 2010-10-12 10:01

 

migration réfugiés asile


Les pays européens cherchent à réduire l’immigration en menaçant indûment de sanctions les compagnies aériennes et autres entreprises de transport. Pour restreindre l’accès à leur territoire, ils font peser sur ces dernières une lourde responsabilité. Le personnel de ces compagnies se retrouve ainsi amené à décider si une personne peut ou non être autorisée à embarquer dans un avion ou sur un bateau, alors qu’il ne possède en aucune façon les compétences voulues pour garantir aux réfugiés les droits que leur reconnaît le droit international.

Pour un réfugié qui a besoin d’une protection internationale, il s’agit d’un obstacle de taille, car il lui faut entrer sur le territoire d’un Etat pour pouvoir demander et, éventuellement, obtenir l’asile. Les personnes qui craignent la torture ou la répression ne possèdent pas toujours de documents de voyage en bonne et due forme, en particulier si elles ont peur d’être persécutées par les autorités nationales, qui contrôlent la délivrance des passeports et autres documents de voyage.

Cette politique crée aussi d’autres problèmes. Pour atteindre un lieu où ils seront en sécurité, les réfugiés peuvent être contraints de recourir aux services de passeurs qui leur procurent de faux documents pour tromper la vigilance des transporteurs.

Un moyen de prévention des flux migratoires

De nombreux Etats européens ont considérablement durci leurs lois et leurs pratiques en matière d’asile et d’immigration pour tenter de réduire les flux migratoires. La responsabilité des transporteurs et les sanctions prévues en cas de manquement s’inscrivent dans cette démarche, tout comme les obligations de visa. Elles ont été établies en Europe par la Convention de Schengen de 1985 et la directive du Conseil 2001/51/CE.

La règle est claire : les transporteurs sont tenus de prendre toutes les mesures nécessaires pour s’assurer qu’un étranger transporté par voie aérienne ou maritime est en possession des documents de voyage requis pour l’entrée dans l’espace Schengen. Si l’entrée est refusée à un étranger, le transporteur qui l’a amené doit le reprendre en charge sans délai, et notamment le ramener dans le pays de départ. Le transporteur peut en outre se voir infliger une amende.

La directive dispose néanmoins que l’instauration de sanctions « dissuasives, effectives et proportionnelles » à l’encontre des transporteurs s’applique « sans préjudice des obligations des Etats membres lorsqu’un ressortissant de pays tiers demande à bénéficier d’une protection internationale ».

Le personnel des aéroports, recruté et formé pour être au service des passagers aériens, n’a pas les compétences voulues pour garantir aux réfugiés les droits que leur reconnaît le droit international. En cas de doute, les compagnies préféreront refuser à un refugié potentiel l’accès à bord d’un avion plutôt que de risquer d’avoir à payer une amende et à prendre à sa charge les frais de séjour de l’intéressé ainsi que son voyage retour.

La responsabilité de déterminer si tel ou tel migrant devrait avoir ou non la possibilité d’entrer sur un territoire ne doit pas reposer sur les épaules d’une compagnie de transport publique ou privée qui, à l’évidence, n’a pas vocation à le faire et n’en a pas les moyens.

Risque de violations des droits de l’homme

Ces pratiques risquent d’enfreindre le droit international relatif aux droits de l’homme et aux réfugiés, qui interdit aux Etats de renvoyer une personne dans un lieu où elle pourrait être victime de torture, ou bien où sa vie ou sa liberté serait effectivement menacée. Elles peuvent aussi entraîner des violations de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui interdit la torture et les peines ou traitements inhumains ou dégradants.

La lutte contre la migration irrégulière ne doit pas être menée au détriment de ceux qui ont des raisons de chercher protection. Il est indispensable que l’Europe revoie entièrement ses mécanismes de contrôle des migrations.

Thomas Hammarberg

 

 ---------------------------------------


Sandrine Turkieltaub

Juriste,

Coordinatrice Association infoMIE

sandrine.turkieltaub@infomie.net

Tél: 01 45 35 13 13 / 06 71 35 62 10
Fax : 01 45 35 47 47
22, rue Corvisart - 75013 Paris

skype: Sandrine infoMIE

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 22:45
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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 21:03

 

 

 Mardi 12 octobre 2010; importante manifestation syndicale, pour la defense des retraites. Jeunes, moins jeunes,travailleurs, retraités étaient venus nombreux soutenir l'action de l'ensemble de la classe syndicale. ( on notait dans le cortége la présence de personnes sans papiers, et d'elus (j'ai personnellement vu un maire avec son écharpe) Manifestation bon enfant avec musique, rire, chansons, l'humour était present à la manif. je n'ai pas aperçu de personnes susceptibles de creer des incidents (bagarre rixte ou casse)

 

 

 

 

Mardi 12 Octobre 2010 au terme d'une grande manifestation réussie pour garantir le droit à la retraite à 60 ans, Vincent BONY conseiller municipal de Rive de Gier, responsable du PCF-Loire, appelle à élargir et poursuivre cette mobilisation: "Le gouvernement UMP" doit entendre cette colère et permettre un vrai débat sur les sources de financement pour le droit à la retraite". Prochain rendez-vous de manif à Saint Etienne: samedi 16 à 10h à Chateaucreux !
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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 16:50
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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 16:21

 

DossiersRéformes des retraites : le bras de fer se poursuit au Sénat et dans le pays
Un mouvement social qui s’essouffle, un Parlement qui procède à une adoption rapide et discrète de la loi, et l’attention des Français davantage tournée vers les campements de Roms qu’en direction des questions sociales : le beau scénario imaginé par l’Elysée pour imposer sans coup férir sa réforme des retraites est en train de prendre l’eau. Nul ne sait évidemment, à l’heure actuelle, si le pouvoir finira pas obtenir gain de cause où s’il sera contraint de faire machine arrière. Mais dans l’épreuve de force qui se joue, il est indéniable que le doute s’installe dans un camp et que l’espoir grandit dans l’autre. Principalement en raison de la mobilisation populaire, qui, quoi qu’en disent les comptages policiers, va grandissante. C’est que les Français ont compris dans leur majorité que la réforme n’est ni « juste » ni « indispensable » ainsi que le claironne le très peu crédible Eric Woerth. A vrai dire, l’objectif du recul de l’âge légal de la retraite à 62 ans et de celui permettant de percevoir une pension à taux plein à 67 ans est surtout de réduire la dette publique pour satisfaire les agences de notation, et répondre de la sorte aux exigences du MEDEF, plutôt que d’assurer un retour à l’équilibre des comptes sociaux ou de pérenniser le système de retraite par répartition. Quant à l’examen de la loi au Parlement, il vire au parcours du combattant pour la majorité. Si les débats ont été brutalement et autoritairement interrompus à l’Assemblée nationale, ils ont néanmoins permis à l’opposition de faire apparaître au grand jour toute l’injustice de la réforme. Au Sénat, où le texte est examiné à partir du 5 octobre en séance publique, le crédit-temps limitant le temps de parole des parlementaires n’a pas cours. La discussion s’y annonce plus longue, deux semaines, voire trois, et plus serrée, l’UMP ne disposant pas de la majorité absolue. Ce qui laisse tout le temps aux opposants à la réforme de poursuivre et d’amplifier leur mobilisation. C’est dans ce contexte que les élus du groupe CRC-SPG vont prendre le relais de leurs collègues, députés communistes et du Parti de gauche. Avec l’intention de « faire entendre au Sénat ces millions de voix que le Président, son gouvernement et ses parlementaires ignorent », en faisant « la démonstration qu’avec une autre et une meilleure répartition des richesses, il est possible de garantir pour tous, la retraite à taux plein dés 60 ans ».

EMPLOI, SALAIRES ET RETRAITES

Affaires sociales

Réforme des retraites : le bras de fer continue !

Par le groupe CRC-SPG / 12 octobre 2010

Pour un sénateur du groupe CRC-SPG, les jours de manifestations et de grèves, pour peu qu’ils soient réussis, ont un effet similaire à celui que procure une célèbre barre chocolatée. Des millions de manifestants dans la rue, et le combat reprend de plus belle au Sénat ! Le débat est en effet loin d’être terminé au Palais du Luxembourg où 855 amendements restent à examiner. Et au train où vont les choses, c’est-à-dire très lentement, il est fort possible que la semaine n’y suffise pas.

A 14 h 30, à la reprise des travaux, les sénateurs communistes et du Parti de Gauche demanderont une interruption de séance pour pouvoir exprimer leur solidarité envers les manifestants. « Cette suspension pourrait permettre aux sénateurs qui le souhaitent d’être présents aux côtés de nos concitoyens en lutte pour le retrait de ce projet de loi dont nous débattons, estiment-ils. Continuer nos travaux, comme si rien ne se passait dehors, ce serait finalement un manque de respect envers l’ensemble de notre peuple et tout particulièrement envers les citoyennes et citoyens, engagés et actifs, qui n’hésitent pas à descendre dans la rue et à perdre une journée de salaire pour exprimer leurs craintes et leurs espoirs, leurs désaccords et leur colère, pour se faire entendre et être enfin écoutés. A l’heure où de nombreux observateurs notent le divorce entre le peuple et ses représentants, cette suspension serait à notre avis un geste dont la dimension démocratique n’échapperait à personne. »

Pour appuyer leur requête, les élus du groupe CRC-SPG disposent d’un argument de poids : Gérard Longuet a obtenu le 4 mai dernier une suspension de séance de plusieurs heures pour permettre aux sénateurs du groupe UMP de se rendre à une rencontre, qu’ils avaient eux-mêmes sollicitée, auprès de la Présidence de la République. Si le Senat interrompt ses travaux pour que quelques sénateurs puissent rencontrer Nicolas Sarkozy, il peut bien en faire de même pour que d’autres aillent à la rencontre des Français !

174 voix contre 159 : adopté certes, mais au terme d’une interminable discussion. L’adoption, lundi soir à 21 h 30, de l’article 6 qui reporte à 67 ans l’âge permettant de bénéficier d’une pension sans décote, a donné une nouvelle fois lieu à de longues passes d’armes entre les élus de gauche et la majorité sénatoriale. « C’est un pas de plus vers l’érosion des droits sociaux, a résumé Guy Fischer en s’adressant dans l’hémicycle à Eric Woerth. Les idées libérales sont votre totem, dans votre vie politique comme dans votre carrière privée. Avec vous, les riches sont plus riches, les pauvres plus pauvres. Le président actuel restera dans l’histoire comme celui des riches, votre gouvernement comme celui d’une politique de classe, sécuritaire et xénophobe. Selon vous, nous serions pour l’immobilisme, car nous défendons les travailleurs. Nous souhaitons simplement que les travailleurs puissent profiter un peu, eux aussi, des gains de productivité ! Nous ne sommes pas pour l’immobilisme, mais nous avons une autre vision de la vie : l’argent n’est pas le but de la vie ; le travail est un moyen de gagner sa vie. Les Français aspirent à vivre dignement. Il n’y a pas de honte à vouloir se reposer après quarante ans de travail ! Travailler plus pour gagner plus ? C’est une promesse doublement trahie ! Le travail devient une machine à broyer les salariés, le chômage est systémique. Pourquoi ? Pour les profits boursiers ! »

« Ne croyez par que l’adoption de cet article 6 suffise à vous garantir de gagner la partie, il reste encore plusieurs centaines d’amendements » et « une détermination grandissante des salariés », a renchéri Isabelle Pasquet, sénatrice des Bouches-du-Rhône.

Même tonalité du côté d’Annie David : « Nous sommes en colère, s’est exclamée la sénatrice de l’Isère : les femmes, les précaires, les seniors seront les premières victimes, toujours les mêmes ! Nous sommes en colère devant votre surdité. Vous n’entendez pas les millions de manifestants. Nous sommes en colère devant la casse d’un acquis social majeur, devant votre refus de discuter de l’aspect financier de cette réforme qui n’est pas financée. Mais vous refusez d’ouvrir le débat. »

De fait, l’examen de l’amendement 1182, déposé par le gouvernement, a été une nouvelle occasion de vérifier l’intransigeance du pouvoir. La majorité UMP, avec le concours des centristes, a repoussé un sous-amendement présenté pourtant par la sénatrice Jacqueline Panis, elle-même membre de l’UMP, et qui reprenait à son compte une proposition de la délégation aux droits des femmes et de l’Observatoire des inégalités visant à étendre le dispositif proposé par le gouvernement. Rien de révolutionnaire puisqu’il s’agissait de la sorte de s’en tenir à l’état actuel du droit, à savoir, le maintien du droit à une pension sans décote dès 65 ans. « En se prononçant contre cette proposition, ont réagi les sénateurs communistes et du Parti de Gauche, le gouvernement fait peu de cas des propositions de la délégation aux droits des femmes qui s’était prononcée en faveur de cette disposition et de la commission des affaires sociales qui avait, pour sa part, demandé la sagesse du Sénat. Ce refus est la démonstration que le gouvernement n’acceptera à l’avenir plus aucune amélioration à son projet de loi, fussent-elles issues des rangs mêmes de la majorité. »

C’est une petite phrase qui en dit long. Eric Woerth a estimé au cours des débats que ceux qui appellent à la mobilisation des jeunes « sont totalement irresponsables ». Ce qui n’est évidemment pas le cas d’un gouvernement qui reste obstinément insensible aux souhaits de millions de manifestants et d’une majorité écrasante de Français ! La formule, classique dans la bouche d’un responsable de la droite dès que la jeunesse se mobilise, témoigne cependant d’une réelle inquiétude. « Sarko, t’es foutu, la jeunesse est dans la rue », ont scandé ce matin des centaines de jeunes en manifestant aux côtés des salariés à Toulouse. Un exemple parmi des dizaines d’autres. Le syndrome du CPE gagnerait-il l’UMP ?

A 17 h ce mardi, l’ordre du jour prévoit une séance de questions cribles au gouvernement ayant pour thème l’accès au logement. Questions courtes des sénateurs, réponses dans la foulée des ministres, puis réactions des parlementaires : l’exercice se veut vivant et dynamique. Il sera cette fois aussi polémique, Odette Terrade ayant choisi de traiter plus particulièrement de l’accès au logement des… retraités ! « 600 000 personnes âgées vivent actuellement avec une allocation de solidarité de 628 euros, ce qui les place sous le seuil de pauvreté, rappelle la sénatrice du Val-de-Marne. Comment se loger dans ces conditions ? La réforme des retraites va accentuer ce dysfonctionnement par un mécanisme très simple : l’allongement des durées de cotisations, cumulée avec le report de deux années de l’âge légal de départ à la retraite va conduire à une diminution du montant des pensions. » La guérilla parlementaire continue…

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 15:44

Rassemblement : Dimanche 17 octobre à 17 h. à la Place Saint Michel à Paris Là où tant de victimes furent jetées à la Seine il y a 49 ans.

Pour exiger :

- la reconnaissance officielle du crime commis par l’Etat français les
17 et 18 octobre 1961

- la liberté d’accès effective aux archives pour tous, historiens et
citoyens

- le développement de la recherche historique sur ces questions dans un
cadre franco-algérien et international

 

 

 

 

Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient
pacifiquement à Paris contre le couvre feu discriminatoire qui leur
avait été imposé par Maurice Papon, Préfet de police de Paris. Ils
défendaient leur droit à l’égalité, leur droit à l’indépendance et le
droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui
suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés,
torturés ou, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines
perdirent la vie, victimes d’une violence et d’une brutalité extrêmes
des forces de police.

49 ans après, la Vérité est en marche. Cependant, la France n’a toujours
pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a
menées, - en particulier la Guerre d'Algérie- non plus que dans le
cortège de drames et d’horreurs qu’elle a entraînés ou dans ce crime
d’Etat que constitue le 17 octobre 1961. Certains osent encore
aujourd’hui continuer à parler des "bienfaits de la colonisation" et le
pouvoir encourage les nostalgiques de l'Algérie Française et de l'OAS,
comme dans les tentatives pour empêcher la projection du film "Hors la
Loi". Malgré un discours, parfois ambigu et contradictoire, sur le passé
colonial de la France, la politique menée par le Président de la
République témoigne d'une réelle volonté de sa réhabilitation.

Depuis sa nomination, Hubert Falco, le Secrétaire d'Etat aux Anciens
Combattants multiplie les actes d'allégeance à ces nostalgiques. Le 19
0ctobre prochain, il installera la "Fondation pour la mémoire de la
Guerre d’Algérie", dotée de plus de 7 millions d'euros, en application
de l’article 3 de la loi du 23 février 2005. Même si un alinéa de
l’article 4 qui voulait initialement inciter les enseignants à présenter
les "aspects positifs de la colonisation" a aujourd’hui disparu, cette
Fondation semble être sous la coupe d’associations nostalgiques qui
voudraient pouvoir exiger des historiens qu’ils se plient à la mémoire
de "certains" témoins. Pour être fidèles à leur mission scientifique,
les historiens ont besoin de pouvoir accéder librement aux archives,
échapper aux contrôles des pouvoirs ou des groupes de pression et
travailler ensemble, avec leurs homologues, entre les deux rives de la
Méditerranée. Or, la loi sur les archives, votée en 2008, fixe des
délais de consultation aux dossiers judiciaires qui retardera en
particulier les recherches sur l’organisation criminelle de l’OAS que
certains, au sein même du parti du Président de la République, cherchent
à réhabiliter. La recherche de la vérité s’impose pour cette période
sombre de notre histoire comme elle s’est imposée pour la collaboration
vichyste avec l’Allemagne nazie. Ce n’est qu’à ce prix que pourra
disparaître la séquelle la plus grave de la guerre d’Algérie, à savoir
le racisme dont sont victimes aujourd’hui nombre de citoyens ou de
ressortissants d’origine maghrébine ou des anciennes colonies, y compris
sous la forme de violences policières parfois meurtrières.

Organisations signataires :
17 octobre 1961 contre l'oubli, 93 au coeur de la république, ACCA (Agir
Contre le Colonialisme Aujourd'hui), AFASPA (Association Française
d'Amitié et de Solidarité avec les Peuples d'Afrique), Les Alternatifs,
AFAPREDESA‐FRANCE (Association des Familles et des Prisonniers et
Disparus Sahraouis), AL (Alternative Libertaire), AMF (Association des
Marocains en France), Association les amis de Max Marchand, de Mouloud
Feraoun et de leurs compagnons, ANPROMEVO (Association nationale pour la
protection de la mémoire des victimes de l'OAS),APCV (Agence de
promotion des cultures et du voyage), Au Nom de la Mémoire, ASDHOM
(Association de Défense des Droits de l'Homme au Maroc), ASF (
Association des Sahraouis en France), ATMF (Association des Travailleurs
Maghrébins en France), CORELSO ( Comité pour les Respect des Libertés et
des Droits de l'Homme au Sahara Occidental), FASE (Fédération pour une
Alternative Sociale et Ecologique), FTCR (Fédération des Tunisiens Pour
Une Citoyenneté Des Deux Rives), LDH (Ligue des Droits de l'Homme), MRAP
(Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples), NPA
(Nouveau Parti Anticapitaliste), PCF (Parti Communiste Français), PCOF
(Parti Communiste Ouvrier de France), PG (Parti de Gauche), Respaix
Conscience Musulmane, Réveil des Consciences, Ruptures,

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 15:36

Debate por la ley antirracista

La norma aprobada el viernes pasado servirá, según afirma el presidente de Bolivia, para castigar todo lenguaje discriminatorio. Los medios privados se quejan de la ambigüedad y vaguedad en la definición de las conductas a ser sancionadas.

 
 Por Washington Uranga
Desde La Paz

En los últimos días el clima de discrepancias entre el presidente del Estado Plurinacional de Bolivia, Evo Morales, y los comunicadores sociales alcanzó uno de sus máximos picos de tensión a raíz de la aprobación de la “ley contra el racismo y toda clase de discriminación” que, según gran parte de las organizaciones gremiales y profesionales que reúnen a los trabajadores de los medios de comunicación, contienen artículos que resultan “atentatorios a la libertad de expresión” y representa un retroceso respecto de los avances democráticos producidos durante la actual gestión.

El jueves anterior seis diarios de la capital boliviana aparecieron con sus portadas en blanco reclamando la no aprobación de los artículos 16 y 23 de la norma contra el racismo. La ley, promulgada el viernes por Evo Morales, “tiene por objetivo eliminar conductas de racismo y toda forma de discriminación y consolidar políticas públicas de protección y prevención de delitos de racismo y toda forma de discriminación”.

Según Morales, la aprobación de la norma permitirá eliminar “toda expresión” que melle la dignidad de campesinos, indígenas y pobres, en un país marcado por las desigualdades y con una larga historia de discriminación por razones étnicas y económicas. Quienes han criticado la ley lo hacen en particular por aquellos artículos que, a su juicio, lesionan el derecho a la comunicación y la libertad de expresión, si bien respaldan el objetivo y el sentido de la norma legal. Sin embargo, sostienen –tal como lo afirmó el secretario general del Ciespal (Centro de Estudios Superiores de Comunicación para América Latina), el abogado ecuatoriano Romel Jurado Vargas– que “el racismo es indeseable en toda sociedad moderna a partir del principio fundamental de que las personas somos iguales” pero, tomando en cuenta que se trata de un problema de índole cultural, las soluciones son del mismo tipo y no basta con acciones punitivas.

Las protestas de los periodistas, que además de movilizarse realizaron huelgas de hambre para hacer conocer su posición, se fundamentan en la ambigüedad y vaguedad en la definición de las conductas a ser sancionadas, lo cual daría pie a posibles arbitrariedades, y en el hecho de que se constituyen comisiones especiales para evaluar la eventual transgresión. En el artículo 6 de la ley se considera el “racismo” como una “teoría”, con lo cual –afirman los juristas– se estaría condenando a alguien por sus ideas y no por los actos que derivan de la misma. El artículo 16 establece que “el medio de comunicación que autorizare y publicare ideas racistas y discriminatorias será pasible de sanciones económicas y de suspensión de licencia de funcionamiento”. Los comunicadores argumentan que tal afirmación alienta la censura previa en los medios de comunicación, con la finalidad de evitar consecuencias ulteriores. Morales afirmó que en el caso de que se concreten medidas que lleven a la clausura de medios, el gobierno entregará esas licencias a los trabajadores. El artículo 23 de la ley establece “la pena privativa de la libertad de uno a cinco años” para quienes incurran en las conductas sancionadas.

La Confederación Sindical de Trabajadores de Prensa de Bolivia (Cstpb), la Asociación de Periodistas de La Paz (Aplp) y la Asociación Nacional de la Prensa (ANP) lanzaron una iniciativa popular para, en el marco de la nueva Constitución del Estado plurinacional, buscar la derogación de los artículos cuestionados. “Hemos comenzado una cruzada bajo el amparo de la iniciativa legislativa ciudadana, que es parte de nuestro ordenamiento jurídico, y se trata de una recolección de firmas para presentar un proyecto ante la Asamblea Legislativa Plurinacional y derogar estos artículos”, afirmó Pedro Glasinovic, presidente de la APLP.

El actual enfrentamiento entre el gobierno de Evo Morales y los periodistas se suma a las controversias ya planteadas con motivo de la aprobación, en junio último, de la Ley del Régimen Electoral. En esa ocasión la fundación UNIR, que reúne a periodistas e investigadores de la comunicación, advirtió que dicha ley “alienta una lamentable forma de centralización estatal de la información y genera una situación potencial de votación sin suficiente información que puede afectar la eficacia y la confiabilidad del voto como institución”. Entre otras medidas, la norma electoral establece que los postulantes no podrán manifestarse libremente y los medios no podrán informar sino aquello que les indique el Tribunal Supremo Electoral y, en consecuencia, los electores sólo podrán acceder a la información previamente procesada por el Estado.

Respecto de la ley contra el racismo, Morales desestimó los reclamos de los periodistas y el partido gobernante Movimiento al Socialismo (MAS) –que cuenta con mayoría propia en la Asamblea Legislativa Plurinacional– aprobó el proyecto que salió del Ejecutivo sin ningún tipo de modificaciones. Ahora el mandatario hizo un llamado a los periodistas a negociar la reglamentación, mientras las organizaciones representativas del sector estudian la forma de recurrir a organismos internacionales, como la Corte Interamericana de Derechos Humanos, para denunciar los artículos de la ley que consideran atentatorios del derecho a la comunicación y la libertad de expresión

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 15:28

La Raison et ses combats

 

18 et 19 novembre 2010
Siège de l’UNESCO, salle XI
Entrée : 7, place de Fontenoy – Paris 7ème
Métro : Ségur (ligne10) ou Cambronne (ligne 6)
Plan d’accès


Dans le cadre de la journée mondiale de la philosophie célébrée à l’UNESCO, le colloque « La raison et ses combats, Lumières, rationalisme moderne, Révolution, hier et aujourd’hui », se propose d’analyser les combats de la raison contre les irrationalismes. Ces analyses porteront sur les plans historiques et théoriques.

Depuis la philosophie des Lumières et la Révolution française, les attaques contre la raison n’ont cessé de se multiplier sous des formes diverses, dans le dessein de criminaliser toute perspective de transformation de l’ordre établi et dominant. La raison n’a cessé de répondre à ces attaques et continue de le faire ; la recherche de la vérité scientifique, philosophique ou esthétique est ainsi accompagnée de stratégies de protection et de polémiques : aujourd’hui encore, la raison doit combattre.

Dans les années 2000, l’irrationalisme investit des champs diversifiés – ceux de la politique, des sciences sociales et humaines, de l’économie, de la philosophie, des sciences de la nature, du psychisme – avec des arguments qui se réclament de la Providence, de la Création biblique, des théories du désordre fondamental ou d’une vision ontologique et dogmatique des rapports des sexes et des générations. Dans le champ de l’économie politique, l’irrationalisme se réclame paradoxalement des mathématiques qu’il réduit à la fabrication de « modèles » sans autre contenu réel que la promotion d’intérêts idéologiques et stratégiques.

Au cœur de ces combats, le statut de la philosophie, de sa diffusion et son enseignement, est essentiel.

Organisateurs :

  • Fondation Gabriel Péri
  • Revue La Pensée
  • Groupe d’Études du Matérialisme Rationnel (GEMR)
  • Union Rationaliste
  • Centre d’Histoire des Systèmes de Pensée Moderne (CHSPM) (Université Paris-I Panthéon-Sorbonne)
  • Centre d’Études en rhétorique, philosophie et histoire des idées, de l’Humanisme aux Lumières (CERPHI) - UMR 5037 (Ecole normale supérieure de Lyon)
  • Centre Georges Chevrier (Université de Bourgogne)
  • Secteur des Sciences sociales et humaines de l’UNESCO
  • 

Programme

 

Jeudi 18 novembre 2010

  • 9h00 – 9h30
    Accueil des participants
  • 9h30 – 10h00
    Cérémonie d’ouverture de la Journée mondiale de la philosophie par la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova
10h30 – 13h00
Première Session : Les enjeux du XXIème siècle
Président : Michel Vovelle, historien
  • 10h50 – 11h10
    Enjeux et traits idéologiques et stratégiques des anti-lumières hier et aujourd’hui
    Antoine Casanova, historien et directeur de la revue La Pensée.
  • 11h10 – 11h30
    La guerre aux Lumières et la catastrophe Européenne au XXème siècle
    Zeev Sternhell, philosophe, historien.
  • 11h30 – 11h50
    La raison à l’épreuve des grandes crises historiques
    Domenico Losurdo, philosophe, historien, Université d’Urbino.
  • 11h50 - 12h 10
    La psychanalyse, l’histoire et la pensée critique
    Michel Tort, psychanalyste, philosophe, historien des sciences.
  • 12h10 – 13h00 _Débat.
14h30 – 16h45
Deuxième Session : Rapports sociaux, économie et histoire sociale, sciences humaines, vrais et faux rationalismes
Président : Claude Mazauric, historien
  • 14h45 – 15h05
    Faux et vrai rationalisme en économie
    Frédéric Lordon, économiste CNRS.
  • 15h05 – 15h25
    La lumière comme objet chez les physiciens et les peintres
    Jean-Pierre Jouffroy, peintre, historien d’art .
  • 15h25 – 15h45
    Actualité de l’Essai philosophique sur les probabilités, de Laplace
    Jean-Pierre Kahane, mathématicien, professeur émérite à l’Université Paris Sud Orsay.
  • 15h55 – 16h45
    Débat.
  • 17h00 – 19h00
    Conférence organisée par l’UNESCO : « Philosophie, Diversité culturelle et Rapprochement des cultures. »
  • 19h00
    Concert

Vendredi 19 novembre 2010

  • 9h00 – 9h30
    Accueil des participants
9h30 – 12h00
Troisième Session : Rationalisme critique et mouvements des sciences
Président : Jean-Luc Guichet, philosophe, Centre Georges Chevrier, Université de Bourgogne (Dijon), GEMR
  • 9h50 – 10h10
    Le fardeau théologique en biologie
    Pascal Picq, paléoanthropologue, maître de conférences au Collège de France.
  • 10h10 – 10h30
    Le nouveau et le rationnel (remarques pour une philosophie de la création scientifique)
    Michel Paty, physicien, directeur de recherche émérite au CNRS (UMR 7219, Université Paris 7-Denis Diderot).
  • 10h50 – 11h10
    La liberté pédagogique du professeur de philosophie
    Alain Billecoq,  inspecteur d’Académie, inspecteur pédagogique régional honoraire de philosophie.
  • 11h10 – 12h00
    Débat
14h00 – 17h30
Quatrième Session : Développement de la connaissance, processus des changements des catégories de pensée
Président : Jean Salem, philosophe, CHSPM, Université Paris-I Panthéon-Sorbonne
  • 14h20 – 14h40
    Du rationalisme au matérialisme : contrainte théorique et enjeu pratique
    Yvon Quiniou, philosophe.
  • 14h40 – 15h00
    Critiques et usages de la Raison
    Pierre-François Moreau, philosophe, CERPHI - UMR 5037, Ecole normale supérieure de Lyon.
  • 15h10 – 15h30
    La notion d’âge classique a-t-elle encore un sens ?
    Olivier Bloch, historien de la philosophie.
  • 15h30 – 15h50
    Histoire et actualité d’une exigence : les programmes de philosophie
    Christiane Menasseyre, doyenne honoraire de l’inspection générale de philosophie.
  • 15h50 – 16h50
    Débat animé par Magali Rigaill, philosophe (GEMR)

- 16h50 – 17h30 – Clôture du colloque :
Hélène Langevin, physicienne, présidente de l’Union Rationaliste
Yves Vargas, philosophe, président du GEMR.

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